Un de mes beaux-frères m'éclabousse par rapport à mon fils

Excusez mon affirmation Horia mais ce type d'énergumène m'exaspère ! Lorsque que j'étais avec mon ex, il est vrai pas très clair, des membres de ma familles ont eu les mêmes discours : j'étais une traînée et mon fils allait suivre le chemin de son père. Il serait alcoolique violent ! Sauf que je m'en suis sorti et mon fils (encore petit, il est vrai, va très bien). Lorsque je revois cette tante , car c'est elle : une véritable langue de vipère, elle est pathétique. Ses enfants ne la voient plus et quand ils lui téléphonent c'est pour l'engueuler. Son angoisse actuelle, c'est de mourrir seule dans son appartement. Elle a 75 ans ! Votre beau-frère ne perd rien pour attendre, la vie se chargera de la note qu'il faudra payer. Vous n'avez pas à avoir honte. Dans mon quartier, il y a des ados un peu comme votre fils. Ils sont loin d'être des voyous détraqués. Ils se cherchent comme ils peuvent. Difficile délever un enfant seule je ne sais pas comment sera le mien à 17 ans. Sachez que je suis de tout mon coeur avec vous. Dites-vous que vous avez fait ce que vous pouviez, vous avez donné le meilleur. Tenez le coup avec votre fils jusqu'à ses 18 ans et ensuite, ça lui appartiendra, vous ne serez plus responsable de ses actes...

C'est vous qui le dites d'ailleurs... Et je pourrais rajouter cette bien connue réponse christique dans le Nouveau Testament... Lorsque les pharisiens et les scribes viennent devant Jésus, au temple, pour justifier de leur demande de lapidation de la femme adultère en lien à la loi hébraïque de l'Ancien Testament, Jésus leur répond : "Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle". Et tous les pharisiens et scribes qui demandaient lapidation s'en vont.

N'y voyez aucune allusion de ma part d'ailleurs Horia. Je suis aussi une mère seule, pour élever mon troisième fils, un peu plus jeune que le vôtre. Et je sais qu'il est aussi bien compliqué parfois, de toujours "se sentir à la hauteur". Surtout, lorsqu'on "sait", parce que celà se sait toujours... que certains cherchent à "salir" ce que vous êtes, même si en étant honnête avec vous-même, vous assumez votre rôle de mère aussi bien que possible... Hors, ce "bof" projette sur votre fils, ses médisances gratuites, pour mieux vous blesser tous les deux... Et vous l'avez bien compris, pour vous faire sortir de vos gonds... Et même si ça aussi, c'est difficile, et pour moi la première... "l'indifférence est le plus beau des mépris". Quand quelquefois j'y parviens maintenant, c'est une vraie libération... Mais lorsque je me sens encore blessée, je m'oblige à penser au quotidien assumé et assuré de ma part, vis-à-vis de mon jeune fils, que personne n'a assumé et n'assume à ma place, pas plus hier qu'aujourd'hui. Et encore moins ceux qui se permettent leurs projections, pour mieux chercher à se débarrasser d'une honte justifiée celle-là... Même si au fond, il n'y a aucun mérite en soi, à élever son enfant... Comment aurait fait "en réalité", celui, celle, ceux qui aujourd'hui se permettent des "paroles gratuites" ? Différemment peut-être, en tout cas pas mieux... Continuez donc votre chemin, y compris en tant que mère de votre fils, et laissez donc dire en définitive, les envieux de votre force... Amitiés Horia

Je plains beaucoup votre beau-frère car il ne peut qu'avoir des rétorsions avec ce genre de conduite inhumaine. J'avais lu il y a quelques mois dans le forum Psycho que Jacques Lacan avait dit ironiquement que chaque personne qui se conduit mal a sa " part " un jour ou l'autre... C'est votre bof qui est à plaindre Horia, pas vous ni votre fils. Avec votre ado, vous essayez sûrement de vous détacher l'un de l'autre (c'est les psys qui le disent) et ça peut passer par des conduites récalcitrantes chez le jeune. Mais vous avancez côte-à-côte et c'est ainsi qu'il va mûrir, bénéficiant de votre sens des responsabilités, et qu'il va finir par réaliser qu'il est nécessaire qu'il se construise. Je vous dis cela avec une quasi certitude parce que j'ai fait de grosses bêtises quand j'étais jeune et je ne suis pas devenue une " voyoue détraquée " pour autant... Ne perdez pas courage Horia, chaque jour qui passe peut vous amener une belle surprise...

