Ma mère a eu une aventure avec une femme

Je ne suis pas psy mais cette confidence, sous l'effet déshinibiteur de l'alcool, a peut-être pour sens peut-être de dédramatiser. Votre mère avait peut-être besoin de vous parler de cette expérience mais ne se l'autorisait pas. Quant à dire que vous êtes homosexuelle pour cette raison, je n'y crois pas trop. J'ai au moins deux personnes de mon entourage qui ont eu une expérience homosexuelle étant jeune et ce n'est pas pour cela que leurs enfants le sont, ce qui d'ailleurs ne serait pas une tare. Mais les psys auront peut-être un avis différent.

N'ayant pas la compétence, il m'est difficile d'établir un lien de cause à effet entre l'épisode homo de votre mère et votre homosexualité mais ce que j'ai ressenti en lisant votre post c'est une rivalité que votre mère a exprimée vis-à-vis de vous... Comme si elle voulait être comme vous, voire à votre place... Maintenant, peut-être que votre amie a réveillé chez votre maman le côté agréable de son Allemande.

Je suis tout à fait d'accord avec l'analyse d'Orlan...

Je pense que la déshinibition artificielle et passagère de votre mère a révélé une espèce de jalousie chez elle qu'elle a projetée sur vous. Ce qui me fait penser ça, c'est qu'elle n'était pas obligée d'étaler ce genre de confidence incongrue devant vous et en + devant votre amie. Personnellement, je n'aurais pas apprécié...

En y réfléchissant, je me demande si cette Allemande a existé ??? Ou, si elle a bel et bien existé, est-ce que cette histoire homosexuelle avec elle est véridique ?

Mais anormale à tous les sens du terme et la problématique, selon mon humble avis, ne se situe pas au niveau de la transmission hypothétique de l'homosexalité mais plutôt d'une maman qui n'a pas l'air d'aller très bien...

Comme je l'ai induit, je vois la difficulté davantage au niveau de l'état psychologique qui inquiète, sans qu'elle n'en ait vraiment conscience peut-être, Élise...

J'espère que cet aspect que nous soulevons la fera réagir...

Il y a des couples qui ne permettent pas la moindre intrusion de la part de leurs enfants, même si c'est pour le bien des parents...

Mais dans ce cas-là, Élise - encore une fois - peut toucher deux mots à son père de l'inquiétude qu'elle a pour sa mère et s'il banalise, elle peut elle-même aller voir le médecinde famille qui saura la guider.

À moins de très bien connaître le médecin de famille, celui-ci peut se retrancher derrière le couple qui est marié et pas sénile, et le secret médical...

Si j'ose m'exprimer ainsi, peu importe finalement la réaction du père mais, au moins, Élise lui aura signalé le fait qu'elle ressente sa mère sur une mauvaise pente. Idem si elle se rend chez le médecin. Si sa mère venait à régresser davantage - ce que je ne lui souhaite évidemment pas -, elle aurait sa conscience pour elle. Elle n'aurait rien à se reprocher et ne démarrerait pas une crise de culpabilité.

Je comprends ce que vous voulez dire...

Si réellement le fond du problème c'est la régression de la mère d'Élise et non pas cette histoire d'homosexualité, il faut toujours avoir le décodeur adéquat sur soi quand la vie nous bouscule !

A lire les posts qui ont suivi le mien, je me rends bien compte au je n'avais pas assez pris la confidence de la mère d'Elise au sérieux quant à quelque chose d'anormal. D'où l'intérêt d'avoir plusieurs avis. J'avais un peu oublié aussi le contexte alcoolisé.

Yamina restitue à merveille la difficulté d'accueillir une problématique en analyse -ou sur un forum qui plus est- sans abîmer le patient... C'est tout un art que malheureusement bien des "psys" ne dominent pas, allant jusqu'à passer à côté de l'origine du refoulement. Cette incompétence notoire peut détruire l'analysant si la nature de ce refoulement n'est pas identifiée.

Merci Yamina pour ces précisions techniques. Elles vont me permettre, je l'espère, d'éviter de me précipiter de trop dans mes réponses pour essayer d'éviter autant que faire se peut les eccueils dont parle Allain, même si je ne suis pas psy.

