Je voudrais être en empathie avec ma fille

Je crois que l'empathie, au niveau des psys, consiste à n'éprouver ni sympathie, ni antipathie. C'est ce qu'ils appellent la neutralité bienveillante. D'autres emploient ce mot pour exliquer qu'il faut essayer de ressentir ce que l'autre ressent, ce qui me paraît impossible. Je crois plutôt à cette attitude psy qui consiste à être à l'écoute sans projeter ses propres affects. Mais je laisse les spécialistes s'exprimer...

Peut-être cela se situe dans le fait de l'accueillir telle qu'elle est avec son caractère. Parfois, je pense qu'on cherche trop à vouloir tout comprendre. Ne pas chercher à la changer, juste l'accompagner dans son évolution. Accepter que nos enfants ne sont pas là par hasard et que, malgré les difficultés, on a les enfants dont a besoin pour grandir. Je sais, c'est pas facile tous les jours...mais les voir comme un cadeau du ciel (surtout certains jours !!!) permet, enfin c'est ce que j'essaye de faire, de les accepter tels qu'ils sont.  

D'accord avec Madeleine. Nos enfants sont des miroirs, même s'ils sont difficiles, pour que l'on évolue.

Les réactions de votre fille peuvent vous guider mais sans plus... Et c'est peut-être aussi bien ainsi, toute personnalité étant structuralement infranchissable. Regardez déjà combien il est difficile de se comprendre soi-même. Alors, quant à comprendre les autres et son enfant en particulier, il ne faut pas se leurrer. Les parents qui se targuent d'y parvenir sont prétentieux et hors réalité, oubliant juste qu'ils ont affaire à un ou des enfants ne posant pas de problème fondamentalement.

Il est vrai que, même à un âge presque canonique, je n'arrive pas à comprendre certains de mes propres comportements. Quant à essayer de comprendre quelqu'un d'autre, je ne m'y aventurerais même pas !

Imaginer que l'éducation parfaite de son enfant est possible est un grand leurre et le " meilleur " moyen de générer des problèmes à l'adolescence entre autres...

Lucien est plus que dans le juste avec son commentaire. 

Si un parent prône la perfection et cherche à renvoyer à son enfant une image parfaite, l'enfant se sentira battu psychologiquement d'avance et fera l'inverse de ses géniteurs : le laxisme, la paresse, les mauvaises fréquentations œuvreront d'abord pernicieusement à l'école primaire et se manifesteront à l'adolescence, voire longtemps après...

Je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit. Il me semble d'ailleurs que Françoise Dolto disait que l'on ratait toujours quelque chose en terme d'éducation (et heureusement !).

Il me semble que cette différence donnée par Sofia, les parents la pratiquent généralement. Par expérience de dame d'un certain âge, j'ai tout de même le sentiment que les parents psychorigides sont une toute petite minorité.

Vous avez utilisé dans votre post le terme " première " qui corrobore bien ce que vous confiez sur vous...

Comme quoi, la sagesse des Ecritures !

Albert Einstein disait que "la connaissançe s'acquiert par l'expérience. Tout le reste n'est que de l'information". Lorsque l'on a compris cette subtilité, on peut mettre en place un détachement opportun par rapport à son enfant. C'est ce que je vous souhaite Cerise-du-26.

Merci Luce Psy pour cette superbe citation. J'en étais resté à la relativité avec Einstein. Cerise-du-26, c'est en me trompant et en faisant des erreurs (en apparence) avec mes enfants que j'ai appris qu'ils avaient leur propre cheminement et que je pouvais leur faire confiance pour se débrouiller sans moi !