Il est dit aussi que nos ressources intérieures sont proportionnelles à l'intensité de nos épreuves . C'est-à-dire que, par loi divine, nous n'avons jamais d'épreuves que nous ne puissions surmonter .
Effectivement, on peut vivre des périodes de lassitude, de grand découragement, de désespoir . On peut même tomber à pic . Mais c'est parce qu'on ne croit pas à cette force intérieure . Pourtant, elle est vraiment là .
Parfois aussi, il nous est nécessaire de tomber jusqu'au fond pour vraiment lâcher prise . Dans certains cas, c'est le seul moyen .
Pour avoir passé la majeure partie de ma carrière d'enseignants à m'occuper d'élèves en échec scolaire, votre question ainsi que l'affirmation de Lao Tseu m'interpelle... (avec 1 seul p !)... Clin d'oeil !
Je crois que le problème de l'échec dévastateur c'est quant on y reste fixé et surtout lorsqu'on s'y identifie. " Je ne réussis pas à l'école = je suis nul, je ne vaux rien ". J'ai passé mon temps à revoir ce système de valeur avec mes élèves. Donner un sens à l'échec, autant que je le pouvais compte tenu de la structure institutionnelle à laquelle j'appartenais. C'est donc à mon sens une question de jugement. Comme disent les psys, échouer c'est aussi réussir. Ne disent-ils pas qu'un acte manqué est un discours réussi. On n'échoue pas par hasard et si le hasard n'existe pas c'est qu'il faut considérer l'échec comme un signe positif. Ne pas en faire un drame et une fin définitive. Ces élèves, paradoxalement, m'ont beaucoup appris, m'ont beaucoup interrogé. Certains ont quand même trouvé leur place dans la société quand d'autres ont sombré. C'est pour moi aussi un grand mystère... Cette discussion m'apportera certainement des lumières, comme d'habitude !
À la suite de problèmes répétitifs sérieux avec ma mère et mon fils, j'éprouve depuis plusieurs mois une grande anxiété quant à l'avenir et, quand je ne travaille pas (je suis avocate), ce qui est le cas en ce moment, je déprime.
Depuis ce matin, je n'ai vu qu'une seule ouverture: prier, prier, prier... Ce que j'ai fait. Toujours très mal dans ma peau, je suis allée chercher des témoignages de chrétiens sur internet. Ils ne m'ont pas apaisée. J'ai alors supplié le Seigneur de me guider: "Machinalement" je suis allée sur ce site que je connais depuis quelque temps et je me suis retrouvée sur ce forum avec cette interrogation de Christine-Zen... Quel superbe clin d'œil de Dieu qui me dit ainsi de ne pas me décourager... Je pleure en rédigeant mon commentaire mais ce sont des larmes d'émotion et certainement de joie.
Je viens de découvrir votre témoignage Néfer et, bien sûr guidée personnellement par Le Seigneur, il m'a rappelé que quand on s'adresse à Dieu, Il nous répond et nous indique non seulement de quoi travailler mais, en parallèle, de quoi ne pas perdre espoir...
Votre commentaire va me permettre de reprendre ce chemin divin qui ne nous laisse jamais sans réponse mais que j'avais largement laissé de côté depuis plusieurs mois. Par contre, il est - c'est une évidence - souvent très épineux mais, une fois que nous parvenons à nous ôter l'épine, nous connaissons une partie de la guérison de notre âme et, à chaque foi, un peu de notre chagrin s'envole pour finir par disparaître...
Je vous ai lu avec un grand plaisir, Nefer. Il est vrai que ces forums sont souvent pour moi aussi de jolis clins d'oeil à mon quotidien. Je ne suis pas particulièrement adepte d'une religion ni de la prière chrétienne mais je trouve ici des clés spirituelles authentiques. En yoga, il est très important de prendre la vie quotidienne comme une occasion de travailler sur soi. Dans " Le feu de vérité ", swami Devanath écrit dans son introduction : La vie quotidienne est le lieu d'expression de l'homme, et ses moments de gloire ne peuvent retenir qu'une petite parcelle de sa vie. L'homme est son quotidien. Aussi devrait-on s'y pencher avec amour et attention. Chaque geste, chaque action renferme en lui-même un monde découvertes... Je pense, pour ma part, que ces forums sont tout à fait dans l'esprit enthousiasmant de cette connaissance de soi, une clé essentielle pour aller mieux...
Bonjour Néfer. Je me souviens avoir lu vos posts à plusieurs reprises sur ces forums... Les destinées humaines peuvent sembler forts injustes, tant elles sont douloureuses et compliquées souvent... Mais à ma petite mesure j'ai de plus en plus cette "intime conviction", qu'au fond, s'adresser à Dieu et s'en remettre à Lui est Le Chemin qu'il nous appartient de suivre ou pas... Et d'ailleurs, tout en vous écrivant, je pensais "derrière les nuages, le soleil brille toujours"... En cet instant précis (et vous n'êtes pas obligée de me croire...), le soleil à l'extérieur vient d'apparaître alors que le temps est très nuageux... Prier et Lui parler, demander Son aide, est pour moi en tout cas, la "meilleure façon" que "j'ai trouvé" pour être un peu en paix avec moi-même... et quelques autres aussi... La prière me permet d'établir "un pont constant", "un va-et-vient permanent" en quelque sorte, entre intériorité et extériorité... Car au fond, je pense que la plus grande souffrance de l'être humain reste ce "clivage" d'avec lui-même... Avec le temps, bien que mes "dérapages" soient encore trop "constants" aux regards de mes trop timides tentavives d'équilibres... Ce "dialogue" est de moins en moins interrompu... Mais les mots pour "traduire" cette Vie intime, sont bien trop limitatifs en eux-mêmes... Ma "petite" persévérance reste à aujourd'hui encore ma plus grande force... Peut-être alors, ma "façon" de Le remercier... De plus en plus et au fil du temps, je me surprends à prier, lorsque j'écris, comme aujourd'hui... Mais aussi, lorsque je prépare le repas, en conduisant, en chantonnant... En fait, au quotidien... Et lorsque je me sens plus tendue, inquiète, angoissée... C'est comme une sorte de "rappel à l'ordre"... pour ne pas rompre cette communication... Précisions peut-être... Je pense que je suis à peu près "saine de corps et d'esprit" et que je n'use pas de "stupéfiants" quels qu'ils soient...
