Je trouve que ma mère s'assume de plus en plus mal. Elle a 76 ans et j'ai constaté à plusieurs reprises en allant l'a voir sans l'a prévenir qu'elle sentait le vin ( elle a toujours eue tendance à boireun peu). Sa maison est de plus en plus sale. Je n'ai pas la place de l'a prendre chez moi. Je pense l'a mettre dans une maison de retraite mais ça me fait un peu peur de l'a sortir de chez elle. Quand pensez vous?
Lakshmi
J'ai eu cette interrogation
Bonsoir Nathalie,
Il y a quelques temps, j'ai évoqué le cas de ma mère de 85 ans qui ne veut pas finir ses jours en maison de retraite. Pour le moment, elle arrive à s'assumer chez elle. J' y vais au moins une fois par semaine et peut la prendre de temps en temps chez moi. Thierry, infirmier, m'a donné beaucoup de renseignements intéressants. Peut-être pouvez-vous, dans un premier temps, mettre en place une aide à domicile. Une présence peut aider, notamment sur son penchant à boire. Ensuite, il me paraît important de savoir comment votre mère aborderait le fait d'aller en maison de retraite. Mais ce n'est qu'une idée parmi d'autres que les foromers vous proposeront certainement.
Je vous souhaite le meilleur pour vous et votre mère.
Lakshmi
M.Christine
changement radical
Partir dans une maison de retraite, pour une personne âgée, n'est pas un acte anodin . C'est souvent un bouleversement voire un traumatisme : perte de ses repères, de sa liberté, de son identité, etc ...
Je vous conseille de suivre l'excellent conseil de Lakshmi en réfléchissant à une autre solution possible .
Ceci dit, toutes les maisons de retraite ne se ressemblent pas . Il faudrait déjà en visiter plusieurs pour vous faire une idée, et impliquer votre mère qui est la première intéressée, lui demander son avis ... Certaines personnes s'y plaisent . Ca dépend .
En tout cas, ce changement demande une importante période de préparation en amont, à tous points de vue : matériel, mental, psychologique, affectif ...
Aurélie
Ma mère en a fait la demande
Un sujet délicat, cette question de la maison de retraite. Ma mère est très âgée, 95 ans... Nous sommes 4 frères et soeurs, et nous nous sommes posés cette question, il y a une douzaine d'année, lorsque ma mère après une chute s'est cassé le col du fémur. Nous nous sommes "débrouillés" pour nous relayer, les uns et les autres, en plus d'une aide à domicile, lors de sa convalescence... Mais ma mère était encore, tout à fait autonome et solide jusque là... De cette chute, c'est elle qui quelques mois après s'en être pourtant bien remise, nous a parlé à tous les 4. Elle avait réfléchis, et souhaitait aller en maison de retraite... Il y a en a une dans le village, où elle a toujours vécu... Elle a proposé de vendre sa petite maison, si nous étions d'accord, car son revenu retraite ne serait pas suffisant pour payer la maison de retraite. Ca c'est fait tranquilement, sans précipitation... Elle y vit depuis dix ans déjà. La question qui va se poser très concrêtement d'ici 1 an, est "bassement matérielle"... Il va falloir que nous envisagions tous les 4, de prendre la suite des "frais pensions"... D'après mon expérience familiale, pour ma mère, la maison de retraite est une bonne expérience, une bonne solution pour elle... Mais c'est elle qui l'a souhaitée.
Cécile
Un cas de figure " idéal "
Pour Aurélie, le fait que les choses se fassent naturellement est effectivement un cas de figure idéal. D'autant que pour la suite des frais, les 4 enfants semblent s'entendre, ce qui n'est pas le cas dans toutes les familles. En ce qui concerne le cas d'Horia, l'expression " la mettre dans une maison de retraite " me paraît ambivalent. Ce qui explique peut-être le malaise lié à une certaine culpabilité, ce qui est logique. Une maman n'est pas un objet que l'on déplace... Je crois qu'une véritable communication s'impose avant toute prise de décision. Si cela est possible, bien évidemment. En envisageant également d'autres solutions telle que l'aide à domicile envisagée par un foromer...
Amélie
Situations personnelles...
