Décédée d'un cancer à 14 ans, elle est cryogénisée

Portrait de Partage actu

Une jeune anglaise de 14 ans se sachant atteinte d'un cancer incurable avait fait la demande d'être cryogénisée après son décès, espérant pouvoir ressusciter dans une centaine d'années. Mineure, il lui fallait toutefois convaincre les autorités concernées de son pays et obtenir l'accord de ses parents. Sa mère ne s'opposait pas à cette demande mais son père n'y était pas favorable expliquant, à juste titre, que dans cent ans ses proches ne seraient plus de ce monde et qu'elle pourrait être très désorientée, si telle expérience fonctionnait. Mais il a fini par accepter.

Aujourd'hui, la cryogénisation n'en est qu'aux balbutiements avec des travaux tentés sur les souris notamment mais le " réveil " pose toujours problème dans la mesure où cette technique, de par l'abaissement de la température du corps, entraîne - entre autres - une destruction de certains tissus et de certaines cellules, en particulier au niveau du cerveau.

Pour moi, le problème ne se situe pas tant à propos de la requête singulière de cette jeune fille, dont le corps cryogénisé repose désormais dans un endroit aux États-Unis tenu secret mais quant au degré d'angoisse de mort qu'elle devait avoir, angoisse ô combien compréhensible. La question que je me pose soulève une interrogation qui me met en colère : était-il vraiment nécessaire que le corps médical annonce à cette ado qu'elle était condamnée ? Rien n'obligeait une telle révélation : elle n'avait d'évidence ni conjoint, ni enfant, ni travail, ni entreprise, c'est-à-dire aucun souci de succession... Parfois le pieux mensonge a sa place ai-je envie de rappeler à la science...

Portrait de Alicia

J'avoue que ces nouvelles techniques, à aujourd'hui, je trouve ça un peu terrifiant. Pour moi il y a toujours ce doute que des mains mal intentionnées s'en servent à des fins de destructions, plutôt que d'évolution... Mais ce qui me touche bien plus dans vos propos Partage actu, c'est que j'ai moi-même un fils de cet âge... Et dans mon entourage, un jeune garçonnet est décédé d'un cancer incurable... Ce qui m'a fait me demander en tant que mère, si mon fils était atteint d'une telle maladie, comment le lui dire sans lui enlever tout espoir, aussi infime soit-il...

Portrait de Régis

Les Etats-Unis sont décidément l'endroit où l'on semble s'autoriser braucoup de choses. Non pas que je sois dubitatif sur cette proposition scientifique (quoique !) mais il me semble que l'on joue quand même les apprentis sorcier. Ils seraient, paraît-il, une petite centaine dans ce pays à qui on a promis la vie éternelle moyennant quand même quelques dizaines de milliers d'euros.... Ce qui me paraît assez bizarre, c'est que ce soit un professeur de psychologie, James Bedfort, qui à l'âge de 73 ans met une annonce, trouve une entreprise et accepte de mourrir avant l'heure dans l'espoir que la science le rescucitera. On dit bien que la foi soulève les montagnes et cet homme avait une foi absolu en la science. On raconte que Walt Disney lui-même aurait été fasciné par cette proposition. Mais il n'alla pas jusqu'au bout et renonça, se faisant finalement incinéré.

Je pense que d'un point de vue humain, il s'agit quand même d'une sorte de suicide puisque l'on attend pas la fin naturelle en anticipant. Une sorte d'euthanasie déguisé ?... Je ne sais pas ce que vous en pensez ?

En ce qui concerne l'annonce " condamnation " par la médecine, j'ai entendu à ce sujet une conférence donnée je crois au Canada par Françoise Dolto, psychanalyste et croyante. Lorsqu'on lui a posé la question de savoir s'il fallait annoncer la mort prochaine d'un enfant atteint d'une maladie incurable, elle répond qu'il ne faut en parler que si l'enfant pose la question. Sachant, que dans l'absolu même le corps médical ne peut pas répondre de manière certaine en terme de temps, par exemple. C'est vrai que cette expression " comdamné par la médecine " fait froid dans le dos. D'autant que cette discipline est déontologiquement tournée vers la vie... De grandes interrogations donc en ce qui me concerne.

Portrait de Charles

Je serais plutôt de l'avis du père de cette jeune fille. Il me semble que renaître sans plus aucun repère ne doit pas aller sans quelques difficultés psychologiques. On en a un aperçu dans le film Hibernatus, joué par Louis de Funès. Le sujet, bien que traité de manière humoristique, ne manque pas de poser ce type de problème.

Portrait de E.psy84

Pour rejoindre ce que dit Régis de la posture psychologique de Madame Françoise Dolto dans pareil cas, elle répétait : "Mais qui sommes-nous pour annoncer à quelqu'un qu'il est condamné?".

