L'incinération d'une maman ou d'un papa peut-elle traumatiser son enfant s'il a moins de 10 ans?

Portrait de Mireille-cogolin

Je suis très étonnée de voir le nombre de personnes qui choisissent de se faire incinérer à notre époque, ce que je ne juge pas vu qu'elles ont sûrement leurs bonnes raisons de faire ce choix. Mais je me pose quand même une question, que je me permets de vous poser n'ayant pas de réponse satisfaisante...
Personnellement, chaque fois que j'ai perdu un être cher, il m'a toujours été très important d'aller au cimetière et d'imaginer le défunt ou la défunte dans son "entièreté" dans son cercueil... Pour moi, il y a comme un prolongement de la vie et la disparition me semble moins agressive. À l'inverse, un de mes oncles a voulu être incinéré. Cet homme a été épouvantable à vivre pour sa femme et ses enfants : violent et un peu trop porté sur la bouteille... Eh bien, quand il a été incinéré, j'ai pensé: "Tout ça pour ça!"... Il a voulu que ses cendres soient versées dans l'Océan Atlantique (il était né en Bretagne)... Quand j'ai vu ses cendres disparaître dans les vagues, j'ai eu le sentiment qu'il mourait une seconde fois... Il m'arrive souvent de penser à cette scène insupportable. Je la trouve encore terrifiante.
Mais pour en revenir à ma question et bien que ce soit en lien, je me demande si un enfant jeune, de moins de 10 ans par exemple, ne peut pas être traumatisé par la représentation de son parent réduit brutalement à des cendres?
Pardonnez-moi ce sujet de discussion difficile mais il me semble très important pour protéger éventuellement des enfants qui pourraient être concernés par l'incinération de leur maman ou de leur papa.

Portrait de Gilbert

Autant je peux comprendre l'incinération correspondant à une culture (l'Inde par exemple), autant j'ai du mal avec ce type de pratique en Occident. Sous couvert d'écologie et de moindre coût public (cimetières), l'incinération me paraît discutable dans notre culture judéo-chrétienne. Quant aux enfants, j'imagine que ce doit être traumatisant puisque moi-même, adulte, j'ai éprouvé un malaise lors de la dispersion des cendres d'une vieille dame autour d'un arbre. C'est comme si on se débarrassait violemment d'un être. Le terme " ici repose ", n'a plus aucun sens puisque le lieu symbolique n'existe pas. La conscience même de la mort me semble être évacuée... Comment prendre le temps d'effectuer un deuil ? Oui, je pense que, dans notre culture, l'incinération peut être vécu comme un traumatisme de plus lorsqu'il s'agit d'un enfant qui perd sa mère ou son père mais je suis curieux et ouvert pour revoir ma position et entendre d'autres façons de voir les choses. Effectivement, Mireille, votre question mérite d'être posée, pour que la mort, principe de réalité par excellence,  ne soit pas un sujet tabou. Aujourd'hui, on ne meurt plus à la maison, on ne fait plus de veillée mortuaire, on cache la mort et on brûle les corps. Me reviennent en mémoire à propos de tabou ces phrases de Léo Férré qu'il emprunte je crois à un autre poète  : " Ne chantez pas la mort, c'est un sujet morbide. Aussitôt qu'il est dit, le mot jette un froid. Les gens du show buisness vous prédiront le bide. C'est un sujet tabou... pour poète maudit "...

Portrait de Sylvie

Pour l'entourage de la personne décédée, et les enfants plus particulièrement, les rites sont très importants depuis la nuit des temps comme facilitateurs de l'acceptation du manque de l'être cher, et aussi pour permettre d'impulser le changement intérieur nécessaire. Alors quel que soit le choix du défunt, enterrement ou incinération, le plus important est qu'il y ait de la place pour le symbolique. Je me souviens en effet d'un moment très violent concernant l'incinération de l'une de mes tantes parce qu'il n'y a pas eu de paroles pour accompagner les actes. Mais dans un autre cas concernant un autre proche  parent ,la situation s'est passée très différemment : il y a eu une cérémonie religieuse, les enfants se sont exprimés et chacun à pu accompagner la personne aimée dans cette toute dernière étape en lien avec sa vie. Autrement dit, il y a eu du lien social, de l'humain, dans ce passage triste et pourtant incontournable dans chacune de nos vies.

