Bonjour, j'ai besoin d'être éclairée.
Je suis maman d'un petit garçon de 1an et 1 mois. Les nuits sont difficiles car il se réveille plusieurs fois en pleure. Lorsque je viens m'assurer qu'il ne souffre pas, il accepte de se rendormir uniquement dans les bras et dès que je le pause dans son lit il se réveille de nouveau en pleure. Mon mari a également essayé mais nous en sommes arrivé à dormir dans la chambre de notre enfant à tour de rôle épuisé de nous lever systématiquement. Vous imaginez bien que ce n'est pas vivable.
Nous avons retiré son lit à barreau pour mettre son matelas directement au sol car il refusait de s'endormir dedans; il pouvait hurler pendant une heure entière avant de s'assoupir et recommencer. Donc depuis c'est mieux car il accepte volontier d'aller dans son lit et de s'endormir jusqu'à ce qu'il se réveille bien entendu.
Je me questionne donc sur l'idée de la séparation, de la distance. Il va à la crèche 2 jours et demi par semaine depuis septembre. J'ai recommencer à travailler depuis peu et de manière occasionnelle pour des tournages (je suis maquilleuse). Par "miroir", je me dit que j'ai investi la distance de manière négative. J'ai donc fait le lien avec ma propre histoire mais ça n'a rien fait avancer.
J'ai également parler avec mon enfant en essayant de dédramatiser le problème lui expliquer que ça m'arrive aussi de me réveiller mais qu'après je me rendors.
J'ai aussi lu divers articles sur le sujet.
J'ai donc besoin de vos lumières pour pouvoir faire avancer ma réfléxion car je suis épuisée et n'arrive pas à prendre le recul nécassaire pour trouver la solution.
Merci par avance aux psy et/ou forumers qui viendront m'apporter leur réflexion.
Agathe
Corinne
Bonjour Agathe
C'est la première fois que je vous voie sur ce forum alors je vous souhaite la bienvenue. Je ne suis qu'une modeste maman de jumeaux de 2 ans. J'entends plusieurs de nos amis raconter comment les nuits sont compliquées avec leurs enfants... Je me dis que je dois avoir de la chance que les miens ne connaissent pas... Deux en même temps ! Un vrai cauchemar ! Pas psy du tout donc, mais pourtant, en donnant l'âge de votre fils, vous dites 1 an et 1 mois... C'est comme si vous "sépariez" 1 an de la suite... D'habitude, mais je ne suis pas une experte, on dit plutôt passé la première année, 13 mois, 14 mois, 15 mois etc. Je ne sais pas si ça pourra vous "éclairez" et ce n'est que ma réflexion. Amitié à vous Agathe.
cricri
Mon témoignage de maman encore culpabilisée
Bonjour Agathe,
Notre fille aînée nous a fait vivre un véritable calvaire pendant un an et demi environ. À l'époque et malheureusement, il était préconisé de laisser pleurer les bébés (mon immense regret). Ce n'est que bien des années après, quand Madame Françoise Dolto s'est exprimée sur les ondes, que j'ai compris mon erreur de maman. Lors d'une émission de radio, elle avait expliqué qu'un bébé qui pleure est un bébé angoissé qui a besoin de fusionner avec ses parents. Cette psychanalyste avait même précisé qu'il ne fallait pas hésiter à mettre son enfant dans le lit parental si rien n'arrivait à calmer ses pleurs.
Progressivement, je me suis intéressée à la psycho par rapport à notre aînée. J'ai lu et j'ai assisté à des conférences. J'ai découvert ce que les psys appellent l'angoisse d'abandon, appelée maintenant angoisse de séparation. En fait, notre fille est toujours comme ça. Elle peut rester plusieurs semaines, voire plusieurs mois sans venir nous voir. Il y a encore quelques années, elle pouvait nous laisser sans nouvelles pendant des mois aussi... Maintenant, elle nous téléphone une fois par semaine. Elle vient assez régulièrement... Je vous raconte cela car j'ai toujours pensé que si j'avais su qu'elle souffrait d'une névrose d'abandon depuis sa naissance, je l'aurais maternée autant que faire se peut... N'hésitez pas à parler à votre petit garçon en lui précisant que vous ne comprenez pas pourquoi il pleure autant mais qu'il peut compter sur vous et sur son papa et que vous ne l'abandonnerez jamais...