Dieu m'a donné des outils et, en lisant le très beau témoignage de Néfer, je me rends compte que je ne m'en sers pas suffisamment. En particulier les signes.
La phrase de sagesse de Lao Tseu n'est pas facile à accepter mais, en vieillissant, je vois bien qu'elle se vérifie, a fortiori quand je me retourne sur mon passé...
C'est ainsi qu'à maintes reprises j'ai pu constater que ce que j'avais considéré comme un échec m'est apparu, parfois longtemps après, comme quelque chose de positif pour moi...
Il est bien qu'un Sage tel que Lao Tseu, qui ne représente pas ma religion, nous donne des clins d'oeil divins de ce niveau. Ils m'aident à approfondir ma propre foi. L'Esprit souffle véritablement où il veut. Je ne suis pas spécifiquement la voie du taoïsme mais je me rends compte que mon chemin passe aussi par là... Et je me considère comme un simple pélerin bien alourdi par ses valises négatives auquelles il va falloir que je renonce peu à peu.
Je suis de plus en plus intéressée par vos discussions spirituelles. Je pensais que ce n'était pas pour moi mais vous savez vous montrer accessibles et je vous en remercie !
Le Christ enseigne : " N'ayez pas peur ! ". A sa façon, avec cette citation, Lao Tseu oeuvre dans cette direction de la confiance, quels que soient les obstacles. Et j'en ai bien besoin tous les jours que Dieu fait !
Oui, Régis, la sagesse est universelle. Je suis tombé ce matin sur une citation de Pierre de Coubertin qui peut s'inscrire dans l'esprit de cette discussion. Je vous la partage : " Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès. "
Il y a sur le Facebook de Signes & Sens une très belle citation du grand spiritualiste Omraam Mickaël Aïvanhov que j'ai d'ailleurs recopiée et qui peut peut-être répondre à votre interrogation Christine-zen. La voici : " Ce qui doit vous préoccuper avant tout, c'est de savoir si vous êtes sur le bon chemin. Quant aux évènements qui peuvent survenir sur ce chemin, n'y pensez même pas. Acceptez-les, en sachant qu'à un moment ou à un autre les échecs se transformeront en succès et les chagrins en joie. "...
En me repenchant sur mon passé, j'ai pu constater que dans l'ensemble, Aïvanhov a raison !
Merci Iverlaine. Je connais un peu Omraam Mickaël Aïvanhov au travers d'un opuscule intitulé " Paroles d'espérance " mais je ne connaissais pas cette citation. Ce qui me donne envie d'aller voir le Facebook de Signes & sens. S'il y en a beaucoup des comme ça, je suis preneur !-)
De façon certes basique (quoique...), ma propre existence m'a appris à maintes reprises que TOUT nous sert dans la vie... Il ne faut rien rejeter, même si c'est dur à accepter...
... Et ils ont raison, tout comme vous Serge mais, malheureusement et alors que je le sais, je peux avoir tendance à l'oublier... Tous les rappels de cette discussion me sont une fois de plus bien utiles...
Du fait même de l'impermanence, il est vrai que les Bouddhistes voient d'un oeil égal ce que nous percevons comme étant négatif ou positif. Ce sont des nuages qui ne font que passer et nous cachent l' " essence-ciel ". Aussi je pense de plus en plus à pratiquer la méditation de façon régulière pour être plus conscient de cette réalité et me perdre de moins en moins dans mes illusions émotionnelles.
Oh oui ! Je trouve également que c'est malheureusement "facile" d'oublier que "tout" est fondamentalement nécessaire à notre évolution d'être humain (je parle bien entendu pour moi !). Pourtant, en psychanalyse, on apprend que fondamentalement ce "tout" ayant valeur de symptôme, l'analyste se doit justement de ne jamais "toucher" au-dit symptôme, sous peine de le faire "flamber"... Pour ma compréhension actuelle et mon "petit recul", je crois qu'il s'agit déjà d'accepter ce que nous sommes dans notre entièreté d'individu et aussi en lien avec l'inconscient collectif... Ce "tout" contenant la part d'ombre, dont nous ne pouvons nous couper, sous peine de nous couper de nous-même et tout autant du Monde... Peut-être est-ce celà aussi, "voir autrement" ? Mais que ce chemin est "épineux" ! En tout cas pour notre conscience... Car sans doute que notre âme "sais" que "tout" est nécessaire... une question de foi encore... Et bien souvent, en écrivant ici, je "travaille" un peu plus sur tous mes doutes et oublies quotidiens... Merci pour ces beaux échanges !
Accepter un échec c'est aussi prendre conscience qu'une réussite, dans ce cas précis, n'aurait pas été bonne pour soi. En ce sens, comme le suggère Serge, le négatif n'existe pas...
Chercher le positif, même en après coup... C'est "réaliser" qu'il n'y a jamais d'échec pour soi. Aussi difficile que soit à vivre certaines situations, si elles sont, ce n'est que pour nous permettre d'avancer à chaque fois... Et lorsque je me rebiffe au départ, c'est que j'ai déjà en moi aussi, la possibilité d'une transformation vers l'acceptation ensuite... D'ailleurs, sur une photo, il faut bien qu'il y ait un "négatif" pour que l'image colorée, "vivante" apparaisse... Fondamentalement l'un n'existe pas sans l'autre... Les deux sont intimement liés comme une union incontournable...