Portrait de Frédérique Tirtiaux Psychanalyste Art-thérapeute

Je rejoins Gilbert sur le fait que l’incinération n’est pas en lien avec notre culture. Tout dépends de chacun mais si l’on reprend l’histoire, il n’est pas écrit dans la bible chrétienne ou juive, ni dans le coran, que l’on doit être incinéré. On pourrait même dire que c’est le contraire, pour prendre un exemple je pense à Jeanne d’Arc, c’est un exemple qui à sens avec mon histoire, je suis Rouennaise.

A l’inverse je peux comprendre que ceux qui on été brûlés, sont des « victimes » pour ne pas dire des « Saints ». Est-ce un moyen détourné de se racheter à la fin en se sacrifiant ?

 

Je vais passer par un exemple personnel. Il y a quelques mois un ami est décédé en quelques semaines, il a laissé derrière lui, dettes et mésentente totale dans la famille. Il a voulut être incinéré et que ses cendres soit mise à la mer. Une partie de la famille, avec qui il était en rupture totale, s’est chargée de prendre le bateau et les autres, ne savent pas où sont exactement ses cendres. Depuis il a laissé la même rupture familiale, les mêmes conflits, personne n’arrive à en faire le deuil…c’est un moyen de rester vivant finalement….on ne peux pas l’oublier….

 

Je remercie Mireille d’avoir posé cette question au combien difficile à aborder pour certain. Il m’aura permis de transmettre que sans tombe pour se recueillir, il est encore plus difficile de faire le deuil car ce n’est pas dans nos habitudes et ni dans nos coutumes, mais chacun est libre de choisir....

Portrait de Isabelle

Même si sur un plan symbolique, l'incinération correspond véritablement à certaines cultures et/ou religions, ce n'est pas le cas de notre culture judéo chrétienne... Et oui, moi l'incinération me dérange fondamentalement... Pour avoir "asssiter" à l'incinération, de deux personnes de mes connaissances, je l'ai vécu, comme quelque chose de violent en soi... Pourtant, l'une des deux cérémonies au préalable, était très émouvante... Pour ma part, en y réfléchissant, je pense que l'incinération, dans notre mémoire collective, qui plus est très récente, ne peut pas être vécue inconsciemment, sans renvoyer aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale... Ce qui induit beaucoup de difficultés supplémentaires, qu'il me paraît bien inutile de rajouter, à la souffrance première de "faire son deuil" de la personne disparue... Sur fond de rationnalisation au sujet de la place par exemple, nous ne faisons que nous identifier à l'agresseur...

Et puis à titre beaucoup plus intime, ayant perdu un jeune frère durant mon adolescence, je dirais que le fait qu'un corps "repose" matériellement dans une tombe au sein d'un cimetière, c'est très important pour les vivants... Cela engendre cette possibilité essentielle de "faire le deuil" sur un principe bien réel... D'ailleurs, sur ce principe bien réel justement, cela à permis, à chacun de mes enfants, de ne pas "s'inscrire" véritablement dans un non-dit, au sujet de cet oncle qu'il n'ont pas connu... Chacun à leur tour, ont émis d'eux-même, à "voir" la tombe de tonton David, sans que j'ai cherché à "cultiver" celà... Je crois que c'est effectivement très important, d'avoir cette possibilité de "matérialiser", si je puis dire, la mort en tant que telle, tout autant que la possibilité de "pouvoir parler" aux défunts si nous en éprouvons le besoin, à un moment ou à un autre... Bien sur, rien n'empêche "cette forme de communication", quel que soit le lieu... Mais une tombe, un cimetière reste du symbolique à mon sens incontournable...

