La voisine de ma mère vient de décéder d'un cancer généralisé. Ça avait commencé par un cancer du sein. C'est une dame que je connais depuis que je suis toute petite et j'ai toujours entendu dire qu'elle passait son temps chez le médecin parce qu'elle avait toujours peur d'avoir un cancer. Jusqu'au moment donc où elle en a eu un.
J'ai de la peine car elle était très gentille mais son histoire me fait poser question : est-ce que le subconscient sait à l'avance qu'un jour il aura un cancer et est-ce que c'est ça qui le pousse à consulter sans arrêt des docteurs ? Ou est-ce que c'est à force d'avoir peur du cancer qu'on finit par en développer un ?
Régis
Ce que je redoute m'arrive
Je n'ai pas une réponse définitive à votre question. A la fois je pense que nous avons une destinée et que ce qui doit arriver arrive. D'un autre côté, le subconscient semble jouer un certain rôle. Témoin l'adage " Ce que je redoute m'arrive ". Joseph Murphy, croyant et spécialiste du subconscient, explique dans ses livres que nous pouvons attirer les ennuis que l'on redoute à force d'y penser. Il est possible que l'idée du cancer se soit matérialiser chez votre voisine comme pour répondre à une " foi " subconsciente.
Jean
La loi d'attraction
Pour aller un peu dans le sens de Régis, je pense que la destinée existe. Pour autant, les spécialistes de la loi d'Attraction affirment que l'on attire ce à quoi on pense. Si l'on pense négatif, on attire du négatif et inversement si on a une attitude positive, le positif se révèle. Je crois aussi qu'il existe une espèce de pathologie psychique nommée cancerophobie mais je ne sais pas si statistiquement les cancerophobes attirent plus la maladie que les autres. Ce serait intéressant de le savoir. Si un spécialiste pouvait nous le dire, ce serait bien.
Orlan
Question ardue
Votre question m'a renvoyé à la fameuse interrogation de l'œuf et de la poule : qu'est-ce qui est apparu en premier, l'œuf ou la poule ? Si on part du principe que c'est l'œuf, on est tout de suite renvoyé au fait que c'est la poule qui a pondu l'œuf. Si on rappelle que l'œuf sort bien de la poule, une contradiction s'impose sous forme de l'impossibilité d'une réponse unique. Chez les cancérophobes qui finissent par avoir un cancer, on en arrive aussi à une position paradoxale. Pour les médecins il y a un terrain génétique. Pour les psys c'est l'héritage transgénérationnel qui est en cause. Pour les spiritualistes le cancérophobe est négatif et ne fait ni confiance à Dieu ni à l'Univers, son cancer devenant le miroir de son manque de foi... Finalement, il s'agit peut-être de la somme de tous ces éléments ?
Isabelle
Histoire familiale...
C'est vrai qu'il est difficile de répondre très précisément et de façon catégorique. Pour ma part, et sur un plan familial. Ma grand-mère paternelle est décédée d'un cancer du sein en récidive après abblation d'un des 2 seins, à l'âge de 85 ans... Mon père quelques petites années plus tard est lui décédé d'un cancer du foie ayant débuté par un cancer du colon. Il y a une névrose de guerre évidente dans mon histoire. Ma grand-mère était née juste à la fin de la Première guerre mondiale et mon père au début de la Seconde. Tous deux, toute leur vie ont attachés une très grande importance à la nourriture... Mais ce que je dis là, n'engage que moi...
Viviane
"Programmation"...
Une de mes deux arrière-grand-mère maternelle toute sa vie a été "obsédée" par le fait d'aller à la selle tous les jours... Elle buvait à longueur d'année de l'infusion de mauve, excellente pour le transit et la région intestinale. Elle est décédée d'un cancer généralisé ayant commencé par les intestins à l'âge de 84 ans... C'est vrai qu'on peut se poser la question d'une sorte de "programmation" soit par "prémonition d'un destin" soit par auto suggestion, voire les deux...
Amélie
Destinée...
