Comment accepter la volonté de Dieu sans se résigner ?

Pour moi il est surtout question de confiance. Une confiance qui se travaille en commençant par soi. A partir de là, j'essaie de me positionner dans un état de réceptivité positive. Ce qui consiste à voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. Comme il a été dit dans certaines discussions, tourner son regard sur ce que l'on a déjà et que l'on oublie souvent et ne pas se focaliser sur ce qui semble nous manquer. 

Votre question constitue pour moi comme une sorte de paradoxe. Effectivement, l'acceptation TOTALE que Dieu attend de tout croyant est certainement l'exercice humain le + difficile qui soit. Nous sommes donc très loin ici de la notion de résignation...

Très difficile en effet. Au contraire de la résignation, comme l'implicite Orlan, je crois que l'acceptation demande une adhésion, donc un mouvement vers, un choix.

Je pense que Jean, quand il soulève la question de la résignation, fait allusion à l'incompréhension que ressent tout être humain devant des tragédies aux allures d'injustice. Sans aller jusqu'à cette énigme qui consisterait à essayer de comprendre pourquoi des parents ont perdu leurs 2 enfants lors des attentats du 13 novembre dernier, par exemple, je crois que lorsqu'on a tout essayé dans son existence pour tenter de modifier un aspect de notre destinée qui nous gêne et que le problème reste entier, ce blocage certainement apparent n'est là, à mon sens, que pour traduire l'évidence qu'il est nécessaire que la situation reste en l'état, que ça nous plaise ou non, mais pour des raisons protectrices auxquelles nos limites humaines ne nous donnent pas accès. Après tout, une personne qui naît avec un handicap majeur gardera ce handicap toute sa vie et il ne me semble pas raisonnable de parler de résignation si ses parents ou elle-même l'accepte en mettant en place des séries d'adaptation. Chaque fois que nous nous adaptons à l'insupportable, nous avons toujours en échange une " récompense " tangible, objectivable cependant si nous voulons bien regarder du côté du lien positif qui en découle...

Cette question soulevée par Jean me rassure. Je m'en explique...

Ce matin, j'ai entendu quelques informations qui traduisent le niveau " non intellectuel " (!) d'un grand nombre de Français :

. La maîtresse du chef d'État vient d'obtenir de la revue Voici 1500 € (!!!) de dédommagements par rapport à des photos " volées " à l'Élysée...

. Les livres actuellement les + lus dans l'Hexagone sont ceux de l'animateur Michel Drucker et de Nabilla !!!

. Michel Houelbecq déclare dans une interview que " La Bible c'est con " !!!

Alors, que Jean nous donne du fil à retordre avec son interrogation (je peux avoir la même à certains moments), ça fait du bien. Pour revenir à cette question, je pense que lorsqu'on ressent une difficulté à accepter les éléments douloureux de notre existence ou de la société, c'est que - depuis tout petits -, nous avons l'habitude de nous battre moralement. Peut-être est-ce sûrement là la grande erreur humaine qui est probablement guidée par un narcissisme démoniaque... J'essaie personnellement de faire confiance au Seigneur. Cette phrase peut sembler irrespectueuse de ma part mais il n'en est rien. Je veux simplement signifier ici que mon vrai combat spirituel consiste à ce que je lève davantage encore mon esprit vers le Ciel pour réaliser que c'est le Très-Haut qui décide... Mais mon premier réflexe est de l'oublier. J'espère y parvenir avant de quitter cette dimension et que ça ne reste pas un vœu pieux de ma part...

Heureusement que nous n'obtenons pas tout ce que nous désirons sur terre : ça serait encore plus dramatique que ce qui nous est " donné " à vivre...

Espérons que la copine du chef d'état reverse à une association caritative les 1500 euro en question ! Mais c'est certainement improbable dans la mesure où il paraît qu'elle profite largement des avantages de l'Elysée, notamment en matière de repas avec ses enfants (!), entre autres. Curieux d'ailleurs qu'elle ait obtenu gain de cause car la justice semble donc oublier que l'Elysée est la maison des citoyens français dont ils financent l'entretien et les mondanités avec une grosse partie de leurs impôts ! 

Chaque fois que la vie me semble difficile, et pourtant je ne suis pas à plaindre, je pense à Alexandre Jollien et à son livre " Vivre sans pourquoi ". Voilà un homme, handicapé de naissance au verbe difficile, qui a fait de son drame quelque chose qui aide des centaines, voire des milliers de lecteurs. Et pourtant, il dit qu'il galère et ne se prend en aucune manière pour ce qu'il n'est pas. Alexandre Jollien simplifie les choses. Alors qu'il a tout fait pour essayer de guérir de son handicap, il a " accepté " un jour qu'il ne guérirait jamais. C'est justement à ce moment qu'il a ressenti un soulagement inexplicable humainement. Ce type de témoignage n'a rien à voir avec de la résignation. Cette homme ne s'est jamais résigné. Il est même père de deux enfants et mari d'une femme qu'il aime et qui l'aime. Une destinée qui était écrite malgré le fait que la société le prédestinait à vivre toute sa vie dans un centre de travailleurs handicapés à construire des boites de cigares toute la journée. Il a commencé à se battre en lisant les philosophes puis s'est naturellement dirigé vers la spiritualité chrétienne teintée de Zen Bouddhiste. Comme dit Orlan, Dieu veille toujours sur nous malgré les apparences...

