Si je souffre un petit peu moins dans l'ensemble, depuis le décès de mon petit Enzo l'approche des Fêtes de Noël est un véritable calvaire pour moi.
J'évite de traverser les allées exposant les jouets dans les grandes surfaces mais je n'arrive pas à éviter les publicités de jouets à la TV...
J'ai besoin de votre aide.
Merci.
Luna
Gabrielle
Bonjour luna-95,
Je suis inscrite depuis peu de temps sur ces forums et je découvre votre post ce matin. Il me permet déjà de relativiser tous mes petits bobos et mes colères déplacées. Je suis très émue par votre histoire que je ne connaissais pas. Je suis un peu démunie pour vous répondre et je pense que des foromers plus compétents que moi viendront vite vous aider. Peut-être faudrait-il remplacer la TV par autre chose. Je ne la regarde quant à moi que très peu. Seul mon compagnon l'allume et je la subis plutôt qu'autre chose. Dans ces cas là je m'isole et me passe un truc positif via internet. Hier, par exemple, je me suis couché plus tôt avec un livre audio que j'ai choisi. Ce qui m'a permis de m'endormir avec des pensées sereines...
Juliette
Ne pas se faire du mal
Je sais que ce n'est pas la même chose mais mon mari a eu un cancer,une leucémie, il y a un peu plus d'un. Depuis il va bien mais il est toujours sous surveillance médicale. Malgré son très bon état de santé, lui et moi ne pouvons toujours pas regarder un film avec une problématique de cancer, une pub pour la ligue contre le cancer, la journée du cancer... Tout nous ramène à ce combat difficile, à nos peurs. Alors on zappe !
Il y a 15 jours, une de mes tantes par alliance est décédée d'une leucémie. Mon mari et moi avons décidé de ne pas aller à ses obsèques car nous ne nous en sentions pas capables. Notre absence a été remarquée mais peu importe, comprenne qui pourra !
Ce que je veux vous dire Luna, c'est qu'il me semble normal que des évènements, des images, périodes de l'année soient difficiles quand on a traversé une épreuve. Je pense qu'il faut s'autoriser à éviter ce qui nous fait mal, pas dans le sens d'évitement mais plutôt dans le sens de ne pas en rajouter. Alors peut-être, vous pourriez favoriser les commerces de proximité (au vu des évènements, c'est d'ailleurs plus raisonnable), ne pas trop regarder la télévision qui est plus que polluante aussi en ce moment et vous orientez vers la lecture ou la musique.
Je sais que nos peurs s'estomperont avec le temps qu'il y aura un jour où nous ne serons plus affectés par tel film ou telle pub et il y aura aussi un jour où il vous sera aussi possible d'apprécier de nouveau les Fêtes de Noël.
Gilbert. R. Psy...
Une juste distance
Le témoignage authentique de Juliette montre bien l'importance d'une certaine mise à distance afin de sortir d'un positionnement empreint de masochisme. Le fait de désidéaliser des Fêtes de Noël à visée commerciale - comme il a été dit par ailleurs - contribuera à soulager votre souffrance, Luna.
cerise-du-26
Je suis en empathie avec vous
J'imagine votre détresse Luna avec ces spectacles qui se veulent joyeux à la télévision et dans les magasins. En même temps, vous savez très bien que Noël est devenu une fête malheureusement commerciale et l'erreur consiste sûrement à l'idéaliser. Quoi qu'il en soit, et Juliette le rappelle, tout un chacun a ses peines, ses chagrins, ses malheurs et il me semble qu'une énorme erreur consiste à fantasmer que l'herbe est plus verte dans le pré du voisin... Je souhaite de tout cœur que mon modeste commentaire soit une piste pour que vous puissiez aller mieux...
Sylvie-0570
Aucune existence n'est un long fleuve tranquille...
Je suis en adéquation totale avec le déroulement de cette discussion. À ce sujet et pas plus tard qu'aujourd'hui, je suis allée chez le coiffeur. Dans ce salon il y a une esthéticienne qui expliquait à une cliente que son fils unique est polyhandicapé cerébral et moteur. Elle l'élève seul. Comme j'étais juste à côté, je ne pouvais faire autrement que d'entendre ce qu'elle disait. Quelque chose a retenu mon attention. Elle expliquait que son fils avait 20 ans et que, " normalement ", à 20 ans on pense à l'amour et que pour lui ce ne serait jamais possible... Le ton de sa voix était très triste...
