Les forces de guérison?

Portrait de Mireille-cogolin

J'avais rendez-vous tout à l'heure chez mon docteur généraliste pour mon renouvellement d'ordonnance. Il y avait beaucoup de monde et je me suis décidée à lire une revue très abîmée qui se trouvait sur la table de la salle d'attente. Je l'ai prise vu qu'il ne restait pas grand-chose à lire. Il y avait dedans un article intitulé "Les forces de guérison" et qui avait l'air très intéressant, sauf qu'il en manquait les 3/4 parce des pages avaient été arrachées...
Ça m'a fait râler mais j'ai pensé que vous saviez peut être de quoi il s'agit???
J'aimerais vraiment en apprendre un peu plus sur ces forces de guérison.
Merci et bonne soirée. Mireille.

Portrait de nanou-69

Bonsoir Mireille,

Je vais de plus en plus souvent, grâce à Signes et sens à la bibliothèque municipale;je réponds à votre question car c'est exactement le titre que j'y ai vu et je ne l'ai pas pris encore.Promis, la prochaine fois, je l'emprunte et je vous en parle. Je crois que ça parle de guérison avec l'art, l'hypnose...... merci pour l'idée. Je commence à comprendre certaines personnes ici qui dise que le hasard n'existe pas. Et ça fait du bien !

Portrait de Gilbert

En attendant que nanou nous fasse un compte redu de lecture, j'ai trouvé un article parmi les centaines qu'il y a sur signes et sens, traitant de ce sujet... De quoi nous mettre en appétit !

http://www.signesetsens.com/medecines-douces-les-forces-de-guerison.html

Portrait de nanou-69

C'est vraiment trop fort ! En lisant l'article j'ai retrouvé le bouquin en question. il y a mêm un extrait très important. Je le recopie :Le point essentiel dans toutes les maladies, c’est qu’elles débutent dans la sphère énergétique pour se manifester ensuite dans le corps.

Ce qui voudrait dire que ça commence d'abor dans la tête, donc les clés et les remèdes y sont aussi.je crois que c'estça qui était écrit derrière le livre. vivement que j'aille le chercher !

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Je me permets d'intervenir dans votre discussion car la psychanalyse, comme toute autre forme de travail sur soi, a à voir avec le principe de guérison. Dans une discussion, j'ai lu que quelqu'un considérait cette discipline comme une porte ouverte possible vers la spiritualité. Pour moi, c'est une évidence. La psychanalyse se situe à mon sens un  autre niveau que la simple guérison du corps, même si elle y contribue largement parfois. A ce sujet, j'aimerai vous faire partager un texte que m'a fait parvenir une de mes analysantes . Peut-être aimerez-vous le commenter ? L'auteur s'appelle Lise Côté :

C'est vrai que pour plusieurs la "carapace" est une douce protection. Mais rares sont les personnes qui voudront rester emprisonnées dans leur propre tour d'ivoire toute leur vie. Viendra un temps où il y aura des élans intérieurs, que j'aime appeler "poussées d'âme", qui feront en sorte que le papillon voudra déployer ses ailes. Le besoin de se libérer de cet enfermement sera alors plus fort que la peur de souffrir en se dépouillant de ses protections."
(Lise Côté)

Simple précision de terminologie : ce que Louise Côté nomme protection constitue, pour la psychanalyse, des mécanismes de défense névrotiques qui ferment le sujet sur lui-même. Par opposition aux mécanismes de protection qui vont toujours dans le sens de l'ouverture.

