J'ai perdu ma joie de vivre

Portrait de luna_95

Malgré le temps qui passe, mon chagrin demeure immense depuis le décès de mon petit garçon.

J'ai complètement perdu ma joie de vivre.

Je fais tout ce que je peux pour faire mon deuil de façon digne et honorer la vie mais le résultat est insuffisant. Pourtant, je suis croyante et les lectures spirituelles accompagnent mon quotidien mais rien n'y fait. Sur les conseils d'une amie, j'ai consulté une psychogénéalogiste mais, bien que j'aie compris les raisons de ma destinée, de celle de mon mari et de celle de notre petit Enzo, rien ne parvient à combler ce vide insupportable que je ressens à l'intérieur de moi. Comme chaque année depuis que notre enfant est parti, les mois de novembre et de décembre constituent une torture morale insupportable. Je fuis littéralement les vitrines, leurs sapins, leurs guirlandes... 

Je me suis décidée à poster ma détresse en Psycho/Coaching pour tenter recevoir des réponses qui pourraient m'apporter un déclic pour que je retrouve un peu de joie...

Merci de m'avoir lue et j'accueillerai vos commentaires quels qu'ils soient avec bienveillance car je sais que parfois il faut accepter d'être bousculé(e) pour émerger.

Luna

Portrait de jilcoach

Bonjour Luna

Il est un élément important qu'il est incontournable que vous admettiez et que vous acceptiez: il est NORMAL que vous ayez du chagrin. Très souvent, dans des cas similaires au vôtre, des consultants me confient d'emblée qu'ils n'arrivent pas à faire le deuil mais, contrairement à une idée malheureusement trop répandue de nos jours, on ne peut pas faire le deuil de son enfant décédé. Et vous ne pourrez jamais le faire. Faire le deuil signifie en fait de continuer à avancer sans rancœur, sans sentiment d'injustice... Pour atteindre cet état neutre, il est nécessaire que vous laissiez couler vos larmes quand elles arrivent, que vous décriviez à votre mari votre état émotionnel, ce qui fera qu'il vous livrera à son tour son propre état émotionnel. Vous avez la chance d'être en couple et ce ciment ne peut qu'aider votre bébé à continuer sa trajectoire spirituelle et son évolution dans l'Au-delà. Peu à peu vous allez connaître des états en dents de scie mais ce n'est pas grave. Si vous lâchez prise sur le contrôle que vous vous imposez, vous allez vous sentir de mieux en mieux. Encore une fois, autorisez-vous votre chagrin quand il arrive à votre conscience. Il ne se manifeste pas par hasard à un moment précis. Accueillez-le comme s'il était un ami (après tout, il est aussi un peu chez lui)... Ouvrez-lui votre porte, parlez-lui: "Qu'as-tu à me faire comprendre aujourd'hui en venant remuer ma peine?"... C'est une proposition mais si chaque fois que les sanglots ou le désespoir arrive, vous procédez de la sorte, un horizon de +en + favorable s'ouvrira...

Toute mon empathie va vers vous Luna.

Jil

Portrait de Isabelle

Sans volonté aucune d'un quelconque prosélytisme je le précise. Peut-être serait-il bien de vous tourner maintenant vers un travail psychanalytique. Bien que mon vécu soit très différent du vôtre, ce que j'ai noté dans vos propos, entre autres, c'est que vous êtes allez voir une psychognénalogiste, ce qui à mon sens a valeur d'un premier pas, pour ensuite débuter une marche en avant avec plus "d'endurance"... Je m'explique rapidement. Lorsque j'avais 16 ans, mon jeune frère de 11 ans est décédé d'un accident de la route. Outre tous les bouleversements que celà à engendré dans la suite de ma vie, lorsque je suis devenue mère j'avais "conscience" que je cherchais toujours mon jeune frère. J'étais déjà passer par d'autres expériences (yoga, sophrologie, recherches sprituelles) et je me suis engagée dans la vie catholique de mon quartier durant quelques années... Il y a eu alors sur mon chemin, quelqu'un, lors de ma seconde grossesse qui m'a parlé d'une psychanalyste... J'étais très "ignorante" de ce qu'était une cure analytique à ce moment-là, pourtant je me suis engagée rapidement dans ce travail personnel en profondeur... Bien des années plus tard, et bien après le dénouement de ce travail spécifique, je peux simplement témoigner à titre personnel, que la psychanalyse m'a redonnée "ma joie de vivre"...

