Ma marraine a un début d' Alzheimer

Je ne suis pas confronté directement à cette maladie mais le père d'un élève souffre de la maladie d'Alzheimer et m'en a un peu parlé. Il y aurait plusieurs stades et il me disait que la seule façon de l'aider était d'accepter cette maladie comme n'importe quelle autre. Pas facile mais il me disait qu'en essayant de rester centré sur soi et surtout en s'abstenant de tout jugement, il sentait dans les yeux de son père un remerciement. Il existe aussi des associations qui font un super boulot à ce niveau. Je vous en cite une qui se nomme " Bien vivre avec Alzheimer " qui est animée par Colette Roumanoff, la mère de l'humoriste, dont le mari, Daniel Roumanoff, est atteint de la maladie. Elle assure qu' " après le diagnostic, la vie continue ". Je vous invite à écouter certaines conférences qui me paraissent pleines d'espoir et qui encouragent à ne pas baisser les bras en disant non au fatalisme. Et à trouver du sens...

De tout coeur avec vous,

Jean-Marc

Votre marraine va bénéficier non seulement d'une assistance médicale pointue mais de soutiens psychologiques appropriés avec travail sur la mémoire notamment. Par contre, si les marques d'affection sont toujours un +, n'en faites pas trop car elle ne comprendrait pas et ça pourrait l'inquiéter. Sans compter qu'en vous investissant trop, vous y laisseriez une part importance de votre énergie et de votre santé.

Pour ce que j'en sais, il y a plusieurs stade dans cette maladie. Ce que j'ai appris récemment, c'est qu'effectivement, ce n'est pas toujours en lien direct à l'âge qui avance. Ce que vous confirmez d'ailleurs puisque vous dites que votre marraine n'a que 46 ans. Il me semble que ce que vous pouvez faire, puisqu'elle n'en est qu'au début, c'est aller la voir le plus souvent possible... Vos visites régulières seront votre façon de lui témoigner votre amour... Si vous en avez la patience et le goût, prenez l'habitude de loisirs qui font fonctionner la mémoire, des jeux de société avec des lettres par exemple. C'est ma bien maigre contribution pour vous saluer Joris.

Alors je fais travailler tous les jours mes neurones. Je lis beaucoup et je fais aussi des mots-fléchés ou des mots croisés...

C' est très bien de faire fonctionner son cerveau tous les jours Pauline , mais je pense que la maladie d'Alzheimer c 'est un peu plus compliqué quand même ...

Et désolé si ce que j'ai dit vous a paru maladroit. Là n'était pas du tout mon intention. Je disais simplement que pour me rassurer moi-même je fais faire de l'exercice à mon cerveau tous les jours. De la même façon que je le fait pour mon corps en m'occupant de mon jardin. Voilà tout...

J 'essaie sincèrement de me corriger sur mes réflexions à l' emporte pièce mais ce travers reste chez moi très présent. Je crois que lorsqu' on parle de maladie, certaines nous font quand plus peur que d' autres peut-être ... Mon grand-père maternel était devenu complètement sénile sur ses vieux jours et ça m' a marqué pour le restant de ma vie.

Une amie a son père 72 ans, qui a la maladie d'Alzheimer a un stade très avancé maintenant. Lorsqu'il a commencé à beaucoup "régresser", sa compagne après 20 ans de vie commune est allée trouver la fille de cet homme (mon amie) en disant qu'elle ne voulait plus s'en occuper que sa fille devait le prendre en charge. Ce qu'elle a fait durant plus d'1 an et jusqu'à très récemment. Il a fallu qu'elle se "bagare" au quotidien entre son activité professionnelle et son père qui perdait complètement les pédales... Il se baladait tout nu dans la maison n'importe quand, dormait le jour et faisait n'importe quoi la nuit y compris "hurler", incontinence totale, ne pouvant plus manger tout seul... Elle cherchait une structure d'accueil qui soit convenable, se rendant compte qu'elle ne pourrait malheureusement s'occuper de son père comme elle l'avait souhaité au début... Elle a finalement trouvé... Il y a 3 mois. Mais pour la voir régulièrement je peux vous dire qu'elle y a laissé une énorme énergie, que pour l'instant elle n'arrive toujours pas à récupérer. D'autant que maintenant, ne voulant pas "abandonner" son père, elle fait les trajets 2 fois par semaine pour aller le voir... C'est terrible...

J' ai une collègue de travail dont la mère est atteinte à un stade avancé. Son mari et donc le père de ma collègue a fait le choix qu'elle soit en centre spécialisé depuis déjà un moment, tout simplement parce qu'il se sentait incapable de gérer lui-même dès lors que le comportement devenait un danger pour elle. Ma collègue m' a un peu parler de sa maman , elle dit que sa mère a au moins la cahnce d' être très bien entouré dans sa prise en charge. Mais elle m' a dit aussi, que pour elle , il a fallu un bout de temps avant qu' elle accepte que sa mère ne la reconnaisse plus, que sa mère oublie qu' elle avait eu des enfants...

Toute maladie grave qui touche un membre d'une famille est sans doute douloureuse à gérer. Pour le malade bien évidemment mais aussi pour les membres de la famille concernés. Dans le cas de votre marraine ce qui est difficile aussi c'est de savoir qu'à plus ou moins long terme, elle oubliera tout... Alors profitez avec elle tant que vous le pouvez des moments partagés en vous disant tout simplement que ce sera quelques jolis souvenirs supplémentaires pour vous. Mais autant que possible ne vous rongez pas avec sa maladie, d'autant que vous n'y changerez rien quoiqu'il en soit...

Peut-être devriez-vous aller voir du côté associatif dans votre ville par exemple pour savoir ce qui existe concrêtement . Ce qu'on peut faire en tant que membre de la famille . Quant à votre marraine et sa maladie en tant que telle, je rejoins un autre commentaire . Les structures médicalisées dans leur ensemble soignent et entourent bien les malades . Courage à vous Joris .