Lâcheté du partenaire

J’ai eu un amant qui était marié. Bien sûr, il ne voulait pas divorcer ! Il m’en a fait voir de toutes les couleurs. Je ne souhaite à personne ce que j’ai passé avec cet homme. Séducteur, quand je prenais mon courage à deux mains pour le laisser et que je le faisais, il redoublait de gentillesse pour me récupérer et dès qu’il m’avait récupérée les méchancetés, les humiliations recommençaient... Il lui arrivait aussi très fréquemment d‘aller jusqu’à me faire passer après ses amis. Il m’a rapidement fait perdre le goût de vivre. Je n’avançais plus. Quand je ne le voyais pas, j’étais prostrée par moments. Je n’avais plus d’appétit, sauf au restaurant avec lui, et je maigrissais. Sans lui, plus rien ne m’intéressait, ni d’aller voir mes amis, ni d’aller au restau, ni de partir en vacances, alors que lui le faisait de son côté. Je me doutais aussi qu’il me mentait beaucoup et j’ai pris l’habitude de noter par écrit tout ce qui me semblait louche dans ce qu’il me racontait. notamment ses emplois du temps. Et j’ai fini, à force de comparaisons, par comprendre qu’il avait certainement une autre maîtresse que moi dans sa vie. Je ne lui en ai jamais parlé, me disant que c’était ma façon à moi de me foutre de lui ! Petit à petit, c’est ainsi que s’est imposée à moi l’obligation de rompre définitivement. Ça n’a pas été simple à cause de son caractère mais j’ai refusé systématiquement tous ses rendez-vous, je ne repondais plus à ses mails ni à ses appels téléphoniques et il a fini par se lasser. Je n’ai aucune attirance pour la vengeance mais j’ai appris il y a quelque temps qu’il avait eu une attaque cérébrale qui l’a beaucoup diminué. Peut-être a-t-il de temps en temps quelques velléités à faire un lien avec toutes les prises de tête qu’il a provoquées chez moi ?

Vous décrivez très bien ce qui est très proche d’un profil pervers narcissique chez cet homme. Heureusement que vous avez trouvé l’énergie de le laisser. Bien des femmes qui subissent ce genre de maltraitance psychologique et qui ne parvienñent pas à rompre finissent mal : alcoolisme, suicide... Votre analyse est très juste, jusque dans la rétorsion terrible qu’il a eue.