Je me demande si je n'ai pas une fibromyalgie

Bonjour,

Je sais qu'il existe des résistances à diagnostiquer cette maladie qui tend, selon certains,  à être parfois occultée. J'ai vu passer un appel dans ce sens sur Internet il y a quelques temps. Mais n'étant pas médecin, je ne peux vous en dire plus. Pas mal de personnes semblent être dans votre cas. J'espère de tout coeur que l'on viendra vous éclairer car je suppose, pour avoir lu d'autres témoignages, que cette situation de non prise en compte doit être très pénible. 

J'ai lu un article de presse il y a quelque temps qui disait que la France se fait un peu tirer l'oreille par rapport à cette maladie qui, si j'ai bien compris et comme vous l'induisez, déclenche des douleurs dans tout le corps, qui viennent se poser sur tous les organes, y compris sur les muscles mais jamais en même temps. Il y avait le témoignage d'une dame qui disait qu'elle n'arrivait même plus à monter les escaliers (douleurs, essoufflements...). Il était précisé aussi que la recherche scientifique avançait tout doucement mais, effectivement, pour l'instant il n'y a pas de traitement. J'en ai retenu également que les malades souffrant de fibromyalgie développent souvent une dépression car, et c'est normal, ils se plaignent tout le temps et leur entourage craque, les fuyant un peu...

Je ne suis pas médecin Danièle-Dax et je n'ai pas le sentiment que vous en soyez là. En revanche, si vos problèmes continuent à vous tracasser pourquoi ne vous dirigeriez-vous pas vers une consultation hospitalière un peu ciblée, quitte à aller à Paris ? En même temps, ce ne serait que pour avoir un diagnostic, parce qu'encore  une fois, il n'y a pas de traitement adapté actuellement mais le fait de vous sentir entendue, comprise, pourrait certainement contribuer à dépasser votre souci...

Je n'ai pas de compétence médicale en la matière mais je vous précise qu'il y a un excellent article sur le site de Signes et sens: Et si c'était une fibromyalgie?. En plus, se trouvent des coordonnées associatives au bas du texte qui pourraient vous être utiles.

De tout cœur avec vous.

Luce

D'accord avec l'avis de Cricri. Je voudrais juste ajouter, que les médecins "craquent" un peu avec les informations grâce à Internet quelquefois... C'est peut-être pour ça que votre médecin a été si lapidaire selon vos termes. Vendredi en fin de journée, j'avais rendez-vous chez mon médecin. Celui-ci m'a reçu avec un retard très conséquent sur l'heure initiale de rendez-vous, et à ma grande surprise, s'est "excusé" de ce retard. Juste avant moi, il y avait un jeune couple avec une petite fille de 4 mois. Lorsque je patientais dans la salle d'attente, j'observais ce couple avec leur bébé, et je voyais bien qu'il y avait quelque chose qui "n'allait pas". La maman semblait très préoccupée et le papa "anormalement" cocoonant tant avec le bébé que la maman... Très rapidement, pour "justifier" de son retard, le médecin a fait allusion à ce couple, en disant que la maman était complètement "dépassée" par le fait d'être mère... Dans son raisonnement, elle avait planifié qu'elle devait allaiter son enfant jusqu'à sa 2ème année... Et qu'elle passait un temps conséquent sur Internet à chercher des tas d'infos sur tout... Sauf que son bébé avait semble-t-il décidé de ne plus vouloir du sein maternel et la maman se retrouvait en panique totale... Le médecin a donc pris un temps conséquent pour rassurer et dédramatiser, mais il était un peu "remonté" sur toutes les infos médicales en accès sur Internet... Désolée pour cette digression, mon but n'étant pas de dénigrer Internet, mais bien de rappeler, que seul des examens peuvent à un moment donné, éclaircir les choses, voire ôter les doutes...

Je prends moi aussi note de cet article et des références associatives. J'ai entendu parler de la fibromyalgie et ces informations peuvent aider d'autres personnes.

Deux de mes patientes ont un diagnostic de fibromyalgie.

Si ce n'est qu'elles se sentent comprises puisque leur pathologie a été étiquetée médicalement, en dehors de traitements banals pour soulager certains de leurs maux, il n'existe pas de traitement qui règlerait tout l'inconfort physique et psychologique qui en découle. En revanche, il est avéré maintenant que le facteur psychogène intervient dans la recrudescence et la compulsion des multiples symptômes. J'ai conseillé aux patientes concernées de faire une psychanalyse car la racine du problème est particulièrement refoulée. Toutes deux assurent que cette aide leur est d'un grand soutien. Et comme me l'a dit avec amusement l'une d'entre elles, elle ne pollue plus son mari avec ses plaintes récurrentes puisqu'elle les déverse dorénavant chez le psy!

D'après ce que j'en ai compris, l'avantage d'une psychanalyse, au niveau de la plainte, c'est que les transferts (et les mauvais) se font sur l'analyste qui, lui, peut gérer. Ceci dit, en complémentarité, la relaxation induite par le yoga peut aussi aider pour certaines douleurs.