Le titre de mon post a de quoi surprendre mais je ne vois pas comment formuler mon malaise autrement. En fait, je mets systématiquement le négatif en premier, je suis facilement anxieuse, lorsque je mets le pied par terre le matin je vois immédiatement ce qui me gêne dans ma vie et ce qui va me pourrir probablement la journée... Pour avoir lu beaucoup de bouquins sur la Pensée positive, je sais qu'il ne faut surtout pas fonctionner comme ça, que c'est nul pour soi et pour les autres et que c'est ainsi qu'on attire les problèmes... Mais je n'arrive pas à trouver la méthode magique qui inverserait la vapeur. Mon horizon est bouché à 90 % et j'aimerais bien le déboucher. Je cherche des outils pour y parvenir. J'ai 46 ans et je suis très mal dans ma peau. J'ai des raisons depuis l'enfance d'en être là mais ce n'est pas la solution. Mon amie (je suis homo et en couple) en a marre de me voir compliquée et sans joie véritable. Je me sens impuissante devant mon mal de vivre. En même temps je ne veux pas voir de psy car je veux arriver à m'en sortir sans raconter ma vie.
Cécile
Ma méthode : relativiser
J'ai connu cette situation au moment de mon divorce et bien avant lorsque mon ex-mari m'a quittée pour une autre. Je voyais tout en noir et il m'arrive encore de me lever parfois du pied gauche (lol). Ma méthode consiste à relativiser et à me dire qu'il n'y a rien de grave au final. C'est ma thérapeute de l'époque qui m'a mis patiemment sur cette piste. Aujourd'hui, lorsque ça ne va pas comme je veux, je pense que des personnes, au même moment, (c'est mon exemple mais il y en a d'autres) sont en train de vivre de grandes douleurs sur leur lit d'hôpital et que moi je n'ai mal nulle part. Mes difficultés se relativisent instantanément mais il m'a fallu m'entraîner un peu quand même. Je me dis aussi que je suis mortelle et qu'à cet instant précis je suis vivante et qu'il ne s'agirait pas que je me gâche la vie avec des plaintes qui ne sont dues qu'au fait que je me prends trop au sérieux. J'arrive maintenant à rire de moi et à mettre plus d'humour dans ma vie. En ce moment, je médite la phrase de Woody Allen : " La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible ". Humour noir peut-être, mais qui me calme car cela s'applique à tout un chacun. Alors pourquoi m'en ferais-je plus qu'une autre ? Je ne sais pas si cela a pu vous aider mais je crois que les difficultés ne valent pas le coup qu'on en remette des couches. Tout passe, le meilleur comme le pire. Je tente de développer à partir de là une certaine conscience spirituelle pour découvrir à mon rythme cet au-delà joyeux que transmettent les Sages. Sans me mêler de ce qui ne me regarde pas, je crois, Jeanne qu'à un moment donné il faut savoir accepter que l'on a besoin d'aide. Et pas automatiquement d'un psy même si pour moi c'était incontournable. J'ai une amie qui fait un travail avec un coach de vie qui lui donne des outils au quotidien quant à son mal-être et ça a l'air de très bien fonctionner.
Corinne
Ruminer
Même si c'est bien évident qu'il n'y a aucune obligation à raconter sa vie, là je ne vois pas trop comment ne pas le faire d'une façon ou d'une autre. Parce qu'apparemment, au final vous ruminez une histoire difficile. En extérioriser une part en tout cas, allégerait un fardeau qui est visiblement trop lourd...
Sylviane
Inverser
Travaillant en horaires nuit depuis des années , je peux dire que je n' ai pas toujours des réveils faciles et positifs. J 'ai eu cette vilaine tendance à voir le négatif dans ma vie. Mon second mari m' a appris à voir toutjorus du positif en contrepartie. ce n 'est pas arrivé d' un coup . Mais lorsque nous déjeunons ensemble et que je déballe mes pensées négatives il me répond toujours en positif. Si je rale en disant qu' il pleut, il me répond tant mieux ça arrose etc etc; C 'est presque devenu comme un jeu. Peut-être que vous devriez vous entraîner et donner à chaque pensée négative un inverse en positif...