Je suis de tout cœur avec vous Agathe et je sais que des psys et des parents vont venir vous répondre avec leur professionnalisme et leur expérience.
Cricri
Loriane
Un fils de 12 ans aujourd'hui
Mon fils qui a 12 ans, a mis longtemps a accepter de dormir seul. Comme il n'était pas possible que son père et moi ne dormions pas (travail tous les deux, en se levant tôt le matin), j'ai fini par mettre un matelas de petit lit à barreau dans notre chambre. Le matin je le glissais sous notre grand lit... pas l'idéal je suppose... Enfin toujours est-il qu'avec ce système, il ne se réveillait plus ou presque pas. Et lorsqu'il est entré à l'école maternelle, peu à peu, il a accepté d'aller dormir dans sa chambre.
Allain
Le problème que vous soulevez
Le problème que vous soulevez Chère Agathe est extrêmement complexe.
Je suis psychanalyste chrétien et je vous assure que j'ai vu beaucoup de parents défiler dans mon cabinet, complètement désorientés par les pleurs incompréhensibles de leur petit enfant.
Cricri, selon moi, résume par sa trajectoire parentale interposée, très bien ce qu'est un enfant abandonnique mais le fait d'identifier ce type de névrose apaise un peu les parents mais ne résoud rien. Certes et comme vous le précisez justement, l'histoire transgénérationnelle joue un rôle prépondérant dans le comportement du bébé mais il faut admettre, SANS SE POSER DE QUESTIONS, que chaque être humain s'incarne avec le germe de sa destinée. Plus vous allez accepter ses différences et plus il va se sentir compris et... aimé! Si vous avez la chance d'avoir encore vos parents, demandez-leur quelle était la qualité de votre sommeil au démarrage de votre existence. Le papa pourrait faire de même. Et quand votre bébé se réveillera en pleurs, prenez-le dans vos bras et racontez-lui celle ou celui que vous étiez à son âge! Si vous étiez sage, dites-le lui en lui soulignant que c'est sûrement pour cette raison que vous ne comprenez pas l'origine de ses réveils en pleurs. Si vous étiez comme lui, dites-lui que les chiens ne font pas des chats!
Essayez et ne manquez pas de venir nous tenir au courant...
Partage santé
Préservez votre énergie
Cricri a tout à fait raison de vous conseiller de prendre votre petit garçon dans votre lit. Il n'y aura pas d'incidence psychologique par la suite dans la mesure où il n'a pas encore commencé son complexe d'Œdipe à son âge. Il a encore besoin de votre proximité, de votre odeur tout près de lui. Il va s'inscrire ainsi rapidement dans une notion de différence car l'odeur de son papa, dans cette proximité immédiate, est différente. C'est très important. Ce qui est très important aussi bien entendu, c'est que vous dormiez vous et le papa pour que vous ne finissiez pas par craquer nerveusement. Oui, prenez votre bébé dans votre lit et profitez bien de ces grands moments de bonheur parce qu'un jour, il préfèrera dormir dans un lit de " grand " comme ses copains !En revanche, si vous optez pour certaines nuits à 3 (!), n'en informez ni votre famille ni votre belle-famille, juste histoire d'éviter les conseils inutiles et les reproches genre : " Tu vas le rendre capricieux si tu le berces ou si tu le mets dans ton lit ! "...
Allez, profitez bien de votre bébé, le temps passe si vite...
luna_95
Bonjour Agathe,
Bonjour Agathe,
Je vais essayer de ne pas être maladroite dans mon propos...
J'ai eu le grand malheur de perdre mon bébé Enzo et fils unique d'une mort subite du nourrisson. Malheureusement et comme ce cas l'indique, les parents ne savent jamais pourquoi un bébé a une incarnation aussi brève...
