Trop de disputes avec mon amie

Portrait de jeanne

Ce matin, on s'est encore disputé avec mon amie. C'est dommage parce que je suis en vacances et je gâche tout par mon caractère. C'est vrai qu'elle est bordélique et que je ne le supporte pas mais je sais aussi que je vais finir par fiche notre couple en l'air. En fait, elle me le reproche et elle a raison : je râle pour un oui, pour un non. J'ai beau en avoir conscience, je n'arrive pas à corriger ce très gros défaut. Qu'est-ce que je pourrais faire pour commencer à m'améliorer et changer efficacement et définitivement ?

Portrait de Solange

Si j'en crois mon expérience de couple, difficile d'éviter quelques disputes. Il paraît d'ailleurs qu'il vaut mieux se disputer que ne rien dire. D'un autre côté, lorsque ça devient un habitude c'est qu'il y a peut-être des choses à revoir des deux côtés. Déjà, vous n'êtes pas dupe de votre caractère et êtes prête à évoluer. Ce qui est plutôt bon signe. Dans mon couple, on a eu aussi de grosses disputes. Je connais un peu. Ensuite il faut que ça soit supportable et que l'on ne tombe pas dans des insultes méchantes. D'où l'obligation de compromis de part et d'autre et la nécessité d'en parler calmement en posant chacun les limites qu'il souhaite. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs mais quand ça chauffe trop, on prend le temps, mon chéri et moi, de se poser car sinon, c'est la rupture assurée. Bon courage Jeanne.

Portrait de cricri

Ceci dit, vous semblez encore jeune quand on voit votre photo...

Moi aussi je râle beaucoup mais de moins en moins... Je râle pour des choses pas très importantes au fond et, pour me calmer quand mon mari laisse traîner un vêtement par exemple, je pense aux sans-abris... Inutile d'aller plus loin dans mon raisonnement. Je sais que vous aurez saisi ce à quoi je fais allusion...

Portrait de Lilou.G

Quand je m'entends râler et que je vois que mon ami commence à en avoir assez, je me dis que si je râle c'est que je n'ai pas vraiment de gros problèmes. En raisonnant ainsi, je me ressaisis et redeviens - pour un temps - + aimable... C'est mon petit truc à moi et, en fait, je constate que je m'adapte tout de même de mieux en mieux à mon entourage lorsqu'il s'agit de broutilles. Mais j'ai encore besoin à chaque fois de m'entendre râler pour rectifier ma dérive.

Portrait de Michèle

Il m'arrive aussi de râler contre mon mari et de me laisser emporter selon mes humeurs du moments. Cela ne va pas bien loin mais quand même, ça pollue la suite de la journée. Aussi, j'ai pris à mon compte les coms de Cricri et de Lilou G. Je suis sûre que j'en avais besoin... Surtout qu'on ne peut pas dire que j'ai véritablement des problèmes. J'ai rencontré aujourd'hui au supermarché une connaissance sur un fauteuil roulant. Il avait perdu une jambe et parvenait quand même à sourire et à me saluer... Alors, c'est vrai que les chaussettes de mon mari qui traînent, ce n'est vraiment pas bien grave.

Portrait de Alicia

Je vois bien de mon côté que je râle souvent pour peu de chose moi aussi, et surtout après mon fils... Les baskets qui restent dans le salon, là où il les a quittées, ce genre de broutilles... J'ai réalisé il y a peu... Comme une sorte d'électrochoc avec tous ces enfants disparus prématurément récemment à Nice... Que j'avais la chance d'être en vie, et mon fils aussi ! Depuis, à chaque fois que je râle après lui, je me "rattrape" vite en disant que c'est bien plus agréable de vivre dans une maison rangée et je dis "s'il te plaît"... C'est bête peut-être, mais du coup de jour en jour, c'est déjà moins la "bataille" entre mon fils et moi. J'ai remarqué que les soirées sont beaucoup plus agréables...

