Je ne sais jamais combien mettre d'argent dans un tronc d'église

Pour ce que j'en sais, parce que j'ai une amie catholique pratiquante et que nous avons parlé de cette question du "don argent". Je me souviens que le pratiquant qui le souhaite, peut donner une fois dans l'année, par le biais du "denier du culte" je crois (?), et que certains catholiques s'appuient sur ce qui est préconnisé, à savoir 1 % du revenu mensuel x 12 mois. Je ne sais pas s'il y a véritablement "une somme à donner" en terme de chiffres, dans le tronc d'église... Mais il me semble, et peut-être "je dis des bêtises", que ce qui importe en donnant cet argent, c'est qu'il doit vous "coûter" à vous, peu importe la somme. Cette somme d'argent étant tout à fait relative, et vous le préciser, à chacun, en fonction de ces moyens. C'est un peu pour cette raison que j'ai fait référence à ce que m'avait expliqué cette amie catholique au sujet du "denier du culte". Et je crois que sûrement Dieu voit aussi ce que vous pouvez faire... D'autant que vous élevez seule votre fils...

Je vais très rarement dans les églises. La dernière fois, c'était il y a quelques mois. J'ai fait brûler un cierge et j'ai donné ce que je ressentais par rapport à l'argent dont je disposais sur le moment. C'est comme si je remerciais de l'accueil qui m' était fait dans cette maison singulière. Je ne sais pas combien il faut donner mais je pense qu'il n'y a pas d'obligation précise. C'est entre soi et soi...

Ne fréquentant pas les églises, j'avoue que c'est une question que je ne me suis jamais vraiment posée. C'est peut-être le moment !

La Sage Mà Ananda Moyî affirme qu'" il n'y a pas de critérium absolu du devoir ; c'est le milieu qui en détermine la nature et la valeur "... 

J'aime beaucoup son point de vue car non seulement il prône la tolérance et ne juge pas mais, en plus, il nous responsabilise quant à notre honnêteté intellectuelle et financière.

Mâ Ananda Moyî a toujours l'art et la manière de dire les choses. Merci, Christine, pour cette citation. Lorsqu'il est question de donner, je suis toujours effectivement renvoyé à moi-même et seul responsable...

Les Écritures saintes conseillent de donner la somme qui entraîne un pincement au cœur ! Mais c'est entrer alors dans un domaine de subjectivité qui peut très vite s'emparer de reliquats d'une éducation, plutôt que d'une réalité objective...

Compte tenu du système gouvernemental français très lourd en matière de charges diverses et variées qu'il nous " impose ", il m'apparaît aujourd'hui raisonnable de rester au niveau du principe, c'est-à-dire que lorsqu'on entre dans un établissement religieux, le symbole financier doit rester un symbole. À une époque de ma vie pas très éloignée, j'étais tombéé dans une sorte de masochisme en donnant " trop ". N'étant pas mariée, j'ai fini par me dire qu'il ne s'agirait pas qu'un jour je n'ai plus d'économies et que je sois à la charge de la société ! Ainsi, ma position personnelle est la suivante : en tant que célibataire touchant un bon salaire, je paie énormément d'impôts et je participe ainsi largement à la bonne marche de mon pays, ne serait-ce que socialement... Pour ce qui est de la religion, étant croyante, j'ai bouclé (enfin) la boucle en me disant que si Dieu existe, je ne pense pas que la comptabilité qu'Il tient soit financière et Son système de " valeurs " se situe certainement davantage au niveau de nos bons (ou mauvais...) comportements vis-à-vis d'autrui...

J'ai moi aussi longtemps donné par une sorte de devoir. Selon l'éducation que j'ai eu, il fallait donner, point c'est tout. Comme si on prenait une assurance pour le paradis. Je me suis peu à peu (et non sans culpabilité quand même) détachée de ces diktats parentaux. Je paye mes impôts directs et indirects et j'estime que je suis honnête à ce niveau. Je crois aussi que si Dieu existe, il ne tient pas les comptes des troncs d'eglise. D'ailleurs à ce propos - il y a quelques mois j'ai entendu à la radio qu'un prêtre avait été accusé de détourner à son propre compte les deniers du cultes... Comme quoi !

Je suis en vacances aussi. Je ne vais jamais dans les églises mais je crois que je vais prendre un moment pour me recueillir dans l'une d'entre elles. Il y en a deux dans ma ville. A la lumière de vos posts, je verrai comment je ferai sur le moment.

Ne vivant pas sur l'or mais pas non plus à plaindre, lorsque je vais dans une église je donne ce qui déborde de ma coupe, c'est à dire le superflu qui ne m'est pas indispensable. Je le fais avec plaisir. C'est un peu mon baromètre à moi. Mais je suis loin d'être une sainte.

Intéressante cette question de combien on "doit" donner... J'étais passée un peu à côté. J'aime bien ce qu'explique Sophia M. Se demander ce qu'on fait pour son prochain, pour ne pas non plus se retrouver dans une idée de devoir à n'importe quel prix... Ma façon de faire... Lorsque je rentre dans une église, j'allume un cierge que je paie un petit peu plus que ce qui est demandé... Ce petit geste m'aide aussi à me recueillir.

Je procède comme vous, Amélie. Je donne plus que la somme demandée, comme pour mettre ma petite différence. J'estime, célibataire aussi, que mes impôts servent aussi à entretenir les églises. C'est très intéressant que vous ayez titré " lumière ". Il y a de la synchronicité dans l'air. Un employé EDF vient pour changer le compteur et je n'ai donc que la lumière du dehors qui éclaire mon bureau un peu sombre et celle de mon écran d'ordinateur qui heureusement fonctionne avec une batterie... Il n'y a pas vraiment de lien objectif mais votre titre m'a vraiment interpellé...

Je me suis aussi souvent posé cette question du "juste prix" à donner lors de mes visites dans les églises. J'ai souvent hésité sur la somme mais depuis quelques temps je pars du principe que l'argent est fait pour circuler et que si je ne donne pas je ne pourrais pas recevoir...
Votre questionnement zab m'a rappelé ce passage du verset de Luc 6,38 "Donnez, et vous recevrez" que je prends comme principe de fonctionnement : j'ai ma part à donner si je veux potentiellement avoir ma part à recevoir et qu'il doit y avoir échange, partage entre les êtres.  Aussi, je donne ce que je pense être honnête dans la mesure de mes moyens, de bon coeur pour remercier Dieu de ce qu'il m'est donné de vivre chaque jour. Et je sais qu'il me sera donné en retour car Dieu est Amour et miséricordieux

Je ne l'aurais pas du tout envisagé comme ça Thierry, mais j'avoue que ce que vous dites dans cette "part donnée" me fait bien réfléchir. Merci.

Je ne sais pas où se trouve cette expression dans la Bible mais cette question m'y fait penser aussi. " Il vous a été beaucoup donné, il vous sera beaucoup demandé "... Et là, on est encore une fois sur quelque chose d'intime qui n'a pas toujours à voir avec une somme précise. Celui qui possède 1400 euros mensuel n'est pas dans la même posture que celui qui en possède 14 000...

Décidément, je me régale à venir ici. Cette discussion est passionnante. Et en plus elle renvoie à des textes sacrés que l'on peut replacer dans le contexte quotidien. Que du bonheur !