J'aimerais garder mon calme en TOUTES circonstances

Portrait de jeanne

Week-end agité avec mon amie ayant engendré agressivité avec ma mère !
J'ai été contrariée toute la journée à cause de ça...
J'aimerais arriver à garder mon calme en TOUTES circonstances.
Comment me positionner ?

Portrait de Jean

Garder mon calme en toutes circonstances, j'avoue, Jeanne que cela m'est impossible. Par contre, ayant apppris à me centrer sur moi le plus possible, grâce à un travail en yoga, puis en psy, je ne nourris plus les conflits qui me pourrissaient la vie avant. Lorsque je sens une agressivité de la part d'un interlocuteur, je ne répond pas du tac au tac. D'ailleurs, mon cercle de relation s'est considérablement restreint (rires !). En ce qui vous concerne, c'est la relation de couple qui semble poser problème puisque l'agressivité est projetée ensuite sur votre mère. Peut-être attendez-vous trop de votre amie ainsi que de votre mère ? J'ai appris aussi, et c'est très important, que je ne changerai jamais autrui. Cette prise de conscience m'a été très salutaire car j'ai pu enfin m'occuper vraiment de moi et de ce qui me regardait. Je ne me mêle jamais des affaires des autres, à moins que l'on me sollicite. Et parfois, j'ai encore du mal à garder mon calme lorsque je ne suis pas d'accord ! Mais j'avance (rires !). Le calme et la sérénité se situent au fond de nous. Pour moi, il s'agit de Dieu mais cette réalité qui dépasse les contingences peut être envisagée autrement. Les bouddhistes disent que nous sommes la Nature du Bouddha et que l'illusion nous en sépare. Désolé, Jeanne, je n'ai aucune recette. Simplement, je voudrais vous assurer que le calme auquel vous aspirez existe. Mais il faut d'abord s'accepter tel que l'on est et ne pas se battre contre soi. Ce qui ne ferait que rajouter du conflit au conflit... A ce propos, je vous renvoie à un blog passionnant de Chantal Calatayud à lire et à relire : " Combattre nos erreurs est une erreur ". Douce et belle soirée à vous !-)

Portrait de Isabelle

Je suis moi-même « admirative » des profils toujours « zen »… Quoi que… Après m’être « pris la tête » durant pas mal d’années sur le fait que j’étais bien loin par nature, de savoir garder mon calme… Je découvre maintenant de façon différente certes, qu’il est cependant nettement préférable parce que protecteur, de s’autoriser à dire ce qu’on pense à certains moments. Mais pas n’importe quand, n’importe comment et à n’importe qui…

Même si je suis d’accord avec ce que dit Jean, sur le fait de se centrer sur soi le plus souvent possible, ce centrage, peut aussi être induit par une verbalisation claire et nette…  Ce qui nous fait « souffrir » c’est de prendre conscience que lorsqu’on rentre dans un conflit, recherché ou « subit », le problème c’est qu’ensuite nous avons la fâcheuse tendance « à faire glisser » sur d’autres individus qui au départ, n’y était pour rien… Mais au fond, quel que soit ce qui a déclenché la situation conflictuelle, ce qu’il est important de comprendre c’est que nous avons « notre part », ne serait-ce que parce que cela traduit, en miroir, nos propres conflits internes… Ces conflits dont vous parlez sur ces forums toujours en lien à votre mère ou à votre compagne… Je ne voudrais pas dire de bêtise mais il me semble, que si on fait le lien « facile » entre conflit et guerre... en principe, c’est par nature, l’homme qui fait la guerre pas la femme… Sans doute parmi les Psy professionnels, l’un d’entre eux sera bien plus à même que moi qui ne le suis pas, de vous éclairer…

