Un mal pour un bien

Portrait de Lucile Biraud

Quand notre existence est secouée par une terrible tempête (maladie, chômage, déficience d'un proche, rupture sentimentale, etc.), nous avons l'impression qu'une véritable malédiction nous poursuit. C'est un réflexe humain, sur fond bien enfoui de victimisation, car les épreuves poussent à vouloir être réconforté, dorloté, compris, aimé davantage encore. Pour autant, l'empathie - devenue très à la mode ces dernières années ! - a ses limites : qui pourrait bien et par quel miracle se mettre à notre place quand on souffre d'un cancer par exemple ? Personne, sauf... soi-même. Cette formulation, en apparence maladroite et peu appropriée, s'explique cependant grâce à un petit examen de conscience salvateur...

En avançant au fil des années, nous avons dû vaincre bien des difficultés, voire traverser de nombreux orages et même des situations peu éloignées de la tragédie. Et nous y sommes arrivés ! Premier constat satisfaisant. Le deuxième constat tout aussi bénéfique s'étaye sur l'honnêteté à développer vis-à-vis de soi pour objectiver combien les évènements ne sont négatifs qu'en apparence : un mal cache toujours un bien. Ceux qui ont vécu assez longtemps le savent et peuvent raconter moult récits qui en attestent...

C'est Aline qui, dépressive, mécontente du travail de son psychiatre, en parle à une amie qui lui donne l'adresse d'une psychothérapeute en Pensée positive, méthode qui va changer littéralement sa vie. C'est aussi l'histoire d'Hadrien, chef d'entreprise, qui a fait un AVC à 55 ans par surmenage et hypertension artérielle interposées ; les médecins lui conseillent fortement de " lever le pied " professionnellement ; il vend son entreprise et découvre enfin ce qu'est, selon son expression, " la vraie vie ", retraite anticipée qui lui fait savourer de surcroît les vertus du yoga. C'est également le chemin épineux de Virginie qui, à la suite de la perte de son emploi, a développé un cancer du sein ; dans la salle d'attente du Centre de cancérologie où elle passe ses visites régulièrement, elle entend parler de Reiki par une patiente ; en parallèle de la médecine, elle décide de se faire soigner par cette méthode, suit une formation dans un second temps et exerce maintenant ce métier...

Il ne s'agit-là que de quelques exemples mais, en revisitant son propre chemin, on trouve de quoi se dire que, décidément, tout ce qui nous arrive de difficile porte le germe d'une nouvelle évolution joyeuse qui se prépare. C'est ainsi que l'être humain grandit et ne le regrette jamais. L'écrivain Paul Coelho le confirme à sa façon : " Emporte dans ta mémoire, pour le reste de ton existence, les choses positives qui ont surgi au milieu des difficultés ; elles seront une preuve de tes capacités et te redonneront confiance devant tous les obstacles ", insiste-t-il. " Aux grandes âmes, les grands challenges ", dit aussi la spécialiste du Développement personnel Annie Marquier...

Commentaires

Portrait de Jean

L'exemple du yoga m'a particulièrement parlé. A l'âge de 30 ans (je l'ai évoqué précedemment) j'ai eu un accident de voiture qui aurait pu être mortel. Il y avait un passager qui s'en est sorti indemne et j'ai perdu l'usage de mon genou, empêchant de poursuivre un entrâinement sportif. Je pratiquais un sport de combat. Je me suis alors, après ma rééducation, dirigé vers le yoga. Cette expérience et la philosophie de cette discipline m'a amené à faire un travail sur moi. Et aujourd'hui, je rends grâce à ce mal qui m'a procuré un tel bien !

Portrait de Jean-Marc

Je ne suis pas étonné de l'exemple de Jean et je suppose que ce n'est pas la seule discipline qui accueille un mal pour en faire un bien. Lucile en donne d'autres exemples très parlants.

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

C'est parce que ma vie a été parcourue par des difficultés importantes que mon inconscient s'est dirigé vers la Psychanalyse. En suivant une longue cure qui est peu à peu devenue didactique. Puis une longue formation également, pas toujours vécue de façon sereine à cause de mes résistances mais jonchée aussi de moments de grande joie, qui a débouché - je pense - sur une qualité d'écoute suffisante mais qui en aucun cas ne m'autorise à être un donneur de leçon. Je suis d'ailleurs heureux de lire sous la plume de Lucille que l'empathie a ses limites et qu'il est impossible de souffrir à la place de l'autre. Tout au plus peut-on être un poteau indicateur, par un effet de miroir, montrant qu'être véritablement soi-même c'est prendre conscience effectivement que l'affirmation " un mal pour un bien " n'est pas une utopie. 

