Il vit mal sa retraite

Je ne saurais vous répondre précisément sur la question du temps. Par contre, je vis un peu la même situation... Même si je vais bien mieux depuis une bonne quinzaine déjà. En retraite depuis février, il a fallu que je vienne ici parler d'un état moral pas très dynamique, pour réaliser qu'il fallait que je me prenne un peu en main, pour aménager mon temps différemment. Je suis également aller voir mon médecin et j'ai un traitement doux en phyto et homéopathie (mon médecin n'a pas jugé nécessaire d'en passer par un antidépresseur). Nous nous sommes inscrit à un club de randonnée, très récent, dans le village où nous habitons. Je viens souvent discuter sur ces forums... Enfin, j'ai installé des fenêtres sur l'extérieur, afin de sortir d'une sorte de sentiment d'inutilité, ouvertures qui rétablissent peu à peu l'équilibre et la déprime est déjà en train de prendre le large...

Pour moi, ce qui a été un peu différent (enfin je le suppose), c'est que j'ai été en accident de travail avant que le temps de la retraite ne vienne, ce qui ma sûrement aider à la transition. Enfin, je ne pense pas que les 7 mois dont vous parler, soient un temps si long que ça. Mon accident de travail qui a précédé, m'a mise dans l'obligation de lever le pied (enfin dans mon cas, il s'agissait plutôt d'une main bien abîmée en l'occurence). Peu à peu, j'ai repris par exemple des activités que j'affectionnait, comme faire d'immense puzzle, mais que j'avais laisser de côté au fil du temps (un peu futile je le reconnais...). Comme j'éprouvais le besoin de mieux maîtriser au niveau Internet, ordinateur etc, je suis passée par une association dans ma ville où j'ai pris quelques cours... De temps en temps, c'est moi qui gère une journée avec mes deux petits-enfants, mais sans que ça devienne une obligation pour qui ce soit d'ailleurs... Je crois qu'il faut surtout trouver les aspects d'activités qui nous conviennent, tout comme ça pouvait aussi nous convenir avant la retraite. Mais je pense que tout ne se met pas en place du jour au lendemain. Enfin c'est mon avis.

Pour moi, dans la mesure ou je ne suis pas encore à proprement dit à la retraite, mais en même, j'ai déjà beaucoup de disponibilités, puisque c'est notre fille qui a pris le relais pour notre petite entreprise familiale. pour l'instant, je gère encore les commandes et les courses et les appels pour réservations. J'ai investis de plus en plus le très grand jardin... Mais j'aimais déjà beaucoup lorsque j'étais en pleine activité professionnelle... D'ailleurs à propos du jardin, j'ai vu que votre parrain aime aussi... Pourquoi ne pas aller le voir et lui demander des conseils plantations pour tel ou tel végétal, en lui disant que vous souhaitez élargir vos connaissances, et que vous avez pensé à lui pour ces compétences ?

S'il l'aime, autant le cultiver... Pourquoi ne pas orienter un loisir en lien avec les végétaux : huiles essentielles, plantes médicinales, fleurs comestibles, herbiers, plantes sauvages à cuisiner... La Nature est riche d'un tas d'activités...

De plus en plus de municipalité le font, en le mettant au service de la communauté. Soit en allouant un terrain que les administrés cultivent et récoltent, soit dans de très grand bacs à certains endroits de la ville ou du village, sur le même principe cultures et récoltes. Ca vaudrait la peine de se renseigner...

Je ne vous dirais pas le contraire, sur ces bienfaits. Je ne saurais m'en passer moi de mon jardin ! Et si le parrain de Loriane, cultive le sien depuis longtemps, il doit bien le savoir. Il a peut-être besoin d'un petit coup de pouce pour s'y remettre. La retraite c'est un grand changement, qu'il faut "digérer" à son rythme...

Personnellement je suis un jardinier du dimanche, et je cultive des tomates cerises et des fraises sur la terrasse dans des jardinières. Le jour ou j'aurais un jardin, j'apprécierais les conseils de quelqu'un qui s'y connait. Toujours appréciable l'expérience...