Portrait de Gilbert. R. Psychanalyste

Comme le souligne Isabelle fort justement, votre mère semble omni-présente dans vos querelles avec votre amie. Vous culpabilisez de ne pas avoir pu rester calme avec vos deux " objets " d'amour : l'un actuel et l'autre plus ancien. Il me semble, comme le dit Jean, que vous attendez beaucoup de l'une et de l'autre et pas assez de vous-même (que l'on peut évidemment entendre  " vous m'aime "). Vous dépensez certainement un grand quantum d'énergie à vouloir avoir raison et donc à contrôler inconsciemment votre entourage, comme le ferait une petite fille. Et vous vous en rendez compte, puisque vous culpabilisez. En fait, vous vous agressez. J'oserai dire que vous êtes le seul Sujet de vos tourments dans le sens où vous semblez avoir du mal à vous individuer. S'individuer consiste effectivement à se centrer sur soi en tenant compte de son interlocuteur. Et si celui-ci vous paraît injuste, je vous recommande les excellentes  astuces données par Cricri à Zab pour y accéder.

Il suffit de remplacer " chef " par votre amie ou votre mère :

. Ma chef est injuste avec moi et j'en souffre
. J'observe ma chef en gardant mon calme lorsqu'elle est injuste avec moi
. Je renonce à résister à l'injustice de ma chef et j'accepte la réalité présente : ma chef est injuste avec moi.
. En étant dans l'acceptation de ce qui est, je libère une énergie pour que cette situation d'injustice s'arrête et se transforme favorablement.

Portrait de Ugo

Je ne suis pas psy, mais pour faire lien avec ce qui a été dit plus haut par Gilbert.R Psy et avec mon histoire, j'avais tendance, un peu comme vous Jeanne, à ne pouvoir garder mon calme... jusqu'au jour où j'ai lu une phrase du psychothérapeute canadien Yvon Dallaire : " dans la vie il faut parfois choisir entre être heureux ou avoir raison ". J'ai tout de suite compris qu'en fait j'essaillai tout le temps d'avoir raison quant à ce qui me parraissait être des  injustices. Depuis j'essaie d'être moins malheureux ! Et ce n'est pas toujours facile ! les bons conseils de Cricri vont m'aider à poursuivre mon travail dans ce sens...

Portrait de Orlan

Je vais aller dans le sens de tous les commentaires précédents en vous proposant une méthode de coaching qui permet de rester zen quoi qu'il arrive. Ne vous leurrez pas tout de même car il s'agit d'un apprentissage !
D'après le coaching, ce qui génère notre agitation, et ce quel que soit le motif de notre instabilité, ce sont les allers-retours que nous faisons faire à notre imagination. Ainsi, le meilleur exercice préalable au calme consiste à prendre l'habitude de ramener notre psychisme dès qu'il quitte la sphère qui nous préoccupe. C'est normal qu'il fuit devant la difficulté mais dès que vous le constatez, allez le chercher et reconnectez-le au sujet de votre trouble. C'est une règle d'or que de perdre l'habitude de laisser vagabonder notre esprit. Imaginez que vous ayez un problème de voisinage. Pensez à votre problème et ne permettez pas qu'il vous échappe. Si vous n'arrivez pas à le dompter, tant pis : lâchez prise 'ais vous allez vite vous rendre compte que ce n'est pas de la sorte que vous réglerez votre problème puisque vous ne vous en préoccupez plus en l'abandonnant. Ramenez votre esprit à ce problème et ce, autant de fois que nécessaire jusqu'à ce que la bonne solution s'impose à vous.
En prenant le réflexe de fonctionner comme ça, une belle sérénité va s'installer en vous dans la mesure où votre esprit va se rendre qu'il s'agit du chemin unique pour obtenir le dénouement légitime et logique d'un blocage contrariant ou angoissant. Quoi qu'il en soit, étant donné que tout problème nécessite une résolution, il est impératif d'éviter que le psychisme s'agite dans tous les sens puisque, de toute façon, il faudra revenir au départ de la raison de la contrariété ou de l'angoisse.
C'est ainsi que la mise en place d'un calme correct se conquiert. Cette tranquillité morale vous permettra de ne pratiquement plus vous mettre en colère...