Portrait de Régis

Même si je sais que l'on dit souvent tout et n'importe quoi en utilisant le mot résilience, il me semble que le blog de Lucille se situe dans cet esprit. Ce matin, le psychiatre Christophe André tentait dans une émission bouddhiste d'expliquer cette particularité de l'esprit humain en passant par la notion d'impermanence. Si le bonheur n'est pas éternel, le malheur non plus et là est peut-être la porte d'entrée spirituelle.

Portrait de Charles

Il est évident que mon histoire difficile au niveau de mes parents (problèmes avec la loi) ont fait que j'ai du " m'évader " en quelque sorte dans la musique. Une évasion qui a fait qu'aujourd'hui j'en vis et que je n'ai jamais fait de séjour au " violon " alors que j'aurais pu. Pardonnez-moi le jeu de mot mais à force de lire les psys sur ce forum, je crois aux différentes significations des maux (mots). Un mal pour un bien ? Bien sûr que j'y crois pour l'avoir en quelque sorte expérimenté dans ma chair...

Portrait de Amélie

Je me suis souvent "répétée" au fil de ma vie, que mes "débuts" en tant que jeune femme avait été très particulier. Pourtant, je suis cent pour cent convaincue, qu'un mal pour un bien c'est vrai ! Ce bébé "mâle", au fond pas si facile au début... Mais Dieu que j'ai grandis à son contact ! C'est "amusant" d'ailleurs, parce qu'il y a peu, notre fille demandait à son père, ce qu'il avait séduit chez moi, lorsque nous nous sommes rencontrés... Et son père de lui répondre avec un brin d'humour... "Les atouts féminins de ta mère étaient indiscutables et juste après... Sa "sagesse"... Elle "dégageait une force tranquille" qui m'a tout de suite attiré". Je ne sais pas si j'étais "sage" ni si je le suis aujoud'hui... Mais l'arrivée de ce premier enfant, demeure un véritable bien !

Portrait de clémentine-78

Le blog de Lucile Biraud me paraît évident quand je le lis ! Sauf que j'ai bien du mal à avancer selon cette méthode que je trouve quasi miraculeuse... En connaissant le principe depuis plusieurs années maintenant, je fais tout ce que je peux pour transformer le négatif de ma vie en positif mais je ne suis pas très douée... Persévérante, je ne désespère cependant pas. En +, les exemples donnés par Madame Biraud sont très explicites et je pense pouvoir les retenir...

Portrait de Gabrielle

Pas évident à vivre pour moi aussi mais les exemples donnés sont très encourageants.

Portrait de Mireille-cogolin

Ce blog donne ou redonne le moral, du moins en ce qui me concerne. 

J'aime beaucoup moi aussi les exemples qui s'y trouvent car ils sont très explicites et pour tout vous dire, je vais les recopier. C'est le genre de lecture, quand je ne vais pas bien, qui m'aide énormément.

Portrait de Régis

Je note aussi cette parole du Christ, Mireille...  Et en y ajoutant " Dieu soutient tout par la parole de sa puissance. " Hébreux 1. 3

Portrait de Christine-zen

Le principe de résilience est une qualité humaine à disposition mais pour qui a décidé de réagir quel que soit l'obstacle qui se dresse sur sa route... Ceci dit, j'ai cru comprendre que tout le monde n'y parvient pas malheureusement... Un mystère de + quant à l'incarnation de chacun. Pour ma part, je crois que j'ai toujours été résiliente, même toute petite fille. C'est un cadeau que Dieu m'a fait et que j'ai retrouvé systématiquement devant les épreuves que j'ai eues à traverser...

Portrait de Louis

Je pense aussi que nous possédons tout ce qu'il faut en nous pour avancer malgré nos obstacles. Quant à moi, je n'ai pas toujours su rebondir au bon moment mais rien n'a jamais été définitivement perdu.

