Les tests d'intelligence quand un enfant a du mal à apprendre à lire ?

Portrait de Gabrielle

Une collègue de travail veut consulter un psychologue pour faire passer à sa fille un test d'intelligence parce qu'elle a du mal à apprendre à lire au CP. Est-ce que vous pensez que c'est une bonne idée ?

Portrait de Gilbert

Normalement, chaque école a la possibilité de faire appel à un psychologue scolaire. En général c'est l'enseignant qui fait la proposition. Avoir du mal à apprendre à lire au CP n'est pas un drame puisque l'acquisition de la lecture, selon les programmes des cycles, s'effectue jusqu'au CE1 soit la fin du cycle II.

Votre collègue de travail peut effectivement faire appel à un psychologue dans le privé pour effectuer un test d'intelligence (QI) mais à ce que j'en sais, les séances sont relativement chère et ne mesurent pas vraiment l'intelligence mais surtout la rapidité d'exécution de certains exercices (le chronomètre est utilisé). A prendre donc, selon moi, avec des pincettes.

Portrait de nanou-69

Etant né en décembre, j'ai appris à lire plus tard que la moyenne de ma classe. Mon enseignante a eu ce professionalisme de ne pas s'inquiéter, disant à mes parents que par rapport à un élève né en janvier, il y avait 11 mois de différence ce qui expliquait mon manque de maturité pour l'apprentissage de la lecture. Et comme j'ai eu la chance d'être dans un cours double CP/CE1, les choses se sont mis en place naturellement sans qu'il y ait menace de redoublement. Et j'ai passé mon bac sans problème.

Portrait de Jean

Si je me souviens bien, Albert Einstein n'était pas un enfant précoce, tout comme Blaise Pascal et certainement d'autres grands penseurs. Aussi les tests d'intelligence ne peuvent pas mesurer grand chose. Si c'était mon enfant, je ne m'affolerais pas dès le CP. D'autant qu'il y aurait plusieurs formes d'intelligence dont l'intelligence émotionnelle. A ce propos, je vous donne les liens d'un article qui peut éclairer : http://www.signesetsens.com/psycho-psychanalyse-intelligence-quest-ce-que-lintelligence-emotionnelle.html

Portrait de Jean-Marc

J'ai eu une scolarité cahotique et j'ai attéri dans un lycée professionnel sans avoir le bac. Et je ne pense pas être idiot pour autant. Je me demande quel QI j'aurais si je passais le test Smile

Portrait de Younes

Dans mon enfance, j'ai eu droit au psychologue scolaire. L'enseignant avait demandé à ma mère si elle était d'accord. Elle m'a raconté qu'elle avait quand même été un peu angoissée mais on lui avait dit que c'était pour mon bien. Je ne me souviens pas si c'était un test d'intelligence mais c'était gratuit et je me souviens avoir bien joué avec le psy. Il était très sympa et a dit à ma mère et à l'instit que je n'avais aucun problème. Pour répondre à Gabrielle, si l'école ne le propose pas, sa collègue peut toujours contacter le psychologue scolaire. Déjà, ce sera gratuit...

Portrait de Cécile

Il me semble, comme l'on dit certains foromers, que l'apprentissage de la lecture nécessite plus une notion de maturité que d'intelligence. A la crèche, les responsables parlent rarement d'intelligence lorsqu'un enfant est en avance ou en retard sur certains points.

Portrait de Charles

Je n'ai aucun conseil à donner mais j'ai envie de vous transmettre ce que disait Einstein, qui comme il a été dit n'était pas un excellent élève à l'école : " Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur sa capacité à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu'il est stupide. ".

Portrait de Gabrielle

En fait, vos commentaires suggèrent que ce n'est pas nécessairement une bonne idée. Bien évidemment je ne vais pas lui donner mon avis, sauf si elle me le demande. Entre temps je suis allé sur le moteur de recherche et en tapant le mot lecture, j'ai trouvé un article très intéressant qui parle de l'âge de la lecture, entre 6 et 7 ans. Son titre est " L'apprentissage de la lecture et ses difficultés potentielles ". Quoi qu'il en soit merci à tous pour vos réponses, qui m'ont conforté dans mon intuition.

