Le filleul de mon beau-frère me semble autiste

Il faut rester très prudent avec le qualificatif d'autiste. L'autisme est une pathologie très importante dont le diagnostic doit être posé par un médecin psychiatre. Le filleul de votre beau-frère a un comportement très inhibé mais on ne peut en aucun cas le qualifier d'autistique. Le psychanalyste Bruno Bethelheim, dans son ouvrage " La forteresse vide ",  décrit l'isolement majeur d'un enfant atteint d'autisme. Il est incapable de tisser une relation avec sa propre mère. Le fait que cet enfant reste collé à son parrrain montre au contraire qu'il le le reconnaît en tant que protecteur...

Gilbert R. a dit l'essentiel mais, au risque de choquer mais tant pis, je dirais de mon côté que cet enfant, s'il donne l'impression d'être timide, renvoie quand même en parallèle l'image d'un enfant mal élevé. Il ne dit ni bonjour ni au revoir et, comme il doit être élevé comme un " enfant roi ", il est sûr qu'il est en train de développer des attitudes parano !

Quand on voit comment se comportent certains élèves avec les enseignants, c'est sûr qu'on a du souci à se faire pour l'avenir. Et ils n'ont pas plus de 10 ans...

Cette question de Danièle-Dax m'a bien interrogée... et les réponses m'ont aussi rassurée... je n'ai pas osé venir dire ce que j'en pensais... Mais pour moi, il est quand même question d'éducation... Si un enfant aussi jeune ne veut déjà pas dire bonjour, au-revoir, comment réagira-t-il à l'adolescence alors ? On n'est pas obligé de se faire des "mamours"... Chacun a sa façon d'être... Mais la politesse, c'est vraiment la moindre des choses pour vivre en société. J'apprends beaucoup des précisions de la réflexion plus "psychique" aussi, et c'est vraiment très intéressant. Merci.

Allez vers les autres nécessite effectivement de laisser son ego de côté. Je l'ai appris au fil de mon existence. Jeune, j'étais un peu beaucoup rebelle. Je m'enfermais en fait dans ma bulle et j'en étais malheureux. La timidité cache en fait beaucoup d'orgueil mal placé et il est vrai que l'éducation est protectrice lorsqu'elle inculque certaines valeurs. C'est marrant (quoique pas vraiment) mais ça me ramène à la pertinence d'une discussion à propos de la morale à l'école...

En tant que parent, il m'est arrivé quelquefois, qu'un de mes enfants (ponctuellement !), refuse un jour de dire bonjour à quelqu'un de la famille en arrivant chez lui... Je me sentais alors tellement mal-à-l'aise ! Comme si je ne faisais pas mon "travail de mère" (pareil pour mon mari), et que mon enfant à ce moment-là, était bien mal élevé ! Les quelquefois ou ça a pu se produire, je m'arrangeais pour en parler ensuite avec mon enfant... En expliquant, que dire bonjour ou au-revoir, ou merci, ce sont des "petits mots magiques", comme la clé ouvre la porte de la maison... Voilà c'est mon opinion et mon témoignage.

Je suis entièrement de votre avis, Valérie. Pour avoir essayer d'élever du mieux que je pouvais mes deux enfants, mon mari et moi tenions à ce que vous appelez ces petits mots magiques qui - selon moi - ouvrent à la communication. D'ailleurs, si chez un commerçant je ne trouve pas ce minimum d'accueil, je fais en sorte de ne pas y retourner...

C'est peut-être faire preuve d'intolérance ? Mais pour très bien connaître le commerce, pour moi c'est incontournable, cette histoire de politesse. Je dirais même que le fait de dire bonjour, c'est presque une part de l'achat qui se fait... Et je me suis toujours dit, qu'un commerçant qui ne salue pas l'entrée d'un client potentiel, n'est pas à sa place, et devrait changer de métier... Chacun a sans aucun doute des choses différentes à réaliser dans sa vie... En tout cas, apprendre à dire bonjour etc... dès son plus jeune âge c'est du respect humain dans le bon sens !

Pour l'anniversaire d'une amie, je suis allé dans un lieu où je n'avais jamais mis les pieds. J'ai été impressionné par la qualité d'accueil du propriétaire. Pourtant un ancien légionnaire et j'aurais pu avoir des a priori. Son parcours de vie (lié à l'obeissance) l'avait sans doute préparé à réussir dans son nopuveau métier. Et j'y retournerai certainement !!!

Je suis d'accord avec les propos des uns et des autres au sujet de la politesse. Mais j'ai aussi envie d'exprimer ici, cette interrogation que j'ai au sujet de l'autisme en particulier... D'ailleurs, merci à Gilbert R. Psy et Sofia M, parce que leurs explications sont claires et précises. Ce qui m'interroge disais-je, c'est ce qui me semble devenir une "sorte" de facilité, à de plus en plus cataloguer dans l'autisme, ou autres formes de maladies pyschiques... Des comportements qui n'ont absolument rien à voir... Je ne mets pas en doute, certaines maladies... Je dis juste qu'il faudrait qu'on arrête ces fausses justifications, pour chercher à d'autant plus se "défiler" des responsabilités éducatives... Si un enfant, n'est pas poli, c'est aussi qu'autour de lui, il n'en a pas l'exemple suffisant non ?

Je suis entièrement d'accord avec vous Amélie. Des pathologies lourdes sont souvent confondues avec des problèmes autres. J'en veux pour preuve les bipolaires... Selon certains discours, il y a beaucoup de bipolaires en ce moment. Sauf que la bipolarité est une véritable maladie appelée PMD qui nécessite un traitement psychiatrique. Ma mère l'était. L'autre jour j'ai entendu le jugement d'un personne qui en traitait une autre de bipolaire sous le simple prétexte que son comportement l'étonnait... Du vrai n'importe quoi !

Oui, la timidité n'exclut pas la politesse. J'étais un enfant assez timide mais mes parents étaient très à cheval sur sur le fait d'être poli. Je le retrouve aujourd'hui, moins timide, car je crois avoir un sens de l'accueil et des bonnes manières qui m'a servi tout au long de ma carrière d'enseignant mais aussi avec mes voisins, amis et les autres. Je remercie donc mes parents, modestes certes, mais qui avaient sans doute hérité ces valeurs qui sont très  riches de sens...