Portrait de Amélie

Mais heureusement, même à mon insu, les années permettent peu à peu quand même d'apprendre à arrondir les angles... Y compris, parce qu'après une dispute bien sentie aveec mon époux, il y a déjà pas mal d'années de celà, à propos de l'ordre et du désordre... Mon mari qui s'énerve rarement, a fini par répondre à mes reproches en me disant "tu préférerais vivre seule ?". Non seulement, je l'ai bien reçu comme une menace potentielle (autrement dit il en arrivait lui-même à ses propres limites sans doute), mais aussi en étant honnête avec cette question pour moi : "Au fond qu'est-ce qui est le plus important ? Vivre avec l'homme que j'aime ou l'ordre "parfait" dans la maison ?". La réponse est toujours d'actualité, puisque je suis toujours mariée avc le même homme...

Portrait de Orlan

Il y a 2 aspects parlants dans ce que vous signalez de votre caractère. D'une part et malgré tout une forme de franchise et, d'autre part, une lassitude certainement à rappeler toujours les mêmes choses à votre amie. Elle peut aussi s'interroger quant à elle...

Portrait de Sofia M

Le fait de rouspéter tout le temps peut venir de l'enfance. Souvent, si une maman a ce type d'attitude de façon récurrente, la petite fille s'identifie à elle inconsciemment et cette identification se manifeste à l'adolescence, puis à l'âge adulte. En repassant le caractère de votre mère, vous devriez a priori trouver cette faille dont vous avez hérité. En faisant ce type d'exercice chaque fois que vous râlerez, le processus de désidentification se mettra en place jusqu'au moment où vous vous serez débarrassée de ce négativisme... Pour apaiser votre amie en attendant de récupérer complètement un caractère + positif, discutez avec elle de cette identification maternelle probable. Il ne serait d'ailleurs pas étonnant qu'elle retrouve chez elle des " défauts " de sa propre mère et alors ce sera 1 à 1, la balle au centre !!!

Portrait de yamina.174

L'identification paternelle existe aussi !!!

Portrait de Sofia M

J'en profite pour rappeler que tout enfant - fille ou garçon - s'identifie à ses 2 parents, y compris à des parents de substitution, d'où des traits de caractère positifs et négatifs qui, malheureusement, appartiennent au registre dit du faux self... Ceci étant, l'idéal psychanalytique consiste à garder ce qui est objectivement bon et à liquider ce qui est objectivement mauvais... Ceci est un raccourci mais qui peut permettre de comprendre certaines de nos attitudes ou de nos réactions dont nous nous passerions volontiers...

Portrait de zab

...comme mon père... Je le sait et de + en + je me dit qu'il,faut que ça cesse d'autant que j'ai beaucoup souffert enfant et ado de son caractère qui me terrifiait. Aussi je suis partie très jeune de la,maison et ça a eu des conséquences trè négatives par la,suite...

Portrait de jeanne

Je vais aller dans ce sens et, effectivement, en parler avec mon amoureuse qui a, elle aussi, les défauts de ses qualités... Ceci étant, le fait que je prenne conscience d'un " héritage " familial quasi-caractériel va - j'en suis sûre - m'aider progressivement à régler ce problème. Je n'avais jamais pensé à faire ce lien, peut-être par manque de courage à considérer ce qui m'a fait souffrir enfant et par culpabilité discutable vis-à-vis de mon pseudo-beau-père, agressif, violent, grossier, buveur ! Bizarre mais je ne vois que lui comme identification possible car mon père était plutôt du genre " absent "... En +, ce qui est dingue c'est que mes parents étaient divorcés et que ma mère avait une liaison avec cet homme qui était marié. Un jour, il a démarré un cancer de la gorge dont il est décédé et la liaison avec ma mère s'est arrêtée comme ça... De bien mauvais souvenirs quoi qu'il en soit avec, en toile de fond et pour couronner le tout, le masochisme de ma mère... Il est certain que, même si ça va m'être très pénible, je vais aller revisiter tout ça...

Portrait de Allain

On ne le dira jamais assez: l'enfance nous a façonnés en positif comme en négatif. Il faut en avoir conscience pour se déparasiter enfin de ce qu'on a introjecté par immaturité comme n'étant ni nous ni pour nous.

Portrait de Solange

Pour ma part, j'ai trouvé les explications psys super intéressantes. Je vais désormais m'observer beaucoup plus dans mes réactions et faire le lien avec mes parents. Merci les psys !