Toujours à titre personnel et intime... Mon père est décédé, il y a quelques années déjà... J'étais déjà une adulte largement confirmée alors... Il a choisi l'incinération... Lorsque je pense à lui encore aujourd'hui, j'ai véritablement une immense peine, de n'avoir aucun lieu où me recueillir... Outre que j'ai "souffert" de son vivant, d'une absence quotidienne réelle, le fait qu'il n'y ait pas de tombe, donc pas de corps, c'est comme s'il y avait une double absence... Avec une sorte d'impossibilité de dépasser cette forme d'abandon... Et pour ma part, une forme de colère liée à un sentiment d'injustice... Sans compter, qu'on le veuille ou non, qu'il y a un déni du symbolique de la part du défunt... Cela induit, un "après moi le déluge" pour ceux qui restent... Tout autant également, d'une toute-puissance "démoniaque", puisque dans la mémoire collective, par exemple, le feu renvoie aux Dix Commandements donnés à Moïse, Dieu se matérialisant par le Buisson Ardent... Portes grandes ouvertes pour que les générations "à venir" fabriquent encore plus "facilement" de la psychose, entre autres...

Je regrette, mais même s'il existe de plus en plus "des jardins du souvenir" ici et là, je ne ressens pas ce sentiment de paix que l'on peut trouver dans un vrai cimetière, en dehors de tout sentiment mortifère... Peut-être parce que tout simplement, il n'y a plus de "dernières demeures"... D'ailleurs "poussières" et "cendres", déjà en soi, ce n'est pas la même chose... Nous oublions de plus en plus d'où nous venons... Et c'est bien là le problème...

Portrait de Juliette

Votre com Isabelle m'a permis d'aller recherché dans la Bible l'origine de ce symbolisme :

Génèse 3:19 - C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.

Pour ma part, je souhaite être enterrée, surtout après avoir assisté à deux incinérations que j'ai trouvées d'une grande violence.

Portrait de Mireille-cogolin

Vos témoignages très authentiques m'ont beaucoup émue et ce d'autant plus que le sujet de l'incinération, quand on ne partage pas ce procédé, entraîne bien des reproches de la part de l'entourage!
Dans vos propos je retrouve bien tout ce que je ressens dans mon cœur et pour moi aussi, savoir qu'une tombe abrite un cercueil est plus apaisant: ne dit-on pas d'ailleurs "la dernière demeure"...

Portrait de Orlan

Je rejoins vos avis...
Étant particulièrement pragmatique, l'incinération m'est toujours apparue comme un acte très violent effectivement dans la mesure où comme il faut neuf mois pour qu'un bébé vienne au monde, voir disparaître un être humain en fumée en quelques secondes me paraît un peu rapide... Sans compter, et c'est ce qui était aussi à la base de cette discussion, le choc émotionnel que peuvent recevoir les proches en retour, doublé d'un sentiment d'abandon extrême (j'ai vu ça dans ma propre famille...). Mais mes propos respectent bien évidemment le choix de toutes celles et ceux qui optent pour l'incinération. Je mets toutefois un bémol, qui n'engage que moi, quand les parents font incinérer leur enfant qui n'a pu - compte tenu de son âge - donner son avis... Ceci constituant encore un autre aspect éthique du problème...

Portrait de Floriane

Je partage assez vos commentaires en ce que l'incinération me semble un acte violent. Quand bien même on peut nous le "vendre" comme quelque chose de glamour: à voir les scènes de cinéma que cela peut créer...

En réalité, je pense que pour l'entourage, quoi qu'on en dise, ça reste un moment violent. La mort, déjà violente en soi pour l'entourage qui "perd" un être aimé, oblige à appréhender que cet être vivant est devenu un corps, mort. Comme ça. Pouf.

Alors, l'incinération, plutôt que de laisser le temps de "se faire à l'idée", de se rendre au cimetière, d'avoir un lieu pour être avec le défunt, le fait disparaître, encore, très soudainement. En quelques heures, vous quittez le défunt dans son cercueil, pour ressortir avec une petite boîte de cendres. Qui s'envoleront aux quatre vents, le jour où vous l'aurez décidé. Parfois très vite après, parfois des mois plus tard.