Je pense que personne ne vit le départ à la retraite de façon vraiment identique. Tout dépend de l'anticipation en amont. En ce qui me concerne, j'avais déjà envisagé des activités et si le passage n'a pas été des plus faciles (il faut quand même faite une certain deuil), la transition s'est relativement bien faite. Il est possible que votre parrain se vive " inutile ", d'où sa passivité devant la télévision. Outre les judicieux conseils qui vous ont été donnés, il n'y a que lui qui puisse passer le cap. 7 mois est peut-être le temps qu'il lui faut pour qu'il réalise qu'il doit passer à autre chose et organiser son temps à son rythme. Ne plus avoir d'obligations professionnelles n'est pas toujours synonyme de liberté. Le cadre imposé de l'extérieur doit être remplacé par un cadre que l'on s'impose à soi-même... Certains y parviennent mieux que d'autres.  

J'ai mis à profit ma retraite pour plus d'investissement dans mon jardin, d'autant que j'ai également changé de maison et j'ai pris aussi le temps d'aménager ce nouveau logement. Ma vie professionnelle ayant été développée dans le commerce de vêtements, il m'a semblé naturel de continuer d'une autre manière a cultiver ce que j'avais développé durant mon activité. Pour moi, je fais depuis plus d'un an, du patchwork... Il y a un club proche de la petite ville ou je réside. Ce n'est plus des "fringues" en tant que telles, mais j'ai gardé le rapport au tissus et à l'aspect esthétique, y compris que je chine certains coupons de tissus... Un vrai plaisir qui je considère utile, car maintenant j'ai aussi des objectifs, avec certaines "commandes" de l'entourage plus ou moins proche...

Ca m'a fait penser à un reportage que j'ai vu il y a quelques jours, pour valoriser les métiers dit manuels. Il existe des associations ou des retraités de tel ou tel corps de métier, interviennent au seins d'établissements de formations pour faire bénéficier de leurs expériences professionnelles, à des jeunes en rupture avec le système scolaire. Peut-être votre parrain pourrait se renseigner de ce côté là...

Si votre parrain aime jardiner, on peut facilement imaginer que le contact à la nature lui est important. Pourquoi ne pas établir des petits périples sentiers de randonnées, à réaliser le week-end avec son épouse. Sûrement que votre parrain "souffre" de ne plus se sentir utile, sans activité professionnelle. Mais quand même, il ne vit pas tout seul, même si votre marraine travaille toujours de son côté... Je suppose, et même si je copmprends que vous vous inquiétiez... que votre marraine fera ce qu'il faut pour que son époux réagisse... Elle estime peut-être que c'est avant tout à lui, à trouver ce qui lui convient...

Je réfléchissais à ce temps que met en avant Loriane, et en fait je me disais qu'il faut aussi un certain temps, après plusieurs années dans le même cadre horaires, rythmes de vie etc. Regardez lorsqu'on est en vacance (enfin c'est comme ça pour moi), il faut bien 2 ou 3 jours, pour se mettre dans un rythme différent... Et comme en plus nous avons tous un rythme qui nous est personnel...

Sofy a dit tout haut, ce que je pensais un peu en faisant mon premier post. Votre parrain est marié, donc s'il était vraiment en souffrance, votre marraine, son épouse, aurait déjà pris le taureau par les cornes si je puis dire... C'est un changement important dans une vie, la retraite... Et en fait, je me disais qu'on peut en souffrir, justement parce qu'on l'entend comme "un retrait", alors que c'est seulement une autre façon de vivre...

Bonjour à vous Loriane. L'idée du jardin c'est plutôt bien pour tout le monde. Et justement, pourquoi ne pas en profiter pour inclure votre compagnon dans cette démarche ? Je me permet de vous dire celà, pour que chacun soit aussi à sa juste place...

Et à force de lire les forums, je crois comprendre qu'en "cultivant" son propre jardin, on peut aussi "donner un coup de main" à ceux qu'on aiment... Alors en lisant votre réponse, je me suis dis, que ça va sûrement aider votre parrain à s'installer plus confortablement dans sa retraite.

Parce que je pense que la retraite peut aussi être mal vécue parce qu'on a peur d'être "oublié"...