On dit aussi qu'une situation désagréable se manifeste sans cesse (sous diverses formes nuancées) et qu'on l'attire inconsciemment tant qu'on n'a pas compris la cause et remédié . Ensuite, elle ne se manifeste plus car on n'en a plus besoin .
En cela, on peut dire que l'échec est le fondement de la réussite car il cible le problème, nous oblige à nous concentrer dessus, à chercher, et à trouver le moyen de le résoudre . A mon avis, cela passe forcément par un travail sur soi si on veut y remédier en profondeur et définitivement ...
Je viens lire et relire vos commentaires et je commence à être en colère (oui oui !) : vous n'avez pas répondu à ma question. Alors je la repose : si l'échec est le fondement de la réussite, pourquoi certains coulent-ils à pic après une épreuve ?
En même temps et même si tous ces posts sont passionnants, la question de Christine-zen, bien qu'extrêmement complexe, est très claire...
Pour ma part, j'ai pu constater que certaines personnes n'avaient aucun potentiel de résilience. Curieusement du reste, souvent la vie les a beaucoup gâtées au départ et par la suite d'ailleurs... L'épreuve la plus courante les met par terre. Je pense à une ancienne relation de travail : son mari l'avait quittée pour refaire sa vie et elle a sombré dans un alcoolisme total. Pourtant, il ne l'avait pas laissée démunie matériellement. De bonne famille, elle était charmante physiquement... Et elle a coulé à pic...
La réponse de Sofia M est effectivement très éclairante... En fait, Lao Tseu nous a livré de quoi ne pas sombrer dans le désespoir mais tout un chacun n'a pas la capacité psychologique de saisir les perches salvatrices... Au contraire. J'ai dans mon entourage amical un copain qui transforme véritablement l'or en plomb. C'est une caricature... Je peux dire qu'il a dans sa vie des opportunités rares et récurrentes et que non seulement il n'en fait rien mais il les retourne systématiquement contre lui pour s'abîmer. Le plus terrible pour lui c'est qu'il en veut à la terre entière de ses échecs ! Aigri, tout le monde lui tourne de plus en plus le dos... Il ne fait rien des conseils qu'on peut lui donner. Bien au contraire encore une fois ! Un vrai cas d'école. Dans le fond, je pense qu'il ne s'aime pas... Allez savoir pourquoi et comme il n'est pas prêt à consulter un psy, son problème reste entier...
J'ai connu aussi une personne qui ressemblait à votre copain, Orlan. Elle a fini pas consulter un psy mais n'a pas saisi les opportunités qui s'ouvraient à elle... Très étonnant d'ailleurs ! Mais peut-être que ça aurait été pire si elle n'avait pas consulté. C'est très mystérieux tout ça !
Le commentaire d'Orlan m'a fait penser à une de mes tantes qui a transformé sa vie en tragédie... Pourtant, fille unique, elle avait été adorée de ses parents... Histoire incompréhensible en apparence mais qui devait effectivement abriter ses raisons inconscientes... Quoi qu'il en soit et sans vouloir les juger, je pense - par expérience - que sur Terre les faibles existent bel et bien... Et pour faire du bénévolat depuis bien longtemps maintenant, je peux vous assurer que les " forts " parviennent excessivement rarement à les aider. Leurs défenses sont telles que si on en fait trop, ces non-résilients deviennent même très agressifs. Un ami psychanalyste m'avait dit un jour que ces profils psychologiques retiraient, du moins le fantasmaient-ils, certains " bénéfices " à rester dans leur posture irresponsable.
Pour la psychanalyse, l'héritage transgénérationnel intervient malheureusement sur certains membres de la filiation qui " écopent " de failles et de faiblesses psychiques quels que soient leur milieu social et l'affection qu'ils ont reçue durant leur enfance et leur adolescence...
Une de mes cousines, qui était toxicomane, est décédée très jeune du SIDA. Sa destinée tragique à été incompréhensible pour la famille. Certes, elle avait perdu sa maman à l'âge de 9 ans mais son père avait pris le relais avec tact et intelligence. D'un milieu très aisé, entourée, elle a passé son temps à faire n'importe quoi. Et pour en revenir à cette notion de résilience, que Freud appelait " sublimation ", je connais des personnes qui auraient eu largement de quoi sombrer et qui ont toujours pu redresser la tête malgré leurs épreuves...
Intéressante explication, en effet, Sofia M ! (et pas contradictoire avec les autres) .
Cela me ramène forcément à mon ancienne activité d'enseignante en maternelle . Le potentiel de résilience dont vous parlez aurait donc à voir avec la capacité de tolérer le manque et la frustration .
Un enfant trop gâté ou trop couvé n'aura pas développé les ressources intérieures nécessaires . Et une éducation trop rigide peut donner le même résultat . Une certaine maturité affective fait défaut et conduit à des comportements plus ou moins capricieux ou carrément auto-destructeurs . La personne est rendue dépendante d'autrui pour sa survie . C'est en tout cas ce qu'elle croit car elle n'a pas eu l'occasion d'exercer sa confiance en elle et sa force intérieure comme on entraîne un muscle .
D'où l'importance pour les parents de doser l'autorité et la permissivité sans tomber dans les extrêmes . Encore faut-il en avoir conscience ... C'est pourquoi le regard extérieur (des amis, par exemple) sont à prendre en considération .