Michèle
21 ans et en fauteuil roulant
Votre commentaire Sylvie, me renvoie directement à une jeune femme de 21 ans en fauteuil roulant depuis la naissance et qui, de surcroît, vient de perdre sa maman. Pour elle aussi la vie n'est pas un long fleuve tranquille !
cricri
La présence invisible mais efficace d'Enzo
Ce que je n'aime pas à Noël, c'est que cette tradition a pris une tournure singulière : il " faut " être heureux... Quand j'étais enfant, le sacré primait et la confiance, la foi, qui en découlaient valaient toutes les panoplies de cadeaux... Ce respect s'est dilué avec notre société d'hyper consommation et j'ai le sentiment que c'est cette dérive qui majore la souffrance des êtres humains à cette période de l'année. Pour avoir suivi beaucoup de posts de Luna, je sais qu'elle est croyante et pratiquante et je suis certaine qu'elle sera secourue par le Seigneur au moment juste pour elle... Je voudrais d'ailleurs la remercier pour son SOS car je suis certaine qu'il va donner à réfléchir à bien des foromers et ce n'est pas la première fois que son petit Enzo nous remet les pendules à l'heure à sa façon...
Nadia
Oui, ça me fait réfléchir, Cricri !
Je crois qu'avec cette présence invisible d'Enzo, je vais effectivement envisager cette période de Noël autrement. Oui, cela remet mes propres pendules à l'heure !
Louis
Une transmission subtile !
Il y a parfois des transmission subtiles. Cette notion d'absence/présence qu'évoque Cricri me confirme dans mon intérêt pour l'ésotérisme.
Simon_L
Globalement, la société n'est pas très encline à la compassion
Un collègue de boulot nous disait qu'il attendait avec impatience d'aller fêter Noël à Paris avec des potes ! Quand nous lui avons rappelé le contexte inquiétant lié aux attentats, il nous a dit que d'après lui il ne risquait rien ???!!! La fête passe avant tout. L'égoïsme règne. Certains vivent de nos jours dans un monde complètement irréaliste et planent à 3000 ! Jusqu'au jour où leur trajectoire de vie peut les faire changer d'avis... Tant qu'on n'est pas concerné par la souffrance, celle des autres nous est complètement étrangère. D'où peut-être l'intérêt pour Luna de se centrer au maximum sur elle pour oublier que l'être humain a une propension à se regarder le nombril tant qu'une sévère leçon - mais utile - ne vient pas l'inscrire dans la réalité...
Gilbert
L'indifférence n'a qu'un temps
Oui, Simon, je pense que l'indifférence n'a qu'un temps. La vie se charge toujours de nous rappeler à son " ordre ". Les événements récents viennent peut-être nous rappeler que la souffrance s'adresse à tout un chacun. Je lisais le témoignage, sur un blog, de ce père qui a perdu son enfant de 23 ans, d'une balle dans l'aine, au Bataclan. Ce qui m'a fait réfléchir sur l'immense fragilité de la vie humaine. Quant à Luna, je pense qu'elle a suffisamment avancé - et m'a fait avancer par la même occasion - pour que je sois persuadé qu'elle est sur le bon chemin.
Orlan
Se tourner vers Dieu chaque fois que nécessaire...
Même si je comprends que Luna ait besoin de réconfort, en particulier avec cette fête des enfants (je n'arrive plus trop moi non plus à l'appeler Noël) qui approche, et comme le traduit à sa façon Simon, l'être humain est seul dans sa souffrance... Personne ne peut la gérer à sa place. C'est pour cette raison que lorsqu'on a la chance d'avoir la foi (ce qui est mon cas), ce refuge est encore ce que l'on a de mieux à disposition...
Cécile
La solitude et Dieu
Merci Orlan. Je vis seule et parfois cette solitude me pèse. Alors, vous avez raison, se tourner vers Dieu devient un véritable refuge. C'est comme si Luna, avec son SOS, nous en faisait prendre encore plus conscience de par les réponses de nos amis croyants.
Lakshmi
La force de la prière
Pour rejoindre les posts d'Orlan et de Cécile, j'ai envie de vous partager ce que dit le Docteur Joseph Murphy à propos des bienfaits de la prière. Dans on livre " Triomphez de vous-même et des autres ", il cite le Psaume 46-2 : Dieu est pour nous refuge et force, secours dans l'angoisse toujours offert. Et il commente en écrivant que quel que soit le problème, si importantes que soient les difficultés, la prière aide toujours et apporte d'heureuses solutions.
