Mon fils est influençable

Je suis loin d'être moi-même une mère sans angoisses. Mais je me suis rendu compte, que plus je répétais certaines choses et plus mon fils en rajoutait, comme s'il cherchait ainsi à s'opposer à mes propres inquiétudes en fait. Voire comme s'il attendait qu'on en arrive au conflit tous les deux. Mon mari me dit souvent que je suis un peu envahissante. Mais notre fils n'est pas encore majeur, alors c'est  sûrement différent de votre fils, puisque vous dites que c'est un jeune adulte.

Ce qui est important c'est que votre fils sache que vous ne cautionnez pas ses comportements discutables. C'est une manière de lui faire comprendre aussi que vous l'aimez, ce qui est fondamental pour que ses SOS répétitifs tombent à l'eau et que progressivement il réalise qu'il n'est pas dans la bonne direction. Mais à partir de maintenant, ne lui dites plus rien. Il sera face à lui et à ses agissements.

Comme l'indique Psycot, vous avez fait votre travail de mère responsable, ce qui est primordial mais, à partir de maintenant, efforcez-vous de ne plus commenter tout ce qui tourne autour de ses fréquentations et tenez bon. En lâchant prise, vous avez beaucoup plus de chances de voir votre fils évoluer dans le bon sens dans la mesure où il sentira que n'ayant plus de prise ou d'emprise sur vous, il est face à son destin.

Je ne crois pas que même jeune adulte nous n'ayons eu que de magnifiques fréquentations... Il vaut mieux se brûler un peu les ailes à cette période de la vie que + tard. Je sais que ce n'est pas confortable pour les parents et je redoute un peu que mon ado personnel vieillisse et emprunte un temps un chemin qui ne me plaise pas. En même temps, il s'agit d'un passage obligé de la vie. Pour vous rassurer en attendant que votre fils passe ce cap délicat, essayez de vous remémorer qui vous fréquentiez à son âge. Ce simple retour en arrière vous aidera sûrement à dédramatiser...

Un de mes copains de classe était un élève admirable. Je pèse mes mots pour le définir. Il était élevé par des parents médecins catholiques très engagés dans leur paroisse. Lui, suivait ce chemin en l'acceptant sans sourciller. Du moins en apparence. Il était toujours cité en exemple par mes parents, ce qui m'énervait au + haut point. Il a commencé médecine et est devenu médecin sans difficulté. Sauf qu'il a sombré dans l'alcool quelque temps après son installation et qu'il a été radié du Conseil de l'Ordre tant les plaintes affluaient. Sans compter que son Cabinet s'était progressivement vidé... Une histoire qui peut vous raccommoder éventuellement avec l'adolescence un peu longue de votre fils... 

Je ne sais pas si vous êtes croyante mais si c'est le cas, priez chaque jour pour lui... La prière produit toujours des effets positifs et souvent inattendus. Le premier avantage c'est que dès l'instant où vous prierez chaque jour, vous vous sentirez mieux car votre fils sera placé sous la plus haute Protection qui soit et le climat à la maison s'en ressentira favorablement.

Il existe de nombreux ouvrages de Pensée positive qui d'une part, grâce à cette méthode, vont vous décontracter mais qui en + vont vous donner des conseils pour relancer la roue dans le bon sens...

Il est évident que dès l'instant où vous irez mieux, votre fils ira mieux aussi... Donc, qu'importe la méthode que vous utiliserez, l'essentiel est que vous trouviez celle qui vous convient et dont il bénéficiera aussi.

Il n'y a pas de raison que votre fils n'évolue pas dans le bon sens. Vous êtes une mère attentionnée et il n'a donc aucunement manqué d'amour et de soins. Parfois, il suffit d'une erreur de comportement lié à trop d'angoisse personnelle et remontant à l'enfance. Il pourrait être intéressant et efficace que vous revisitiez les toutes premières années de votre existence pour objectiver les erreurs d'éducation que commettaient vos parents à votre encontre et que vous pouvez reproduire sur votre fils.

Comme le précise Psy30, soit vous répétez les schémas éducatifs de vos parents, et ce même sans vous en rendre compte (par fidélité filiale) et bien que vous ayez pu en souffrir, soit - en raison de cette souffrance - vous êtes trop allée à l'opposé, créant un conflit à l'intérieur de vous qui se cristallise sur votre fils par'inconscient interposé et projections.

Il semblerait que vous n'ayez qu'un enfant... Mon mari et moi avons trois filles. Elles ont toutes évolué différemment malgré une éducation identique. Elles nous ont démontré qu'elles avaient chacune une destinée qui leur est " propre ". 

Dès l'instant où vous intégrerez qu'il est primordial d'accepter votre fils tel qu'il est, et non pas tel que vous voudriez qu'il soit, la tempête se calmera.

Je me retrouve dans le conseil que vous donne Zen03.

L'acceptation de tout chemin de vie est apaisant et, permettant de relâcher ses tensions internes, donne lieu à un rétablissement favorable des événements extérieurs et qui donc ne sont pas " soi ". Passer par des ouvrages de la littérature bouddhiste pourrait largement vous aider.

Ce qui vous arrive avec votre fils est un enseignement de l'Univers pour que vous évoluiez. Ne vous battez + contre ce que vous ne pouvez pas changer (votre enfant, les autres). Commencez par cette évidence, par cette sagesse, et vos progrès retomberont à chaque fois positivement sur votre garçon.

Déjà, que vous compreniez ce grand principe de sagesse est un immense pas que vous avez fait en avant. Ensuite, il est nécessaire que vous ayiez conscience qu'un déclic de qualité intervient souvent après des "rechutes" mais ne vous en inquiétez pas. Mais pour répondre àvotre question, je me permets de passer par mon réflexe personnel en la matière et puisque je suis catholique. Ainsi, quand je commence à m'angoisser de façon insensée par rapport à une situation qu'il m'est impossible humainement de modifier dans la mesure où elle ne m'appartient pas, donc qu'elle ne me regarde pas, je dis tout de suite: Seigneur, que Ta volonté soit faite... Le lâcher-prise se met immédiatement en place et mon angoisse du moment se volatilise...

L'inacceptable ne serait qu'une apparence selon toutes les religions. Ce qui nous semble insupportable en l'état actuel des choses n'est en fait que la partie émergée de l'iceberg. En essayant d'accepter de traverser notre incarnation sans colère, sans défaitisme, je suis quasiment certain qu'à un moment ou à un autre, nous sommes en contact avec la partie immergée de notre iceberg et qu'une fois ce stade spirituel atteint, ce qui nous faisait ou nous fait souffrir disparaît.

Le commentaire de Clovis est très intéressant. Effectivement et selon moi, chaque moment de compréhension est une Grâce et nous libère.