J'essaie en permanence de combler un vide que je ressens à l'intérieur de moi et qui finit toujours par se transformer en angoisses.
Il y a des moments où je n'en peux plus, notamment les week-end où je redoute d'être seule.
J'ai 45 ans, mes amies et amis sont en couple et moi je ne rencontre que des déboires amoureux. Certes, je fais tout pour être zen mais je ne supporte plus l'approche des fins de semaines...
Avez-vous des conseils à me donner pour arrêter cette souffrance qui me ronge de l'intérieur ?
Ludo_437
Sommes-nous trop gâtés ?
Juste pour aider modestement car je ne suis pas psy et je pense que des psys viendront apporter des conseils plus avisés que les miens...
Je connais bien cet état et notamment les fins de semaine parce que côté amour, ça n'est pas folichon... Je traverse même un vrai désert... Alors, quand j'en ai marre de me prendre la tête et de pleurer sur mon sort, je mets les infos internationales ! Je ne sais pas si Freud apprécierait ma démarche mais toujours est-il que je victimise moins... Je recommence quand le vide m'appelle, vide que j'appelle le diable !!! J'aime bien aussi me répéter cette phrase de John Edward Tang qui me calme rapidement : " Regardez dans votre vie ce que vous avez reçu et non ce qui vous manque "...
Gilbert. R. Psy...
Ce vide qui prend toute la place !
Bonsoir Christine-zen,
Cette solitude affective que vous ressentez est objectivement compréhensible. D'un point de vue psychanalytique, elle s'étaye pourtant sur un leurre inconscient engrammé depuis la toute petite enfance. Il s'agit du fantasme qu'un autre, en l'occurence pour vous un compagnon, pourrait calmer vos angoisses. Dites-vous qu'il n'y a pas meilleur compagnon que soi-même car là est la réalité. Un psychothérapeute canadien, je crois, affirme - à mon avis à juste titre - qu'un couple qui fonctionne bien est formé de deux individus capables de vivre seul. Dans le cas contraire, la psychanalyse parle d'étayage et de relation immature, les partenaires imaginant qu'ils ne pourraient pas vivre l'un sans l'autre. N'imaginez plus que la vie de couple est idyllique. Mettez en pratique la phrase proposée par Ludo et listez les avantages et la liberté que votre situation procure. Effectivement, l'être humain a une fâcheuse tendance à souffrir en imaginant ce que les autres ont et que l'on a pas. Sauf que vous échappez au tensions, aux disputes inhérentes à tout couple même s'il paraît harmonieux de l'extérieur. Et puis, si la solitude est trop pesante, vous pouvez aussi suivre le conseil de Ludo. Si ça marche pour lui, pourquoi pas pour vous ? Quant à la victimisation, elle peut stopper très vite. Un patient infirmier m'a raconté l'épisode suivant " J'ai un ami qui se plaignait d'être seul le dimanche. Un jour j'en ai eu assez et je lui ai demandé de m'accompagner à l'hôpital un week-end où je travaillais (j'exerce ma profession dans un service d'oncologie). A partir de ce jour, il n'a plus jamais victimisé... ". On appelle cela en psychanalyse se confronter au principe de réalité, principe qui est toujours induit par l'extériorité. Trouvez donc votre astuce à vous (car elle existe) pour chasser vos démons intérieurs qui ne sont en réalités que de " doux-leurres "... Bon week-end Christine et profitez de cette vacuité pour faire vraiment ce que vous ne pouvez pas vous permettre lorsque vous travaillez... Je suis sur qu'une idée originale va jaillir...
yamina.174
Écrire à votre vide...
Il existe une technique qui marche bien : adresser une lettre à votre vide, une longue lettre dans laquelle vous sortez tout ce qui vous gêne et vous l'exprimez sur le papier. Quand plus rien ne viendra au conscient, vous vous sentirez bien mieux.
Personnellement, je fais comme ça quel que soit mon problème et ça m'aide beaucoup à le relativiser.
Isabelle
La solitude, une belle opportunité...