Sofia M
La clef du détachement de la souffrance ne peut être qu'en nous
Je saisis tout à fait la dimension de la citation de Laksmi mais il me semble que l'être humain, et à commencer par moi, a du mal à quitter psychologiquement, voire spirituellement, la raison de sa souffrance. Le handicap physique en est la démonstration ô combien compréhensible : même si, dans ce cas, bien des handicapés cherchent à faire comme s'ils ne l'étaient pas, ils sont le plus souvent frappés par un sentiment d'injustice, ce qui est plus que logique. Ce qui revient à espérer trouver le " comment " se détacher de ce qui nous fait souffrir... Je suis de plus en plus convaincue que la clef, et donc la réponse, est intime et seulement en chacun de nous. Certes, nous avons besoin de nous sentir compris dans nos peines mais, malheureusement ou heureusement, c'est à nous - encore une fois - de trouver comment se libérer de cet état insupportable...
Gabrielle
Pas de recette donc ?
Lorsque dans ma vie, j'ai eu des soucis on me disait " tu devrais faire ci, tu devrais faire ça ". Ces conseils étaient logiques et pleins de bon sentiment. Pourtant, comme vous l'implicitez Sofia, c'est quand j'ai ressenti au plus profond de moi ce que j'avais à faire que j'ai trouvé " mes " solutions. Je suppose que pour Luna, c'est un peu équivalent. Je ne vis pas ce qu'elle vit. Comment pourrais-je avoir la prétention de la conseiller ? Ce qui ne m'empêche pas d'être en communication avec elle par l'intermédiaire de ces magnifiques forums.
iverlaine
" Aide-toi, le Ciel t'aidera "...
Je suis plutôt d'accord avec ce que suggère Sofia : à la fois il est vrai que nous avons besoin de mains tendues mais en même temps personne ne peut nous soulager. Personnellement, quand je vais très mal, j'accompagne mes prières de lectures spirituelles : j'ai souvent trouvé dans ces lectures de quoi m'apaiser, me disant sur l'instant : " Mais c'est bien sûr ! "... Sauf que quelques heures après, la souffrance refait surface. Ce qui démontre bien que nous devons trouver notre propre méthode pour que le déclic se fasse...
Michèle
Chacun ses clés
Je rejoins votre commentaire Iverlaine. Moi aussi je trébuche après avoir cru trouvé la solution idéale et définitive à l'extérieur.
Mireille-cogolin
Il n'existe pas de méthode universelle...
Sinon tout le monde la connaîtrait depuis la nuit des temps, ça se saurait et nous ne souffririons plus psychiquement...
Nadia
Si elle existait, je l'appliquerais immédiatement
Je suis toujours phobique depuis les attentats. Et même si, ayant repris le travail, j'y pense beaucoup moins, il n'empêche que je n'ai pas trouvé la méthode pour ne plus en être troublée. Je ne peux pas éviter d'aborder le sujet avec toutes les personnes que je rencontre. En parler, c'est peut-être ma façon à moi de mettre mes angoisses à l'extérieur... ?
Christine-zen
Essayer au maximum de supprimer les pronoms possessifs
Je sais que je ne vais pas dans le sens de ce qui a été posté dans les commentaires récents mais, en ce qui me concerne et Bouddhisme aidant, quand je souffre trop je fais un maximum pour supprimer tout pronom possessif. Ainsi, si j'ai une difficulté avec une cousine (ce qui est réel), je ne me dis pas " Ma " cousine mais " La " cousine. Si je rencontre une difficulté au travail, je ne pense pas à " mon " travail mais " au " travail... Etc.
Orlan
J'émets une réserve
Bon, d'accord pour le principe mais quand il s'agit de son enfant, il est quand même difficile de dire : " L'enfant " !
Christine-zen
C'est une question d'habitude
Je ne dis pas que cette habitude soit facile à adopter mais je peux vous citer l'exemple d'une jeune femme avec laquelle je fais du yoga. Cette personne est allée plusieurs fois en Inde et est une bouddhiste convaincue. Lorsqu'elle parle de ses enfants, ce qui m'a choquée au début mais elle m'a expliqué ensuite et devant mon étonnement cette notion essentielle de détachement dans le Bouddhisme, elle dit : " La fille ", " Le fils "... Et pour son mari, elle dit : " L'époux "...
Orlan
Pourquoi pas finalement ?