Mon père est décédé il y a 2 ans et demi. Je ne vais que très rarement au cimetière, je n'en ressens pas souvent le besoin. A la fois je sais qu'il n'est pas là, lui, que j'ai connu vivant, auquel je pense, que ce n'est que son corps, "ses restes", qu'il est partout ailleurs, et que je n'ai pas besoin d'être là-bas pour être avec lui, pour penser à lui. Et en même temps, c'est important pour moi de savoir qu'il est là. Parce que cela remet les choses en place: papa est mort, il est au cimetière. Principe de réalité.

C'est assez contradictoire, mais je m'y retrouve (je ne sais pas si je suis claire dans ce que j'exprime).

Ma fille, qui a bientôt 3 ans, m'a demandé, à plusieurs reprises, au printemps et au début de l'été: il est où papi? A début, je ne savais que répondre, si ce n'est que papi était mort. Mais je ne répondais pas à sa question. Et puis un jour, je lui ai dit: papi est au cimetière. Ca m'a semblé tout à fait juste. Et je lui ai expliqué que c'était un endroit où les gens étaient lorsqu'ils étaient morts.

Et nous sommes allées ensemble sur la tombe, quelques temps plus tard. J'ai bien vu qu'elle ne comprenait pas, elle s'attendait à voir papi. Je lui ai dit que ça n'était pas possible, que lorsque les gens sont morts, on les met dans la tombe, et on ne les voit plus jamais. On ne les voit plus, mais on sait où ils sonts... etc.

Ca m'a fait du bien de vivre ça avec elle. Et, je ne sais pas ce qu'elle a compris, ni si c'était adéquat pour elle à ce moment-là, mais devant tant d'abstraction quant à la mort (moi-même je me dis souvent que je n'y comprends rien!), là, il y avait du concret: une tombe, un nom, des dates. C'est inscrit. Depuis, elle ne m'a plus posé la question.

Ses deux grands parents paternels sont morts, et incinérés. Sa grand-mère avant sa naissance (je ne l'ai moi-même pas connue), et son grand-père au début de l'été. Ses cendres n'ont pas encore été dispersées (c'est étrange comme expression, avec ce que cela représente). Et je me dis: où il est? Que reste-t-il de lui? Et après la "dispersion" dans l'océan?  

Et puis, avec l'incinération, j'ai le sentiment qu'il y a comme un effacement, une disparition de quelque chose.  

Portrait de iverlaine

Je trouve que la totalité de ces commentaires remettent bien les choses à l'heure ! Notamment le post de Flora et le témoignage très intéressant qu'elle nous livre avec la réaction de sa petite fille qui ne demande plus rien depuis qu'elle est allée au cimetière... Cette attitude parle toute seule et donne une indication précieuse : savoir où sont nos chers disparus est important même pour un tout-petit. Mais pouvoir se les représenter comme les êtres humains qu'ils ont été est, selon moi, primordial pour pouvoir supporter cette séparation de la façon la plus paisible qui soit... Et puis, au risque de passer pour un "has been", je me permets de rajouter que je ressens un très grand respect quand je vais sur la tombe (classique) des proches qui ne sont plus. Non pas que je sois voyeuriste, mais il m'arrive de m'arrêter sur des tombes de familles qu je ne connais pas et en lisant les plaques, j'ai une pensée respectueuse. En revanche, je n'ai pas la même émotion en passant devant un funérarium : je trouve même ces murs "accablants"...

