Un artiste dénonçait dans un reportage télévisé récent, à juste titre, la désagréable évidence de la maltraitance que certains de nos concitoyens, malheureusement de plus en plus nombreux, font subir à la langue française. Jusque-là et comme toujours quand une personne médiatique prend le micro dans cet objectif, je ne pouvais qu'adhérer. Mais un hic est apparu rapidement : l'artiste en question terminait, sur un ton proche de la colère, une phrase sur deux par un " Putain " aussi inélégant qu'inapproprié, sans même se rendre compte de son paradoxe projectif. Comme d'habitude - séduction oblige - personne n'a relevé ! Faut-il rire ou pleurer de cette ambivalence comportementale où la poutre fabrique un aveuglement redoutable pour celui qui en est porteur ? En ce qui me concerne, je suis resté médusé...
Cécile
Il y a de quoi être médusé
A ce que vous partagez, il a en effet de quoi être médusé. Cet artiste devrait se réécouter et s'interroger quant à ses relations avec les péripatéticiennes (rires). Avec un exercice facile : chaque fois remplacer par ce mot le p... en question. Pour ma part, je préfère l'humour à la colère. On peut faire pas mal de prise de conscience sur ce mode là, en se moquant un peu de soi-même avant de pester de la mauvaise manière.
Ludo_437
Ils ne savent pas ce qu'ils disent !
" Que celui qui a des oreilles entende... " !
La célébrité leur donne à toutes et à tous un melon pas possible. Ce genre de phénomène grotesque devient très fréquent. Et moins ils ont de culture et plus ils étalent ce qu'ils n'ont pas. Heureusement que le ridicule ne tue pas
suzy
La vanité ne cache pas toujours inintelligence et inculture
Il y a une dizaine d'années j'ai effectué en France un remplacement dans une clinique. Se trouvait hospitalisé pour une raison grave de santé un acteur célèbre qui faisait régulièrement la une des revues avec ses différentes conquêtes. Pas très intelligent, cet homme avait dans la vie, ce dont j'ai pu me rendre compte sur mon terrain professionnel, une élocution peu brillante. Ce qu'il m'est resté de ce malade, outre ses fautes de français et son vocabulaire particulièrement pauvre, c'est qu'il avait une peur bleue de mourir. Il était comme un petit garçon, posant en plus des questions stupides à l'ensemble du personnel qui lui aussi en était "médusé"! La maladie est une grande leçon qui fait tomber les masques les plus vaniteux.
Danièle-Dax
Télévision où vas-tu ?
Mon mari et moi regardons de moins en moins la télévision. Les films récents abritent maintenant un vocabulaire d'une pauvreté affligeante, sans oublier les grossièretés assénées à tout bout de champ. Nous avons d'ailleurs supprimé il y a deux ans les contrats concernant des chaînes proposant des programmes sans intérêt. Nous préférons lire des auteurs de qualité, ce qui a pour effet bénéfique d'être apaisant et réflexif.
Sofia M
Malheureusement, les jeunes ont rarement votre sagesse
Ils ont été élevés avec des programmes TV de + en + débiles et manquent, pour la plupart d'entre eux, cruellement de discernement. Les séries américaines, violentes de surcroît, fleurissent, avec des traductions lamentables qui n'arrangent rien aux dialogues pathétiques de superficialité qui y sont égrenés. Quant à parvenir à leur faire lire des auteurs classiques, c'est un vœu pieux. Je constate cette dérive au sein de ma propre famille avec mes nièces et neveux, alors que ma génération (j'ai 39 ans) cherchait à " s'élever "...
Cécile
Mes enfants ne lisent pas
Je fais aussi le constat de Sofia M. Je suis entourée de livres mais je n'ai pas réussi - et mon ex-mari non plus - à leur transmettre cet amour de la lecture et de fait de la réflexion. J'ai rarement vu lire mes enfants -excepté peut-être Harry Potter et les lectures obligatoires scolaires. C'est le téléphone portable et Internet et la télé... Pourtant mon ainé est curieux d'Histoire. Je lui ai offert un bouquin dans ce sens mais je ne suis pas sûre qu'il l'ait ouvert.
Olivia.V
Achats réguliers magazines sportifs et BD...
Notre fils n'est pas très lecture non plus, hormis les ouvrages (souvent plus synthétiques que les oeuvres originales) sur lesquels il y a obligation à travailler pour les cours de français. J'ai tenté, mon mari également, de cultiver autant que possible la lecture. Achats réguliers de magazines sportifs et des BD. C'est toujours mieux que rien... Mais il est comme la pluaprt des jeunes de son âge, allant bien évidément sur tous les écrans possibles à disposition...
Loriane
Un peu rassurée...
Je me sens un peu moins coupable en lisant ces commentaires. J'ai la fâcheuse tendance à penser que si mon fils ne lis pas, c'est parce que je n'ai pas su développer ce goût chez lui. Pourtant lorsqu'il était petit, je lui lisais une histoire tous les soirs. Je crois que la télévision, les ordinateurs et les smartphones ont pris une énorme place et pas toujours dans le sens évolutif et constructif...