Vous me donnez à réfléchir : je ne sais pas si je ne vais pas sérieusement me mettre à fonctionner comme vous le conseillez avec " mon " fils... Enfin, avec " le " fils !
cricri
Une sagesse à redécouvrir et à appliquer
Jusqu'au milieu du XXème siècle, c'est de la sorte que l'on parlait des membres de " la " famille et les familles avaient beaucoup moins de problèmes qu'aujourd'hui...
Vincent
Je comprends mieux " mon " agacement !
Hier je suis allé me faire couper les cheveux dans un salon de coiffure mixte.
Pendant que le coiffeur s'occupait de moi, une cliente a reçu deux coups de fil successifs. Cette femme parlait très fort et il était difficile d'échapper à ses conversations ! Visiblement les deux appels concernaient des personnes qui n'étaient pas ses filles. En revanche, étant dans la séduction +++, elle n'avait de cesse de dire : " Ma Sandra ", puis " Ma Virginie ", le tout ponctué de " Ma chérie " !!!
Outre la grossièreté de cette dame qui se croyait chez elle, confondant sûrement salon et salon, je comprends maintenant mieux, et grâce aux précisions de Christine-Zen, pourquoi elle m'a agacé au plus haut point !
nanou-69
Je ne supporte pas non plus !
Mon ex - qui était violent dans ses heures - me gratifiait d'un " ma " chérie chaque fois qu'il voulait se faire pardonner. Depuis, je ne supporte plus cette " possession " séductrice. Et mon ami actuel le sait... Il utilise le prénom qu'on m'a donné et c'est largement suffisant !
Cécile
C'est vrai !
Comme quoi, nos anciens n'avaient pas tout faux !
Gilbert
Moi, je dis " fils " :-)
Je suis d'accord Orlan, c'est pas évident... Moi je coupe la poire en deux. Je me surprends à dire de plus en plus " fils " en m'adressant à lui... Mais bon, c'est un peu pareil ! Quant à parler de lui à un tiers, je ne suis pas encore arrivé à dire " le fils "... Ce qui sous-entend qu'il y a un père. " L'enfant ", c'est plus neutre mais quant à le placer dans la conversation ?
Louis
Nos enfants ne sont pas nos enfants !
Je crois que mon titre est une citation tirée du " Prophète " de Khalil Gibran. Ce qui va dans le sens de ce que vous dites, Christine-zen. Et puis, comme le dit une de nos amies, cette façon de s'exprimer étaient en cours dans les campagnes d'antant. Je me souviens de mon arrière grand-mère qui parlait le patois de sa région (que je comprenais un peu) et qui utilisait l'article défini " la " pour parler de ma grand-mère. C'était " la Lucienne ". Cela me faisait drôle mais remis dans le contexte de cette discussion, je comprends mieux qu'il s'agissait d'un comportement de sagesse...
Finalement, rien ne nous appartient ici-bas. Même notre corps que nous devrons rendre un jour où l'autre !
Isabelle
Se détacher...
Cette sagesse dans le détachement proposée par Christine-zen, sur ce "besoin de possession"... fait écho en moi... pour mettre en évidence, que je suis bien loin encore d'un tel "lâcher-prise", et notamment quant aux liens à "les enfants" du plus jeune au plus agé d'ailleurs... "Vos enfants ne sont pas vos enfants" est un texte de Khalil Gibran, que je lis et relis au fil du temps... Pourtant, le fait d'être également une jeune grand-mère, me permet me semble-t-il, d'apprendre à travers ce jeune enfant, a de plus en plus "ne pas me mêler de ce qui ne me regarde pas"... Bien entendu, celà paraît plus simple, le lien affectif aussi important soit-il avec ce petit-enfant étant bien différent, par le fait même que je n'ai pas la reponsabilité de l'élever en tant que parent... Cette sagesse à se détacher est sans aucun doute, La Voix de l'Amour véritable, car alors sans doute libère-t-on ses propres enfants, en ne les rendant pas redevables par possession interposée déjà... Et après tout, aussi difficile que soit cet aspect du renoncement... Si l'on considère que "nous avons les enfants dont nous avons besoin" pour avancer, alors peut-être qu'une infime étincelle d'Amour est de m'appliquer au détachement... Comme une juste gratitude, un vrai présent... C'est aussi ce dont témoigne le Christ pour nous...
Mireille-cogolin
Le signe de Croix comme témoin
L'ensemble de cette discussion très importante me fait soudainement penser au signe de Croix :
- Au nom " du " Père, " du " Fils et " du " Saint Esprit...
