J'ai lu ce matin un article sur le syndrome dit d'auto-brasserie. Il s'agirait de certains individus qui, après des repas riches en glucides, donnent à voir un état d'ébriété avancé sans avoir bu une seule goutte d'alcool ! Ce sont des scientifiques japonais qui ont découvert cette réaction de l'organisme en 1952. D'après eux, certains sujets logent une quantité anormale de levures dans l'intestin, ces levures transformant dans le sang les glucides absorbés en alcool. Ce syndrome serait assez rare, avec une quarantaine de cas recensés après une étude faite au Japon datant de 1984. Une partie de la communauté scientifique n'adhère pas à l'explication de cette pathologie mais, bien que ces recherches médicales me semblent très intéressantes, je me demande si, en dehors d'un diagnostic médical établi selon une observation clinique et des examens sanguins, il n'y aurait pas une intervention négative du psychisme chez ce type de malheureux patients ? Autrement formulé, quelles raisons inconscientes pourraient intervenir dans leur pathologie ?
Cécile
Une identification inconsciente
Votre post me fait penser à une personne décédée d'une maladie liée à l'abus d'alcool alorsqu'elle ne buvait pas. Cependant, elle évoluait dans un milieu professionnel en rapport avec le vin. Je crois qu'on peu évoquer l'hypothèse d'une mauvaise indentification. Les psys me corrigeront si je dis une bêtise. On voit aussi des gens - en très faible proportion heureusement - atteint du cancer du fumeur alors qu'ils n'ont jamais fumé. Peut-être est-ce aussi de cet ordre-là ? Mais je laisse les spécialistes vous éclairer mieux que je ne puis le faire.
Viviane
Un symptôme familial qui gène ?
L'alcoolisme d'une femme peut-être... Ce qui me fait dire celà c'est que l'état d'ivresse se produit après absorption de glucides. Les glucides renvoyant au sucre, et au goût sucré du lait maternel.
Orlan
Le funeste transgénérationnel...
Ce syndrome et les 2 posts précédents me font penser à la fille d'amis de mes parents qui étaient viticulteurs et sobres. Leur fille est née avec une énorme tache de vin sur le visage. Nous avons le même âge et je sais qu'elle n'est pas alcoolique. Donc, moi aussi, j'opterai pour un processus identificatoire transgénérationnel...
Véro
Un petit détail...
C'est très intéressant ce qui est expliqué ici. Je voudrais juste préciser un petit détail, par rapport à la fabrication du vin et de la bière notamment. L'organisme de ces malades suit en fait un processus assez identique. Pour qu'un vin, une bière s'alcoolise, il y a une "réaction chimique" entre les glucides et les levures... C'est comme si l'organisme de ceux qui souffrent de ce syndrome, devenait le contenant de vinification en quelque sorte.
Luce Psy
Une preuve de plus...
Votre commentaire Véro rejoint à sa manière une problématique identificatoire. Une fois de plus on ne peut que constater que l'inconscient a plus d'un tour dans son sac: être ivre sans boire! Quelle fidélité transgénérationnelle! Ce syndrome dépasse dans son action inconsciente tout ce qu'on pourrait imaginer... C'est assez terrifiant au final...
iverlaine
J'avais ce ressenti
Sans pouvoir mettre en mots moi-même tout ce que vous m'avez expliqué, ça rejoint malgré tout un peu ce que je pensais.
Merci et bon long WE du 15 août !
Iverlaine
Mireille-cogolin
J'ai des pertes d'équilibre quand je suis fatiguée
Cette discussion m'a fait comprendre pourquoi je peux un peu tituber quand je suis très fatiguée, alors que je ne bois quasiment jamais d'alcool.
zab
Un éclairage pour moi
Je ne sais pas si ça a trop un lien mais quand je fais une daube au vin rouge par exemple, le simple fait que l'alcool s'évapore m'entête comme si j'avais bu! Mais vu certains membres de ma famille bien portés sur la boisson et les commentaires psys que vous avait fait, je ne pense pas que ce soit un hasard, d'autant que je n'aime pas du tout le vin. mais ce syndrome d'auto-brasserie c'est quand même dingue!
Alicia
Ivre de...
C'est vrai que c'est véritablement impressionnant, qu'on puisse à ce point traduire une problématique transgénérationnelle. Cette discussion m'a fait réfléchir également au fait qu'il y a plusieurs expressions "communes" qui ramènent à l'alcoolisme avec les réactions que celà peut provoquer... On dit être "ivre de joie", "ivre de fatigue", "ivre de chagrin"... Y compris qu'on peut dire aussi à quelqu'un qui nous agasse "tu me soules"... Je comprends mieux l'importance des mots...
Charles
Le langage est chargé !
Effectivement Alicia, le langage est " chargé ". Quelqu'un qui a bu, on dit de façon populaire qu'il a " chargé ". Du côté de la poésie, on a le " Bateau ivre ", fabuleux texte de Rimbaud, Arthur de son prénom. Pour ma part, il m'arrive d'être " ivre " de musique.