Je n'accepte pas ma belle-fille

Portrait de Lilou.G

À l'idée de recevoir encore ce week-end ma belle-fille, j'ai la boule au ventre.

Elle a 16 ans et tout chez elle m'insupporte.

Je sais que je suis sûrement excessive quant à ses comportements que je juge grossiers pour la plupart mais, si je suis honnête jusqu'au bout avec moi-même, je sais donc surtout que je ne l'accepte pas. J'ai du reste beaucoup de mal avec l'acceptation en règle générale quand il s'agit de situations qui me déplaisent et qui me touchent de près.

Avez-vous des pistes qui pourraient m'aider à accéder à la tolérance ?

Portrait de Sylvie-0570

D'accord, c'est la fille de votre mec mais si vous vous dites qu'elle ne pourra jamais vous le piquer, ça calmera votre aversion pour elle.

Portrait de yamina.174

Je comprends ce qu'implicite Sylvie. En fait, il me semble qu'elle a tout à fait raison dans la mesure où cette ado, pour votre inconscient, est avant tout la fille de votre homme ! Ne la regardez plus comme une rivale et vous constaterez rapidement qu'elle prendra de moins en moins de place dans votre tête quand elle viendra. Remettez-la à sa juste place psychologiquement, c'est-à-dire que si vous prenez le temps de l'observer au travers de son immaturité, de ses failles, au lieu de vous énerver elle vous attendrira ! Faites comme feriez avec un enfant en difficulté : vous serez naturellement poussée à l'aider... Procéder ainsi est d'ailleurs un des axes de l'acceptation.

Portrait de Michèle

Je n'y aurais pas pensé. En fait, cette jeune fille n'est en aucun cas dangereuse pour le couple dans la mesure où elle perd sa place de rivale. Bien vu. D'où l'intérêt d'avoir des connaissances en psy.

Portrait de nanou-69

J'aime bien aussi cette façon de considérer le problème. Finalement, la voir comme une gamine fragile et non comme une adulte responsable peut changer beaucoup de choses.

Portrait de Solange

Si je me remets en mémoire le caractère révolté que j'avais à 16 ans, je peux comprendre les réactions excécrables - sans les excuser bien sûr - de votre belle-fille.

Portrait de Gilbert

D'accord aussi avec l'analyse de Yamina.

Portrait de Gabrielle

Ce que dit Yamina à propos de l'axe d'acceptation est très intéressant. Par la même occasion ,c'est aussi accepter que votre homme est aussi le père d'un enfant qu'il a eu avant de vous connaître. Ce qui ne doit pas être facile, j'avoue, mais qui est pourtant la réalité.

Portrait de Sofia M

Quand on rencontre un partenaire sentimental, on fait connaissance avec lui et on apprend alors qu'elle est sa situation personnelle : célibataire, marié, veuf, père, etc. Vous saviez donc qu'il avait une fille avant de vous engager avec lui. Dans la vie, on ne peut pas trier en jetant d'un côté ce qui nous gêne et en ne gardant que ce qui nous plaît ! D'autre part, il n'existe pas de personne complètement sans intérêt. Essayez d'entendre ce qu'elle véhicule. Autrement formulé, abordez-la comme si elle était l'héroïne d'un roman ! À coup sûr vous vous enrichirez...

Portrait de Michèle

Passionnante cette idée d'envisager une personne comme l'héroïne ou le héros d'un roman. Quelle ouverture ! Moi qui ait travaillé dans l'édition - de romans justement - je n'avais pourtant jamais envisagé la chose ainsi. Merci Sofia M.

Portrait de Gandy

Bonjour à tout le monde

Je viens de m'inscrire.

Je réagis à cette discussion parce que je suis issu d'un couple de parents qui ont divorcé quand j'avais 5 ans. Mon père avait une maîtresse. Il ne s'en cachait pas, jusqu'au jour où ma mère en a eu assez d'être la risée du village où nous vivions. Elle l'a foutu dehors et... il s'est remarié avec sa pouffiasse. Excusez-moi mais je n'ai pas d'autre mot qui me vienne pour parler d'elle. La marâtre dans toute son horreur. Aussi, et si vous n'êtes certainement pas le prototype de la mégère sinon vous n'auriez pas posé votre question sous cette forme, n'oubliez pas que votre belle-fille souffre. Vous la regarderez autrement. Comme ça vous a été expliqué + haut. Sans omettre que c'est vous l'adulte!

Portrait de Jean

Votre témoignage parle tout seul. Et pour suivre Lilou G sur les forums, je crois pouvoir dire qu'elle n'a rien d'une mégère.

Portrait de Lilou.G

Pas toujours facile d'entrer dans vos commentaires qui ne donnent pas vraiment dans la complaisance ! Je vois bien malgré tout où le bât blesse et, je vais être très sincère, j'ai tenu compte de vos remarques tout aussi douloureuses qu'elles aient pu être... Ma belle-fille part à l'instant et figurez-vous que ça s'est plutôt bien passé. Gandy ne m'a particulièrement pas ratée mais il m'a fait ressentir avec son témoignage ce que la fille de mon compagnon pouvait éprouver vis-à-vis de moi... Comme le précise gentiment Jean, je ne crois pas me comporter comme une mégère. Je suis sévère, c'est sûr, (mon métier de prof en est certainement la cause quelque part) mais le fait de ne pas avoir d'enfant modifie, que je le veuille ou non, mes perceptions dans cette famille recomposée... Il devient urgent que j'intègre les projections plus que probables qu'entraîne ma déception de ne pas avoir été maman car je sais fort bien que je suis sur les nerfs à l'idée d'accueillir ma belle-fille et c'est en train de devenir hautement pathologique... 

Portrait de Jean

Je suis persuadé que les choses vont évoluer dans le bon sens. On ne s'interroge pas de la façon dont vous le faites par hasard.

Portrait de Luce Psy

Avant tout.

La clé est là !

Portrait de Jean-Marc

Tout à fait d'accord avec Luce Psy. D'où un travail sur soi incontournable, quelle que soit la médiation.