Portrait de Jean

Je ne suis pas pédagogue mais il y a queques années j'ai assisté à une conférence sur l'échec scolaire et l'enseignant, psychopédagogue, parlait de la nécessité de pré-requis pour aborder l'apprentissage de la lecture et notamment de maturité psychique. Or, chaque enfant, selon son histoire a son rythme. Ce qui n'a rien à voir, affirmait-il, avec l'intelligence. Cette période s'écoule généralement entre 5 et 7 ans.

Portrait de Michèle

Bizarre quand même d'aller faire un test de QI en dehors de l'école. Mais il paraît que c'est ç'est à la mode, dès fois que le petit soit un surdoué... oui, oui ! J'ai eu cette réflexion de la part de la voisine qui dit que son enfant a des difficultés à l'école parce que c'est un surdoué ??? Je ne suis pas spécialiste mai je m'interroge. N'empêche que j'ai lu un article qui explique qu'un élève est avant tout un enfant. Je crois qu'on a tendance à l'oublier avec ces étiquettes... Mais pourquoi pas après tout, si ça les amuse.

Portrait de nanou-69

Et tant pis si mon gamin n'est pas surdoué (rires) ...

Portrait de M.Christine

Il peut y avoir toutes sortes de raisons qui causent des difficultés d'apprentissage de la lecture : âge précoce, maladie, naissance d'un petit frère, décès dans la famille, problèmes ou conflits familiaux, trop de pression parentale ... Dans ce cas, l'enfant peut être retenu par des préoccupations affectives, attacher moins d'importance à l'apprentissage et avoir du mal à se concentrer intellectuellement .

Mais avant tout : vérifier la santé physique, principalement la vue et l'audition . L'enseignant n'a pas toujours la possibilité de se rendre compte que l'enfant voit ou entend mal (ou n'y pense pas), et l'enfant ne le sait pas lui-même car il n'a pas de points de comparaison .

Si la maman décide de voir un psychologue, je suppose que celui-ci va faire quelques vérifications avant de s'attaquer au QI . Je ne sais pas mais je présume ... Les psys savent que l'apprentissage de la lecture n'est pas forcément une question d'intelligence . Il le fera peut-être en dernier recours .

Et puis, comme le disent les foromers, il n'y a peut-être ni difficulté ni retard . L'enfant progresse à son rythme .

Portrait de Louis

Je trouve que le bon sens est présent dans toutes ces réponses et j'aime bien la conclusion de M. Christine : l'enfant progresse à son rythme. Conclusion logique après avoir vérifié tous les empêchements possibles. Quant à la surdité, il existe les visites médicales et il me semble que les médecins scolaires vérifient cela. Ma nièce est enseignante et il me semble qu'elle m'en a parlé.

Portrait de M.Christine

Effectivement, il y a des visites médicales mais il me semble qu'elles n'ont pas lieu tous les ans . A vérifier ...

Portrait de Gilbert

De mémoire, lorsque j'étais en activité, la visite médicale complète était systématique en grande section maternelle juste avant l'entrèe au CP. Ensuite, effectivement c'est beaucoup aléatoire... Comme pour les enseignants d'ailleurs (j'ai du passer 2 ou 3 fois une radio des poumons dans ma carrière et c'est tout !). Les médecins scolaires ont des milliers d'élèves à suivre dans leur secteur. Encore de l'argent qui manque pour recruter. Juste avant ma retraite l'Education Nationale faisait même appel à des psychologues privés... qui d'ailleurs ne restaient pas longtemps.

Ceci dit je vous transmets un article qui peut amener une pierre à l'édifice : http://www.signesetsens.com/psycho-echec-reussite-les-reactions-psychologiques-a-lechec-scolaire.html