Notre petit garçon ne pleurait jamais. Depuis la sortie de la Maternité, il faisait toutes ses nuits. Le jour, il dormait sur de longues périodes et s'alimentait très bien. Comme il ne demandait rien d'exceptionnel comme attention, son papa et moi communiquions avec lui, le faisions rire mais, sans mauvais jeu de mots, nous ne l'avions pas sur les bras... Et puis Dieu l'a rappelé près de Lui...
Je vous livre mon drame non pour chercher à donner la moindre leçon mais je rebondis sur le post du psychanalyste chrétien Allain: ne vous posez plus de questions, répondez aux demandes de votre enfant, il vous fait comprendre par ses pleurs qu'il a un énorme besoin de vous, accueillez ses larmes, ses cris, avec neutralité, sans vous culpabiliser, c'est sa façon à lui de vous dire combien il vous aime et combien il attend de grandes quantités d'amour venant de vous et de son papa...
Merci pour votre question Agathe : vous venez de me faire comprendre que notre petit Enzo était déjà très indépendant...
Douces soirées avec votre petit garçon, même si elles sont un peu agitées et bruyantes...
Mes pensées les plus empathiques vont vers vous...
Luna
Cécile
Mon fils ainé a fait des stages dans notre lit
Votre problème me rappelle des souvenirs. Mon fils ainé, à l'âge de votre fils, a fait des stages dans le lit conjugal... Nous avions fini par le prendre, mon mari et moi avec humour car il nous faisait craquer :-)). Les choses se sont petit à petit améliorés et c'est aujourd'hui un adulte de 26 ans très bien dans sa peau et qui va avoir un deuxième enfant. Les conseils de Madame Dolto sont d'actualité, Agathe. Mais les forumeurs ont raison. Pas la peine de le crier sur les toits dans votre entourage :-). Tenez nous au courant et je me joins aux autres pour vous souhaiter la bienvenue sur le site et espère vous lire très bientôt. Très bonnes soirée et nuit...
Cécile
Agathe
Merci à tous de m'avoir
Merci à tous de m'avoir répondu. Cela m'apporte en effet d'autres pistes de réfléxion.
Cependant, j'apporte quelques précisions: nous avons déjà essayé de le faire dormir dans notre lit mais c'est très inconfortable pour tout le monde, cela ne l'empêchait pas de se réveiller , et mon mari finissait par aller dormir sur le canapé ce qui ne me convenait pas. D'autre part je ne l'ai jamais laissé pleurer seul plus de 5min et encore vraiment quand j'étais à bout et que j'avais besoin de me recentrer pour ne pas m'énerver. Je pense que ce ne sont pas tant ses pleurs qui me sont difficiles mais plutôt le fait de ne jamais avoir une nuit complète qui à la longue m'est difficile à vivre.
Je ne manquerai pas d'essayer les différentes propositions, je vous tiens au courant.
Bonne soirée
Agathe
Jean
Peut-être une séance avec un pedo-psychanalyste ?
Un couple d'amis avait eu des problèmes avec leur enfant qui non seulement pleurait mais avait des poussées de fièvre inexpliquables médicalement. Leur médecin l'avaient adressé à un pedo-psychanalyste formé à l'école Françoise Dolto. Je ne sais pas s'il était plus âgé ou moins que votre fils. Toujours est-il qu'une séance a semblé suffire pour remettre les choses en ordre. Une idée que je vous soumets. Surtout si vous n'avez pas d'autres solutions et que vous vous épuisez. Bon courage, Agathe.
Agathe
Bonjour Jean,
Bonjour Jean,
oui en effet je pense que c'est ce que je vais faire. J'essayai de me questionner avant de l'emmener voir un pedo-psychanalyste car je pense que c'est souvent les parents qui ont besoin de consulter. Etant déjà passé par l'analyse, j'essai de retravailler sur cette notion de névrose d'abandon dans ma propre histoire que j'espérai avoir dépassé mais on est jamais à l'abri d'une régression. Et je suis triste d'avoir refourgué ça à mon fils. Mais comme le dit Allain peut-être dois-je juste " admettre, SANS SE POSER DE QUESTIONS, que chaque être humain s'incarne avec le germe de sa destinée."