Younes
Comme un jeu (je) :-)
J'aime beaucoup comment Sylviane présente les choses. C'est vrai que chaque côté négatif a son inverse. Un peu comme l'électricité, il faut un pôle négatif mais aussi un pôle positif pour que ça fonctionne. Comme si l'un ne pouvait pas aller sans l'autre. C'est comme un jeu en fait. Je vais prendre ce conseil à mon compte. Il m'arrive encore trop souvent de m'attarder au côté négatif. " Je " vais jouer dès aujourd'hui.:-)
Mireille-cogolin
Faire confiance à l'avenir
Les mauvais réflexes de Jeanne me parlent bien...
Pour ma part et pour essayer de me défaire de cette vilaine habitude qui consiste à broyer du noir avant toute chose, je me dis que Dieu fait des miracles chaque jour et qu'ayant le désir que j'aille bien, quand Il sentira que je peux tout positiver en toute humilité et en pleine sagesse, Il me le permettra mais, je sais aussi au fond de moi, que ce bel état auquel j'aspire tant, Le Seigneur peut me permettre d'y accéder à n'importe quel moment. En fait, pour tenter de voir le positif au maximum, j'essaie d'entretenir et de forger ma confiance en l'avenir en m'appuyant sur L'Amour indéfectible du Seigneur pour moi.
Régis
Joseph Murphy et les psaumes
Comme Mireille, je suis croyant et chaque fois que mon psychisme me joue des tours, je suis persuadé que c'est le Malin, le Diable qui fait des siennes. Et il n'est pas question que je lui cède. Pour cela, j'utilise souvent les conseils du docteur Joseph Murphy, chantre chrétien de la penseé positive. D'autant qu'il s'étaye parfois sur les psaumes et notamment le psaume 46 dans lequel il est dit : " Dieu est pour nous toujours refuge et force, secours dans l'angoisse toujours offert. " Hier, je n'étais pas bien du tout et j'ai ressorti son livre le plus connu : " Exploitez la puissance de votre subconscient " et je me suis fait une piqure de rappel. Ce qu'il explique est tellement simple que j'ai tendance à le zapper. Ce en quoi j'ai tort car ça fonctionne. A condition d'y croire, bien entendu.
Cathy-P
"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir"
Pour diverses raisons, y compris de santé, je ne suis pas quelqu'un de nature positive non plus. Bizarrement, et je ne parle que pour moi, c'est comme s'il m'avait fallu "touché le fond" avec une dépression nerveuse... Traitement et suivi avec un médecin. Depuis, je suis guéris maintenant, je me suis résolument tournée et je continue tous les jours, vers le verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide... Il y a quelque chose que je pratique tous les jours aussi (j'ai trouvé l'astuce sur ce forum), tous les jours je me répète que je suis quelqu'un de bien... A force de persévérance, c'est efficace !
Vincent
Les faibles et les forts...
Je n'ai " que " 42 ans mais ma vie m'a fait remarquer que lorsque nous frisons la dépression, le mal de vivre, c'est majoritairement à cause d'un entourage qui dysfonctionne, professionnellement par exemple, ou à cause d'un proche, voire de certains proches de la famille. Pour ma part, j'ai ma sœur qui passe son temps à se mettre dans des galères inimaginables. Je l'ai beaucoup aidée et je continue à l'aider autant que je peux car je me dis et je me répète, quand je ne la supporte plus, que je préfère ma trajectoire de vie à la sienne. C'est une faible et c'est très triste avant tout pour elle. Nos parents sont des personnes modestes socialement (milieu ouvrier) et négatifs dans l'âme. Aussi je leur tais les aberrations de ma sœur. Ainsi et selon mon humble point de vue Jeanne, il me semble que si vous cherchez à trouver dans votre environnement qui vous perturbe à ce point, déjà vous irez mieux car vous quitterez la mésestime que vous avez de vous.
Jean-Marc
Parfois, quelqu'un peut nous polluer
Je rejoins Vincent dans sa réflexion. A un moment de ma vie, ma mère se plaignait de manière compulsive et je tentais de l'aider. Sauf qu'elle ne tenait aucun compte de mes conseils et j'avais l'impression de tourner en rond, ce qui me minait sans que je m'en rendre compte vraiment. C'est lorsque j'ai lâché prise en reconnaissant que je ne pouvais plus rien pour elle que je n'alimentais plus mon propre mal-être. Je me suis recentré sur moi en pratiquant encore plus sérieusement le yoga (ma passion) et en visualisant mentalement de bonnes pensées pour elle, sans qu'elle le sache. Peu à peu, son mal-être m'a atteint de moins en moins.
