Cousin malhonnête

Je vous réponds direct ! Bien que vous ayez une grande affection pour votre cousin et même si votre tante souffre de cette situation... Qu'y pouvez vous ? Cette confidence de la part de votre tante car elle espère sûrement que vous allez en parler avec son fils... Mais alors pourquoi changer de sujet de discussion à l'arrivée de votre oncle ? C'est le père de votre cousin. En réalité vous n'êtes ni le frère ni le père de votre cousin. Cette confidence de votre tante, en apparté, c'est comme si elle vous englobait dans une histoire qui ne vous appartient pas. Enfin à mon avis.

Mon sentiment c'est que vous devriez parler de cette visite et discussion avec vos parents. L'un ou l'autre se trouve être le frère ou la soeur en lien de parenté. Et puis vos parents sont peut-être au fait de certaines situations familiales dont vous n'avez pas vous-même connaissance. En tout cas je ne chercherais pas à en discuter directement et tout de suite avec votre cousin...

La chose est délicate en effet. Passer, comme le suggère Loriane, par vos parents me paraît être une bonne idée.

Vous dites que vous avez senti votre tante " accablée, démunie, dépressive ". Conseillez-lui d'aller voir son médecin qui la dirigera le cas échéant vers un psy. Quant à la prétendue malhonnêteté de votre cousin, vous n'avez rien constaté de vos propres yeux et cette dame a parlé en dehors de la présence de son mari. Je ne veux pas induire qu'elle mente ou qu'elle exagère mais elle peut toujours confondre ses peurs avec la réalité. Ainsi et en ce qui me concerne, je ne rentrerais pas moi non plus dans ces considérations.

Partage-santé vous donne un conseil très sage. Il vous permet de prendre en compte l'inquiétude de votre tante tout en ne risquant pas de commettre des maladresses que vous pourriez regretter par la suite.

En définitive vous n'avez eu que le dire de votre tante. De plus, vous avez le même âge avec votre cousin. Attention à ne pas devenir le "bon" en comparaison du "mauvais". Cas auquel vous seriez alors le rival de "choix"...

La vie m'a appris à ne pas être le bouc émissaire privilégié de certains de mon entourage. Quand on rentre dans ce jeu malsain, ça nous retombe toujours dessus. Il faut bien comprendre que lorsqu'on n'a pas tous les tenants et les aboutissants d'une histoire, a fortiori familiale, on se met en déséquilibre psychologique. 

En fait, Gandy, vous livrez très peu d'éléments sur votre tante. Il me semble que pour pouvoir aider un proche dépressif, à condition que ses idées ne soient pas pathologiquement " noires ", il faut déjà envisager quels sont ses atouts positifs. En ce qui concerne cette dame, est-elle croyante par exemple ? Si c'est le cas, conseillez-lui des lectures spirituelles ou offrez-lui un symbole religieux. Je pense, entre autres, à Sainte Rita qui est la Sainte des causes désespérées : cet " appui " peut la sortir de son isolement. Si elle n'a pas la foi, parlez-lui de La Pensée positive : dans ce domaine, il existe également des ouvrages dont le contenu redonne de l'énergie, de la confiance en soi et des conseils. Si vous constatez que ça ne lui convient pas, essayez de la connecter sur une prise en charge " psy " de manière à ce qu'elle s'épanche auprès d'une personne neutre... Encore une fois, il me paraît essentiel, pour contribuer à aider une personne en difficulté, de connaître et de partir de sa sensibilité, de sa personnalité, de ses aspirations...

Orlan a tout à fait raison. Si l'état psychologique de la tante de Gandy ne donne pas à voir d'idées suicidaires (le risque à ce niveau est du reste peut-être écarté car cette dame vit en couple et son conjoint aurait sûrement déjà tiré la sonnette d'alarme), il est très important que son neveu lui propose des médiations neutres pour ne pas qu'il s'implique par le biais d'un mauvais transfert, aspect que soulève à juste titre Lison. Effectivement, tout transfert abrite un danger avec risque de rétorsion car il est toujours d'essence œdipienne, donc confusionnelle, cherchant à transgresser la logique protectrice des lois.

Il est peut-être là le miroir du piège inconscient que vous a tendu votre tante. Je suis quelqu'un de très basique mais il me semble que lorsque l'on prend la peine de rendre visite à une personne, celle-ci n'a pas à déballer son sac en racontant ses misères. Cette simple logique peut vous inciter à ne pas prendre parti et à ne pas vous transformer en personnel soignant!

D'autant que votre tante a stoppé net "sa plainte" dès lors que votre oncle est arrivé. Un homme symbolisant la loi, c'est comme si elle "savait" que son positionnement n'était pas juste en vous racontant celà... Elle craignait peut-être que votre oncle ne la remette à sa place...