Portrait de cricri

J'ai expérimenté plusieurs fois dans mon existence cette Force dont parle très bien le bouddhisme, entre autres. Je prends un seul exemple : j'ai dû quitter définitivement à une époque mon emploi pour raison de santé. Au début de cet arrêt de travail, j'étais agitée par de la culpabilité, des regrets... Et puis le voile s'est déchiré : j'ai eu l'opportunité de faire du bénévolat à mon rythme qui a pu d'ailleurs s'accélérer contre toute attente car ma santé s'est améliorée et s'est rétablie laissant les médecins dubitatifs. Aujourd'hui je vais très bien médicalement parlant et mon activité bénévole, malgré la structure difficile, me rend heureuse... En outre, avec mes gros soucis de santé j'ai très vite acquis la certitude qu'avoir arrêté mon travail avait été protecteur pour moi.

Portrait de Christine-zen

Un passage du livre de la Sage Mâ Ananda Moyî m'aide aussi beaucoup chaque jour (je l'ai même surligné...). C'est le commentaire de Cricri qui me fait penser à le partager avec vous :

- " QUELLE QUE SOIT LA SITUATION où Dieu vous place à n'importe quel moment, rappelez-vous que c'est ce qu'il peut y avoir de mieux... ".

Portrait de Michèle

Merci Christine. Voilà une citation que je m'empresse de recopier illico.

Portrait de Gilbert

Votre témoignage, Cricri, est plein d'espérance. Merci de nous l'avoir partagé. Il vient ajouter une dynamique au blog de Lucile que j'ai trouvé très parlant. J'ai connu moi  aussi des échecs dans ma vie, qui, si je suis honnête avec moi et avec le recul de l'âge, m'ont protégé effectivement.

Portrait de Isabelle

Souvent, lorsque je réfléchis à la tournure de ma vie, de mon parcours, je me dis que ça n'est pas "très brillant"... Sauf... Sauf... Et aux vues de certaines traversées... J'aurais pû "couler"... Et pourtant, je suis toujours en vie... "Saine et sauve"... Curieusement, lorsque j'étais toute petite, je "dialoguais" avec un "personnage imaginaire", dont je me souviens encore aujourd'hui... Une sorte d'Ange gardien... Mais je suppose qu'au fond, c'était déjà ma façon à moi, de développer un lien salvateur pour garder à l'esprit qu'il est nécessaire de "faire avec" quoi qu'il en soit... Un petit bout de chemin si minuscule et dérisoire à l'échelle humaine... Mais je crois qu'il m'appartient de toujours l'améliorer, à ma mesure...

Portrait de nanou-69

J'ai eu une relation de couple très problématique avec le père de mon garçon. Mais je comprends qu'elle m'a permis d'avancer dans la compréhension de moi-même. Et je n'aurais jamais démarré une psychanalyse sans cette histoire. Et il se trouve que je vais de mieux en mieux.

Portrait de Orlan

Un principe tellement simple que, même si je le connais, je ne l'ai toujours pas intégré en totalité, ce qui fait que je dérape souvent allègrement...  C'est d'autant plus dommage que j'ai reçu grand nombre de fois ce genre de " cadeaux " inestimables et particulièrement inattendus dans ma vie et que je ferais bien de me les repasser au quotidien (je ne plaisante pas) pour enfin en faire une méthode fiable, tangible et solide de bonne santé.

Portrait de Lakshmi

Lorsqu'une tuile m'arrive ou ce que je considère comme tel, je n'ai pas encore ce réflexe instantané d'intégrer que c'est un mal pour un bien. Je m'affole, je m'angoisse, je perds mes moyens. Heureusement, ça a maintenant tendance à ne pas durer trop longtemps. Ma dépression de laquelle je suis sortie m'a au moins enseignée qu'il n'est plus question que je me vautre dans le négatif...

Portrait de linda

Au mois de novembre 2007,tout s'écroulait,j'avais de sérieux problèmes de santé. Et puis,j'ai du subir 2 opérations.

Après avoir vécu ces moments pénibles,j'ai redoublé d'amour pour la vie. Je savoure chaque instant.Je sens en moi une belle énergie,la santé est si précieuse.

Je profite au maximum de ma deuxième chance,une belle renaissance.

Portrait de Gabrielle

Boostant de lire ce blog ainsi que les commentaires. Super !