Ma mère peut avoir tendance à boire. En naviguant sur ces forums, j'ai compris que la culpabilité pouvait agir de façon néfaste sur la santé. Et 2 interrogations me sont venues : ma mère, bien qu'elle prétende le contraire, n'a jamais supporté mon homosexualité. Est-ce que le fait qu'elle ne supporte pas ma différence a pu entraîner de la culpabilité chez elle et qu'elle se punisse avec l'alcool ? Ou est-ce qu'elle boit pour oublier que je suis homo ?
Viviane
L'alcoolisme est une vraie maladie
A mon humble avis, je ne pense pas que votre mère puisse avoir cette tendance à boire en lien à votre homosexualité. Même si certains parents peuvent se sentir "coupable" de l'homosexualité de leur enfant, ils ne ne se tournent pas pour autant vers la boisson... L'alcoolisme vient d'une problématique inconsciente qui entraine une recherche de "combler un vide intérieur", mais un vide sans fond... Cette hallucination de "combler en buvant pour remplir" est un cercle infernal... Elle ne cherche donc pas à oublier votre homosexualité... Le problème c'est que la plupart du temps, l'alcoolisme peut entraîner de la culpabilité pour les membres de la famille tant que l'alcoolique lui-même ne prend pas "conscience" qu'il est malade...
Gilbert
La problématique est en amont
Pour avoir connu quelqu'un atteint d'alcoolisme, je pense que la problématique est bien en amont de votre homosexualité. De fait, cela n'a à mon avis rien à voir avec la possible addiction de votre mère. Ensuite, vous dites que votre mère " peut avoir tendance à boire ", ce qui n'est pas le profil type d'une personne malade. Viviane a raison lorsqu'elle titre que l'alcoolisme est une véritable maladie. C'est à dire que la consommation d'alcool est en principe quotidienne.
Orlan
Pensez à vous... Avant tout...
A priori, à aujourd'hui, on ne sait pas pourquoi certains individus tombent dans l'alcool et ce, quels que soient le milieu, l'éducation qu'ils ont reçue... Par contre, votre interrogation me donne l'impression que c'est surtout vous qui culpabilisez. Et c'est cette mauvaise posture psychologique dont il faut vous débarrasser...
suzy
Ne confondez pas votre histoire et celle de votre mère
En tant que médecin je passe mon temps à recevoir des patients qui se demandent s'ils ne sont pas responsables de l'alcoolisme d'un de leur proche. C'est quand même un monde! Même si tout le monde reconnaît aujourd'hui que l'alcoolisme est une maladie très grave, rien ne démontrera jamais que l'enfant, homosexuel ou pas, est responsable de la dérive du parent. La preuve en est c'est qu'il existe des alcooliques qui prétendent qu'ils ont ce problème parce qu'ils n'ont jamais eu d'enfant! Mais il existe des tas de personnes qui n'ont pas d'enfant et qui ne sont pas alcooliques. Prenez l'habitude de raisonner ainsi et vous serez enfin plus positive avec vous.
Sofia M
En fait, vous posez " mal " ce problème
Face à la personne qui souffre d'un problème d'alcool, il ne faut jamais culpabiliser car + vous culpabiliserez, + votre mère se transformera en bourreau vis-à-vis d'elle-même et d'autrui. Sa destinée, tout aussi douloureuse soit-elle, ne doit pas l'empêcher de s'interroger quant au mal qu'elle se fait et qu'elle fait à sa famille, et à vous en particulier... La victime, c'est quand même vous...
Elise
Vous m'avez dit ce que mon amie me répète tout le temps
J'avais sûrement besoin d'entendre d'autres personnes que mon amie le fait que j'ai tendance à prendre sur mes épaules une culpabilité que je ne devrais pas endosser.
Je vais tout faire pour retenir vos raisonnements hyper justes et certainement protecteurs pour ma mère et pour moi.
Merci pour votre empathie.
Élise
Claire-13
Ils ont raison
Ma maman a eue un très gros pb d'alcool quand mon papa est décédé. Je croyai que c'était de ma faute quand elle buvait . C'est avec ces forums ou j'ai posée bcp de questions et souvent que j'ai comprit que je n'y était pour' rien . Ça fait plusieurs mois qu'elle va très bien et qu'elle a arrêtée l'alcool. Je vous' souhaite la même chose avec mon cœur. Je vous le dit: j'avais bcp' priée.
Elise
Merci. Vous êtes adorable...
Je vais faire comme vous : je vais prier.
Je suis très heureuse pour votre maman et je vous adresse mes meilleures pensées,
Êlise