Je n'avais jamais saisi cette notion de non-possession jusqu'à maintenant, et surtout son sens...
Isabelle
Comme un juste partage...
Merci Mireille-cogolin... Pour cette "lumière" avec le signe de croix... Que je n'avais jamais envisagé sous cet angle de non-possession... Et m'est venue une autre image également... Lorsque nous faisons ce signe même, nous témoignons d'une "appartenance" à l'universel avec les 4 points cardinaux, et tout autant les mouvements en lien à l'énergie de vie en verticalité et horizontalité... Cette "appartenance" alors, n'a plus valeur de possession, mais bien d'un juste partage...
Cécile
Vers la " communion " !
Le partage que vous évoquez, Isabelle, me renvoie à cette notion de communion véhiculé justement par le signe de Croix. Je me souviens de cette parole que j'entendais dans les cérémonies religieuses de mon enfance et qui prend sens aujourd'hui. Elle est en fait tiré d'un verset de saint Paul, que je me suis mise à relire : " Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous ! ". Ce verset de 2 Corinthiens 13.13 résonne de façon particulière dans mon approche de la Trinité : Unicité d'un Dieu en trois personnes !!!
yamina.174
La méthode d'accueil de l'étranger
Il y a déjà quelques années j'avais assisté à une conférence en PNL qui traitait du relationnel aussi bien sur le plan familial, sentimental, amical que professionnel. La conférencière avait expliqué que l'idéal serait d'accueillir son propre enfant, son conjoint, son ami(e), son collègue de travail comme un " étranger ", et ce à chaque rencontre, avec tout le respect qu'on lui doit. Peut-être en raison de mes origines raciales, ce discours m'avait dérangée. Pour autant, je ne l'ai jamais oublié. Elle avait expliqué notamment que les habitudes créent des familiarités qui finissent par réveiller les affects... Je réalise maintenant que cette femme énonçait une vérité... Je ne suis pas maman mais il me semble qu'aujourd'hui, et avec tous vos nombreux commentaires, je serais capable d'appliquer cette " méthode de l'étranger "...
luna_95
Me réjouir du bonheur d'autrui pour guérir
L'évolution de cette discussion est surprenante pour moi mais j'y ai appris beaucoup de choses...
Je vais tout faire pour m'imprégner de vos conseils de sagesse, de détachement, du sens de la non-possession, même si cette approche est très douloureuse car elle me donne le sentiment de m'éloigner d'Enzo (j'ai failli écrire : de " mon " petit garçon)... Je suis toutefois un peu rassurée grâce au post de Mireille-Cogolin qui nous rappelle à juste titre le contenu du signe de Croix... Effectivement, je n'avais jamais réalisé que les pronoms possessifs en étaient absents...
Je sais que l'Esprit Saint vient de véhiculer jusqu'à moi cette subtilité et que, par conséquent, il s'agit-là d'un nouvel apprentissage sur ma route dont j'ai besoin pour m'élever un peu plus... Tout à l'heure, m'a mère m'a téléphoné longuement car elle a compris qu'en ce moment, c'est très dur pour moi. Très croyante et de son côté, elle m'a dit : " Chaque fois que les larmes te viennent, essaie de te réjouir du bonheur de certains enfants qui écarquillent grands les yeux devant les vitrines de Noël... Réjouis-toi aussi du bonheur de leurs parents et tu verras ton chagrin diminuer et être remplacé par la Joie divine "... Je sais qu'elle aussi a raison et qu'il m'est indispensable d'intégrer ce respect du bonheur d'autrui qui ne m'enlève rien...
cricri
Quelle belle âme...
Quelle chance d'avoir une maman comme la vôtre...
Jean
Merveilleuse réaction !
J'espère de tout mon coeur marcher sur ce chemin que vous nous montrez via votre mère, Luna. Oui, le bonheur d'autrui ne nous enlève rien... Bien au contraire même. Votre réaction, lorsqu'on connaît votre douleur, m'emplit d'une très grande espérance !
Jean
La prise en compte du bonheur d'autrui : une leçon de Gandhi !
J'ai pris connaissance, aujourd'hui, d'une anecdote conçernant la vie du Mahatma Gandhi. Elle s'inscrit, à mon sens, dans la lignée de votre post, chère Luna. Une histoire que l'on peut s'approprier pour les petites et grandes choses. Je vous la transmets car je la trouve magnifique :
Un jour, en montant dans un train, Gandhi perdit une chaussure qui tomba sur la voie ferrée. Il fut incapable de la récupérer, le train commençait à avancer.