Ari
Prenez l'habitude de vous réjouir de tout rayon de soleil
Cette simple méthode changera votre vie rapidement. C'est un entraînement qui paye. Les spiritualistes demandent, si nous nous opposons systématiquement à cette sagesse pour soi, de passer par l'extérieur et de nous obliger à nous réjouir de l'argent du voisin, du diplôme de la fille du patron, de la belle santé d'un cousin, si d'aventure nous sommes en rouge à la banque, si notre fils a raté son bac, si nos examens sanguins ne sont pas bons... Par quel miracle je n'en sais rien mais si vous avancez au quotidien au nom de la gratitude pour l'Univers, pour vous et pour les autres, vos soucis s'envoleront comme par magie...
Lakshmi
Sortir de son enfermement
J'aime beaucoup ce conseil de sagesse d'Ari. Je crois qu'il fonctionne car on sort ainsi de notre propre enfermement. Le prêtre orthodoxe Jean-Yves Leloup parle de l'opposition enfer-(me ment)/ouvert. Se réjouir du bonheur d'autrui oblige effectivement à se décentrer mais pour la bonne cause. Je crois qu'à force de se regarder le nombril, on s'isole dans nos souffrances. Vous me donnez envie de pratiquer cette méthode le plus souvent possible car je sais aussi que ça fonctionne. Peut-être aussi parce qu'à ce moment là l'extérieur nous renvoie aussi des belles choses. Oui, la gratitude ça marche toujours, j'en suis persuadée mais je l'oublie un peu trop souvent. Merci donc pour ce rappel.
Amélie
S'oxygéner...
Je pratique une sortie matinale tous les matins tôt depuis de très nombreuses années. Je sais par expérience que c'est une excellente façon de se réconcilier avec soi dès le début de la journée. Ne serait-ce que parce qu'on commence par s'oxygéner et réveiller son corps dans les meilleures conditions. Il est vrai que j'habite à la campagne... Il y a tous les jours des tas de choses à observer dans la nature qui vous pousse à remercier pour tant de beauté gratuite. C'est vrai que s'il pleut par exemple, celà demande de se motiver un peu plus pour sortir... Mais j'ai pu vérifier tant de fois, qu'alors, ce petit effort supplémentaire est toujours récompensé. Comme si Dame Nature reconnaissait le petit plus founis de votre part...
Serge
Préservez votre santé Jeanne
Même dans la situation la plus pénible, il y a toujours une petite respiration possible, un rayon de soleil. Ici-bas, personne n'a la vie rose. À chacun d'entre nous de trouver le moindre petit coin de ciel bleu. Il y va de notre état psychologique, donc de notre santé.
Valérie
J'aime beaucoup ce "tout rayon de soleil" d'Ari
Je me sens bien mieux avec moi-même dès que je me mets à peindre sur la soie. Comme si le fait d'assembler des couleurs et des formes sur un support, allégeait de l'intérieur et mettait aussi des petites touches de gaieté. Je crois, enfin si j'ai bien compris, que c'est un peu ce que fait l'arthérapie. Il y a cette possibilité de dire d'une autre façon... La plupart du temps, j'en fais ensuite cadeaux, parce que je me dis que c'est comme si je disais quelque chose de particulier et personnel, à celui ou celle à qui s'est offert.
Jean
Pas d'ombre sans lumière
Dans ce monde de dualité, il y a toujours obligatoirement de la lumière à la source de l'ombre. C'est ce qu'a enseigné le Bouddha. Après avoir constaté que la souffrance était inhérente à la vie il a affirmé qu'au plus profond de chacun d'entre nous habite une paix lumineuse. Un peu comme dit Serge, je crois qu'il faut peut-être arrêter de nous faire de l'ombre à nous même (m'aime). En prenant soin de nous, corps, âme et esprit.
jeanne
Merci pour vos... rayons de soleil...
C'est vrai que j'ai du mal à positiver.
Vous me dites des choses pertinentes, logiques, que je connais quelque part mais que je n'applique pas. À moi de le faire chaque jour maintenant et une bonne fois pour toutes. Ce conseil d'Ari pour la gratitude retient particulièrement mon attention. Il me parle. Même s'il n'est certainement pas évident à appliquer, je vais tout faire pour y parvenir quelle que soit ma déception.
Merci encore,
Jeanne