Je suis toujours malade au moment de mon anniversaire

Je ne sais pas si ça pourra vous aider Aurélie, mais la période de mon anniversaire c'est souvent un peu compliqué pour moi aussi. Mon ex m'avait dit que c'était sûrement parce que ma mère avait eu un accouchement difficile, très long et que je suis sorti avec les ventouses. Mais je ne saurais pas vous expliquer plus que ça... C'était plutôt la spécialité de mon ex... les explications.

J'ai pensé à la naissance, et au fait qu'elle a peut-être été difficile pour vous, votre mère... D'autant que lorsque vous êtes malade, vous avez bien précisé que c'est toujours l'aspect ORL qui est touché. Hors la naissance va avec notre première respiration aussi.

Je vais peut-être mettre les pieds dans le plat en disant ça... Mais est-ce que vous avez tout simplement "envie" de fêter votre anniversaire, ou bien est-ce plutôt par "tradition". Vous dites que vous êtes très famille Aurélie. Dans les familles, il arrive que nous fassions aussi certaines choses parce que "ça se fait", plus que parce que nous le désirons vraiment...

Un de mes cousins, fils aîné de ma tante maternelle s'est tué dans un accident de moto, il y a plusieurs années, le jour de l'anniversaire de ma mère. Il venait chez nous, pour l'anniversaire de ma mère... De cette année là, ma mère n'a plus jamais voulu fêter son anniversaire et tout le monde a toujours respecté son choix depuis. Et même si je fais toujours un cadeau à ma mère, je m'arrange pour lui donner la veille ou le lendemain.

Je comprends que votre mère n'ait plus envie de faire une fête depuis. C'est terrible un drame pareil. Au fond, je me dis, est-ce que si important de fêter son anniversaire ? Qu'on se réunisse pour le célébrer pour les enfants... Mais après, en tant qu'adulte ?

Ce sont des obligations qui ont été créé à des fins commerciales aussi, ne l'oublions pas. Tout comme la Saint Valentin par exemple. En tant qu'ancienne commerçante en vêtements, je peux vous dire que ces "obligations" ont contribué à ce que je gagne ma vie aussi... J'apprécie, je ne vais pas dire le contraire, de recevoir un cadeau ce jour là... Mais j'apprécie tout autant un cadeau à n'importe quel moment de l'année. C'est d'ailleurs, un petit plaisir que je m'octroie de mon côté, de faire un petit cadeau, n'importe quand dans l'année à des gens que j'aime... Juste pour le plaisir de le leur dire lorsque j'en ai envie.

Aurélie a bien fait de poser sa question, parce que je crois que je suis en train de réaliser que mon anniversaire, ce devrait être une fête, et dans ma tête, ce n'est pas tout à fait ça. Donc, je pense que je vais réviser cette idée de fêter mon anniversaire comme étant une obligation. Fêter l'anniversaire ce n'est pas une loi, et d'ailleurs il me semble, qu'il peut même être impoli de le souhaiter à une personne d'un certain âge...

Il est évident que la date de votre anniversaire doit renvoyer votre psychisme à quelque chose qui vous dérange. Peut-être vous sera-t-il possible de faire vos propre liens à l'aide des différents commentaires de nos amis foromers?  Quoiqu'il en soit, je suis d'accord qu'il n'y a aucune obligation à fêter ce jour là. En ce qui me concerne, je n'assiste plus à une réunion de famille le jour de mon anniversaire et je ne m'en porte pas plus mal. J'ai d'ailleurs lu dans un article de Signes & sens (je crois même qu'il se situe dans la rubrique " Mes bonnes résolutions ") que fêter l'anniversaire des adultes ne se pratique véritablement que depuis les années 1970. Société de consommation oblige ! Demandez-vous pour le prochain si vous avez véritablement envie de le fêter en famille ? Et si la réponse est non, faites en sorte de respecter votre désir et voyez si vous somatisez ou non. Il est fort à parier que votre corps ne " bronchera " pas (rires !). Donnez-vous " voix " au châpitre. Il s'agit de votre anniversaire et c'est le moment de parler " je " plutôt que " nous, (noue) "...