Le post d'Élise m'a interpellé parce que je n'aurais pas aimé être à sa place et je comprends qu'elle ne se sente pas bien avec ça. Par contre, outre tous les conseils qui lui ont été donnés et que je trouve très informatifs et très prudents, j'ai le sentiment que sa maman veut prendre sur ses épaules la responsabilité de l'homosexualité de sa fille comme si elle culpabilisait et donc qu'elle a honte de l'homosexualité en règle générale... Si j'étais à la place d'Élise, j'essaierais d'avoir une conversation avec ma mère en lui expliquant que l'homosexualité fait partie de ma vie, que je l'assume bien et qu'il n'y a pas de souci avec ça. Je suis certain que ça enlèverait un gros poids à cette dame qui n'a pas l'air très en forme effectivement... En fait, je suis complètement à l'inverse de l'ensemble des commentaires mais j'assume puisque je ne fais pas payer de consultation !

La pluralité des commentaires me semblent aller de toute manière dans le sens d'une interrogation évolutive pour Elise. Je ne pense pas que le vôtre, Serge, soit si antinomique que cela. D'ailleurs, je sentais bien qu'il y avait peut-être quelque chose de cet ordre dans la confidence mais je 'avais pas les compétences psys pour développer comme vous l'avez fait. Quoi qu'il en soit, je sens bien cet éclairage quand au poids de honte lié à homosexualité.

A l'âge qu'a ma mère, elle ne sera pas toujours là et même si elle est parfois excécrable, je sais aussi que Dieu ne m'a pas donné certaines capacités pour rien. Je souhaite aussi un bon courage à Elise sachant que Dieu n'abandonne jamais les personnes de bonne volonté. Et je crois, pour l'avoir lu souvent ici, que notre amie Elise en fait partie.

Vous avez raison Mireille-cogolin, pour avoir une mère particulière dont je parle quelquefois ici, je sais depuis l'enfance, qu'au fond, d'une certaine façon j'ai plus de force en moi que je ne le crois souvent... Et que cet équilibre, je me dois de m'en servir aussi vis-à-vis d'elle, parce que je pense que si j'avais dû traverser ce qu'elle a vécu, je ne pense pas que je serais encore de ce monde... Ca n'excuse pas tout ces "dérapages" bien entendu, mais j'en arrive toujours a lui trouver des circonstances atténuantes... D'autant que ma force, et malgré tout, je la lui dois en partie, puisqu'elle a toujours été là depuis ma naissance, ce qui ne fut pas le cas pour elle (orpheline de mère à 2 ans)... Je crois de plus en plus, que nous choisissons nos parents (dans son sens le plus familial) pour autant que possible faire de notre vie, quelque chose de bien, chacun à notre façon...

Bonjour,

Je commence vraiment à réaliser quelque chose.

J'avais lancé il y a quelque temps une discussion à ce propos, ne comprenant pas l'affirmation de Françoise Dolto. C'est comme si, Isabelle, avec votre témoignage, vous finissiez de me convaincre et surtout de me faire comprendre que finalement on a aussi les parents dont on avait besoin pour avancer... Merci

Je retiens votre belle conclusion : ne pas baisser les bras

Bonjour,

Votre maman est ce qu'elle est, vous lui en voulez de vous avoir révéler un secret, ce qu'elle n'aurait peut-être pas dû faire mais sa souffrance est-elle qu'elle vous a fait confiance même si elle avait bu. Elle a honte, mais qui n'a pas de hontes ou connu la honte?

Vous avez une vie épanouie, vous assumez votre vie et Bravo! Cela vous le devez aussi à vos parents. Je reviens à ce qui a été écrit plus haut : nous choisissons nos parents.

Bonne journée à toutes et tous

La question d'Elise est évolutive dans le sens où elle a généré de très sages commentaires qui peuvent parler à chacun d'entre nous. Oui, Cristina, je fais partie des personnes qui croient aussi que nous choisissons nos parents pour évoluer. Belle journée à toutes et à tous.

Jean

J'ai passé une grande partie de mon adolescence à critiquer mes parents pour le manque que j'ai eu de leur présence. Aussi, les posts de Christine et de Cristina me parlent en direct. Aujourd'hui je pense assumer mon existence et je me rends compte que sans ce manque je n'aurais peut-être pas trouvé les ressources en moi. Je leur dois donc cela. Merci pour ces fabuleux échanges.