Si je comprends votre raisonnement M. Christine, je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que vous dites... Pour preuve, des jumeaux élevés à l'identique : un sera résilient, l'autre non... Je pense aux frères Léotard : François est devenu ministre de la défense et son frère Philippe, toxico +++, aimait dire que lui était ministre de la défonce, défonce dont il est mort prématurément, rendu au rang d'épave... Cet exemple montre que le transgénérationnel et la façon dont on a perçu, fantasmé, nos parents dans les 5/6 premières années de notre vie, jouent un rôle prépondérant et déterminant dans la suite de l'existence... Quant au regard des amis, pétri de projections, je ne crois pas du tout que ce soit un indice fiable, sinon ça se saurait !
J'ai 3 filles : 3 tempéraments différents ! Même éducation, même père...
Que signifie d'ailleurs " savoir doser " pour des parents alors que l'on sait grâce à Sigmund Freud que chaque enfant déforme la réalité, ce que le maître de la psychanalyse a appelé " réalité psychique " ?
Je voudrais rappeler aussi que tout parent sensé s'adapte à chacun de ses enfants, connaissant bien leurs différences, et le résultat est le plus souvent fort éloigné de l'éducation donnée ! J'en sais quelque chose... Il n'y a pas de recette magique. Chaque parent fait ce qu'il peut. Il y a aussi l'inverse, même si les exemples sont rares : des enfants maltraités, d'autres issus de la DDASS, et qui - de par un quantum de résilience inouï - avancent merveilleusement dans la vie... Heureusement du reste...
Je n'ai pas l'impression d'avoir jeté la pierre aux parents, cricri . Il ne faut pas se sentir culpabilisé . Je n'ai accusé personne ! Les parents font ce qu'ils peuvent, mais parfois ne résistent pas à vouloir satisfaire tous les caprices de leurs enfants, ce qui risque de produire des enfants-rois . Inversement, des parents angoissés, peuvent mettre trop la pression . Il ne me semble pas que cela manque de sagesse de dire qu'il faut "doser" ...! Personnellement, je sais qu'avec mes enfants, j'essayais de rectifier au fur et à mesure si je voyais que je penchais trop d'un côté ou de l'autre . Il fallait aussi équilibrer entre l'éducation du père et de la mère . On fait ce qu'on peut .
L'exemple de Yamina est parlant à tout point de vue. La façon dont l'inconscient s'est perçu lui-même et a perçu les parents me paraît fondamental. J'ai deux ans d'écart avec mon frère. J'ai développé une vie à peu près normale même si elle n'a pas été toujours facile (je ne me plains donc pas !). Lui n'a jamais été marié, s'est retrouvé au chômage, a développé une pathologie qui l'a laissé allongé sur un lit avec assistance respiratoire et a fini par quitté ce monde à 44 ans. Je l'ai vu s'enfoncer d'année en année jusqu'à ce qu'il me dise qu'il avait tout râté et qu'il voulait en finir...
Vous avez raison, Yamina, il faut tenir compte de tous les paramètres si on veut être exhaustif . Et encore, il y aura toujours une part de mystère ...!
J'ajouterais une nuance : on ne peut pas toujours affirmer que des enfants ont été éduqués de la même façon selon qu'ils sont aînés ou cadets, filles ou garçons, selon les circonstances familiales, affectives, professionnelles à un moment donné, le vécu des accouchements, etc... . Le cas des frères Léotard me fait penser à des connaissances qui ont viré en sens opposé aussi parce que l'un était le chouchou et pas l'autre . Il est évident que l'un d'eux était beaucoup plus sensible que l'autre (encore un paramètre) .
Je suis d'accord avec vous, le transgénérationnel est prépondérant . C'est même ce qui va déterminer la suite des circonstances . Il n'y a pas de hasard .
Je ne pense pas être victime d' idées reçues car j'ai eu l'occasion de côtoyer de près et d'observer pendant des années des types de comportements chez les enfants, en relation avec des types de comportements chez les parents . Mais je n'ai rien affirmé de catégorique . Je dis seulement que le "trop" peut amener des dérives . Et je ne mets pas l'éducation en opposition avec le transgénérationnel . Je considère que tout est lié .
Quant aux avis des amis (ou familiaux), même pétris de projections, s'ils parlent avec leur coeur, ne sont pas à négliger . Tout le monde ne nous veut pas du mal !
Je n'avais pas lu votre com précédent, vu qu'il est paru en même temps que le mien . Sinon j'en aurais tenu compte et élargi mon raisonnement . Je me suis basée avant tout sur mon expérience de vie .
M.Christine
Nous avons la force
Il est dit aussi que nos ressources intérieures sont proportionnelles à l'intensité de nos épreuves . C'est-à-dire que, par loi divine, nous n'avons jamais d'épreuves que nous ne puissions surmonter .
Effectivement, on peut vivre des périodes de lassitude, de grand découragement, de désespoir . On peut même tomber à pic . Mais c'est parce qu'on ne croit pas à cette force intérieure . Pourtant, elle est vraiment là .
Parfois aussi, il nous est nécessaire de tomber jusqu'au fond pour vraiment lâcher prise . Dans certains cas, c'est le seul moyen .
Gilbert
Ne pas dramatiser l'échec et s'y identifier !
Pour avoir passé la majeure partie de ma carrière d'enseignants à m'occuper d'élèves en échec scolaire, votre question ainsi que l'affirmation de Lao Tseu m'interpelle... (avec 1 seul p !)... Clin d'oeil !
Je crois que le problème de l'échec dévastateur c'est quant on y reste fixé et surtout lorsqu'on s'y identifie. " Je ne réussis pas à l'école = je suis nul, je ne vaux rien ". J'ai passé mon temps à revoir ce système de valeur avec mes élèves. Donner un sens à l'échec, autant que je le pouvais compte tenu de la structure institutionnelle à laquelle j'appartenais. C'est donc à mon sens une question de jugement. Comme disent les psys, échouer c'est aussi réussir. Ne disent-ils pas qu'un acte manqué est un discours réussi. On n'échoue pas par hasard et si le hasard n'existe pas c'est qu'il faut considérer l'échec comme un signe positif. Ne pas en faire un drame et une fin définitive. Ces élèves, paradoxalement, m'ont beaucoup appris, m'ont beaucoup interrogé. Certains ont quand même trouvé leur place dans la société quand d'autres ont sombré. C'est pour moi aussi un grand mystère... Cette discussion m'apportera certainement des lumières, comme d'habitude !