Portrait de Danièle-Dax

Je me suis beaucoup intéressée aux forces de guérison, ayant beaucoup souffert d'un zona pendant plusieurs mois.
D'après tous les auteurs que j'ai lus sur ce sujet, ils rappellent tous que depuis la nuit des temps,il
a été démontré que chaque être humain abrite dans son psychisme de quoi se guérir, même si pour les croyants, il s'agit d'une parcelle christique en soi ou d'une capacité divine en soi. Toujours est il
qu'ils sont aussi tous d'accord pour évoquer l'importance de penser positif. Ce que j'ai retenu globalement de ce processus, c'est que déjà, en se remémorant les obstacles que nous avons
dépassés dans notre existence, nous renforçons progressivement nos forces de guérison. Ensuite, ne pas avoir peur et ce, quelle que soit l'épreuve, contribue aussi à déclencher la voie de la guérison : pour parvenir à cette position de lâcher-prise, il est nécessaire d'accepter ne grande vérité : tout est illusion, tout n'est qu'apparence. Si on a la sagesse de s'attacher fermement à cette idée, la guérison se met à l'œuvre. Dans une journée, on peut constater à plusieurs reprises que l'illusion règne. Je peux vous prendre un exemple de ce matin : j'ai cru entendre une portière claquer dans mon jardin. Étant seule chez moi, je suis allée voir, un peu inquiète quand même : ce bruit de
portière s'est répété mais c'était chez le voisin que ça se passait! Si tous les jours nous nous appliquons à constater le nombre d'apparences illusoires qui rôdent, on est vite impressionné et, en
ce qui me concerne, cette simple vérification me met de l'humilité dans mes pensées et me rabote mon ego : je peux me tromper!!! Ainsi, et quand je suis malade, même psychologiquement (angoisses notamment), je peux guérir... En revanche, si les forces de guérison sont certes identifiables et authentifiables a posteriori, elles demandent un travail quasiment constant. Il ne faut d'ailleurs pas se cacher derrière notre petit doigt en se disant que nous n'avons pas le temps car, les choses sont bien faites, et nous avons des exeercices à faire qui nous sont proposés par l'Univers chaque jour, c'est à dire par notre chemin de vie : il faut les saisir tout de suite comme
des leçons primordiales et donc indispensables. Quand tout à l'heure j'ai eu l'impression que quelqu'un était dans mon jardin, alors que ça se passait ailleurs, j'ai pris une bonne nouvelle leçon
en miroir : mes peurs sont encore là, ma confiance en moi et en l'existence insuffisante, et ma foi bien médiocre... Ça m'a mise en colère mais ça m'a prouvé qu'il faut que je travaille encore
davantage sur moi.
Les forces de guérison, selon moi, ne peuvent agir efficacement que si un travail d'introspection constant accompagne nos scénarios illusoires que nous forgeons et que nous fortifions, comme dans le cas de la maladie par exemple, physique ou mentale telle la dépression...

Portrait de cricri

J'ai compris, à la suite de lecture sur les forces de guérison, qu'il était incontournable de se détacher du passé pour qu'elles fassent leur travail et qu'elles agissent dans le sens de notre libération. Ce qu'enseignent d'ailleurs les Écritures Saintes avec la métaphore de La Statue de sel.
Effectivement, si nous prenons comme projecteur les peurs de notre enfance, justifiées ou non, pour éclairer nos difficultés, le résultat est catastrophique car l'impuissance rapplique dans la mesure où enfant, nous avons été impuissants à régler ce qui nous faisait souffrir. En résumé et comme cet aspect me semble extrêmement important à avoir à l'esprit, raviver sa mémoire négative du passé nous empêche toute guérison possible, nous empêche même de panser la plus petite plaie... Quand notre psychisme nous envoie un souvenir catastrophique de l'enfance, que nous allons donc réactualiser en le mettant en lien avec une inquiétude présente, il faut immédiatement stopper ce cauchemar du passé en se disant que nous n'en sommes plus là puisque nous l'avons dépassé. En règle générale, ce type de turpitude cède sur l'instant. Le processus erroné et douloureux reviendra mais à force de le chasser, il ne pourra mêle plus rentrer par le plus petit interstice...

