Plagiat, usurpation et célébrité : qu'en disent ceux qui aiment la Psy ?

Bonjour Sylvie, 

Chercher à copier, à imiter quelqu'un ainsi que le fait d'être en séduction constante sont des signes de rivalité. Par ses actes, cet auteur dont vous parlez se met donc en rivalité avec les auteurs qu'il plagie, essayant ainsi de "prendre leur place". Au fond, cette personne a certainement un grand manque de confiance en elle qui lui fait s'octroyer des études ou des diplômes qu'elle n'a pas et plagier les ouvrages d'autres personnes. C'est le moyen malhonnête que cette personne a trouvé pour briller en Société car, malgré une probable assurance affichée, elle ne se sent pas capable de produire un travail qu'elle aurait créé elle-même. C'est cette faille narcissique qui la pousse à tenter de "prendre la place" d'auteurs reconnus. Jacques Lacan a dit : "Faites comme moi, mais ne m'imitez pas".

Effectivement la psychanalyse encourage la créativité, et le plagiat en est tout l'opposé. Dans chaque inconscient se trouve un Surmoi (un juge, un censeur interne) qui fait en sorte que nous "payons" toujours d'une manière ou d'une autre nos mauvaises actions. La personne dont vous parlez devra donc "payer" à un moment donné pour ces actes malhonnêtes.

Cordialement, 

Armelle B.

« Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras pas ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui lui appartienne ».

C’est le dixième commandement, qui me permets d’aller vers la fable, de Jean de La Fontaine, «La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ».

C’est l’histoire d’une grenouille qui voulait ressembler à un bœuf, voir lui prendre sa place ou plus exactement être ce qu’elle n’est pas, cela à mal fini….Le plus intéressant c’est que Monsieur de La Fontaine à lui même emprunté ses fables à Esope.

Finalement « Bien mal acquit ne profite jamais », nous ne sommes pas toujours là pour le voir mais il est claire, que je ne prendrai pas la place, de la personne dont vous parlez, Sylvie.

La question qui se pose serait « Est que vous êtes en parfaite harmonie avec votre métier, l’événementiel ? Ce que vous voyez, représente-il autant la création, qu’il vous conviendrait ? »

Votre témoignage Sylvie me renvoie à une animatrice de radio qui se prend pour une psy alors qu'elle vient d'un univers singulier.
Il m'est arrivé d'écouter quelquefois son émission quand j'étais en voiture et d'halluciner à chaque fois ! Même moi qui ne suis pas psy, je fais des bonds quand j'entends certaines de ses réponses !
Je vous passe les fautes de français, les hésitations à prononcer certains mots du vocabulaire de la psychanalyse ou de la psychologie qu'elle cherche à s'approprier et qu'elle écorche en règle générale... Elle affirme des interprétations débiles et retombe toujours sur ses pieds (du moins le croit-elle), même si les personnes qui téléphonent lui disent qu'elles ne sont pas d'accord.
Il paraît que cette émission fait une forte audience mais je pense que cette animatrice véhicule une telle permissivité que c'est l'unique raison...
Pour en revenir à cet auteur discutable dont vous parlez, je partage tous les commentaires précédents mais, quoi qu'il en soit, on assiste à ce genre d'inepties dans tous les domaines professionnels et certains consommateurs y trouvent leur compte... Après tout, les gens sont grands et il n'y a pas besoin d'être un savant en la matière pour faire preuve de discernement.

" L'événementiel " ! Je crois reconnaître le  " comédien "  dont vous parlez, Sylvie. Sa prestation m'a même séduit il y a déjà de nombreuses années. Tout y était : les projecteurs, une salle comble et un discours qui parle à tout le monde, surtout si l'on a quelques problèmes de fonctionnement dans le couple. A noter que les groupies sont essentiellement des femmes... ça fonctionne ! Sauf que ça sent le rechauffé au bout de 3 spectacles. Car il s'agit vraiment d'un one man show appris par coeur dont on finit par se lasser pour peu que l'on commence à s'interroger. Il n'a quand même pas osé mettre de la musique (rires!). Pour jouer cependant l'avocat du diable, je témoignerai que ce " populisme " a fonctionné un temps pour moi car ce monsieur était compréhensible ". Certes, c'est du plagiat de bas étage mais qui fait peut-être l'équilibre avec des psys que j'écoutais aussi sur une chaîne culturelle intello. Non seulement je ne comprenais rien (pourtant je ne crois pas être débile) mais ces messieurs me donnait le cafard rien que d'entendre leur supposé-savoir. Un truc à me dégoûter de Freud. Heureusement la vie s'est chargé de mettre sur ma route un psy  à la fois sérieux et compréhensible. Un psy qui sait transmettre... Et qui m'a définitivement réconcilié avec les maîtres : Freud, Lacan et Jung; pour ne citer que les principaux... Tout en restant d'une très grande humilité. Ils ne sont pas si nombreux à associer ces deux qualités mais ils existent. Désacraliser la Psy tout en conservant  l'essence et la rigueur de cette discipline, telles sont à mon sens les principaux défis à relever pour que la Pensée unique ne prennent pas le pouvoir.