En vous lisant , Horia, j'ai eu l'impression que vous avez peur quant à l'avenir de votre fils.
Votre beau-frère, avec ses ragots, stigmatise votre fils comme le mauvais garçon de la famille. Il veut l'inscrire dans un avenir médiocre car, lui-même doit avoir peur pour le sien ou celui de ses enfants.
Ne vous laissez pas influencer, les dés ne sont pas " pipés " pour votre fils. Ce n'est pas parce que votre fils fume le joint aujourd'hui que sa vie sera une catastrophe plutard. 
Vous faites de votre mieux, jour après jour, et c'est le plus important, ne vous occupez pas des autres et de leurs angoisses. Courage !

Vous demandez comment ne plus avoir honte Horia. Je comprends votre question et je peux vous transmettre ce qu'un prof de Psycho nous avait expliqué devant cette difficulté qui peut reposer sur un regard un peu trop rigide de la mère et/ou du père quand nous étions enfants. Il est bien évident que cette réponse exclut les situations pour lesquelles il est normal que l'être humain ait honte, comme la malhonnêteté, la trahison, la médisance (!!!), l'hypocrisie, la non-reconnaissance, le mensonge, etc, par exemple, ce qui n'est donc pas votre cas dans la mesure où vous vous appliquez à faire de votre mieux pour élever votre fils.

En fait, il faut savoir que personne ne peut nous deviner sous toutes nos coutures et, en ce sens, l'être humain est " inviolable " psychologiquement. La preuve en est c'est que même une maman ne sait JAMAIS ce que son bébé, puis son enfant, son ado et même son adulte abrite dans son psychisme. Tout regard de jugement porté sur autrui est donc nul et non avenu ! C'est d'ailleurs pour cette raison, entre autres, que le métier de psychanalyste est si difficile et exige non seulement de grandes connaissances et de grandes compétences théoriques et pratiques mais, en plus de ces obligations, d'avoir fait une psychanalyse personnelle poussée, pour ne pas être en projection, c'est-à-dire pour ne pas confondre son histoire et celle de ses analysants. 

Le jour où ce prof nous a donné cette explication probante, je n'ai plus été esclave du regard censeur de l'autre quel qu'il soit. J'essaie de me comporter de la façon la plus acceptable possible vis-à-vis de moi-même et de mon entourage et, comme je suis croyante, si j'ai besoin d'être redressée , je sais que le Seigneur ne manquera pas de le faire ! 

En Analyse transactionnelle, j'ai reçu globalement le même apport que celui qu'a développé Sofia concernant le jugement d'autrui. Une didacticienne nous avait présenté ce sujet sous l'angle du " jardin secret " que chacun d'entre nous cache depuis sa plus tendre enfance. Autant dire que ces donneurs de leçons sont loin d'entrevoir la moindre once de vérité ! Il y a une chanson de Jean Ferrat qui rappelle qu'il faut laisser " glouglouter " les égoûts ! Au même titre que même si les chiens aboient, la caravane passe et disparaît... Vous savez ce que vous valez Horia : c'est cela qui est primordial... Laissez votre bof ronger son os. Il en aura vite marre si vous ne relevez pas et si vous ne faites commentaires le concernant à votre entourage... Malheureusement, il trouvera une autre proie mais tout cela est son histoire. Pour ne pas être victime, ne l'alimentez pas en le critiquant et continuez sur votre chemin qui est chargé d'enseignements autrement plus profitables...

Même si ce n'est pas drôle pour Horia ce qui lui arrive, ce genre de discussion est extrêmement importante à mes yeux pour nous rappeler comment ne pas souffrir de la méchanceté de certains réducteurs.

Je le vois avec ma sœur qui passe son temps à me critiquer et à critiquer autrui. Eh bien je peux vous assurer qu'elle n'est pas heureuse et que c'est sa première grande punition...

Après, c'est sûr et comme ça a été dit, qui peut savoir qui on est à part soi et le Seigneur bien entendu ??? Alors le jugement de ceux qui le pratiquent qu'ils le gardent pour eux ! Et qu'ils relisent surtout l'histoire de la paille et de la poutre...

En tant qu'Arabe d'origine vivant sur le sol français, je peux vous confirmer que le jugement ça fait du mal et bien des dégâts depuis l'enfance. 

Alors que j'ai fait des études universitaires poussées, je rencontre encore aujourd'hui dans mon job des " personnes " qui ne me font pas confiance. Je le vois dans leur regard et dans leurs questions stupides du genre : " C'est vous qui allez vous occuper de mon dossier ? ". Eh oui, des fois que je ne sache ni lire ni écrire ! Entre autres suspicions débiles...

De la même manière que ça a été véhiculé dans les commentaires précédents, comment font ces censeurs pour imaginer qu'ils nous connaissent et, dans le cas d'Horia, qu'ils savent comment elle éduque son ado ? Ce sont des sots, voilà tout !