Néfer
À la suite de problèmes
À la suite de problèmes répétitifs sérieux avec ma mère et mon fils, j'éprouve depuis plusieurs mois une grande anxiété quant à l'avenir et, quand je ne travaille pas (je suis avocate), ce qui est le cas en ce moment, je déprime.
Depuis ce matin, je n'ai vu qu'une seule ouverture: prier, prier, prier... Ce que j'ai fait. Toujours très mal dans ma peau, je suis allée chercher des témoignages de chrétiens sur internet. Ils ne m'ont pas apaisée. J'ai alors supplié le Seigneur de me guider: "Machinalement" je suis allée sur ce site que je connais depuis quelque temps et je me suis retrouvée sur ce forum avec cette interrogation de Christine-Zen... Quel superbe clin d'œil de Dieu qui me dit ainsi de ne pas me décourager... Je pleure en rédigeant mon commentaire mais ce sont des larmes d'émotion et certainement de joie.
Merci de m'avoir lue.
Néfer
cricri
Votre témoignage est une superbe transmission
Je viens de découvrir votre témoignage Néfer et, bien sûr guidée personnellement par Le Seigneur, il m'a rappelé que quand on s'adresse à Dieu, Il nous répond et nous indique non seulement de quoi travailler mais, en parallèle, de quoi ne pas perdre espoir...
Votre commentaire va me permettre de reprendre ce chemin divin qui ne nous laisse jamais sans réponse mais que j'avais largement laissé de côté depuis plusieurs mois. Par contre, il est - c'est une évidence - souvent très épineux mais, une fois que nous parvenons à nous ôter l'épine, nous connaissons une partie de la guérison de notre âme et, à chaque foi, un peu de notre chagrin s'envole pour finir par disparaître...
Jean
Au-delà des épines douloureuses !
Il est important de savoir qu'au-delà des épines douloureuses, petit à petit, se manifeste une joie. Le Seigneur nous aime !
Jean-Marc
Pas de hasard !
Je vous ai lu avec un grand plaisir, Nefer. Il est vrai que ces forums sont souvent pour moi aussi de jolis clins d'oeil à mon quotidien. Je ne suis pas particulièrement adepte d'une religion ni de la prière chrétienne mais je trouve ici des clés spirituelles authentiques. En yoga, il est très important de prendre la vie quotidienne comme une occasion de travailler sur soi. Dans " Le feu de vérité ", swami Devanath écrit dans son introduction : La vie quotidienne est le lieu d'expression de l'homme, et ses moments de gloire ne peuvent retenir qu'une petite parcelle de sa vie. L'homme est son quotidien. Aussi devrait-on s'y pencher avec amour et attention. Chaque geste, chaque action renferme en lui-même un monde découvertes... Je pense, pour ma part, que ces forums sont tout à fait dans l'esprit enthousiasmant de cette connaissance de soi, une clé essentielle pour aller mieux...
Isabelle
Prier encore et toujours
Bonjour Néfer. Je me souviens avoir lu vos posts à plusieurs reprises sur ces forums... Les destinées humaines peuvent sembler forts injustes, tant elles sont douloureuses et compliquées souvent... Mais à ma petite mesure j'ai de plus en plus cette "intime conviction", qu'au fond, s'adresser à Dieu et s'en remettre à Lui est Le Chemin qu'il nous appartient de suivre ou pas... Et d'ailleurs, tout en vous écrivant, je pensais "derrière les nuages, le soleil brille toujours"... En cet instant précis (et vous n'êtes pas obligée de me croire...), le soleil à l'extérieur vient d'apparaître alors que le temps est très nuageux... Prier et Lui parler, demander Son aide, est pour moi en tout cas, la "meilleure façon" que "j'ai trouvé" pour être un peu en paix avec moi-même... et quelques autres aussi... La prière me permet d'établir "un pont constant", "un va-et-vient permanent" en quelque sorte, entre intériorité et extériorité... Car au fond, je pense que la plus grande souffrance de l'être humain reste ce "clivage" d'avec lui-même... Avec le temps, bien que mes "dérapages" soient encore trop "constants" aux regards de mes trop timides tentavives d'équilibres... Ce "dialogue" est de moins en moins interrompu... Mais les mots pour "traduire" cette Vie intime, sont bien trop limitatifs en eux-mêmes... Ma "petite" persévérance reste à aujourd'hui encore ma plus grande force... Peut-être alors, ma "façon" de Le remercier... De plus en plus et au fil du temps, je me surprends à prier, lorsque j'écris, comme aujourd'hui... Mais aussi, lorsque je prépare le repas, en conduisant, en chantonnant... En fait, au quotidien... Et lorsque je me sens plus tendue, inquiète, angoissée... C'est comme une sorte de "rappel à l'ordre"... pour ne pas rompre cette communication... Précisions peut-être... Je pense que je suis à peu près "saine de corps et d'esprit" et que je n'use pas de "stupéfiants" quels qu'ils soient...
Lakshmi
Des textes inspirants !
Des textes inspirants !
Mireille-cogolin
Un bon rappel à l'ordre divin
Dieu m'a donné des outils et, en lisant le très beau témoignage de Néfer, je me rends compte que je ne m'en sers pas suffisamment. En particulier les signes.
