Méthode incomplète pour arriver à lâcher prise

Portrait de zab

J'ai lu vendredi dans la salle d'ttente de mon dentiste un petit article sur le làcher-prise car j'aimerai arriver à cet état. J'ai noté les grandes lignes:

La psychothérapeute disait en gros que pour arriver à lâcher prise il faut se débarrasser de la peine intérieure de l'enfance pour se débarrasser du symptôme familial mais elle n'a pas expliqué le COMMENT.

Est-ce que vous vous savez COMMENT?

Portrait de Daniel01

J'ai aussi du mal avec ces articles. Ils conseillent (enfin ceux que j'ai lus)  d'accepter la réalité telle qu'elle est mais j'ai des difficultés à trouver la clé, la méthode pratique qui me permette d'appliquer cela à mon quotidien. Dois-je faire une psychanalyse et cela suffira-t-il pour être dans le lâcher-prise et dans l'acceptation ? Ce sont des questions que je me pose en ce moment. Si je pouvais avoir quelques réponses au travers de cette discussion, cela m'aiderait, c'est sûr. J'ai aussi entendu dire qu'il fallait se réconcilier avec son enfant intérieur mais je me méfie un peu de toutes ces pratiques à la mode en ce moment ? Comment tirer le bon grain de l'ivraie dans toutes ces informations auxquelles on a désormais accès avec le net. J'avoue que je m'y perd un peu. Votre question, Zab, me paraît essentielle. Comment faire ?

Portrait de Jean

C'est sûr que ce n'est pas évident de trouver la bonne méthode. Encore faut-il identifier le symptôme familial. A moins de consulter un psy je vois mal comment y parvenir seul. Pour moi le lâcher prise a quelque chose avoir avec l'acceptation dont il est souvent question ici. Osho, un spiritualiste que j'aime bien, parle de surfer sur les vagues plutôt que d'aller à contre courant. Sa méthode est la pratique de la méditation de pleine conscience. Mais là aussi, il me semble que l'on a besoin d'être un peu guidé. Pour ma part, j'essaie de suivre la voie du lâcher prise avec des lectures spirituelles et en me centrant sur moi-même en évitant de rendre les autres responsables de mes difficultés, et notamment mes ancêtres. Pas simple tout cela. Peut-être que les psys vont venir à notre secours. J'aurais bien besoin moi aussi de leur lumière sur le sujet.

Portrait de yamina.174

Pour arriver à " se débarrasser de la peine intérieure de son enfance pour se débarrasser du symptôme familial ", il est nécessaire de se débarrasser d'une culpabilité démoniaque, mêlée de narcissisme, qui consiste à fantasmer inconsciemment, voire consciemment que l'on est responsable de tous les malheurs qui sont arrivés à nos parents lorsque nous étions petits. Malheureusement, ce fantasme est tenace et peut continuer à œuvrer en sous-marin à notre insu. Pour le liquider, il est indispensable de regarder chaque jour comment nous traversons notre quotidien et de se poser la bonne question chaque fois qu'une situation nous dérange, comme pour exemples : 

. Mon fils travaille mal à l'école. Est-ce que c'est parce que j'ai un amant caché ?

. Mon mari fait du black. Est-ce que c'est à cause de mes dépenses vestimentaires importantes ?

. Ma femme boit. Est-ce que c'est parce que je suis impuissant depuis mon cancer de la prostate ?

. Ma mère, divorcée, prend des antidépresseurs. Est-ce que c'est parce que je ne peux pas la loger dans mon minuscule appartement ?

. Mon père est de + en + violent verbalement. Est-ce que c'est parce que je n'ai pas voulu prendre la suite de son entreprise ?

Etc.

Vous constaterez facilement qu'il n'y a pas de vrais liens entre une situation objective qui vous fait souffrir et vos interrogations subjectives. Si malgré ce type d'exercices à faire autant de fois que nécessaire, c'est-à-dire chaque fois que vous ne vous sentez pas bien par rapport à un évènements compulsif qui vous gêne et qui vous ronge, passez par l'objectivation de situations similaires aux vôtres mais qui n'entraînent pas de conséquences négatives. Je reprends ma liste de réponses, toujours pour exemples, et dans le même ordre que précédemment :

. Ma cousine a un amant caché et son fils est un excellent élève.

. Ma meilleure copine dépense beaucoup d'argent en fringues mais son mari, photographe, croyant et pratiquant, s'est toujours refusé à faire du black.

. Mon beau-frère n'a plus de sexualité depuis son opération du cancer de la prostate et son épouse est sobre.

. Ma voisine de 66 ans vit seule depuis son veuvage. Elle ne prend pas d'antidépresseurs et fait du bénévolat.

. Mon copain d'enfance n'a pas voulu reprendre l'exploitation agricole de ses parents, préférant faire des études supérieures, ce qu'ils ont très bien compris, étant même très fiers de leur fils.

Chaque fois que vous opposerez une réponse positive d'une même situation vécue par une de vos connaissances, sachez que vous enlèverez un peu de votre culpabilité d'enfant, que vous vous détacherez ainsi peu à peu du symptôme de votre filiation, que vous entrerez dans le lâcher-prise et que vos proches n'auront + d'emprise négative sur vous. En revanche et je me répète parce que cet aspect est important à souligner : chaque fois que vous êtes attristée par un évènement répétitif de votre existence que vous ne maîtrisez pas, repassez systématiquement par l'exercice ci-dessus..

Portrait de Younes

Merci Yamina pour cette méthode concrète. Les relations avec mon père n'ont pas été toujours idéales et on ne peut pas dire qu'elle soit au top encore aujourd'hui. je pense que je garde encore une certaine culpabilité quant à mon refus de me soumettre à toutes ses injonctions religieuses. Pour le coup, vous m'avez aidé à lâcher prise dans la mesure où pour un de mes cousins, il n'y a eu aucune tension de ce type lorsqu'il a choisi d'épouser une chrétienne. Encore merci !

Portrait de Aurélie

Je vais de mon côté lire et relire ce qu'a expliqué yamina.174. Un grand merci pour le sérieux de ces forums !

Portrait de Orlan

Je me suis amusé de façon puérile en utilisant mon titre mais, en fait, les explications de Yamina m'ont ramené à l'ex-compagne du chef d'état français actuel qui s'est empêtrée dans des rationalisations qu'elle a " couchées " dans un bouquin que je n'ai surtout pas voulu acheter mais qui, certes, lui a rapporté beaucoup, beaucoup d'argent ! Ce qui laisse à penser qu'elle n'a certainement pas pu lâcher prise avec un tel fonctionnement et qu'elle n'en  certainement pas terminé avec les trahisons sur sa route présente et qui remonteraient donc aux fantasmes de son enfance...

Pour revenir au propos de cette discussion, j'ai trouvé que le post de Yamina permet de comprendre que tant que nous culpabilisons pour des fautes anciennes que nous n'avons pas commises, il est impossible de lâcher prise. En fait, c'est le B.A. BA mais encore faut-il le connaître. Les exemples qu'elle nous a fournis sont très explicites et parlants. Merci encore pour cette leçon efficace.

Portrait de zab

J'ai enfin ma réponse!

Je crois avoir bien compris les explications de Yamina.

Je vais essayer de bien respecter ses conseils quand à moi mais il me semble que je devrai y arriver.