C'est vrai que le témoignage d'Aurélie, explique une situation bien gérée par tous les membres de la famille... Ce qui est loin d'être toujours le cas, pour en entendre parler autour de moi... Pour ma part, je ne peux pas témoigner d'expérience au sujet de mes parents, dans la mesure, où ils s'en sont allés, l'un après l'autre à quelques mois d'intervalles, il y a déjà quelques années... Et je suis fille unique. Du côté de mon mari, ses parents ont disparu avant les miens. Mais ce qui ne m'a pas empêché de réfléchir à ce genre de situations, parce qu'elles peuvent s'avérer compliquées tant sur un plan familial dans une fratrie, et aussi pour la personne âgée concernée... Je pense, que j'aurais accueillie mes parents, mais il est vrai également que pour ce qui est du logement, ça n'aurait pas posé problème... Peut-être est-ce un peu "rétrograde" de ma part, mais il me semble assez naturel en soi, lorsque c'est possible, de ne pas faire le choix de la maison de retraite pour ses parents... A moins, qu'ils ne soient en demande eux-mêmes... Mais en y réfléchissant, et pour avoir un tout petit peu "aborder" le sujet tous les deux, mon mari et moi, avec nos enfants, il n'est pas question pour nous de leur imposer ce genre de situation... Et pour l'instant, nous envisageons au moins une aide à domicile (réfléchis bien sûr aussi sur l'aspect matériel) si c'était nécessaire un jour... Je crois que c'est bien d'y penser déjà... A 59 ans et 55 ans respectifs... Nous ne sommes pas encore âgés, mais le temps passe vite...
Michèle
Au cas par cas
D'accord avec Amélie. Cette partie de l'existence n'est pas gérée également par chacun. Les contextes différent. Je pense que le plus problématique, c'est quand l'autonomie est très réduite. A ce moment là, il est nécessaire, soit d'avoir un accompagnement médicalisé à domicile soit d'envisager une maison de retraite. J'ai relu le post de Thierry, infirmier, d'il y a quelque mois. Il précisait qu'il y a de plus en plus de possibilités pour trouver des solutions alternatives.
Gilbert
" Essayez de préserver l'autonomie "
Le post de Thierry est mentionné deux fois dans vos commentaires. Je trouve intéressant de vous donner le lien . Mon titre reprends son titre. Je l'ai relu et je le trouve effectivement très complet à tous les niveaux. http://votre.signesetsens.com/comment/10098#comment-10098
Amélie
Oui !
J'avais suivi cette discussion, et j'avoue que toutes les informations données par Thierry, m'ont permis personnellement de me sentir plus en confiance à ce niveau...
Lakshmi
Moi aussi, Amélie !
Merci d'avoir proposé le lien. Le problème s'est un peu estompée pour ma mère. Mais au fil du temps, il va se reposer et les infos de Thierry restent précieuses.
cricri
Prévenir vaut mieux que guérir...
Le problème de Nathalie repose sur la propension qu'a sa maman à boire et, même si c'est moins grave, au mauvais entretien de sa maison.
Une aide à domicile n'est pas facile à mettre en place mais la présence de ce type de personne est de toute façon très peu importante. Reste donc ce problème d'alcool qui peut faire que cette dame se mette en danger... Au vu de cette situation, il me semble que Nathalie doit parler à sa mère de la maison de retraite dès maintenant car les démarches et l'attente d'une place vacante peuvent être longues... S'il arrivait quelque chose à cette dame qui a du mal à s'assumer, Nathalie se le reprocherait le restant de ses jours.
Orlan
Oui à la maison de retraite
Je trouve les arguments de Cricri très justes.
Même si le placement en maison de retraite n'est pas la panacée (encore que les personnes âgées y voient plus de monde qu'en restant chez elles, ce qui les occupe), la mère de Nathalie avec son problème d'alcool lance un SOS et à 76 ans, une prise en charge totale s'impose.
yamina.174
Un argument psy qui tient la route
Orlan a raison : si la mère de Nathalie sent le vin quand elle va lui rendre visite, et combien même elle ne l'a pas prévenue de sa venue, elle cherche à faire comprendre inconsciemment à sa fille qu'elle ne va pas bien. La maison de retraite est donc une possibilité logique. Car, déjà qu'en vieillisant les personnes âgées " tombent " fréquemment, en consommant de l'alcool ce genre de risques s'accroît. Or, les fractures du col du fémur peuvent être fatales.
Gilbert. R. Psy...
Le signal inconscient est à prendre en compte
Je suis entièrement d'accord avec vous, Orlan et Yamina. L'inconscient de cette dame lance un SOS. Et il me paraît important de le prendre en compte...
Nathalie-196
Je vais lui parler habilement maison de retraite
Je savais que vousme permettriez de posermon problème à plat .
Dès demain je cais aller rendre visite àma mère car pour'vous dire le,font de ma pensée elle m'inquiète ... Je n'ai pas envie de l'a retrouver un jour sur' le carreaux ... Et d'avoir la culpabilité .
Thierry
Faire aux autres leurs bien
Bonsoir Nathalie-196,
Je me permet de vous rejoindre tardivement dans votre questionnement concernant votre mère. Je crois que vous êtes face a ce que l'on appelle dans le milieu médical (et paramédical) un dilemme éthique.