Lorsque j'étais une jeune adolescente, mes parents avait un couple d'ami plus âgés qu'eux qui avaient une fille mariée. Leur gendre était un sportif accomplis. Grand randonneur, joggueur assidus. Un mode de vie extrêment sain, nourriture bio bien avant l'heure, jamais d'alcool, le tabac non plus... Enfin bon, plus sain... Et pourtant, il est décédé d'un cancer foudroyant du pancréa à l'âge de 45 ans...
Valérie
Je crois à la part du destin de chacun
On peut aussi se demander comment se fait-il qu'il y ait des individus qui ont des conduites à risque pour leur santé, comme les fumeurs par exemple et qui en définitive mourront de tout autre chose que d'un cancer . Il y a quand même cette notion du destin de chacun.
ségo
Compliqué effectivement...
J'ai l'exemple inverse de celui que présente Cerise. Une de mes collègues, jeune femme zen de chez zen, a eu un cancer du sein. Je travaille avec elle depuis longtemps en milieu hospitalier et jamais elle ne m'a fait part d'une angoisse par rapport au cancer. Tout comme Amélie et Valérie, je crois que tout est écrit...
Pier36
Je suis devenu fataliste
J'ai 70 ans et ma longue existence, doublée d'une vie professionnelle longue elle aussi en tant que délégué médical, m'a fait devenir fataliste. Le post d'Amélie a fait ressurgir l'histoire d'un des frères de mon parrain. Il buvait comme un trou et est décédé à 90 ans. Par contre, mon ami d'enfance qui ne faisait jamais d'excès a fait un infarctus à 38 ans... Des cas contradictoires comme ceux-là, j'en a plein mon chapeau!
Mireille-cogolin
Il n'y a pas d'explication rationnelle
Mon mari, qui menait une vie très saine, est mort brutalement d'une crise cardiaque à 30 ans... J'ai longtemps essayé de comprendre, de comprendre pourquoi et pourquoi lui. Je n'ai jamais eu de réponse qui me convienne. Et ce ne sera pas dans cette dimension que j'en aurai.
zab
Chasser les pensées négatives dès qu'elles arrivent
Chez les personnes qui se rendent malade à l'idée même d'avoir un jour un cancer, c'est sûr que leurs pensées négatives peuvent jouer un mauvais rôle. Ce qui prouve qu'il faut essayer de les chasser tout de suite vue que sinon c'est s'inquiéter pour une situation qui n'arrivera souvent jamais. C'est ce que j'essaye de faire avec mon ado parce que comme il n'est pas travailleur au collège, je me répète quand je déprime en pensant à son avenir que même s'il ne fait pas de longues ètudes, s'il,a été creé c'est bien qu'il y a une place,pour lui sur terre.
Charles
Oui zab !
J'adhère totalement à votre com. Si je m'apesantissais sur l'histoire glauque de mes parents, je suis sûr que j'en reproduirais les shémas. Certes, je n'ai pas d'enfant et peut-être n'en aurais jamais mais j'essaie de positiver au maximum en me disant que cela a du sens. Ces forums, auxquels je suis fidèle depuis pas mal de temps, confirment souvent mes intuitions.
Mado
On n'échappe pas à son destin
Sans être cancérophobes, je crois que tout le monde redoute d'avoir un jour un cancer. Ma logique me fait dire qu'en avoir peur ne le donne pas systématiquement. Heureusement. Moi aussi je me rends compte en avançant dans ma vie que tout est écrit.
cerise-du-26
Finalement vos avis me rassurent
Merci avant tout pour vos réponses.
C'est peut-être un peu paradoxal ce que je vais vous dire mais comme dès que j'ai mal quelque part je pense tout de suite au cancer (pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?!), vous me faites comprendre qu'on ne se fabrique pas fatalement un cancer à force d'y penser... D'ailleurs, j'adhère de + en + à la possibilité que tout soit écrit...
J'ai mis un peu de temps à revenir discuter avec vous dans la mesure où habitant en pleine campagne, les nuits gros gel ne nous ont pas fait de cadeau ! Mais je sais aussi que c'est bon pour les sols... Alors... L'Univers, ses lois, la nature sont là aussi pour nous faire comprendre que nous ne pouvons pas décider de tout ! Heureusement d'ailleurs !
Très joli week-end à tout le monde,
Cerise