Je suis chrétienne pratiquante. Parmi les personnes que je cotoie régulièrement dans ma paroisse, certaines sont devenues plus que juste des relations. Il se trouve qu'une de mes amies veuve, a perdu sa fille d'un accident de voiture, il y a 3 ans. Je ne peux qu'imaginer la souffrance que celà représente pour elle... Mais là n'est pas vraiment ma question. Depuis à peu près 2 ans, elle s'est énormément investi dans sa vie chrétienne. Elle est partie accompagner des malades à Lourdes l'été dernier. Elle a décidé pour l'an prochain de faire le Chemin de Compostelle. Elle est engagée en tant que visiteuse de malades également. Jusque-là très bien si ça lui permet de se sentir mieux... Le problème c'est qu'elle a la fâcheuse tendance à vouloir absolument me convaincre de la suivre. Je ne sais plus vraiment comme lui dire sans la heurter, face à son insistance, que son cheminement n'est pas nécessairement le mien... Comment faire passer le message sans en arriver à se disputer ? Merci. Estelle.
Martie
Chacun ses idées comme vous dites...
Je ne sais pas trop si c'est le sens de votre question... J'ai l'impression que votre amie cherche à convaincre du bien fondé de sa démarche. Tout à fait louable, mais vous avez raison, qui reste personnelle. Si vraiment elle ne veut pas entendre dites-lui tout simplement que chacun vit et partage sa foi comme il le ressent. Je suppose que perdre sa fille l'a "fragilisée" d'une certaine façon... Mais en même temps, ça ne lui donne pas forcément le droit de chercher à imposer... Enfin il me semble en tout cas.
Aurélie
D'accord
Votre amie cherche à servir son prochain ce qui est très bien. Mais je ne pense pas non plus qu'on soit dans une sorte d'obligation de faire pour affirmer sa foi... Croyante mais non pratiquante pour ma part, je cherche à m'améliorer pour respecter au mieux autrui. Et ce n'est pas toujours si évident que celà, tant je peux encore très rapidement réagir avant que de réfléchir. Dites non en exprimant bien que "vous" n'éprouvez pas le désir dans ce mode de fonctionnement, pour vous tourner vers autrui...
Allain
Précisez à votre amie que
Précisez à votre amie que vous n'avez pas l'énergie suffisante pour faire Saint-Jacques-de-Compostelle car Dieu sait s'il en faut!
Quand on parle de ses propres limites, d'une manière générale l'interlocuteur entend, admet et accepte. Sans compter que vous rendrez peut-être service à cette dame qui n'a peut-être pas très bien mesuré les conditions physiques et psychologiques dans lesquelles il faut se trouver pour se lancer dans l'aventure de Compostelle...
Natty
Mes limites
Je trouve que la réponse d'Allain est fort instructive, à propos des limites. Je me suis souvenue d'une situation avec mon compagnon. Nous sommes tous les 2 sexagénaires avec une vie en commun encore très récente. L'an dernier, il ne cessait de me proposer des sorties, des activités de toutes sortes. Jusqu'au moment, où je lui ai dit gentiment que je n'avais pas l'énergie pour faire tout ce qu'il me proposait. Que j'avais besoin de temps "zen" pour me retrouver un peu avec moi-même... J'ai donc dit mes limites et depuis tout va très bien.
Amélie
Bon sens
J'ai 60 ans. Je pense effectivement, bien que vous ne précisiez pas votre âge, ni celui de votre amie... Qu'il vaut mieux être en très bonnes conditions pour faire Compostelle. Celà fait très longtemps que je pratique la marche... Et bien que Compostelle me semble une marche très enrichissante pour celui qui souhaite lui donner une réelle dimension spirituelle, je ne m'y risquerais pas aujourd'hui... La question de l'âge peut-être aussi une limite à rappeler dans le cas de votre amie selon le cas.
Estelle
J'ai suivi à la lettre
Les indications d'Allain. Je dois reconnaître que le fait de lui dire que je n'ai pas l'énergie suffisante pour faire Compostelle lui a "cloué le bec". Désolée si l'expression n'est pas très élégante... Elle m'a même dit, un peu plus tard, qu'elle ferait peut-être bien de bien réfléchir à la question ! Merci ! J'ai l'impression que ça l'a "guidée" elle aussi !