Depuis que je suis sur ces forums et que je lis vos commentaires - après l'épreuve que vous avez vécu et que vous continuez à traverser - j'ai l'impression que mes petits soucis ne sont rien. En ce sens, pour moi, c'est une forme de résilence car vous partagez votre désarroi sans vous plaindre et nous apportez des pistes de réponses comme si nous avançions ensemble. Je crois, d'après ce que j'en ai saisi, qu'il s'agit d''une forme de sublimation. C'est comme si vous offriez votre douleur au service de nous tous. Enfin, c'est comme cela que je le vois. Je connais des personnes qui ont connu votre drame mais qui s'enferme dans leur situation et qui n'expriment le plus souvent que de la révolte (révolte explicite mais parfois plus implicite en culpabilisant ceux qui n'ont pas souffert comme elles). Ce n'est que mon humble témoignage mais la résilience est un processus alchmique qui n'enlève pas la douleur mais qui en fait quelque chose, qui lui donne du sens... Et je crois c'est tout à fait votre cas. Sachant qu'il s'agit d'un processus qui est sans cesse en mouvement, comme la vie d'ailleurs. Merci d'exister, Luna.
La résilience, de façon simplifiée, est cette capacité qu'ont certains êtres humains (beaucoup donc a priori) de se redresser malgré leurs drames existentiels et de ne pas être invalidés par eux. En revanche, il faut bien entendu considérer que la résilience exlut de facto les béquilles : alcool, drogues, anxiolytiques...
J'aime bien la présentation de la résilience qu'en fait Yamina car, effectivement, bien des individus se croient résilients alors qu'ils ont recours à des coups de pouce malheureux pour la santé...
Quand je ne vais pas bien, je compense par des biscuits sucrés. Un paquet ne me fait pas peur à avaler ! Est-ce que cette attitude, qui est sûrement une fonction compensatoire, une consolation, signifie que je ne suis pas résiliente ?
Un paquet de biscuits n'est sûrement pas l'idéal pour votre santé si c'est récurrent dans une même semaine (attention au cholestérol !!!) mais il ne traduit pas un processus autodestructeur de type addictions dures qui enlèvent la moindre énergie pour avancer et fatalement une prise en charge de l'entourage et/ou de la médecine. Ce que vous signalez ne traduit pas de réflexe boulimique, ce qui laisse supposer que vous êtes a priori résiliente...
Non, je ne suis pas boulimique dans la vie mais si j'ai une grosse contrariété, une angoisse, un problème que je n'arrive pas à résoudre, j'ai recours aux biscuits et je culpabilise après !
Nous gardons la mémoire apaisante du goût sucré de quand nous étions bébé et toute contrariété nous fait régresser, fantasmant alors nous remettre dans un cocon protecteur... Mais jusque-là rien de grave et certainement pas le miroir d'une non-capacité à la résilience...
Cette discussion m'apporte un renseignement important'par rapport à ma maman qui est alcoolique. Depuis plusieurs'semaines elle est abstinante comme on dit'mais ça veut dire qu'elle n'est pas résiliente, même si elle guerrit complètement,ce qui ne m'ètonne pas, et ce que j'ai,pûconstater depuis la mort de mon père.
Charles
Vous m'avez fait avancer !
Depuis que je suis sur ces forums et que je lis vos commentaires - après l'épreuve que vous avez vécu et que vous continuez à traverser - j'ai l'impression que mes petits soucis ne sont rien. En ce sens, pour moi, c'est une forme de résilence car vous partagez votre désarroi sans vous plaindre et nous apportez des pistes de réponses comme si nous avançions ensemble. Je crois, d'après ce que j'en ai saisi, qu'il s'agit d''une forme de sublimation. C'est comme si vous offriez votre douleur au service de nous tous. Enfin, c'est comme cela que je le vois. Je connais des personnes qui ont connu votre drame mais qui s'enferme dans leur situation et qui n'expriment le plus souvent que de la révolte (révolte explicite mais parfois plus implicite en culpabilisant ceux qui n'ont pas souffert comme elles). Ce n'est que mon humble témoignage mais la résilience est un processus alchmique qui n'enlève pas la douleur mais qui en fait quelque chose, qui lui donne du sens... Et je crois c'est tout à fait votre cas. Sachant qu'il s'agit d'un processus qui est sans cesse en mouvement, comme la vie d'ailleurs. Merci d'exister, Luna.