J'ai encore beaucoup beaucoup de difficultés pour ma compréhension à intégrer la différence entre acceptation et résignation... Mais les commentaires m'apportent en cette matinée, de quoi mieux réfléchir... Curieusement, je n'avais pas tout à fait "saisie" que dès lors qu'on "fait avec", telle ou telle difficulté, et donc qu'on réagit et qu'on traverse, on est déjà dans l'acceptation de ce qui est... Et qu'en même temps, le simple fait de prier, de réfléchir, c'est ne pas se résigner... Merci !

Pour moi, la résignation c'est baisser les bras sans n'avoir rien essayer. Il y a une sorte de paresse, voire de jouissance malsaine. A l'inverse, l'acceptation nécessite, à mon sens, d'avoir fait ce que l'on pouvait puis ne plus s'acharner et comprendre qu'on n' y arrivera pas sans l'aide de Dieu. Faire sa part en quelque sorte puis s'en remettre à plus grand et plus sage que soit, sachant que l'Univers ne nous laisse jamais tomber lorsqu'on a le désir de faire du mieux qu'on peut.

Bonjour,

Pour connaître la Volonté de DIEU, il faut connaître DIEU et pour connaître DIEU , il faut 'Être Dieu ' comme il est dit dans le psaume 82 :6 :'J'avais dit: Vous êtes des dieux, Vous êtes tous des fils du Très-Haut.'

Tant que vous êtes identifié à votre moi humain , vous ne pouvez pas connaître la Volonté de DIEU . Vous lisez les textes spirituels de Emmett Fox   mais cette connaissance intellectuelle ne vous a pas changé car elle reste dans les livres. Donc il est nécessaire d'intérioriser cette connaissance par la pratique.

De façon pratique , il faut faire le silence ou plutôt méditer en silence pour connaître la Volonté de DIEU pas une fois mais plusieurs fois. 

Mais vous ne pouvez pas connaître DIEU Le Père sans passer  par le FILS càd la Conscience du Christ qui vous révèlera la Volonté du Père.

L'acceptation de la Volonté du Père se fait dans la paix intérieure alors que quand vous êtes identifié à votre moi humain , votre faux moi, votre moi artificiel càd votre égo vous vous résignez en croyant que la Volonté du Père vous est imposée de l'extérieur. 

Le Maître Jésus a dit :" Le Royaume de DIEU est à l'imtérieur de vous ' Le Royaume de DIEU c'est la Conscience du Christ. Lorsque vous êtes Un avec votre Christ personnel , alors vous connaîtrez la Volonté du Père.

Quand vous trouvez que c'est injuste , révoltant , innaceptable , soyez sûr que c'est l'égo humain et le prince de ce monde qui vous tentent ....Sur le chemin spirituel , il est nécessaire et supra urgent de connaître l'égo que Jésus appellait : la poutre dans votre oeil, l'esprit charnel etc...

' Aujourd'hui , la Paix de DIEU m'enveloppe de sa Lumière de Compassion et j'oublie toutes les choses ( les choses de ce monde , les illusions de l'égo...) excepté Son Amour '

A la fois dieu et homme, Jean ! ... J'ai entendu une interview de l'écrivain Christian Bobin à l'occasion de la sortie de son livre " L'homme joie " où l'animateur fait allusion à la résignation, un concept que Monsieur Bobin refuse pour expliquer sa pensée. Il a eu alors une phrase qui m'a fait penser à l'acceptation : il a dit " La vie est un miracle qui coûte "...

J'aimerai moi aussi TOUT accepter, puisque que fondamentalement il s'agit toujours du Jeu Divin... En ce moment, la fatigue se fait sentir, alors en plus de mon temps de prière matinal, dès que je sors, j'observe encore plus attentivement tout ce qui m'entoure... Et les chants de tournesols en fleurs me redonnent une bonne énergie positive, tout simplement, même si je sais très bien qu'il s'agit de végétaux... Je me dis, ces fleurs se tournent naturellement vers le soleil... et en plus c'est beau ! Je le reçois comme "ma petite leçon" matinale depuis quelques jours...

J'avais aussi remarqué " chant " au lieu de " champ " mais dans le contexte de la discussion le lapsus prend tout son sens. D'autant qu'il paraît que chanter c'est prier deux fois ! Lorsque j'observe la nature je suis souvent épatée par tant de beauté. Il existe d'ailleurs un chant religieux qui s'appelle " Le Psaume de la Création " inspiré de Saint François d'Assises qui glorifie la nature en chantant " ...  Et par les fleurs des champs... Je veux crier mon Dieu, Tu es grand, Tu es beau, Dieu vivant Dieu très Haut, Dieu présent en toute création.  ".