Danièle-Dax
Lao Tseu convoque humilité et persévérance
La phrase de sagesse de Lao Tseu n'est pas facile à accepter mais, en vieillissant, je vois bien qu'elle se vérifie, a fortiori quand je me retourne sur mon passé...
C'est ainsi qu'à maintes reprises j'ai pu constater que ce que j'avais considéré comme un échec m'est apparu, parfois longtemps après, comme quelque chose de positif pour moi...
Orlan
Je confirme
Mais quelle forme d'abnégation faut-il acquérir pour accepter en totalité cette évidence !
Pour ma part, je suis simplement sur le chemin...
Régis
La sagesse est universelle !
Il est bien qu'un Sage tel que Lao Tseu, qui ne représente pas ma religion, nous donne des clins d'oeil divins de ce niveau. Ils m'aident à approfondir ma propre foi. L'Esprit souffle véritablement où il veut. Je ne suis pas spécifiquement la voie du taoïsme mais je me rends compte que mon chemin passe aussi par là... Et je me considère comme un simple pélerin bien alourdi par ses valises négatives auquelles il va falloir que je renonce peu à peu.
Gabrielle
De puis en plus intéressée !
Je suis de plus en plus intéressée par vos discussions spirituelles. Je pensais que ce n'était pas pour moi mais vous savez vous montrer accessibles et je vous en remercie !
Gilbert
Lao Tseu et le Christ : même énergie !
Le Christ enseigne : " N'ayez pas peur ! ". A sa façon, avec cette citation, Lao Tseu oeuvre dans cette direction de la confiance, quels que soient les obstacles. Et j'en ai bien besoin tous les jours que Dieu fait !
Gilbert. R. Psy...
Rebondir !
Oui, Régis, la sagesse est universelle. Je suis tombé ce matin sur une citation de Pierre de Coubertin qui peut s'inscrire dans l'esprit de cette discussion. Je vous la partage : " Chaque difficulté rencontrée doit être l’occasion d’un nouveau progrès. "
iverlaine
Croire en une sagesse séculaire vérifiable
Il y a sur le Facebook de Signes & Sens une très belle citation du grand spiritualiste Omraam Mickaël Aïvanhov que j'ai d'ailleurs recopiée et qui peut peut-être répondre à votre interrogation Christine-zen. La voici : " Ce qui doit vous préoccuper avant tout, c'est de savoir si vous êtes sur le bon chemin. Quant aux évènements qui peuvent survenir sur ce chemin, n'y pensez même pas. Acceptez-les, en sachant qu'à un moment ou à un autre les échecs se transformeront en succès et les chagrins en joie. "...
En me repenchant sur mon passé, j'ai pu constater que dans l'ensemble, Aïvanhov a raison !
Régis
Belle transmission !
Merci Iverlaine. Je connais un peu Omraam Mickaël Aïvanhov au travers d'un opuscule intitulé " Paroles d'espérance " mais je ne connaissais pas cette citation. Ce qui me donne envie d'aller voir le Facebook de Signes & sens. S'il y en a beaucoup des comme ça, je suis preneur !-)
Serge
Le négatif existe-t-il fondamentalement ?
De façon certes basique (quoique...), ma propre existence m'a appris à maintes reprises que TOUT nous sert dans la vie... Il ne faut rien rejeter, même si c'est dur à accepter...
cricri
C'est ce que disent les bouddhistes...
... Et ils ont raison, tout comme vous Serge mais, malheureusement et alors que je le sais, je peux avoir tendance à l'oublier... Tous les rappels de cette discussion me sont une fois de plus bien utiles...
Jean
L'impermanence !
Du fait même de l'impermanence, il est vrai que les Bouddhistes voient d'un oeil égal ce que nous percevons comme étant négatif ou positif. Ce sont des nuages qui ne font que passer et nous cachent l' " essence-ciel ". Aussi je pense de plus en plus à pratiquer la méditation de façon régulière pour être plus conscient de cette réalité et me perdre de moins en moins dans mes illusions émotionnelles.
Younes
Quelle belle réponse !
La réponse à votre propre question, Serge, me donne la pêche pour l'avenir...
Isabelle
Pour continuer...
Oh oui ! Je trouve également que c'est malheureusement "facile" d'oublier que "tout" est fondamentalement nécessaire à notre évolution d'être humain (je parle bien entendu pour moi !). Pourtant, en psychanalyse, on apprend que fondamentalement ce "tout" ayant valeur de symptôme, l'analyste se doit justement de ne jamais "toucher" au-dit symptôme, sous peine de le faire "flamber"... Pour ma compréhension actuelle et mon "petit recul", je crois qu'il s'agit déjà d'accepter ce que nous sommes dans notre entièreté d'individu et aussi en lien avec l'inconscient collectif... Ce "tout" contenant la part d'ombre, dont nous ne pouvons nous couper, sous peine de nous couper de nous-même et tout autant du Monde... Peut-être est-ce celà aussi, "voir autrement" ? Mais que ce chemin est "épineux" ! En tout cas pour notre conscience... Car sans doute que notre âme "sais" que "tout" est nécessaire... une question de foi encore... Et bien souvent, en écrivant ici, je "travaille" un peu plus sur tous mes doutes et oublies quotidiens... Merci pour ces beaux échanges !
Gilbert. R. Psy...
Aller chercher le positif !
Accepter un échec c'est aussi prendre conscience qu'une réussite, dans ce cas précis, n'aurait pas été bonne pour soi. En ce sens, comme le suggère Serge, le négatif n'existe pas...
Viviane
L'un et l'autre
Chercher le positif, même en après coup... C'est "réaliser" qu'il n'y a jamais d'échec pour soi. Aussi difficile que soit à vivre certaines situations, si elles sont, ce n'est que pour nous permettre d'avancer à chaque fois... Et lorsque je me rebiffe au départ, c'est que j'ai déjà en moi aussi, la possibilité d'une transformation vers l'acceptation ensuite... D'ailleurs, sur une photo, il faut bien qu'il y ait un "négatif" pour que l'image colorée, "vivante" apparaisse... Fondamentalement l'un n'existe pas sans l'autre... Les deux sont intimement liés comme une union incontournable...