Portrait de zab

Je suis maman d'un ado et si je le savais atteint d'un mal incurable j'interdirai formellement au corps médical de dire la vérité à mon fils.

Selon moi et en ce qui concerne cette jeune qui a demndé à être cryogénisé, si les médecins ne lui avaient pas apprit qu'elle était perdue, elle n'aurait pas eue cette idée particulière. Ce qui prouve qu'elle avait très très peur et qu'elle a fait des recherches ceetainement sur internet pour voir comment elle pourrait ressusciter.Ce sont les docteurs qui devraient réfléchir à 2 fois quand il s'agit d'une personne mineure. Qu'est-ce que ça leur aurait coûté de lui prononcer des paroles positives et rassurantes?

Portrait de Danièle-Dax

Quand j'ai su que ma mère ne vivrait plus très longtemps et alors qu'elle était hospitalisée, j'ai demandé au chirurgien qui la suivait de ne pas lui dire qu'elle était en fin de vie. Ma mère pensait ainsi pouvoir rentrer chez elle après une durée d'hospitalisation indéfinie. Elle ne se plaignait pas de ses souffrances et elle a fait preuve d'un très grand courage. J'ai toujours pensé qu'elle s'était battue pour continuer à vivre un maximum car elle croyait qu'elle réintégrerait son domicile. Quand mon mari et moi allions la voir, parfois séparément, nous lui racontions des choses drôles. Elle rentrait dans la conversation avec joie et il lui arrivait même de rire aux éclats !Et, comme l'indique Zab, ça n'aurait rien coûté aux médecins d'offrir à cette jeune fille un horizon de vie plutôt qu'un horizon de mort... Un constat affligeant qui m'attriste pour cette ado au si court destin...

Portrait de suzy

Je n'étais pas au courant de ce triste fait divers.

Je suis allée dénicher sur internet un article qui reprend globalement ce que relate Partage actu tant j'étais étonnée de l'acceptation d'une cryogénisation obtenue par une aussi jeune personne.

Humainement et cela a déjà été dit dans cette discussion, on peut comprendre la demande de cette ado mais je ne saisis par contre pas du tout ce qui a pu pousser le corps médical, qui ne s'exprime pas là-dessus, à lui annoncer qu'elle allait mourir... En médecine, le pieux mensonge existe affectivement, en sachant que cette jeune fille n'était pas prête visiblement à accueillir sa tragédie.

Portrait de zen03

Je n'étais pas au courant de ce drame qui atteste à lui seul que toute vérité n'est pas bonne à révéler.

Portrait de ségo

Je ne suis qu'auxiliaire puéricultrice mais moi non + je ne comprend en aucun cas pourquoi l'équipe médicale a dit à cette jeune ado qu'elle allait quitter la,vie.

Pour la cryogénisation, c'est sûr que pour choisir ça il fallait qu'elle panique grave.

C'est très triste et mes pensées vont à elle où qu'elle se trouve, à ses parents et à toute sa famille.

Portrait de Partage santé

Je n'ai ni les tenants ni les aboutissants de la maladie de cette jeune fille mais il semblerait, vu de l'extérieur, que le fait de l'avoir mise dans cette réalité de fin de vie alors qu'elle n'avait que 14 ans n'est pas été indispensable. À ce sujet, le post de Daniele-Dax est non seulement émouvant mais comme un appel à la prudence en terme d'authenticité face à un malade incurable très jeune.

Portrait de yamina.174

C'est d'ailleurs c'est qu'est venue chercher cette ado en pensant, en tout dernier recours, à la possibilité d'avoir une cryogénisation.

N'oublions pas que certains miracles touchant des patients condamnés par la médecine s'étayent, hors croyance religieuse, sur la puissance de l'inconscient qui, s'il est bien stimulé, renforce ses pulsions de vie et pose un principe de guérison qui peut évoluer vers une guérison totale.

Portrait de Gabrielle

C'est fou ce que dit Yamina. C'est en totale adéquation avec ce que dit le docteur Deepack Chopra dans une conférence transmise dans une autre discussion par Linda. Chopra explique qu'il existe une liste de malades en phase terminale qui ont guéri. Cette liste est consultable. Le docteur explique que les cas qu'il a étudié lui ont enseigné que chaque fois que la guérison a eu lieu, c'est quand le malade n'a plus eu peur de la mort, l'organisme se tournant mystérieusement du côté de la vie. Ce qui confirme l'erreur des médecins de cette jeune fille qui ont, si je comprends bien, booster cette angoisse qui nous touche tous...

Portrait de Alicia

Tous ces commentaires m'ont bien confortée dans le sens qu'on peut "mentir" mais là parce que c'est protecteur pour l'enfant ou l'adolescent, dans un cas extrême comme une maladie très grave. En tant que mère, je me dis qu'en définitive, j'ai porté cet enfant en participant à sa vie physique. Je me dois donc de rester tournée vers la vie dans tous les cas.