Portrait de Isabelle

J'aime bien venir "témoigner" à mon petit niveau, à chaque fois que c'est possible, de la force personnelle que permet de laisser jaillir le travail analytique... Tout ceux qui font un véritable travail introspectif sur eux-même, peuvent sans doute tout autant en témoigner... Cette force de guérison, que nous avons tous en nous, jaillit pour une part importante déjà, simplement, parce que nous intégrons, qu'il n'y a aucun "bénéfice bénéfique" pour soi, dans la maladie... par exemple... Nous n'en serons pas ou plus aimé pour autant... C'est déjà un premier pas vers cette énergie protectrice, qui pour certains, peut aussi être envisagée comme Energie Divine en nous également... J'y crois moi-même... Mais là ou je suis également d'accord avec les com précédentes, même si déja en soi, une analyse, ou une vraie recherche spirituelle ne sont pas faciles, c'est encore plus difficile de "cultiver" cette introspection au quotidien, afin d'être... garantie de notre "santé". Ces schémas du passé qui ne nous permettent pas de cicatriser, tant que nous leur laissons le champ libre, font qu'on se fait du "mauvais sang"... Et si je suis honnête avec moi-même, des peurs, des angoisses en lien à mon enfance, rien qu'en disant "santé" déjà, je sais que je suis renvoyée immédiatement à "prison", ce qui touche des peurs réelles de mon histoire... Et sans aucun doute, bien au-delà de ma petite personne... Il y a tout un transgénérationnel en cause... Je pense que c'est en partie pour cela d'ailleurs, que dans ma relation à la médecine, je me suis souvent "arrangée", pour ne pas m'y confronter tout à fait directement, laissant une large place aux médecines alternatives et/ou douces... Ce qui me convient plutôt bien... Mais même si je peux me dire, qu'au fond, inconsciemment je m'arrange aussi pour ne pas passer par la loi médicale directe, n'est-ce pas plutôt par autoprotection, car alors ne touchant pas au "symptôme", je ne pose pas de déni pour autant sur l'aspect santé physique... Qui plus est, les médecines alternatives, sont véritablement efficaces parce qu'elles font appel au forces vives de chaque individu, "démuselant" les forces de guérison, que nous contenions par peur et angoisse, devient alors ce que nous sommes par essence, par nature, comme chacun l'entend...

Portrait de Orlan

D'après ce que j'ai compris de ce thème essentiel, il semblerait - pour que les forces de guérison " opèrent " pour le meilleur, qu'il faille se débarrasser autant que faire se peut de l'étiquette bon/mauvais. Toutefois, en ce qui me concerne, la suppression de ce clivage m'est fort difficile à tenir sur la durée. Déjà parce que je trimballe, comme beaucoup, un lourd héritage judéo-chrétien et qu'ensuite, n'ayant pas d'émotions " tièdes " dans la vie, et sans pour autant tomber dans le manichéisme pathologique, j'ai tendance à juger très rapidement. Culpabilité aidant, j'analyse après mais donc dans un deuxième temps, ce qui me gêne profondément, notamment au niveau de ma foi, alors que je suis un croyant que je pense sincère...
Ni bon, ni mauvais : le rêve absolu, pour moi, à atteindre ! Alors, je lis, je me documente, je réfléchis, j'applique, je trébuche, je me relève, je tombe mais je recommence toujours ayant la conviction intime, comme l'écrivent certains auteurs spécialistes de la question, que toute guérison, y compris lorsque l'on souhaite celle d'un proche, n'est possible que grâce à une solide neutralité, quelle que soit le degré de gravité de la situation. D'ailleurs, il me semble que Sigmund Freud demandait à ses disciples de travailler en " toute neutralité bienveillante ", ce qui le permet d'établir un lien soudain avec cette discussion... Du reste, le détachement, la mise à distance de l'événement traumatique ne sont réalisables qu'à la condition de l'acceptation sans question orientée vers le qualitatif. Mon truc pour me stabiliser dans ce sens actuellement, c'est - lorsque je panique (car ça m'arrive même si je le masque...), c'est de me dire que Le Très Haut a Seul la capacité à régler ce qui m'inquiète avec les outils conformes à l'arrangement de la situation. Du coup, je peux passer à autre chose, c'est-à-dire faire ce que j'ai à faire sans être parasité, cette astuce de raisonnement me rappelant que si une porte anxiogène reste encore fermée, c'est que je n'ai pas les outils, la clé nécessaire pour l'ouvrir. Ceci étant, je n'induis pas ici qu'il ne faille rien faire. Il faut qu'il y ait réflexion de la part de la personne qui se trouve, qui se sent, qui se croit en difficulté ou en danger, soit :
. Essayer de résoudre le problème.
. Si échec, avoir l'humilité de se dire, d'accepter, que nous n'avons pas les moyens de le résoudre.
. Lâcher prise en se disant que L'Intelligence Infinie (ou Dieu pour les croyants) prend le relais immédiatement pour enlever la raison de notre tourment.
Tous ces éléments réunis constituent en fait une sorte de prière qui aboutira au moment juste et opportun... Il est bien évident qu'il ne s'agit pas de se décourager, la persévérance faisant partie des éléments nécessaires pour que les forces de guérison agissent...