Cette discussion me parle bien car on me fait souvent passer pour un homo ! C'est vrai que je suis plutôt genre féminin mais, pour le moment, mon hétérosexualité semble constante... Et combien même je serais homo, il est où le problème parce que contrairement à ce que beaucoup beaucoup beaucoup affirment, l'homophobie règne, comme si l'homosexualité c'était une maladie ou une tare... En ce qui me concerne, la question m'a même été posée directement ! Il faut quand même oser ! Ceci étant, moi aussi j'essaie d'être un gars bien pour pouvoir me regarder dans la glace. Si je dérape, j'essaie de me reprendre vertement. Pour le reste, j'ai conscience depuis longtemps que personne ne peut savoir qui l'on est et que cette barrière est infranchissable... Ceux qui ne l'ont pas compris sont des ignares... Le choix de mes études pour devenir avocat brasse en moi en permanence cette impossibilité à savoir qui est l'individu en face de moi. J'y pense très souvent et j'essaierai de faire en sorte de mettre en confiance mes " clients " pour qu'ils ne se sentent justement pas " jugés " (!!!). Souvent, je me dis aussi que tout un chacun peut glisser du mauvais côté, et quel que soit le mauvais côté... Cette considération fortifie ma conviction que juger autrui de façon lapidaire est dramatique et pathologique...

Juste retour des choses...

Quand j'étais jeune, le père d'un copain était gendarme. C'est vrai que sur la mob, je ne mettais pas mon casque et que je l'installais de préférence au niveau du coude !!! Ce flic est venu trouver mon père pour le lui raconter. Pas très sympa ! Mais ce flic avait donc ce fils, un peu plus jeune que moi et qui, quelques années après, a été mêlé à une sale histoire de vols de villas... No comment...

Je viens de lire cette discussion passionnante. Les commentaires sont tous édifiants, que ce soit au travers des témoignages que par les explications psychologiques du processus névrotique de la projection. Il est évident que votre beau-frère fantasme se débarrasser sur votre fils d'une problèmatique qui doit sacrément le perturber. Facile de trouver le bouc émissaire idéal. Comme il vous a été dit, ne gaspillez pas votre énergie avec cet homme mais soyez sûre que votre enfant a tout en lui pour accomplir sa destinée sans devenir ce que votre " bof " voudrait qu'il soit, pour ne pas l'être lui-même.

Comme l'a dit Gilbert R., ces échanges sont passionnants Horia, grâce à vous, à votre authenticité, et à votre fils... Si Dieu vous l'a confié avec son caractère, c'est qu'il fallait qu'il en soit ainsi... C'est dans les difficultés que nous avançons... Et comme toute incarnation est divine, dites-vous que votre beau-frère juge le Seigneur en agissant comme il le fait et que c'est très grave pour lui. Je me permets de vous parler de la dimension spirituelle parce que je crois avoir lu dans un de vos posts que vous étiez croyante...

Je viens de découvrir cette discution après quelques jours d'absence... Toutes les vérités que vous avez transmises me recentre sur l'essentiel : le travail quant à soi, pour toujours essayer de faire mieux.
Cela me renvoie à un ouvrage de Don Miguel Ruiz " Les quatres Accords Tolteques " :
- Que ta parole soit impeccable.
- Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une histoire personnel.
- Ne faites pas de supposition.
- Faites toujours de votre mieux.

Merci.

Je ne connaissait pas. Encore une belle découverte sur le forum. Je note, histoire de l'avoir toujours avec moi. Merci Ugo !

Bonjour,

Je viens de lire quelques messages et je constate que nous avons toutes et tous rencontré ces genres de personnes qui feraient mieux de s'occuper de leurs affaires! 

C'est facile comme vous l'avez cité de regarder la paille dans l'oeil de son voisin au lieu de voir la poutre dans le notre.

J'aime beaucoup la chanson de Brassens "La mauvaise réputation", ce pauvre gars tranquille, qui n'embête personne mais qui dérange car il différent de la masse.

J'ai souvent constaté que ces donneurs de leçons sont des personnes mal dans leur peau et qui se rassurent en s'immiscant dans la vie des autres. Mais tôt ou tard, ils se retrouvent vraiment en difficulté et ils le sont déjà.

En espagnol nous pourrions dire ceci "No le de cantaleta", "Ne pas donner du grain à moudre"

Bon dimanche  à toutes et tous

" No le de cantaleta "... Je ne connais pas la langue espagnole mais cela sonne très bien... Et surtout merci pour la traduction. Très adapté dans ce partage.