M.Christine
L'échec met le doigt sur notre problématique
On dit aussi qu'une situation désagréable se manifeste sans cesse (sous diverses formes nuancées) et qu'on l'attire inconsciemment tant qu'on n'a pas compris la cause et remédié . Ensuite, elle ne se manifeste plus car on n'en a plus besoin .
En cela, on peut dire que l'échec est le fondement de la réussite car il cible le problème, nous oblige à nous concentrer dessus, à chercher, et à trouver le moyen de le résoudre . A mon avis, cela passe forcément par un travail sur soi si on veut y remédier en profondeur et définitivement ...
Christine-zen
Vous n'avez toujours pas répondu à ma question !!!
Je viens lire et relire vos commentaires et je commence à être en colère (oui oui !) : vous n'avez pas répondu à ma question. Alors je la repose : si l'échec est le fondement de la réussite, pourquoi certains coulent-ils à pic après une épreuve ?
Ludo_437
Et on a combien de temps pour y répondre ?
lol
Orlan
Je me suis fait la même réflexion !
Zen Christine !!!
Sofia M
Une réaction un peu logique...
En même temps et même si tous ces posts sont passionnants, la question de Christine-zen, bien qu'extrêmement complexe, est très claire...
Pour ma part, j'ai pu constater que certaines personnes n'avaient aucun potentiel de résilience. Curieusement du reste, souvent la vie les a beaucoup gâtées au départ et par la suite d'ailleurs... L'épreuve la plus courante les met par terre. Je pense à une ancienne relation de travail : son mari l'avait quittée pour refaire sa vie et elle a sombré dans un alcoolisme total. Pourtant, il ne l'avait pas laissée démunie matériellement. De bonne famille, elle était charmante physiquement... Et elle a coulé à pic...
Christine-zen
Je ne voulais offenser personne...
Pardonnez ma réaction très épidermique...
J'ai beaucoup apprécié vos commentaires, sachez-le, et Sofia vient de me répondre...
Merci à tous du fond du cœur.
Christine
Orlan
Le problème des gens qui ne s'aiment pas...
La réponse de Sofia M est effectivement très éclairante... En fait, Lao Tseu nous a livré de quoi ne pas sombrer dans le désespoir mais tout un chacun n'a pas la capacité psychologique de saisir les perches salvatrices... Au contraire. J'ai dans mon entourage amical un copain qui transforme véritablement l'or en plomb. C'est une caricature... Je peux dire qu'il a dans sa vie des opportunités rares et récurrentes et que non seulement il n'en fait rien mais il les retourne systématiquement contre lui pour s'abîmer. Le plus terrible pour lui c'est qu'il en veut à la terre entière de ses échecs ! Aigri, tout le monde lui tourne de plus en plus le dos... Il ne fait rien des conseils qu'on peut lui donner. Bien au contraire encore une fois ! Un vrai cas d'école. Dans le fond, je pense qu'il ne s'aime pas... Allez savoir pourquoi et comme il n'est pas prêt à consulter un psy, son problème reste entier...
Michèle
Même en consultant un psy, parfois on comprend pas !
J'ai connu aussi une personne qui ressemblait à votre copain, Orlan. Elle a fini pas consulter un psy mais n'a pas saisi les opportunités qui s'ouvraient à elle... Très étonnant d'ailleurs ! Mais peut-être que ça aurait été pire si elle n'avait pas consulté. C'est très mystérieux tout ça !
cricri
Des différences psychologiques notoires
Le commentaire d'Orlan m'a fait penser à une de mes tantes qui a transformé sa vie en tragédie... Pourtant, fille unique, elle avait été adorée de ses parents... Histoire incompréhensible en apparence mais qui devait effectivement abriter ses raisons inconscientes... Quoi qu'il en soit et sans vouloir les juger, je pense - par expérience - que sur Terre les faibles existent bel et bien... Et pour faire du bénévolat depuis bien longtemps maintenant, je peux vous assurer que les " forts " parviennent excessivement rarement à les aider. Leurs défenses sont telles que si on en fait trop, ces non-résilients deviennent même très agressifs. Un ami psychanalyste m'avait dit un jour que ces profils psychologiques retiraient, du moins le fantasmaient-ils, certains " bénéfices " à rester dans leur posture irresponsable.
yamina.174
Une part funeste transgénérationnelle à l'œuvre
Pour la psychanalyse, l'héritage transgénérationnel intervient malheureusement sur certains membres de la filiation qui " écopent " de failles et de faiblesses psychiques quels que soient leur milieu social et l'affection qu'ils ont reçue durant leur enfance et leur adolescence...
Une de mes cousines, qui était toxicomane, est décédée très jeune du SIDA. Sa destinée tragique à été incompréhensible pour la famille. Certes, elle avait perdu sa maman à l'âge de 9 ans mais son père avait pris le relais avec tact et intelligence. D'un milieu très aisé, entourée, elle a passé son temps à faire n'importe quoi. Et pour en revenir à cette notion de résilience, que Freud appelait " sublimation ", je connais des personnes qui auraient eu largement de quoi sombrer et qui ont toujours pu redresser la tête malgré leurs épreuves...
M.Christine
Supporter la frustration
Intéressante explication, en effet, Sofia M ! (et pas contradictoire avec les autres) .
Cela me ramène forcément à mon ancienne activité d'enseignante en maternelle . Le potentiel de résilience dont vous parlez aurait donc à voir avec la capacité de tolérer le manque et la frustration .
