Punir n'est pas la solution...

Et allez donc ! Vous me direz : je n'ai pas d'enfant et donc ne suis pas concerné. Sauf que quand je dépasse une limitation de vitesse avec ma voiture, j'ai droit à un retrait de points sur mon permis. Ce qui voudrait dire qu'un enfant qu'on a jamais puni lorsqu'il transgressait trouvera injuste les lois de la société. Je ne sais pas quel monde on leur prépare en absolvant toutes les fautes. Pas psy non plus, mais si c'est pour véhiculer ce type de discours, très peu pour moi.

Si ça peut vous rassurer Zab, et bien que je ne sois pas une référence en quoi que ce soit, il m'arrive de punir mon plus jeune fils, ado allant sur ces 14 ans... D'autant qu'en tant que mère seule, je ne vois pas d'autre alternative pour poser des limites... Au début de l'année scolaire, j'avais précisé à celui-ci que le foot restait valable tant que les résutats scolaires suivaient un peu... Résultats : j'ai fini par tenir ma promesse, aux vues des résultats et de 2 observations données pour travail "oublié"... Curieusement le 3ème trimestre, sera un peu meilleur que les précédents... Et il s'est même débrouillé d'obtenir une des meilleures notes de sa classe sur un gros devoir d'histoire, d'un niveau plus élevé que l'examen du Brevet de l'année prochaine ! Il semble qu'il lui fallait au moins ça... A suivre... Parce que je pense qu'il a compris que ce serait valable pour la prochaine année scolaire...

Est-ce que ces personnes, qui plus est sensées être au fait de ce qu'élever un enfant signifie, se rendent compte du mal qu'elles font à la société ? Aux parents, aux enfants ? Plus de fessée, déjà je ne comprends pas (pourtant, je crois bien qu'en tout et pour tout, si j'en ai donné 3 à mon fils, c'est vraiment le bout du monde !). Plus de punitions ? Bon autant dire que là les parents ont complètement baissé les bras alors ! Autant que possible communiquer c'est essentiel, mais il est nécessaire de limiter différemment si le dialogue ne suffit pas... Et laisser les enfants s'autoéduquer dès la naissance, personne n'y a pensé encore ?

Alors on doit être (heureusement selon moi !) un nombre plus que conséquent à avoir tout faux en tant que parents. S'il n'y a plus aucunes limites, et c'est notre rôle d'en poser, c'est l'anarchie. Si les lois, les régles existent c'est pour le bon ordre de la vie en société, et préserver la continuité de l'Humanité... Ce qui m'attère (et je pèse mes mots !), c'est que de tels propos justifient certains jeunes de croire aller chercher des limites autrement... Et devenir des meurtriers, autant que servir de chair à canon (ce qui ne veut pas dire que j'accuse les parents de ces jeunes de n'avoir pas poser de limites)... Mais par contre, de tels propos totalement irresponsables sont largement récupérés par les groupes extrémistes...

Une phrase stupide ! Une de + effectivement après le texte sur la fessée... No comment.

Regardons les jeunes d'aujourd'hui bien en face : pour la majorité d'entre eux, impolitesse, irrespect, violence verbale, voire physique, règnent en maîtres dans leur petit monde aussi immature qu'irresponsable. Et ça se permet de contester la loi El khomri ! Du grand n'importe quoi !

Cette phrase grotesque est peut-être en lien avec la profession de cette dame dans la mesure où les psychothérapeutes, pour renarcissiser leurs patients, pour leur redonner confiance en eux, les inscrivent dans le oui... Mais, pour moi, il s'agit quand même d'une énormité qui peut fabriquer des profils de jeunes incapables de supporter la moindre frustration. Parfois, on aurait envie de conseiller aux personnes qui prennent la parole publiquement de tourner leur langue 77 fois dans leur bouche avant de l'ouvrir !

Encore une déclaration pseudo-psy lamentable ! Au pays des bisounours, il faut se faire aimer coûte que coûte de nos " chères " petites têtes blondes qui en profitent et c'est logique...

Je vais me permettre de parler de moi : j'ai pris des fessées que je méritais par ma mère et ma grand-mère quand j'étais môme, j'ai été puni chaque fois qu'une de mes bêtises était démasquée, j'ai reçu une claque mémorable de mon père à 12 ans parce que j'avais démarré le tracteur sans qu'il soit présent et sans son autorisation, et pourtant je crois pouvoir dire que je suis un mec bien, respectueux des autres et de moi-même. Je suis équilibré : je ne bois pas, je ne me drogue pas, je ne fume pas, mon entreprise d'expertise comptable marche très bien. Cette éducation que j'ai reçue, malgré une sévérité anormalement castratrice de mon paternel que je redoutais, qui avait été de son côté élevé comme ça (!), m'a appris tout de même à avoir des limites. 

Nos amis foromers ont raison de parler de limites. Depuis 1968, sociologiquement on sait que l'éducation laxiste connaît une courbe ascendante dangereuse tous azimuts mais il y a encore des tarés pour continuer à produire des inepties éducatives. Malheureusement, à moins d'une guerre, je ne vois pas comment ces dérives, fortifiées par grand nombre d'adultes permissifs, vont s'arrêter... Mais c'est leur responsabilité... 

C'est sans doute avec cette psychologie de " supermarché " que certains parents disent amen aux caprices de leur enfant. J'ai assisté il y a à peu près une semaine à une saine hallucinante dans l'enseigne où je travaille. Un gamin de 4 ou 5 ans qui a fait un scandale, se roulant par terre jusqu'à ce que les parents cèdent et achètent le paquet de bonbons convoité... Je n'ai pas d'enfant mais avec le caractère que j'ai, j'aurais mis une fessée magistrale quitte à me faire passer pour un bourreau d'enfants...

Bien observé Yamina.174...

Ce lapsus est certainement là pour me remettre inconsciemment à ma place... Et c'est vrai que j'ai été aussi capricieuse petite fille... Et que j'en ai pris une bonne par mon père. Peut-être que je ne l'avais pas digérée jusqu'ici... Comme quoi, on parle de soi sans le savoir.

J'ai vu encore pire hier soir... Je faisais la queue à la caisse du supermarché où je venais de faire mes courses... Trois caisses plus loin, il y avait un papa avec deux fillettes, l'une d'environ 10 ans, la seconde un peu plus jeune devait avoir à peu près 7 ans et un petit garçon de 3 ans maximum. Le petit garçon avait  décidé qu'il voulait un paquet de bonbons... Son père n'étant visiblement pas d'accord, faisait mine d'ignorer la demande... Mais le petit garçon ayant de la suite dans les idées, continuait en insistant, jusqu'à commencer un caprice... et se rouler par-terre en hurlant devant la gondole... Le père va le chercher un peu sèchement pour le ramener devant la caisse... Le gosse continue à hurler et retourne devant la gondole... Et alors-là... Le père paye ses courses, emmène la plus jeune des filles avec lui en sortant du magasin... et donne la responsabilité à la plus âgée de s'occuper du caprice du petit frère ! La gamine ne gérait bien évidemment pas, et j'ai payé mes courses, le caprice durait toujours ! Le gosse hurlant à chaque rayon, essayant d'échapper à sa soeur qui lui courait après... Triste !