Pour ma part je ne saurais dire si c'est une question avec la naissance, mais après tout pourquoi pas. Ce que je peux dire, c'est que chez nous, les anniversaires se fêtent pour les enfants. Une fois adulte, avec ma fille je continue à lui souhaiter en l'appelant ou en laissant un petit message et chaque année elle a son cadeau d'anniversaire, mais pas plus. De son côté, depuis qu'elle a elle-même des enfants, et ils sont encore très jeunes, elle fait une petite fête pour chacun, avec la famille proche. Mais elle m'a dit elle-même qu'elle n'apprécie pas ces réunions avec les copains, copines d'école. D'autant que les parents se sentent "obligés" de faire un cadeau à l'enfant qui invite, et ce principe peut être "génant" pour certains. Sans compter, que même les écoles primaires fêtent les anniversaires des élèves pour les parents qui demandent. Là encore, c'est discutable et pour des tas de raisons. Budget, et aussi parce qu'il y a des enfants dont l'anniversaire se trouve durant des vacances scolaires. Peut-être d'ailleurs que pour Aurélie, c'est un peu de ça dont il s'agit. Lorsqu'elle était enfant, elle a peut être souffert de grande différence au sujet des cadeaux, par rapport à une cousine ou à une bonne copine, dont les parents avaient plus d'argent ?

Depuis quelques années, le jour de mon anniversaire je n'aime pas particulièrement... Je sais que jusqu'à aujourd'hui je ne le gère pas très bien parce que je vois les années qui passent inexorablement. Mais de la à en être malade, quand même pas. Je sais qu'il me faut simplement accepter que "vieillir" comporte aussi des aspects plaisant et confortable. Donc je ne fête plus mon anniversaire, mais au fond n'est-ce pas encore une peu une sorte de coquetterie ? Plusieurs amies sensiblement du même âge, se sont fait un point d'honneur à fêter leurs 50 ans... D'accord, c'est un cap important dans la vie, mais honnêtement, je trouve que c'est surtout, une partie de la vie qui s'ammorce en allant bien plus du côté d'une partie plus intime de soi, un accord plus important vers une quête intérieure. Sûrement qu'encore quelques années, et je serais plus en paix, tant le côté du corporel se sera transformé...

J'ai eu 2, 3 années, autour de 50 jusqu'à 53 à peu près, dans lesquelles je ne me suis pas sentie très à l'aise. Pour moi, ça coïncide avec la ménopause, et pour une femme c'est souvent la sonnerie d'une transformation pas toujours facile à gérer. Nous sommes faites pour porter l'enfant... La naissance du premier petit-enfant m'a sans doute aider à accepter, et curieusement m'a réconcilié avec moi-même. C'est une relation à l'enfant tellement différente... Une grande chance dans une vie de transmettre et de partager... Aujourd'hui avec mes 60 ans, je découvre bien d'autres attraits... Presque une sorte de privilège avec un peu de détachement sur certaines choses... Vous verrez Alicia, dans peu de temps vous rencontrerez une Alicia qui a toujours été en vous, mais que vous allez accueillir avec bienveillance...

Ca me touche beaucoup Amélie... En relisant toutes les réponses que nous avons faites à Aurélie, je crois qu'elle aura au moins plusieurs pistes pour voir en elle ce qui la rend malade lors de son anniversaire. Je le lui souhaite en tout cas !

Je suis entièrement d'accord avec le propos d'Amélie sur la question d'une espèce de sagesse qui s'installe, passé le cap de la ménopause ! Mais je viens de faire un test psycho côté blog et je crois que j'ai encore du travail qui m'attend pour en arriver à la zénitude (j'adore ce terme !)... Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, alors pas de défaitisme chez moi, juste un constat en fait.