L'habit ne fait pas le moine ou quand les bisounours de la spiritualité montrent leur face caché
J'ai eu en cours une élève particulière. D'apparence très zen et babacool, elle s'est présentée comme étant pêtrie d'enseignement bouddhiste, ayant voyagé en Inde, étant soit-disant dans l'amour. Très séductrice dans les premières séances, elle a peu à peu changé de comportement. Certes je ne suis pas un maître spirituel - loin de là. Je n'en ai pas le charisme et ce n'est pas l'esprit d'un cours de yoga - mais je pense faire mon travail correctement. Tout d'un coup, je devenais nul, et elle m'a critiqué ouvertement. Heureusement que j'ai un peu l'habitude de ce milieu car j'ai trouvé cela hallucinant. Je voulais vous le partager car ce n'est pas la première personne " bisounours " que je vois se transformer dès que l'on ne rentre pas dans son cadre. Ce qui confirme vraiment que l'habit ne fait jamais le moine.
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Sofia M
" Des actes " a dit le Christ...
En jargon psy, ça s'appelle un mauvais transfert. Ceci dit, ce genre de personnages non authentiques sont légion. Il n'y a qu'à voir ce qui se passe au niveau des religions, toutes confondues, depuis la nuit des temps et quand certains " fidèles " font le contraire de ce qu'ils prônent...
Ari
Une " première " !
Tout à fait d'accord avec le post de Sofia M.
Vous avez eu droit au " pas-sage " du transfert positif au transfert négatif ! Dans tous les registres, ce genre de réactions arrivent, jusqu'en amour ou en amitié, ce qui fait effectivement des êtres humains des êtres infidèles ! Mais il semblerait que ce soit la première fois que ce genre de déconvenues vous arrive ! Vous avez eu de la chance...
M.Christine
Incohérence
Visiblement, c'est une personne qui n'a pas intégré en profondeur les enseignements qu'elle a reçus et qu'elle prône . C'est du superficiel, pas du vécu . Sinon, logiquement, en tant que bouddhiste, elle aurait du accepter avec compassion votre "nullité" (lol) .
Jean-Marc
Il faudra qu'elle se lève plus tôt !
Avant l'aube, ce matin, je découvre vos réponses. C'est l'heure idéale pour méditer. J'ai bien noté cette notion de transfert à laquelle, en tant que prof de yoga, je suis assujetti. Ce n'est pas la première fois, effectivement, que j'ai droit à ce type de comportement mais là il était tellement carrcatural qu'il méritait d'être transmis. Pour dire simplement qu'il n'y a pas que chez certains cathos de mon enfance chez qui le masque de la dévotion/séduction peut duper et se transformer en haine. Quant à la rigolotte remarque de M. Christine sur l'acceptation compassionnée de ma nullité, visiblement, elle en est loin et c'est pas demain la veille qu'elle pourra me donner des leçons de bouddhisme. Va falloir qu'elle se lève plus tôt pour essayer de me destabiliser. Quoique sans le vouloir, elle m'a encore plus ouvert les yeux sur l'illusion du paraître. Sur ce, je m'en vais faire ma pratique personnelle matinale, " sadhana " ou travail sur soi exigé de tout prof de yoga qui se respecte. A bientôt et merci pour vos commentaires très instructifs.
Jean-Marc
Régis
Non, l'habit ne fait pas le moine.
Comme le dit Sofia M, on retrouve ce type de personne dans les églises de toute obédience. Mais il est vrai que dans la mouvance bouddhiste en occident, on commence à avoir beaucoup de donneurs de leçon s'inspirant des paroles du Dalaï Lama sans les avoir expérimenté en profondeur. N'est pas bouddhiste ni chrétien qui veut !
Oliver
L'amour suivi de la haine !
J'aime bien le post d'Ari ouvrant l'espace de ce comportement. J'ai été adulé, adoré par mon ex. Puis ça s'est gâté - nous nous disputions beaucoup - et nous avons fini par nous séparer. Elle m'a ensuite fait une réputation de démon. Je ne suis pas un saint mais là sa haine était à la hauteur de son soit-disant amour. Je suis en couple depuis deux ans et j'expérimente vraiment autre chose.
Joseph.Coach
un post qui me parle bien !
Je suis longtemps resté d'une nature un peu naïve, certainement parce qu'ayant besoin de plaire aux autres. Jusqu'au jour où, dans ma jeunesse, j'ai rencontré une jeune femme qui m'encensait du matin au soir. Mon ego en avait pour son compte. " ton âme est noble, j'aime ta justesse, quelle belle personne... " j'en passe et des meilleures. Sauf qu'au bout d'un mois, l'amour n'était pas au rdv de notre rencontre. Je lui ai dit que je préférais arrêter la relation, en prenant soin de ne pas la blesser. Et là, d'un coup elle s'est mise à deverser une haine, j'étais devenu en quelques secondes le pire des hommes qu'elle n'ai jamais rencontré ! Ce n'est que plus tard, lors de mon parcours de formation que j'ai compris ce qu'était effectivement " un mauvais transfert ". Depuis j'ai appris à être vigilant face au " tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ". Et aussi je peux le dire, à être vigilant envers moi lorsque j'ai tendance à trop idéaliser quelqu'un.
Charles
On brûle facilement ce que l'on a adoré !
On retrouve l'esprit de ce que dit Joseph Coach dans le phénomène des étoiles filantes du showbizz. On voit des êtres idôlatrés du jour au lendemain par les médias, puis jetés aussi vite dans les oubliettes avec les dégâts que cela peut faire sur la psychologie de ces personnes fragiles et en quête d'amour, gloire et beauté !