Je déteste les vacances

On n'est pas obligé de partir lorsqu'on est en vacances. Moi j'en profite pour me recentrer sans pour autant envisager un départ. Avoir du temps pour d'occuper rien que de soi pendant 15 jours, c'est déjà beaucoup. Peut-être que votre angoisse réveille des souvenirs inconsciemment de vacances départ avec cambriolage à la clé (vos parents par exemple). Mais comme je ne suis pas psy, je ne voudrais quand même pas vous dire n'importe quoi. Pensez un peu à vous et dites-vous que vous méritez quinze jours de respiration. Pour mieux reprendre le boulot. Rechargez les batteries en quelque sorte.

Un rapide coucou pour dire mon accord avec ce que dit Younes. Désolé, je ne peux pas développer maintenant. Boulot oblige ! A plus.

Je n'aimais pas particulièrement les départs en vacances. D'ailleurs, depuis que je suis à la retraite, je n'ai fait aucun voyage. Lorsque l'on m'en parle, je dis que je préfère voyager dans ma tête. J'ai toujours privilégié l'introspection quand j'avais du temps libre : stages de yoga, lectures etc. Ce qui ne veut pas dire que je n'ai jamais quitter mon lieu d'habitation. Mais toujours content de le retrouver. Il est possible, comme dit Younes, que votre psychisme un peu abandonnique (comme le mien) ait du mal à aller vers l'inconnu. Mais les psys auront certainement des réponses plus intéressantes que la mienne. En tous cas, ne vous faites pas une obligation de  " partir " en vacances.

Younes a raison, enfin c'est ce que je pense. Pourquoi seriez-vous obligée de partir ? Et puis si vous permettez, il y a des tas de gens qui aimeraient le faire, partir en vacance, et qui eux ne le peuvent pas. Les vacances, on dirait que pour vous c'est comme une corvée... C'était comment les vacances lorsque vous étiez enfant ? Mais pardon, je ne suis pas psy, et peut-être qu'en disant ce que je pense, je dis n'importe quoi...

L'idée de Lydie ne me paraît pas dépourvue de bon sens. Je me souviens, enfant, qu'il m'arrivait de m'ennuyer sérieusement en vacances. Je tournais en rond et disait à ma mère que je ne savais pas quoi faire. Je crois que c'était, mine de rien, une vraie souffrance.

Je ne voudrais pas être en projection... Mais je peux faire référence à ma propre expérience, mon vécu d'enfant et d'adolescente. Mes parents s'étant séparés (j'avais 9 ans) je me suis donc retrouvée, comme bon nombre d'enfants de parents divorcés, à vivre une partie des congés scolaires, en partant avec mon père... Cet aspect là me rendait joyeuse (je ne le voyais que sur ces périodes)... Et j'ai aussi de jolis souvenirs de partages avec ma soeur et mon frère... Pourtant, je "ressentais" comme le fait "d'abandonner ma mère" en allant voir mon père... Et lorsque je revenais dans la maison maternelle, je ne me sentais pas mieux, parce qu'il y avait un décalage avec un train-train plus "ordinaire" pas toujours très joyeux... Une sorte d'aller-retour en définitive déstabilisant et pas très rassurant au demeurant... Je sais que partir en vacance me ramène à cette période de ma vie en tout cas...

Dans ce que dit Véro, il y a quelque chose que je trouve intéressant, mais par contre je ne serais pas capable de l'expliquer "psy". Elle dit qu'elle déteste les vacances, et elle a un job depuis longtemps (elle écrit que ça fait 20 ans), où bizarrement les vacances on les prend en dehors des congés scolaires, je crois, surtout l'été non ?

Je pense également, comme d'autres post le disent, qu'il est probable, que vos vacances d'adulte, vous renvoie à vos vacances d'enfance... Alors, peut-être qu'il serait intéressant, de voir si vos parents, eux, partaient en vacances, avec vous ou sans vous... Je ne sais pas pourquoi, mais me vient à l'esprit, la chanson de Michel Jonasz "Les vacances au bord de la mer"...

N'ayant pas de chéri depuis un certain temps, je n'ai pas envie de partir seule quelque part. En revanche, j'apprécie mes congés, ne serait-ce que pour vivre sans horaires !

Essayez de voir le bon côté des choses. Rien n'est jamais tout noir. Heureusement !

Bien que ne connaissant pas professionnellement le monde de la restauration, j'ai été étonné que vous ayez " bientôt " des congés. En général, la haute saison touristique commence à Pâques et les vacances pour ce type de personnel à cette période n'existent pas... Les restaurateurs sont même obligés de prendre des " extras ". Mais votre boss sent peut-être que vous êtes au bord du burn-out et, du coup, il lâche la bride... Une raison de plus, certes hypothétique, pour vous reposer.

Dans ma famille j'ai un neveu qui travaille depuis plusieurs années dans un hôtel restaurant toute l'année, et qui a des congés juste avant la haute saison de juin à août. Les jours restants, il les a généralement en octobre. Peut-être que c'est le cas de notre amie Véro ? Je suppose que ça dépend peut-être de l'établissement. En même temps, à 46 ans dans la restauration, je ne sais pas si je tiendrais le coup, et je trouve, moi aussi, que Véro devrait juste se dire que les congés, c'est bien pour souffler !

Je ne sais pas si vous êtes croyante mais à votre place je me laisserais porter par Dieu. Il vous portera au-delà de votre " montagne insurmontable ". Tout simplement parce que vous méritez ces vacances et qu'elles sont justes. Je rejoins ce que dis Orlan, votre patron sent peut-être que vous en avez besoin. Accordez-vous cette vacuité, Véro, chez vous ou à la montagne (rires). Merci d'exister et de nous faire confiance.

Régis

Si je m'en réfère à mon vécu personnel (un peu comme celui d'Isabelle), je peux ressentir votre profond mal-être .

Mes parents étaient séparés dans la maison, ils faisaient chambre à part, repas à part et vacances à part, depuis mes 5-6 ans . Mon père nous emmenait, ma soeur et moi, tous les ans en vacances . Je pleurais à chaudes larmes pendant au moins deux heures de route à l'idée de quitter ma mère, même si j'étais contente de partir et de découvrir d'autres régions de France . Je vomissais souvent aussi .

En grandissant, et encore pendant très longtemps à l'âge adulte, j'adorais voyager mais en même temps, à chaque fois j'étais prise de nausée et je procrastinais indéfiniment pour préparer mes bagages .

Ce qui me fait supposer, Véro, comme d'autres foromers plus haut, qu'il s'agit de mauvais souvenirs d'enfance . Ils pourraient être liés  à une expérience de vacances désagréable ou à une angoisse de séparation ...

Ca n'est pas très réjouissant ! Pour mon frère et moi, il nous arrive d'en parler encore, c'était une vraie expédition avec les parents ! Le camping ! Mais que de jolis moments inoubliables pour nous, y compris avec les amis qui allaient avec.

Les témoignages de M. Christine et d'Isabelle sont parlants. Je n'aurais pas imaginé qu'une histoire d'enfance ait des répecussions de ce type. Quand les foromers se livrent de cette façon en s'engageant, ce sont des cadeaux  qu'ils nous font pour mieux comprendre autrui. Merci Isabelle et M. Christine.

Et rien que pour vous... Bonne reprise et à très bientôt !