Ma belle-fille est grossière et méprisante

J'ai l'impression, Lilou.G, que votre belle fille redoute tout simplement la venue d'un bébé. Elle a peur de devoir partager l'affection de son père. Les inconscient communiquant, je pense qu'il ne faut pas vous attacher à la réflexion de votre belle fille, en tant qu'agression, mais peut-être envisager une discussion avec votre compagnon sur le fait d'avoir ou pas un enfant ensemble.

C'est sûr qu'elle est un peu space, la fi-fille. A votre place, je la prendrais pour ce qu'elle est, un ado très mal dans sa peau. Quant à son papa, il me semble que c'est un peu pareil mais c'est sa fille et il doit avoir peur qu'elle ne l'aime plus. Vous avez fait ce que vous aviez à faire avec le coeur et c'est déjà super. Vous n'avez au moins rien à vous reprocher. J'ai lu dans une autre discussion que lorsqu'on se comporte mal envers les gens, il y a toujours une rétorsion ou des rétorsions. Laissez-les s'empêtrer dans leur histoire et soyez fière de vous. Je sais que ce n'est pas évident mais c'est comme cela que je ferais si j'étais à votre place. Et bien entendu, je n'y suis pas. D'autres foromers plus avisés et surtout plus compétents au niveau des mécanismes psychologiques viendront certainement vous donner des poinst de vue intéressants. Je n'en doute pas ! A très bientôt, Lilou G et dites-vous que vous avez assuré. J'aurais bien aimé goûter à votre mets préparé avec amour !

Je n'ai pas d'enfant mais, pardonnez-moi Lilou, j'ai éclaté de rire en découvrant l'histoire des petits pots bébés ! C'est le genre de réaction odieuse que j'aurais pu avoir ado... Et si vous revisitiez tout simplement votre propre adolescence et vos attitudes déplaisantes de l'époque ?

Perso, je pense que le papa n'a pas assuré . Le savoir-vivre fait partie de l'éducation, et c'est aux parents de poser les limites à ne pas franchir . Si on laisse dire aux enfants et aux ados tout ce qui leur passe par la tête de désobligeant, ils se sentiront autorisés à le faire partout . Ne nous plaignons pas alors de l'impolitesse et du manque de respect grandissants dans notre société .

A mon avis, parmi les grandes qualités de l'être humain, il y a la gratitude et l'aptitude à se mettre à la place de l'autre . Si ce n'est pas inné, ça s'apprend .

Dans ce cas, Lilou.G s'est donné la peine de cuisiner un repas, ce qui n'était pas un dû mais une invitation . On n'accueille pas une invitation par une réflexion méprisante . Deuxièmement, on apprend aussi aux jeunes à maîtriser leurs paroles autant que leurs gestes . Tout cela fait partie de l'éducation de base . On s'assure que l'intention ne soit pas blessante .

Là, c'est peut-être l'ancienne instit qui parle, mais je dois dire qu'un instit de nos jour est souvent plus un raccommodeur d'éducation qu'un enseignant . Il y a un certain danger à prendre pour de l'or tout ce qui provient des enfants sous prétexte que c'est "rafraîchissant", comme le font certains parents . Mais à l'école, on voit les ennuis que peuvent faire certains enfants "délurés" à d'autres enfants plus sensibles .

Le monde change, et c'est une bonne chose . Il faut s'y adapter . Je me réjouis que les jeunes soient beaucoup plus à l'aise pour s'exprimer qu'avant ; qu'ils n'aient plus peur de leurs parents . Ainsi, ils peuvent s'épanouir plus librement, affirmer leurs goûts et leur personnalité plus aisément . Mais il ne s'agit de tomber dans l'excès inverse avec le tout permis . L'éducation doit être moins rigide qu'avant, plus souple, plus adaptable, mais elle n'en reste pas moins de l'éducation .

Quant à trouver une astuce pour ne pas exploser face à votre compagnon, Lilou, à votre place, je répondrais directement à la jeune fille qu'elle n'est pas obligée de manger, par exemple (ou autre chose...) . Ca vous éviterait de ruminer et d'éclater ensuite .

Si vos préceptes éducatifs sont logiques, M Christine, je ne pense pas qu'ils puissent aider Lilou G dans la mesure où il ne s'agit pas de sa fille et qu'elle ne peut pas changer le comportement de son compagnon vis-à-vis d'elle. Elle explique qu'elle a eu une adolescence réservée et qu'elle n'avait pas l'habitude d'exprimer ouvertement les choses. Peut-être que cette adolescente - plus que spontanée - lui montre en miroir qu'il est temps pour elle de dire les choses, quitte à prendre des risques avec son compagnon. Sans pour cela se mettre en colère et là est la difficulté. Peut-être jouer avec l'humour ?

Ce que dit Soso, c'est aussi ce que je m'applique de mon côté en tant que mère d'un ado de 14 ans... Depuis quelques semaines, je remarque qu'il a tendance à "s'isoler" un peu plus dans sa chambre, en écoutant et regardant sur écran portable ces "centres d'intérêts"... Les premiers jours, je me suis d'abord demandée si'l me "faisait la tête", puis s'il "avait quelque chose à cacher" (bonjour la parano !)... Puis... Je me suis souvenue de comment j'étais moi-même à son âge (même si fille et garçon, ont sûrement des comportements un peu différents)... Et en fait au même âge, je passais des heures "isolée" dans ma chambre, à lire et écouter la radio... C'était "mon monde", alors je me suis dit, que sans doute c'est ce qu'il me montre à son tour...