Au grand étonnement de ses compagnons de voyage, Gandhi enleva son autre chaussure et la lança près de celle qu'il venait de perdre.
À un passager qui lui demanda pourquoi il avait fait cela, Gandhi répondit en souriant : "Le pauvre homme qui trouvera ma chaussure sur la voie ferrée trouvera la deuxième juste à côté et aura donc une paire de chaussures qu'il pourra utiliser."
Gilbert. R. Psy...
... avec un grand A
Cette discussion, grâce à Luna, est en lien avec ce que la psychanalyse nomme la " Génitalité " où il est question d'Amour avec un grand A, inséparable de l'acceptation, combien même se sentirait-on, comme il le dit aussi, toujours " blousé " quelque part. Ce grand A que Jacques Lacan désigne aussi comme étant le grand Autre...
Pauline
Mon jardin intérieur...
Il y a eu, et très tôt dans ma vie, nombres de disparitions prématurées d'êtres qui étaient chers à mon coeur... Mon coeur de très jeune enfant, puis mon coeur de femme et mon coeur de mère... Au bout du compte, avec le recul, à bientôt 69 ans, le temps fait son oeuvre aussi, bien heureusement... Mais je comprends bien, pour l'avoir vécu, ce dont parle Luna. Il se trouve que le fils qui est parti "illogiquement" bien avant moi... Etait né un 1er janvier... Inutile de préciser, qu'après sa disparition, le Jour de l'An, a pris une toute autre signification pour nous toujours vivants... Mais au fond, j'ai fini par comprendre, qu'en définitive, ce type de "fête" n'a pas si grande importance... Il n'y a aucune obligation pour ce genre de chose. Aujourd'hui, je sens dans mon coeur, une bien plus grande joie, à observer les oiseaux venant se "régaler" des graines que je dépose sur la terrasse, tous les matins d'hiver que Dieu fait... J'ai fini, bon gré, mal gré, à faire un peu la paix dans mon coeur en me tournant vers la nature, en prenant soin de mon jardin... La nature est apaisante, parce qu'elle renvoie à mes yeux, la vie sans nécessité d'appartenance... Elle est... C'est tout...
Jean-Marc
" Sans nécessité d'appartenance "
J'aime beaucoup votre expression que j'ai mise en titre... " La vie sans nécessité d'appartenance ". Elle se passe de commentaires
Luce Psy
Se défaire chaque jour davantage des démons de la possessivité
Rien ne nous appartient sur cette Terre, ni personne, et même pas notre vie...
Jean
Une manière de ne plus avoir peur de la mort.
Votre bref post, Luce Psy, m'a fait beaucoup réfléchir. En effet, ne dit-on pas " perdre la vie " ? Mais comment peut-on perdre quelque chose qui ne nous appartient pas ? C'est une grande ouverture vers la sérénité que de se défaire, comme vous dites, des démons de la possessivité. Une manière de ne plus craindre - ou de moins craindre - la mort. Ce qui laisse toute la place à la Vie ! Merci...
Younes
Une résolution valable en management !
C'est marrant, ce qu'a dit Luce Psy est même valable en matière de management. Je me rends compte que le coach qui a animé le stage que j'ai suivi dernièrement devait avoir une sacrée formation à ce niveau là. Il nous a expliqué que pour qu'une entreprise fonctionne sainement, il fallait réaliser que l'argent ne nous appartenait pas mais qu'il était simplement à notre service. Faire preuve de possessivité serait, in fine, en faire un maître. Et il a fini son intervention en disant que l'argent est un très mauvais maître mais un très bon serviteur... Très subtil mais je crois que je n'avais pas vraiment compris jusqu'à aujourd'hui. Excusez-moi d'être peut-être décalé par rapport à ce sujet. Mais c'est ce qui me vient, là, ici et maintenant...
Ps : il a dit aussi que l'argent que nous pensons avoir devait être mis au service du plus grand nombre... C'est la seule manière pour qu'il prenne tout son sens de partage.
Gilbert. R. Psy...
Je vous suis largement sur ce terrain, Luce Psy !
Être plutôt qu'avoir ! Je vous suis sur cette voie existentielle et, de fait, ontologique. C'est d'ailleurs le fondement d'une cure analytique qui vise peu à peu à se défaire d'une relation objectale infantile pour se diriger de plus en plus vers une relation authentique de Sujet à Sujet.