Bien que je ne sois pas psy, moi non plus, cette solitude dont vous parlez Christine-zen, m'a véritablement effrayé très longtemps... Un profond travail sur moi-même m'a permis de l'apprivoiser au fil du temps... Comme le souligne Ludo, j'ai accepté de voir le verre à moitié plein et non plus à moitié vide... Dit comme ça, c'est peut-être un peu simpliste... Mais voir tout ce que nous "possédons", au sens large du terme, c'est s'accorder déjà une véritable valeur tout autant que relativiser sur un principe de réalité, dans la mesure où, on prend vite conscience, que partout sur la planète, y compris tout prêt de nous, il y a beaucoup de misères et de souffrances humaines... Se confronter à l'extériorité, c'est le meilleur des "remèdes" à la solitude. Il me semble d'ailleurs, contrairement à ce que vous exprimer, que vous êtes déjà un peu en chemin à ce sujet... Vous faites partie des fidèles de ces forums, excellentes fenêtres sur l'extérieur déjà... Et puis, comme vous faites allusion au week-end, je ne peux que supposer que vous avez également une activité professionnelle ? Mais pourquoi pas envisager l'extériorité un peu plus "loin", si je puis dire... Il y a de nombreuses possibilités pour "remplir" le week-end... Pourquoi ne pas vous renseigner auprès de la mairie de votre lieu de résidence, sur les nombreuses activités proposées par diverses associations, par exemple... Elles proposent des activités très variées... Et la plupart du temps, pour un coût annuel plus qu'abordable... Enfin, à titre personnel, lorsque j'ai un "petit coup de blues"... Je pense au parcours de vie d'un personnage célèbre... C'est mon petit truc à moi... Car célébrité n'induit pas pour autant aucune épreuve/souffrance tout de même... Un que j'affectionne particulièrement en ce moment, et je l'ai déjà cité sur d'autres com, c'est le peintre Claude Monet... D'ailleurs, c'est toujours très intéressant de noter des petits clins d'oeil pour soi... Claude Monet est très à l'honneur actuellement, au travers d'une pièce de théâtre relatant un épisode particulier de l'amitié avec un autre homme célèbre Georges Clémenceau... Tout ça pour vous dire, qu'en définitive, la solitude s'envisage non plus comme un vide, mais comme de formidables opportunités à développer pour soi et dont leurs constructions amènent tout autant vers le partage, devenant ainsi de véritables réalisations...
Sofia M
Une névrose d'abandon
Ce que vous ressentez au plus profond de vous, c'est ce que les psys appellent une névrose d'abandon, même si vous n'avez pas été abandonnée dans votre enfance. Le problème c'est que cette forme de névrose conditionne tous les bons passages à l'acte que vous avez la capacité à mettre en place. Ainsi et par exemple, si inconsciemment vous redoutez d'être abandonnée, vous pouvez vous " arranger " pour ne rencontrer que des hommes qui ne vous conviennent pas et préférer rester seule... C'est pareil en amitié, etc, etc.
La première chose à identifier c'est cette peur de l'abandon en toute circonstance, ce qui peut déjà vous faire bien avancer. Mais si ça ne résoud rien dans ce que vous ressentez comme mal-être, il vaut mieux que vous consultiez un psychanalyste pour résoudre ce problème qui ne pourra s'aggraver qu'au fil du temps parce que, ne nous leurrons pas, nous sommes plus entourés à 20 ans et que nous ne pourrons l'être à 60... Je sais que beaucoup de personnes abandonniques développent une dépression sans même s'en rendre compte. Sauf qu'un jour il peut être trop tard. Je ne veux pas vous alarmer mais je pense qu'il faut que vous preniez votre état en main dès maintenant, déjà avec des techniques de coaching simples comme celles qui vous ont été indiquées mais, si,elles ne suffisent pas, il faut vraiment consulter...
Christine-zen
Une sorte de planning thérapeutique pour tous les week-ends
Vous me donnez des explications, des outils, des conseils, et toute votre empathie m'apporte déjà du baume au cœur.
Toutes vos indications vont me pousser à réfléchir et à appliquer vos modes d'emploi. Je vais essayer de comprendre ce que les mots que je vais coucher sur le papier m'expriment, racontent sur moi, pour essayer de me délivrer de mes maux psychologiques. De quoi être bien occupée ce week-end...
alberik
bonjour Christine-zen,
bonjour Christine-zen, comment ça se passe depuis pour vous?
Christine-zen
Les forums Psycho et Spiritualités vivantes m'aident beaucoup
Bonjour Alberik,
Pour répondre à votre question, je viens tous les jours sur les forums de Signes et sens qui m'aident beaucoup car ils donnent des outils pratiques. Je travaille sérieusement les conseils qui me parlent et j'avance ainsi. Si je suis honnête avec moi-m'aime, je vais beaucoup mieux parce que j'ai fini par comprendre que ces commentaires étant sérieux et très en lien avec les questions posées, je peux établir comme des résonances avec mon histoire ou mon problème du moment. En fait, j'ai l'impression de développer, à mon rythme bien sûr, une capacité à découvrir des matériaux pour fortifier et faire grandir mon édifice personnel, donc ma vie...
J'en profite d'ailleurs pour souhaiter d'excellentes Fêtes à chacun et vous dire toute ma reconnaissance pour la qualité de vos commentaires.
Joyeux Noël et amitiés,
Christine
alberik
merci pour votre reponse
merci pour votre reponse Christine
j ai 2 ou 3 amis dont une femme qui sont dans le meme cas que le votre, mais il y en a un parmi eux qui est devenu tres agressif (surement la frustration) et pourtant je lui demande de venir avec nous quand on sort
mais rien n'y fait il ne veut pas sortir et prefere rester chez lui.
je ne le comprends pas car il me dit "j ai pas de vie social" mais en meme temps il refuse toutes propositions
je vous souhaite de tres bonnes fetes aussi en esperant que votre situation s ameliore
a bientot
alberik