Portrait de Sylvie-0570

Peut tout à fait compléter ces excellents commentaires la lecture d'un magnifique article que j'ai trouvé dans les articles de Signes et sens. Il s'agit de :
" Comprendre le lâcher-prise " d'Herbert Novak.
Tout est dit dans ce texte, avec également des citations pratiques mais d'une grande teneur de sagesse... À lire et à relire sans modération (selon moi...).
Belles découvertes au pays de l'amour de soi et des autres...

Portrait de Gilbert

Oui, Sylvie, je l'avais repéré aussi. On le trouve plus précisémment dans le magazine Sérénité. Voici le lien !

http://www.signesetsens.com/serenite-magazine-gratuit-specialiste-harmon...

Portrait de nanou-69

Moi qui ne me croyait pas très maline; c'est a dire pas très intelligente et qui me sent obligé de lire des tas de livres. certainement pour ne pas passer pour une idiote dans le milieu enseignant où je travaille, j'ai l'impression d'avoir tout compris à votre post, Orlan. Compris parce qu'au delà des explication intello, ça me parle beaucoup. C'est du concret. En fait, ce que vous dites c'est qu'il faut faire, ne pas attendre que ça tombe du ciel, puis ensuite laisser faire la nature ou Dieu, comme vous dites. Ne pas se lamenter et se battre contre les montagnes. Je suis d'ailleurs beaucoup moins rentre-dedans, beaucoup moins impulsive depuis que je fréquente ce forum... Au lieu d'essayer de comprendre à tout prix un livre pour paraître intelligente, j'accepte mes limites et me dit, comme je l'ai lu sur une discussion, que c'est pas toujours marqué dans les livres Smile

Portrait de Mireille-cogolin

Je savais combien je pouvais compter sur votre sérieux mais je ne pensais vraiment pas que vous consacreriez autant de temps et d'énergie à ma question sur les forces de guérison...
Comme toujours, je constate que les attitudes de sagesse à adopter reposent sur les mêmes fondements depuis des siècles, qu'ils soient présentés de manière religieuse, philosophique, spiritualiste, ésotérique, mais, pour ma part, j'ai besoin de toutes ces répétitions pour les intégrer car j'ai encore beaucoup de mal, comme vous pouvez le constater avec l'axe de mes questions...

Portrait de Juliette

C'est un très bel article Gilbert,  la force de guérison est dans le lâcher prise, la confiance en l'autre, c'est croire dans la force guérison de l'autre, "C'est faire confiance sans s'inquiéter" comme le dit Madeleen Dubois. Je fais mienne aussi la prière de la sérénité.

Merci à tous, merci Signes et Sens car grâce à vous, aujourd'hui je me sens envahi par une grande énergie, par la pulsion de vie. 

Portrait de Igor.P

Bonjour à tous... vous allez me trouver un peu idiot mais je viens juste de réaliser pourquoi " les forces de guérison " s'écrivent au pluriel. Je comprends aujourd'hui, via vos commentaires, que dans la vie on n'est pas tout seul et tout puissant!  Il y a bien plus grand que nous. Je compreds aussi que lorsque quelque chose ne va pas, c'est à moi à initier la guérison en acceptant de faire ce qu'il m'est possible de faire à l'instant "t" et ensuite en acceptant de laisser la place aux forces de guérison.
Bon je n'ai pas encore tout compris à la vie mais en tous cas j'avance et je suis plus confiant en l'avenir depuis que je viens ici ! Good