Je pense que je vois moi aussi, à qui il est fait allusion... Bien avant que je ne commence un vrai travail sérieux et conséquent en analyse, j'ai fait un premier petit bout de chemin au travers de plusieurs expériences... J'ai eu l'occasion d'assister à 2 conférences de ce monsieur en question... La première m'avait semblé relativement intéressante, en ce sens que je découvrais... et avait "soif" d'en apprendre un peu plus sur moi-même... Et puis pour être honnête, le monsieur étant particulièrement bien rôdé (à tous les sens du teme, il n'est plus tout jeune du tout à l'heure actuelle...), à une forme de communication on ne peut plus séductrice, en particulier auprès de la gent féminine, ce qui remporte un franc succès auprès de milliers de femmes en quête d'identité, d'un peu d'attention et d'une certaine valorisation par un regard "bienveillant" masculin... Celà dit, lors de la deuxième conférence, je débuttais tout juste mon analyse... Bizzarement j'étais déjà beaucoup moins dupe... Et j'en ai gardé un souvenir plutôt négatif... C'était toujours le même discours, à quelques années d'intervalle, le monsieur étant toujours doué d'un talent d'orateur, mais à mes yeux déjà beaucoup moins "brillant"... Et ce dont je me souviens, c'est qu'il s'appliquait à "réduire" la gent masculine, pourtant volontaire à le rejoindre sur scène...

Celà dit, je trouve qu'il est bien dommage si ce n'est dommageable, de se positionner de cette façon dans la vie... J'ai souvent pensé depuis, qu'il faut un complexe d'infériorité véritablement démoniaque, pour ne s'accorder à ce point qu'aussi peu de valeur personnelle, et se "gaver" d'énergies et de travaux qui ne sont pas les siens en fantasmant en être au bout du compte le "créateur"... D'ailleurs, je me demande même si nous ne sommes pas déjà aux portes de l'hallucination bien plus que du fantasme... Ce qui est dommage, c'est de s'appliquer ainsi, à abîmer de la sorte... Qui plus est, à vouloir détruire, le surmoi, tôt ou tard se manifestera... Dommageable tout autant, car malheureusement, comme il semble que le monsieur soit bien ancré dans un "après moi le déluge", ce sont inévitablement les générations suivantes qui récupéreront "le bébé et l'eau du bain"... Preuve s'il était besoin, qu'il n'a effectivement rien compris, de bout en bout, à ce que Sigmund Freud s'est appliqué le premier, à nous transmettre, lui...

J'ai suivi moi aussi les conférences d'un pseudo psy dont j'ai fini par comprendre que c'était surtout un gourou castrateur, coque vide qui plus est quand on réfléchissait à ses propos : des banalités, auréolées d'un vocabulaire imagé, façon primaire de rassurer celles et ceux qui manquaient de confiance en eux...
L'homme dont je parle a fait quelques passages à la télé et chaque fois que je le voyais, je le zappais... J'ai donc vite compris que ses séminaires m'avaient fait sûrement plus de mal que de bien ! J'en ai parlé un jour à une de mes amies sophrologues car je savais qu'elle le connaissait professionnellement. Elle m'a avoué qu'elle avait laissé tomber sa formation avec lui parce que, bien que sachant qu'elle était mariée, il l'avait poursuivi de ses avances avec une insistance inconvenante et qu'elle savait qu'il cherchait à " sauter sur tout ce qui bougeait "...
Cet homme a gagné et continue à gagner de l'argent essentiellement avec ses bouquins car côté séminaires, vu son âge, a priori il semblerait qu'il n'en fait plus... Un usurpateur parti de rien (mon amie sophrologue m'a raconté sa trajectoire de vie qu'elle s'est appliquée à reconstituer par recoupements, application qu'elle explique par le fait que cet homme la " dégoûtait " mais qu'elle voulait lui pardonner ses avances déplacées : parti de rien, il est convaincu qu'il est arrivé à tout, se voulant altruiste en apparence, alors qu'il n'en est rien. Un détail m'a marqué dans ce qu'elle m'a raconté : ce personnage qu'il s'est construit n'assume pas son identité vraie étant donné que le patronyme qu'il arbore n'est pas son nom civil !!! Pour un pseudo thérapeute, ça laisse quant même à désirer !!! Sans compter qu'il paraît qu'il ponctue beaucoup de ses phrases par un : " Je me réjouis "... À bon entendeur...

J'ai enfin compris de qui vous parler. Ma cousine qui était la marraine de ma fille, avait offert à sa naissance un de ses livres. Nous n'avons jamais réussi à le lire, elle comme moi. Maintenant, je comprends mieux pourquoi. Nous n'avons d'ailleurs plus de contact avec cette cousine-marraine.