Charles
yamina.174
La résilience élimine toute forme d'étayage
La résilience, de façon simplifiée, est cette capacité qu'ont certains êtres humains (beaucoup donc a priori) de se redresser malgré leurs drames existentiels et de ne pas être invalidés par eux. En revanche, il faut bien entendu considérer que la résilience exlut de facto les béquilles : alcool, drogues, anxiolytiques...
Cécile
Important !
Affronter les drames sans s'anesthésier donc ?
Orlan
Une précision importante
J'aime bien la présentation de la résilience qu'en fait Yamina car, effectivement, bien des individus se croient résilients alors qu'ils ont recours à des coups de pouce malheureux pour la santé...
Lakshmi
Traverser en étant lucide
Traverser une épreuve et en faire quelque chose nécessite en effet d'être lucide. Ce qui rend caduque toute sorte de produits " psychédéliques ".
Danièle-Dax
Et la nourriture compulsive ?
Quand je ne vais pas bien, je compense par des biscuits sucrés. Un paquet ne me fait pas peur à avaler ! Est-ce que cette attitude, qui est sûrement une fonction compensatoire, une consolation, signifie que je ne suis pas résiliente ?
yamina.174
Vous n'êtes sûrement pas boulimique
Un paquet de biscuits n'est sûrement pas l'idéal pour votre santé si c'est récurrent dans une même semaine (attention au cholestérol !!!) mais il ne traduit pas un processus autodestructeur de type addictions dures qui enlèvent la moindre énergie pour avancer et fatalement une prise en charge de l'entourage et/ou de la médecine. Ce que vous signalez ne traduit pas de réflexe boulimique, ce qui laisse supposer que vous êtes a priori résiliente...
Danièle-Dax
C'est exceptionnel, de préférence quand j'ai le moral à plat
Merci Yamina pour votre réponse aussi rapide...
Non, je ne suis pas boulimique dans la vie mais si j'ai une grosse contrariété, une angoisse, un problème que je n'arrive pas à résoudre, j'ai recours aux biscuits et je culpabilise après !
yamina.174
C'est un grand classique...
Dans ces cas-là, moi c'est sur le chocolat que je jette mon dévolu, enfin que je me venge pour mieux m'apaiser a posteriori...
Sofia M
Logique...
Nous gardons la mémoire apaisante du goût sucré de quand nous étions bébé et toute contrariété nous fait régresser, fantasmant alors nous remettre dans un cocon protecteur... Mais jusque-là rien de grave et certainement pas le miroir d'une non-capacité à la résilience...
clémentine-78
Je suis rassurée !
Tous vos exemples me parlent bien, sauf que moi c'est le fromage qui m'apaise !
Sofia M
C'est bien ce que je disais !
Les fromages sont des laitages et un clin d'œil inconscient à l'allaitement réconfortant...
Claire-13
Ma maman n'est donc pas résiliente
Cette discussion m'apporte un renseignement important'par rapport à ma maman qui est alcoolique. Depuis plusieurs'semaines elle est abstinante comme on dit'mais ça veut dire qu'elle n'est pas résiliente, même si elle guerrit complètement,ce qui ne m'ètonne pas, et ce que j'ai,pûconstater depuis la mort de mon père.
luna_95
Des réponses rassurantes pour moi...
Malgré mon immense chagrin, j'arrive à avancer et j'ai assez vite arrêté de prendre des anti-dépresseurs... A priori je suis donc résiliente...
Merci.
Luna