Une de mes amies est en couple depuis 1 an, avec un homme que je n'aime pas trop (enfin plutôt qui me met mal à l'aise). Bon comme les goûts et les couleurs... Je fais avec lorsqu'ils viennent à la maison. Déjà, un truc me gêne particulièrement... Mon amie qui était toujours partante pour une sortie ciné, boire un pot etc, ne sort plus sans son homme. Hier soir donc, ils étaient chez moi et j'ai bien vu, qu'il y avait quelque chose qui clochait. Bon, là encore... Un bras cassé, en tombant dans l'escalier, ça arrive ! Son compagnon était aux petits soins pour elle, presque un peu trop... Le truc, c'est qu'il y a 2 mois à peu près, elle avait un coquard, elle s'est pris un coin de fenêtre... J'ai de plus en plus de soupçons qu'il y a un vrai soucis dans son couple, mais comme je n'arrive pas à voir mon amie sans son compagnon, difficile d'aborder ce sujet avec elle d'autant que c'est délicat... Vous l'avez compris, je crois qu'elle est maltraitée par cet homme, mais je n'en ai bien sûr aucune preuve. Qu'est-ce que je peux faire pour aider mon amie ?
Lison
Délicat, en effet
A l'heure actuelle il y a de plus en plus de structures associatives qui existent. Peut-être devriez vous déjà, en contacter certaines pour demander conseils, en explicant vos soupçons et le fait que vous ne savez pas comment aborder les choses avec elle...
Estelle
Essayer de provoquer
Une rencontre fortuite et imprévue, en dehors de son compagnon. Puisque vous avez une relation amicale, vous devriez trouver un "alibi" afin de pouvoir discuter entre femmes. Invitez vous pour un café, sous prétexte que vous étiez à deux pas de chez elle... Ca aiderait sûrement à aborder le sujet si elle veut bien en parler...
Natty
Le problème
C'est qu'il est difficile de se sortir seule de cette emprise. Selon votre relation amicale, peut-être pourriez-vous aborder la question avec quelqu'un de sa famille, en explicant que vous avez de forts soupçons, mais qu'il semble très compliqué d''en parler avec elle.
Laurence L
Trouver un moyen pour en parler
En tout premier lieu avec votre amie, directement concernée. Une fois cette entrevue en place, dites lui que vous la trouvez fatiguée et préoccupée. Qu'elle a changé, que vous ne l'avez jamais vu se comporter de cette façon. Si elle a des soucis, que vous êtes là en tant qu'amie pour l'écouter etc. Il va falloir le plus possible la rassurer déjà. Ensuite, et selon ce qu'elle vous dira, vous pouvez toujours vous porter témoin et lui assurer votre soutien, si elle veut porter plainte.
Cathy-P
Attention quand même
Il faut être sûre qu'il s'agit bien de violences conjugales ! Mais il semble effectivement probable que ce soit le cas pour votre amie. Sachez que de toute façon, si vous contactez une association pour savoir quelle attitude avoir, c'est toujours sous couvert d'anonymat pour vous à ce moment-là.
Elena
Sans vouloir dramatiser
En cas de violences graves, selon la loi aujourd'hui, on peut être accusé de non assistance à personne en danger. Donc, d'une façon ou d'une autre, si on sait mais qu'on ne dit rien, ça peut se retourner contre soi...
Célia
Pousser à la confidence
Difficile selon l'emprise c'est vrai ! Mais le simple fait d'être plusieurs à être au courant, peut aider la personne en souffrance je pense. Y compris pour "encourager" à une prise en charge qu'elle quelle soit. Le soucis c'est que bien souvent, ces femmes battues sont dans une sorte de déni et /ou de culpabilités démoniaques, pensant qu'elle sont responsables de la violence de leur conjoint. On marche un peu sur des oeufs là.
Corinne
Etre sûre
Comme Cathy-P j'insiste sur le fait qu'il faut être sûre que votre amie subit des violences de la part de son compagnon. Vous n'avez pas le choix, pour y voir plus clair il vous faut provoquer une rencontre seule à seule avec votre amie, puis agir en conséquence s'il y a lieu. C'est trop grave pour accuser sans fondement ! Même s'il semble que ce soit le cas, malheureusement pour votre amie.
Joris
D'accord avec Corinne et Cathy-P
Trop sérieux, donc prudence ! Ca me fait penser à toutes ces femmes plus ou moins célèbres qui crient au loup, au sujet de comportements sexuels aberrants de la part de petits ou grands chefs dans les métiers du cinéma, haute-couture, média etc. Je veux bien que la sexualité des années 80 était plus débridée qu'aujourd'hui. Mais sans me faire l'avocat du diable, je voudrais bien savoir si vraiment toutes ces femmes qui accusent plusieurs décennies plus tard, sont toutes bien réellement des victimes ? Ou bien pour certaine est-ce un coup de pub assez sale, sur fond de règlement de compte ?
Amélie
Ouh là...
Je crois que c'est un sujet d'actualité très très sensible... Difficile d'y voir très clair... Je crois que toutes ces femmes sont peut-être des victimes, mais qu'elles parlent aujourd'hui, parce que ça semble plus facile de sortir de ces non-dits aujourd'hui qu'il y a 40 ans. Tout simplement parce qu'il y a 40 ans, on savait mais ça restait considéré comme des "moeurs assez courantes" semble-t-il.
Loriane
Combien d'affaires sales
Sont restées sous le tapis, par peur du scandale ? Même si ça n'a rien à voir avec le sujet de cette discussion, je pense par exemple à l'histoire du sang contaminé. Il a fallu plus d'une décennie avant qu'on soit officiellement au courant qu'on transfusait sans aucune précaution, alors qu'en fin de compte les autorités sanitaires étaient elles tout à fait informées... Un ministre de la santé de l'époque y a laissé son poste et sa carrière politique. Pas de fumée sans feu quoi qu'on en pense...
Raphaelle
Personne
N'est tout blanc ou tout noir ! Ce qui alimente aussi des tas de scandales, ce sont certains médias qui s'en servent pour faire de l'audience. Et certains réseaux sociaux nourrissent aussi "ce tout savoir sur tout" en diffusant à la vitesse grand V, le moindre fait divers. Loin de moi l'idée de vouloir minimiser certains actes plus que répréhensibles. Mais y en a quand même un peu marre de ces buz tous azimuts !
Sylviane
Il va vous falloir
Vous armez de courage Charline. Mais surtout ne laissez pas tomber votre amie ! Gardez en tête, que celui qui maltraite, la plupart du temps, le fait sous couvert du silence de la part de celui qui est maltraité.
Charline
J'appelle des associations aujourd'hui
Je suis en congé cette semaine, donc j'ai tout le temps nécessaire. Je vais aussi tenter ma chance en m'invitant chez mon amie pour un café. Merci pour votre soutien et vos conseils.