Portrait de Isabelle

Je suis à titre personnel, d’une certaine façon, « rassurée » en lisant tous ces posts sur un sujet encore si tabouisé… Et c’est vrai que ce que dit Flora à propos de sa fille très jeune encore, est pour moi très parlant… Tout autant que ce n’est pas parce qu’il y a une tombe dans un cimetière, que cela implique nécessairement, que l’on s’y rende souvent… Je crois simplement que c’est « bon de savoir », qu’il y a toujours cette possibilité de s’y recueillir si on en ressent la nécessité…  Mais je réfléchissais au fait, que justement, c’est tout autant permettre aux vivants de « s’ancrer » à la vie paradoxalement… Et bien avant cela, de nous permettre aussi d’être sur ce principe de réalité, il y a le monde des vivants et le monde des morts… Et même si l’un ne va pas sans l’autre, il nous faut aussi en faire la distinction… Je crois avec toute cette réflexion, que je me réconcilie un peu avec ce symbolique, tout aussi discutable soit-il sur l’aspect bassement mercantile, qui consiste à aller fleurir les tombes 1 fois par an… J’ai pour ma part rarement respecté cette tradition… je pense fondamentalement que l’on n’a pas nécessairement « besoin » d’une date déterminée… Cependant, j’entrevois tout de même, maintenant, l’utilité de cela… Ce « rappel » comporte en soi, qu’effectivement nous sommes tous mortels, et pour faire « écho » au post d’Iverlaine, c’est sans doute très important aussi de « voir » au sein même du cimetière, et de façon respectueuse je suis d’accord, combiens toutes les familles au fond, vivent et traversent « les mêmes épreuves d’êtres humains » face à la disparition de leurs proches… Et le « dire » avec des fleurs c’est quand même remettre de la vie…

Portrait de Catherine H Psy

Tout à fait d'accord avec vos commentaires sur ce sujet, je souhaite partager avec vous une "anecdote" à mes yeux significative.

Mon père est décédé il y a un peu moins de un an; il avait clairement exprimé son désir d'être incinéré, ce qui a été fait. Chargée de la succession, j'ai vidé et vendu son appartement. Malgré l'aide de mon frère, de mon mari et d'un ami venus en renforts, la seule chose que nous n'ayons pu déplacer, c'est une plaque de marbre, partie d'un billard démonté se trouvant dans son garage... Certes, cette plaque était très grande et difficile à manipuler, mais j'ai trouvé très parlant que ce soit la seule chose qui reste.

Puisque mon père n'avait pas de tombe, mon inconscient s'était arrangé pour lui en trouver une!

Ce qui m' a permis de concrétiser le décès en faisant faire une plaque commémorative et de libérer le garage du nouveau propriétaire afin de ne pas le polluer!

Outre le fait que l'incinération ne corresponde pas à notre civilisation, cette petite histoire du quotidien montre bien la nécessité de se confronter, symboliquement, à la réalité de la mort et ainsi, continuer à vivre.

Portrait de Danièle-Dax

Partageant complètement tous vos commentaires, je vais lancer un pavé dans la mare que j'assume. N'étant plus toute jeune, je trouve qu'il y a décidément beaucoup de personnes qui sont incinérées depuis quelques années, y compris des personnes plutôt âgées! J'ose juste espérer que c'était leur choix...
En ce qui concerne l'anecdote confiée par Catherine H, elle est un symbole à elle toute seule. Ce qui prouve bien "qu'au delà" de la mort, nous avons tous besoin d'un espace de recueillement...

Portrait de Ketty-Voyante

A ma connaissance,  le permis d'incinérer est délivré sur justificatifs :

  • "Demande de la crémation par écrit du défunt ou du proche qui organise les obsèques
  • Acte de décès (on peut demander le permis d'incinérer au même moment)
  • Certificat médical mentionnant que le corps ne pose aucun problème médico-légal "(ex pacemaker)

A mon sens, Que l'on soit d'accord ou pas il est primordial de respecter les dernieres volontés du défunt que cela nous convienne ou pas...
Après à nous d'apprendre à gérer notre douleur. Certaines personnes ont besoin d'aller au cimetière, d'autres non.
A nous de trouver un lien avec le defunt qui nous convient . A nous d'éveiller notre Foi , notre spiritualité pour surmonter notre chagrin.
La religion catholique accepte la crémation depuis 1963.

Ketty