Dire non à la fatalité

On se souvient de la trajectoire trop brève de Claude François et du stupide geste maladroit qui lui a coûté la vie. On se souvient encore des drames sentimentaux de Dalida avec le suicide de trois hommes qu'elle a aimés... et de son propre suicide... Pourtant, quand on regarde les multiples reportages consacrés à ces deux stars, on ne peut s'empêcher de constater tous les signes prémonitoires qui leur avaient été envoyés et dont il semblerait qu'ils n'aient pas tenu compte.

Les signes, nous en recevons tous. Des signes encourageants, rassurants, mais aussi des signes qui nous préviennent que nous nous égarons. C'est leur compulsion qui doit nous alerter lorsqu'ils nous semblent négatifs. Pour exemple, deux accidents de voiture vus dans la même semaine sur le chemin du travail signalent que la plus grande vigilance doit être apportée au volant.

Heureusement, l'être humain peut avoir le bon déclic spontanément devant des scénarios répétitifs facilement identifiables. En revanche, dans le domaine affectif les signes annonciateurs d'un changement à opérer sont parfois moins évidents. Encore que... C'est le conjoint qui parle de moins en moins, qui ne livre plus grand-chose sur sa vie professionnelle en rentrant à la maison, qui est quasiment " absent ", c'est-à-dire ailleurs dans sa tête lors des repas de Fêtes... Jusqu'au jour où il quitte définitivement le domicile conjugal, donnant l'impression à l'épouse délaissée qu'il est parti sur un coup de tête !

Dans le registre de la santé, l'attention portée aux situations qui reviennent doit être aussi grande car l'inconscient (pour les psys) et les guides spirituels (pour les croyants) nous apportent de quoi nous protéger. Ainsi, deux ou trois émissions de télévision rapprochées (film ou documentaire) sur le cancer du sein peuvent nous rappeler à l'ordre quand une mammographie aurait dû être faite depuis plusieurs mois déjà...

Dire non à la fatalité est donc tout à fait possible mais à la seule condition de bien vouloir mettre son existence en miroir. Ceci étant, reconnaissons que c'est quand même passionnant !