Comment ne pas se laisser accabler par les donneurs de leçons?

Je suis issue d'une famille nombreuse, 5 enfants dans ma fratrie, 3 filles et 2 garçons. Nos parents étaient des gens simples mon père était ouvrier et ma mère faisait des ménages. Nous avons grandis à la campagne et je considère avoir eu la chance de vivre une enfance très heureuse. Ce n'était pas l'opulence, mais il y avait beaucoup d'amour, de respect aussi... La vie à la campagne a été riche d'enseignements pour moi également. Ca fait peut-être un peu cliché de nos jours mais je crois qu'observer la nature et grandir auprès de parents aimant m'a également appris la tolérance... Ce que ne pas connait visiblement pas ce couple dont vous parlez ségo. Je crois que les donneurs de leçons sont à plaindre en définitive. Tant ils sont pétris de la peur des différences. Alors ils avancent dans la vie avec une carapace construite avec leurs certitudes. Au fond qui doute le plus des biens fondés de tous ces jolis petits temps de bonheur tout simple à partager en bonne intelligence ?

Je pourrais être tenter en première réaction de dire "les donneurs de leçons sont des c...". Mais à bien y réfléchir... Je crois surtout qu'il vaut mieux ne pas prêter crédit à leurs propos. Avec le temps qui passe, plus j'avance et plus je me dis qu'en fait j'aurais pû moi même me laisser tenter par de tels comportements... Sauf qu'il y a une chose dont je suis "sûre", c'est que personne d'autre que moi-même n'a vécu ma vie, pas plus que je n'ai vécu celle de quelqu'un d'autre. Je n'ai pas toujours été à la hauteur peut-être... Mais je me suis souvent appliquée a au moins "bien faire et laisser braire".

Et pas que je leur souhaite qui leur arrive des misères... Mais je me demande comme ils feront pour traverser si un jour il y a gros soucis ? Imaginons que ce gynécologue tombe gravement malade. Tous ces jugements et idées toutes faites seront-ils un soutien efficace pour faire face ? J'en doute un peu quand même. Le tout planifié, la vie se charge quelquefois de faire voler en éclats ce pauvre parapluie bien fragile...

Tôt ou tard. Quels que soient nos certitudes, nos doutes, nos peurs. Il y a au moins une chose ou nous sommes tous égaux, nous mourrons tous. Alors autant utiliser le temps qui nous est imparti à vivre de notre mieux en apprenant déjà à ne pas asséner des vérités toutes faites. Finalement, je suis d'accord un donneur de leçon a bien plus peur de lui-même, de ses incapacités et des autres. Ces autres qui lui renvoie de façon insupportable sûrement tout ce qu'il refuse de regarder chez lui...

Vous me rappelez un repas où nous étions invités, ma compagne et moi (nous ne vivions pas encore ensemble) chez un couple d'amis aussi. Il y avait un autre couple. Le monsieur était avocat et avait tout vu. En plus il était  " conseiller " municipal. Cet homme a monopolisé la parole pendant presque toute la soirée nous racontant ses chasses au chevreuil je ne sais trop où. Nous avions des amis qui montaient un spectacle théâtral dans la ville. Il nous a dit qu'il les connaissait et que c'était à son avis des acteurs de cours d'école et pas plus. Enfin, imbuvable, cet homme pensait détenir la vérité. Par contre il avait le verre facile aussi. Une soirée excrétable qui ne nous a pas laissé un bon souvenir, ma compagne et moi. Six mois après, nous apprenions qu'il était décédé d'une crise cardiaque....

Qui ne connaît pas au moins un individu de ce type ? En fait, ces " gens-là " souffrent d'un complexe d'infériorité qu'ils masquent par un complexe de supériorité. Si vous gardez cette caractéristique à l'esprit, vous trouverez alors les donneurs de leçons pathétiques et ils ne vous pollueront plus...

Pour ne + vous laisser accabler par cette espèce d'individus ridicules, n'entrez jamais avec eux dans la discussion qu'ils provoquent. Ne répondez pas à leurs inepties, ni à leurs arguments, ni à leurs rationalisations. Ainsi, ils seront face à eux-mêmes et baisseront pavillon. Le silence est l'option la meilleure qui soit dans ce cas-là.

Enfin si vous me permettez Yamina.174. En lisant votre post, je me suis dis "le silence est le plus beau des mépris". En fait, en restant dans le silence face à un donneur de leçon, on lui renvoie ce mépris qu'il cherche à nous asséner. Subtil et tout en finesse !