Comment comprendre cette affirmation de Joseph Murphy " Le travail fait sans effort est le meilleur " ?

Portrait de Oliver

Bonjour,

Je viens de découvrir grâce à ce forum le livre de Joseph Murphy " Exploitez la puissance de votre subconscient ". J'avoue que, sportif et habitué à l'effort, j'achoppe sur cette affirmation " Le travail fait sans effort est le meilleur ". C'est vrai qu'il parle de la nécessité de la détente pour imprégner le subconscient. Il oppose aussi, selon Emile Coué, la volonté et l'imagination disant que c'est toujours l'imagination qui prend le dessus. Je ne pense pourtant pas qu'il fasse l'apologie de la paresse. Est-ce que vous pourriez un peu éclairer ma lanterne pour mieux comprendre cette affirmation ? Merci.

Portrait de Gilbert

Pour avoir un peu " travailler " ce livre très intéressant, Joseph Murphy ne parle effectivement pas de paresse mais de discipliner son imagination en lui proposant des pensées positives. Il s'agit donc d'une méthode et toute méthode exige un certain effort pour l'appliquer.

Portrait de Jean-Marc

Si je me réfère au yoga, tout travail sur les postures est précédé d'un moment de relaxation. A défaut, les exercices se font en force et épuisent l'organisme. Je pense qu'il y a cet idée de dosage d'effort plutôt que créer des tensions. Même les sportifs, Oliver, ne doivent pas faire d'efforts au-delà de certaines limites. Il y a cette notion de persévérance plutôt que de vouloir forcer les choses, au risque du claquage par exemple. Murphy utilise l'énergie vitale de l'imagination pour la canaliser en répétant des phrases positives. Il préconise d'ailleurs l'heure de l'endormissement pour que le subconscient prenne le relais. La volonté peut être un obstacle si elle n'est pas en accord avec le subconscient car elle crée, je crois, ce que les psys appellent un complexe. D'après ce que j'ai cru comprendre, ce serait une lutte intrapsychique, cause de névrose.

Portrait de Sofia M

Je pense que Joseph Murphy a voulu dire que le travail fait sans effort est un travail fait avec amour. Autrement dit, un bon professionnel est à sa place et ne ressent pas la notion d'obligation, de lassitude, mais " éprouve " de la joie à travailler.

Portrait de Jean

Cette notion de place dont parle Yamina me paraît essentielle. Allez travailler avec plaisir même si la profession demande des efforts, c'est certainement dans ce sens qu'il faut voir cette affirmation. Je l'ai souvent expérimenté dans deux profession différente : la première où je trâinais les pieds et une deuxième après reconversion où j'allais bosser avec une joie au coeur, même si je gagnais un peu moins d'argent.

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Il est évident, comme le souligne Sofia M, qu'un Sujet qui est à sa place au niveau professionnel - ce qui ne veut pas dire nécessairement exercer un métier " valorisant " - il est heureux d'aller travailler.  Ainsi, on peut être à sa place lorsqu'on est jardinier municipal et complètement à côté de la plaque si l'on est notaire et que l'on était fait pour être boulanger. Ce sont souvent des diktats parentaux inconscients qui créent un conflit ( que l'on nomme complexe) avec le véritable désir. Ce conflit utilisant une énergie (libido) phénoménale, l'effort pour réaliser les exigences de la profession devient épuisant. Une cure psychanalytique aide à en prendre conscience et il n'est pas rare que l'analysant récupère une énergie suffisante pour opérer des changements à ce niveau.

Portrait de nanou-69

J'ai un emploi à durée déterminé qui s'arrête à la fin de l'année mais je me rend compte que je suis moins fatiguée quand je vais travailler. Du coup, j'y vais avec un certain plaisir. Mais c'est certainement du à mes séances d'analyse.

Portrait de Régis

Je crois effectivement que lorsqu'on a foi en ce que l'on fait, l'effort vient sans effort ai-je envie de dire ? Ce qui ne veut pas dire que ce ne soit pas fatigant mais c'est de la bonne fatigue. La joie du devoir accompli, un devoir que l'on s'est imposé à soi-même, indépendamment de la peur du patron... J'ai eu la chance de travailler dans cet état d'esprit, et pas pour faire plaisir à un supérieur.

Portrait de Younes

Je suis manager dans la grande distribution et j'aime ce que je fais. Je ne compte pas mes heures et n'agis pas de la sorte pour plaire à quiconque. Parfois j'entends certains critiquer mon zèle mais c'est leur histoire. Je remarque surtout que ceux qui critiquent devraient se reconvertir. J'ai vu un sujet sur le boreout... Et parfois je me pose des questions sur quelques-uns. Mais je préfère m'en arrêter là.

Portrait de M.Christine

D'accord avec Sofia M. et tous les autres foromers .

L'effort serait donc une vue de l'esprit, une illusion  ...?

Même si on fait un gros effort physique, on ne le ressent pas comme un effort quand on éprouve du plaisir à l'accomplir . Et inversement, même un tout petit travail peut être ressenti comme nécessitant un lourd effort si on n'a pas envie de le faire .  Ca, je peux le constater avec moi-même . Ca peut conduire à la procrastination parfois . Je dirais même qu'il y a une inquiétude ou une angoisse soujacente qui provoque ce ralentissement et cette lourdeur .

Ce que je comprends, c'est que nous devons transformer "l'idée d' effort" inscrite dans notre subconscient, selon qu'elle est plus ou moins négative, pour des raisons qui appartiennent à un vécu passé .

Et il est bien vrai qu'un travail accompli dans la joie, généralement, se passe sans encombres ; alors que s'il coûte, il y a toujours des obstacles qui se mettent en travers !