Portrait de Sofy

Nous avons un couple d'ami, avec qui nous nous entendons très bien depuis de très nombreuses années. A peu  près du même âge que nous, situation professionnelle assez similaire, et un fils unique. Le nôtre va sur ces 23 ans, le leur a été tué dans un accident de la route, fauché sur un trottoir par un chauffard, alors qu'il avait 9 ans. Nous nous connaissons et fréquentons depuis assez longtemps pour nous connaître assez bien. Je sais que mon amie, toutes les années depuis ce terrible accident, a à chaque fois que c'est la date de la mort de son fils, beaucoup plus de chagrin encore... Mais elle me dit qu'il ne se passe pas un jour sans qu'elle pense à son fils. Et je me souviens, combien la première année, c'était difficile... Il est arrivé quelquefois qu'elle vienne à la maison, en dehors de nos maris respectifs, et elle venait pleurer et parler de son fils... Je ne faisais qu'écouter et prêter une épaule... Je ne vois pas ce que j'aurais pu faire d'autre, mais cette année particulière à sceller une véritable amitié dans le temps. Je tenais à parler de couple d'amis, parce que je pense qu'ils n'oublieront jamais leur petit garçon, mais ils en on fait quelque chose à leur façon, en s'investissant beaucoup dans la vie de leur ville...

Portrait de Psy30

La MSN, en dehors de la douleur de tout parent liée entre autres à la brutalité du décès de l'enfant, revêt une problématique supplémentaire: comme le bébé était en bonne santé, les géniteurs se vivent responsables de ce décès.

Il est par conséquent extrêmement important que vous vous répétiez chaque fois que vous ne vous sentez pas bien par rapport au vide que vous ressentez que vous n'êtes pour rien dans ce drame. Si cette répétition ne suffit pas, vous pouvez rajouter dans la foulée: "Je suis une bonne maman"... N'hésitez pas à répéter ces phrases autant de fois que le chagrin émerge. 

Portrait de Greg

Je suis coach de vie et croyant.

Lorsqu'il m'arrive de recevoir des consultants submergés par le chagrin, je ne les prends pas en charge tout de suite. Je leur conseille de consulter au moins une fois au préalable un magnétiseur dont la pratique consiste en des passes magnétiques. J'ai assisté à des résultats surprenants. Et si vous essayiez cette technique pour vous libérer?

Portrait de luna_95

Ne croyez pas que je vous dise cela par simple politesse mais vos posts m'ont apporté chacun une étincelle de vie et je vous en remercie du fond du cœur... Mais il y a quelque chose d'incroyable. Je viens de lire le commentaire de Greg...

Hier en fin d'après-midi, je suis allée à la pharmacie m'acheter un sirop pour la toux car j'ai des quintes la nuit depuis une semaine. Il y avait une dame devant moi qui parlait un peu fort et qui expliquait que sa fille avait été très dépressive avec son divorce et qu'elle avait été obligée de prendre des anxiolytiques pendant des mois. Jusqu'au jour où elle a consulté un magnétiseur de la région conseillé par une infirmière : progressivement elle s'est détachée de ses médicaments et elle ne prend plus rien... Et aujourd'hui Greg me parle de consulter un magnétiseur ! Je vais retourner après mon post à la pharmacie pour essayer d'avoir l'adresse du monsieur dont parlait la cliente. Tout ça me redonne espoir... De grands mercis à vous tous.

Luna

Portrait de Ady

L'ensemble de cette discussion m'a émue et m'a apporté énormément aussi sur un plan très personnel. Mais ce que vient de livrer Luna est effectivement un lien surréaliste qui me donne le sentiment de venir d'Ailleurs...

Portrait de M Christine

Luna nous fait voir que nous sommes guidés sur Terre et alors que je traverse une période très difficile en ce moment, ce lien -comme dit Ady-, bien qu'il ne me soit pas adressé directement (encore que...), me recentre et me redonne de la positivité. Merci pour ces forums qui sont un soutien très important.

Portrait de Cécile

Une de mes collègues de travail m'a parlé d'une amie à elle qui vient de perdre son fils. Je prends conscience avec ces échanges de l'importance du traumatisme et qu'il est bon de trouver une solution d'urgence quand la douleur est trop présente. Je n'aurais pas pensé à un magnétiseur. Je suis sûre que cette discussion va aider. 

Portrait de Aurélie

J'en ai déjà parlé dans d'autres sujets sur ces forums. Lorsque nous étions enfants, ma mère nous emmenaient de temps en temps chez une guérisseuse comme on disait en ce temps-là. J'en ai gardé cette conviction que les passe magnétiques peuvent être un réel soutien de soins, y compris dans des histoires de deuils difficiles. Magnifique cette discussion et sa conclusion.