Un enfant trop gâté ou trop couvé n'aura pas développé les ressources intérieures nécessaires . Et une éducation trop rigide peut donner le même résultat . Une certaine maturité affective fait défaut et conduit à des comportements plus ou moins capricieux ou carrément auto-destructeurs . La personne est rendue dépendante d'autrui pour sa survie . C'est en tout cas ce qu'elle croit car elle n'a pas eu l'occasion d'exercer sa confiance en elle et sa force intérieure comme on entraîne un muscle .
D'où l'importance pour les parents de doser l'autorité et la permissivité sans tomber dans les extrêmes . Encore faut-il en avoir conscience ... C'est pourquoi le regard extérieur (des amis, par exemple) sont à prendre en considération .
yamina.174
Attention aux idées reçues...
Si je comprends votre raisonnement M. Christine, je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que vous dites... Pour preuve, des jumeaux élevés à l'identique : un sera résilient, l'autre non... Je pense aux frères Léotard : François est devenu ministre de la défense et son frère Philippe, toxico +++, aimait dire que lui était ministre de la défonce, défonce dont il est mort prématurément, rendu au rang d'épave... Cet exemple montre que le transgénérationnel et la façon dont on a perçu, fantasmé, nos parents dans les 5/6 premières années de notre vie, jouent un rôle prépondérant et déterminant dans la suite de l'existence... Quant au regard des amis, pétri de projections, je ne crois pas du tout que ce soit un indice fiable, sinon ça se saurait !
cricri
Être parent ne connaît pas vraiment de règle...
Pleinement d'accord avec Yamina.
J'ai 3 filles : 3 tempéraments différents ! Même éducation, même père...
Que signifie d'ailleurs " savoir doser " pour des parents alors que l'on sait grâce à Sigmund Freud que chaque enfant déforme la réalité, ce que le maître de la psychanalyse a appelé " réalité psychique " ?
Je voudrais rappeler aussi que tout parent sensé s'adapte à chacun de ses enfants, connaissant bien leurs différences, et le résultat est le plus souvent fort éloigné de l'éducation donnée ! J'en sais quelque chose... Il n'y a pas de recette magique. Chaque parent fait ce qu'il peut. Il y a aussi l'inverse, même si les exemples sont rares : des enfants maltraités, d'autres issus de la DDASS, et qui - de par un quantum de résilience inouï - avancent merveilleusement dans la vie... Heureusement du reste...
M.Christine
l'équilibre
Je n'ai pas l'impression d'avoir jeté la pierre aux parents, cricri . Il ne faut pas se sentir culpabilisé . Je n'ai accusé personne ! Les parents font ce qu'ils peuvent, mais parfois ne résistent pas à vouloir satisfaire tous les caprices de leurs enfants, ce qui risque de produire des enfants-rois . Inversement, des parents angoissés, peuvent mettre trop la pression . Il ne me semble pas que cela manque de sagesse de dire qu'il faut "doser" ...! Personnellement, je sais qu'avec mes enfants, j'essayais de rectifier au fur et à mesure si je voyais que je penchais trop d'un côté ou de l'autre . Il fallait aussi équilibrer entre l'éducation du père et de la mère . On fait ce qu'on peut .
Gilbert
L'unicité mystérieuse de l'être
L'exemple de Yamina est parlant à tout point de vue. La façon dont l'inconscient s'est perçu lui-même et a perçu les parents me paraît fondamental. J'ai deux ans d'écart avec mon frère. J'ai développé une vie à peu près normale même si elle n'a pas été toujours facile (je ne me plains donc pas !). Lui n'a jamais été marié, s'est retrouvé au chômage, a développé une pathologie qui l'a laissé allongé sur un lit avec assistance respiratoire et a fini par quitté ce monde à 44 ans. Je l'ai vu s'enfoncer d'année en année jusqu'à ce qu'il me dise qu'il avait tout râté et qu'il voulait en finir...
M.Christine
Tout est lié
Vous avez raison, Yamina, il faut tenir compte de tous les paramètres si on veut être exhaustif . Et encore, il y aura toujours une part de mystère ...!
J'ajouterais une nuance : on ne peut pas toujours affirmer que des enfants ont été éduqués de la même façon selon qu'ils sont aînés ou cadets, filles ou garçons, selon les circonstances familiales, affectives, professionnelles à un moment donné, le vécu des accouchements, etc... . Le cas des frères Léotard me fait penser à des connaissances qui ont viré en sens opposé aussi parce que l'un était le chouchou et pas l'autre . Il est évident que l'un d'eux était beaucoup plus sensible que l'autre (encore un paramètre) .
Je suis d'accord avec vous, le transgénérationnel est prépondérant . C'est même ce qui va déterminer la suite des circonstances . Il n'y a pas de hasard .
Je ne pense pas être victime d' idées reçues car j'ai eu l'occasion de côtoyer de près et d'observer pendant des années des types de comportements chez les enfants, en relation avec des types de comportements chez les parents . Mais je n'ai rien affirmé de catégorique . Je dis seulement que le "trop" peut amener des dérives . Et je ne mets pas l'éducation en opposition avec le transgénérationnel . Je considère que tout est lié .
Quant aux avis des amis (ou familiaux), même pétris de projections, s'ils parlent avec leur coeur, ne sont pas à négliger . Tout le monde ne nous veut pas du mal !
M.Christine
messages croisés
Je n'avais pas lu votre com précédent, vu qu'il est paru en même temps que le mien . Sinon j'en aurais tenu compte et élargi mon raisonnement . Je me suis basée avant tout sur mon expérience de vie .
Oliver
Des éclairages sur les mystères du psychisme de chacun.
Je tiens à remercier tous les foromers car j'ai appris beaucoup de choses sur ce qui m'apparaissait moi aussi comme un mystère.