En tant que père de famille, c'est sûr que je n'aurais pas apprécié... En même temps, ce silence paternel peut s'expliquer par le fait qu'il s'agisse d'une famille recomposée et que cette ado vit certainement assez mal le divorce de ses parents... La suggestion de Soso de rire en réaction aux petits pots est une dédramatisation qui aurait surpris cette jeune fille : ça lui en aurait bouché un coin ! À essayer ?

J'espère que ce n'est qu'une histoire de famille, sinon, vu comme elle est partie, j'imagine plus tard les entretiens d'embauche où la jeune fille dirait à son potentiel employeur qu'il devrait changer de cravate ou qu'il a une tête de singe . Et j'espère qu'elle n'ira pas un jour déguster du boeuf-carotte pour cause d'outrage à agents . Eux pourraient ne pas apprécier la plaisanterie ... (lol)

Un jour, je me la suis jouer un peu avec les forces de l'ordre... ça m'a coûté un bon PV (rires !). Depuis j'ai redressé le tir. La vie se charge de nous faire manger des " amandes " amères qui remettent du plomb dans l'aile mais il faut l'expérimenter. Parfois, les leçons de morale ne suffisent pas. Ce qui a été mon cas !

Au lieu de juger cette jeune fille, pardonnez-lui d'être aussi mal dans sa peau... Ça c'est le premier motif de pardon dans votre mésentente apparente. Ensuite, le deuxième motif' vous concerne davantage : la réaction un peu cavalière de votre belle-fille a des choses à vous faire comprendre. À ce sujet, la Sage Mâ Ananda Moyî nous donne un conseil excellent que j'essaie d'appliquer pour ma part :

. " Si quelqu'un vous insulte, ou vous accuse injustement, pensez : 'Seigneur, Vous venez de me donner une leçon. Puissé-je de nouveau Vous donner satisfaction'. Ne haïssez pas la personne qui vous a blessé "...

Je relis cette phrase chaque jour et elle m'aide beaucoup à ne pas juger tout interlocuteur aussi déplaisant soit-il et à avancer sur le chemin de l'acceptation...

Je viens de lire votre com, Mireille. c'est un beau projet de vie que celui que propose cette phrase de la Sage. Je la note sur une feuille pour ne pas l'oublier.

Je trouve le pessimisme et les prédictions de M. Christine très excessifs par rapport à l'anecdote que relate Lilou.G !!! En plus, je ne vois pas le lien avec la question qui a été soulevée par cette belle-mère juste un peu à l'envers quant à une scénette familiale bien courante de nos jours ! À l'inverse, l'astuce " demandée vient d'être livrée par Mireille-cogolin. Ceci dit, si Lilou.G n'est pas croyante, ce conseil peut être re-situé au niveau d'une loi de l'Univers, voire d'une loi universelle, qu'on retrouve aussi en psychologie... 

Je suis croyant mais je confirme qu'il n'est pas nécessaire de l'être pour appliquer l'apprentisage du pardon.

Je n'ai fait que prendre la chose avec humour, comme conseillé plus haut, chère Christine-zen .

Par ailleurs, je ne sais pas si la jeune fille est mal dans sa peau, c'est un jugement que je ne peux pas avoir, ne la connaissant pas personnellement . Je ne peux que constater le comportement rapporté par Lilou .

Parfois, je me fais tout un cinéma à propos du comportement de quelqu'un que j'ai pris comme une agression personnelle. Votre réponse positive Lilou va m'aider à tempérer mes rancunes.

" Quoi qu'il arrive, n'en faites jamais une affaire personnelle ". C'est le second accord Toltèque. Je suis en train de lire l'ouvrage de Don Miguel Ruiz et j'en suis là en ce moment. Je crois que cette réflexion est à développer chez moi et correspond assez à la conclusion de Younes.

Je suis contente pour vous de cet heureux dénouement, Lilou .

Et bravo, Charles, vous avez donné la bonne méthode : ne pas en faire une affaire personnelle . Ainsi, même plus besoin de pardonner (à chaque fois, c'est fastidieux à la longue) puisqu'il n'y a plus ni sentiment d'attaque ni blessure, donc .

J'en prends de la graine, moi aussi .

Ce qui ne signifie pas non plus, bien sûr,  s'écraser et laisser tout dire et tout faire . Ce serait plutôt respecter et faire respecter ses convictions et ses valeurs personnelles sans réagir émotionnellement quand les autres ne les respectent pas . Il y a toujours une manière de s'entendre en discutant, et de découvrir les motivations de l'autre personne derrière ses attitudes .

J'ai découvert ce livre, M.Christine, il n' y a pas très longtemps. Je trouve qu'il renferme des clés de sagesse relativement pratiques.

Oui,  je connais des gens qui l'appliquent sérieusement et je dois dire que les effets sont assez puissants .

Oui, je pense qu'appliqué au quotidien, cela doit changer les perspectives sur soi et sur l'entourage. J'ai appris que l'auteur est un ancien chirurgien qui a arrêté son métier après quelques années et a étudié ses sources ancestrales, le chamanisme mexicain, transmis par sa mère.