Une partie de notre famille maternelle sait qu'une tante par alliance a abandonné son premier enfant. Elle était mère célibataire, sauf qu'au temps de sa jeunesse on disait fille-mère. Bref. Toujours est-il qu'elle s'est mariée avec le frère de ma mère ensuite et qu'elle a eue une fille, ma cousine donc. Cette cousine boit depuis des années genre alcoolisme mondain mais n'empêche qu'elle boit. Pourtant elle ne manque de rien. Mon frère me dit que son problème d'alcool vient du fait que ses parents ne lui ont jamais avoué que sa mère a abandonné son fils. Il pense que si nous lui disions la vérité, elle ne bourait plus. Moi je ne me sent pas de lui dire. J'ai peur qu'elle se suicide en apprenant la vérité. En plus, comme ses parents sont décédés tous les deux, qu'est qu'elle ferait de cette histoire? Mon frère qui croit qu'il sait toujours ce qu'il faut faire s'est énervé après moi. Il m'a dit que je n'avais pas de cœur ( ah bon!) et c'est pourquoi je viens vers vous...
Alicia
Ce que j'en pense à titre personnel
Je précise que je ne suis pas psy parce que vous avez poster votre question en psycho. Ce qui me donne envie de vous répondre pourtant, c'est que vous parlez d'un non-dit. Je ne suis pas sûre que ce soit effectivement à vous à livrer ce que vous connaissez de l'histoire de cette tante par alliance, ne serait-ce que parce que votre cousine ne vous a rien demandé. Pour ce que j'en comprends et ce que j'ai pu en lire, je pense que sortir d'un non-dit peut rendre libre mais à condition que l'intéressé indique que c'est important pour lui-même. C'est ce qui fait toute l'importance d'un travail avec un psy souvent, enfin c'est ce que j'en ai compris aussi. Et si on fait appel à un professionnel c'est sûrement qu'on ne peut pas, même avec un accompagnement spécifique, dire n'importe comment, n'importe quand...
Valérie
Oui mais...
En même temps ce que dit le frère de zab ce n'est pas rien. Puisqu'il y a quand même une partie de la famille qui connaît cette histoire. Alors on peut aussi se demander si ne rien dire, n'arrange pas ceux qui savent au détriment de ceux qui ne savent pas, en l'occurence la cousine qui est alcoolique. Après tout on peut se demander si effectivement ça n'est pas la cause de son alcoolisme ?
yamina.174
Un problème + que complexe
Si, de mon côté, je comprends le raisonnement logique du frère de Zab, je ne pense pas qu'il faille qu'un membre de sa famille dévoile à cette cousine ce secret. Tout simplement parce qu'effectivement on ne sait pas comment elle pourrait réagir. Les responsables dans cette affaire, ce sont ses parents et qui, aujourd'hui, sont morts... Si cette situation peut paraître insoluble, cette personne connaît très bien son alcoolisme. Or, elle ne cherche pas à s'en sortir en consultant médecin et psy... Sa pathologie est un signe qu'elle pourrait prendre en compte et pourtant elle n'en fait rien. C'est dommage, ne serait-ce que d'un point de vue psy car la vérité jaillirait en séance et ça la libèrerait. Ce qui prouve d'ailleurs qu'elle n'est absolument pas prête à affronter le principe de réalité... Mieux vaut donc que Zah s'abstienne... Du moins à mon sens.
Cécile
Je ne m'en mêlerais pas
Je sentais intuitivement qu'il ne fallait pas se mêler de cette histoire. La lecture du post de Yamina confirme de façon pro mon intuition. Tant que votre cousine n'acceptera pas de remédier à sa pathologie, une intrusion de ce type peut faire plus de mal que de bien. Il faut quand même espérer qu'un jour où l'autre, une prise de conscience ait lieu. Ces choses là arrivent heureusement. Le copain d'un de mes fils (alcoolique) a accepté de demander de l'aide. Il est aujourd'hui suivi à la foi par un médecin et un psy. Les choses sont en train d'avancer dans le bon sens pour lui, même s'il faut qu'il fasse du temps son allié.
Isabelle
Merci pour cet échange
Ca peut sembler être un paradoxe, mais la question de Zab et les réponses qui sont faites me permettent de comprendre différemment, un secret de famille que la seconde épouse de mon père (qui était aussi sa cousine) m'avait livré. Jusqu'à aujourd'hui je n'avais vu que les aspects destructeurs venant de ma belle-mère... Sauf que je n'avais jamais pris en compte jusqu'à maintenant que pour ma part j'étais déjà très engagée dans un travail pyschanalytique. Je peux donc considérer qu'en définitive ce qui m'a été livré par ma belle-mère je pouvais alors véritablement en faire quelque chose... Merci pour cet échange me permettant d'élaborer et développer le pardon...
Lucien
Pensez aux conséquences
En ce qui me concerne, je ne prendrais absolument pas le risque de révéler ce secret. Pour que votre frère ne parvienne pas à vous influencer, pensez aux conséquences désastreuses que cette révélation pourrait avoir...
zab
De toutes façons je ne me sent pas de lui dire
Vos posts m'ont fait du bien car ils vont dans le sens de ce que je pense. Merci, Zab