Vous semblez vouloir le "bien" de votre mère et vous souhaitez la protéger, la protéger d'elle même et peut-être aussi un peu vous protéger vous même en voulant "faire bien" pour elle. Son état vous inquiète et vous parle d'une potentielle culpabilité à votre endroit si il venait qu'à lui arriver quelque chose....
Votre questionnement est naturel et il est tout à fait bienveillant pour votre mère. Vous l'aimez et vous voulez la protéger car avec l'âge, les risques d'accidents domestiques se multiplient et peuvent avoir de graves conséquences chez le sujet âgé, les statistiques sont là pour malheureusement vous donner raison. Le tout amplifier par une consommation d'alcool qui pourrait venir augmenter ces risques, c'est vrai aussi. En revanche, vous n'évoquez pas de problèmes physiques ou de handicaps particuliers qui mettraient votre mère en difficulté, voire en danger immédiat, quant à un maintien à domicile. Alors est-ce le problème d'alcool de votre mère "elle a toujours eue tendance à boire un peu" "j'ai constaté à plusieurs reprises .... qu'elle sentait le vin" et ses possibles conséquences qui vous inquiète ? Ou est-ce ses 76 ans ? Ou est-ce autre chose d'ailleurs ? Je pense que vous avez de bonnes raisons de vous inquiéter pour votre mère.
Néanmoins, je souhaite revenir avec vous sur deux grands principes qui sont implicitement évoqués dans votre questionnement et dans plusieurs autres posts : le principe d'autonomie et le principe de bienfaisance. C'est un peu de cela que vous parlez, me semble-t-il, lorsque vous vous interrogez : qu'est ce qui serait bien pour votre mère et est-elle encore suffisamment autonome pour pouvoir rester seule à son domicile ? (la détermination du bien) ; accepterait-elle d'aller en maison de retraite - « ça me fait un peu peur de l'a sortir de chez elle » (principe d'autonomie).
C’est un questionnement qui me semble nécessaire d’entreprendre honnêtement avec votre mère avant de prendre une décision concertée sur l’avenir du lieu de vie de votre mère. Cette démarche de réflexion rapidement résumée ci-dessous est parfois utilisée par les équipes de soins lors de réunions éthiques pluridisciplinaires. L’idée prioritaire étant toujours de ne pas nuire « Primum non sere » et de ne pas faire de tort à l’autre : patient, famille, personnel soignant, dans le cadre d'une prise en soins.
Le principe de la bienfaisance étant de considérer que l'action devra tendre vers la réalisation du bien en tenant compte de la conception du bien d'autrui...cela passera donc par une discussion avec votre mère afin de connaître sa vision d'avenir et ses envies / désir. C'est un beau travail de dialogue et de rencontre vers l'autre et avec soi-même aussi, sans chercher à faire adhérer l'autre à nos idées, juste l'écouter pour essayer de comprendre ses besoins, ses envies, ses peurs, ses difficultés… Cela pourrait se résumer par « Fais aux autres leurs bien ».
Pour ce qui est du principe d'autonomie, il va découler de la première étape de recherche de bienfaisance. Il n'est pas question ici d'autonomie ou de capacités physiques ou mentales. Il s'agit plutôt d'une autonomie dans le consentement éclairé d'une personne dès l'instant ou tout acte entrainerait des conséquences pour elle. C'est donc bien par le dialogue honnête et loyal avec votre mère que vous pourrez connaître son avis quant à un éventuellement placement en maison de retraite ou d’autres pistes déjà évoqués dans les autres posts. Ce principe va même jusqu'à accepter et respecter le fait que la personne ne souhaite pas se positionner sur le sujet. La personne a le droit de vouloir réfléchir tranquillement au sujet ou même déléguer la réponse à un tiers (famille, médecin, etc.). Ce principe pourrait se résumer par « Ne fais pas aux autres ce qu'ils ne veulent pas qu'on leur fasse et fais ce que tu t'es engagé à faire pour eux ».
Je vous souhaite Nathalie-196 de trouver des pistes de réflexions et d’actions grâce aux différents éléments évoqués dans le respect et le dialogue indispensable à la réussite de votre recherche de solution juste.
Bien cordialement.
Thierry.
Gilbert. R. Psy...
Com intéressant de Thierry et sage décision de Nathalie
Thierry a pris le temps de proposer une réflexion très intéressante. Quoiqu'il en soit l'urgence est de mise et vous avez pris une sage décision, Sylvie, de prendre rapidement et subtilement le taureau par les cornes. Effectivement, il n'est pas question que vous vous sentiez coupable a postriori de ce qui peut arriver à votre mère. Tenez-nous au courant si vous en avez le désir et bon courage à vous.
Cordialement,
Gilbert. R.