Portrait de Cécile

Vous m'avez saisir le lien qui existe entre le calme et la notion de persévérance. Il est vrai que tant qu'une solution ne jaillit pas, le problème s'insinue dans le psychisme même lorsqu'on se dit qu'il faut lâcher prise. Ce qui est d'ailleurs plus une fuite qu'un véritable lâcher prise. Ici s'inscrit aussi le concept de " courage " étudié sur une autre discussion. Je me rends compte, comme de plus en plus de monde ici, qu'il serait intéressant de consacrer un classeur entier à tout cet enseignement véhiculé par les uns et les autres. Merci Orlan et à tous nos amis foromers ! Ce matin, vous me donnez l'énergie d'affronter mes  faux " lâcher-prise ". Smile

Portrait de Mireille-cogolin

C'est fou mais je faisais tout le contraire ! Je pensais qu'il fallait ne pas alimenter ses problèmes mais je viens de réaliser que je confondais les problèmes que je peux résoudre avec des angoisses d'un autre temps : soit du passé, soit de l'avenir...

Portrait de Danièle-Dax

Comme Mireille-cogolin, j'étais carrément à contre-courant!!!
Je comprends cette logique maintenant grâce à vous : finalement, il ne faut pas permettre à notre mental de quitter la pièce de la maison qui demande à être rangée avant de passer à autre chose...
Ceci dit et ce n'est pas me dédouaner de mes insuffisances mais avec ces forums ultrasérieux, je réalise que j'ai intérêt a prendre des notes sur un cahier pour arriver à intégrer des nuances qui ne sont en fait pas du tout contradictoires...

Portrait de Lilou.G

Tous vos propos vont bien me faire avancer, j'en suis sûre, notamment avec la fille de 15 ans de mon compagnon. Elle ne me supporte pas et, par voie de conséquence, j'ai du mal avec elle aussi. Du coup, ça clash beaucoup entre nous...
Je dois reconnaître que jusqu'à présent, lorsque ce mauvais relationnel me prend la tête, j'essayais de penser à autre chose de plus positif. Sauf que ce problème est réel et non virtuel et qu'il faudrait que j'avance dans la bonne direction, c'est-à-dire que je me calme intérieurement, si je désire que ma belle-fille améliore ses comportements avec moi...
Je récapitule :
. J'ai un problème avec elle
. Mon esprit cherche à s'en débarrasser
. Je ne suis pas d'accord : je le ramène au problème pour que la solution émerge
. Étant axé que sur une direction, mon psychisme ne s'éparpille plus n'importe où. Je récupère de l'énergie en fonctionnant comme ça. Je me sens plus forte. N'étant plus vulnérable, je n'ai plus peur. N'ayant plus peur, mes cogitations continuent à se calmer. J'apprends enfin la zénitude...
C'est super !
Bon, c'est mon interprétation à moi mais je suis convaincue que ça va le faire !

Portrait de jeanne

Je ne suis pas ingrate par rapport à vos commentaires mais c'est sûr qu'ils demandent réflexion !
J'ai tout de même compris les nuances entre virtuel et réel et, par déduction, qu'il n'existe pas de solution par rapport au virtuel...
Par contre, moi aussi je croyais qu'il ne fallait pas prendre le risque de ressasser un problème, sous peine de le faire grossir. Mais c'est vrai qu'en vous répondant et c'est peut-être un embryon déjà de
solution pour moi, je réalise que lorsque l'on va chez un psy, c'est pour lui parler de nos problèmes
et qu'à force d'en parler notre solution arrive et nous sommes délivrés de la problématique. Donc vos explications sont bel et bien les bonnes ! D'autant qu'une fois libérés du problème, il ne nous
perturbe plus et le calme peut s'installer. Tout ça me permet de comprendre tout d'un coup que dès que je sens la colère monter en moi, je dois très rapidement me dire :
. Tu es en colère par rapport à tel problème précis, donc la solution est là. Et je pense que c'est cette association problème-solution qu'il faut intégrer pour ne plus perdre son self contrôle...
Un grand merci et une belle soirée à vous tous.
Jeanne

Portrait de Ugo

Quel synchronicité, Danièle-Dax! j'étais justement en train de prendre des notes sur un cahier! Les conseils d'Orlan sont précieux... j'avoue qu'aujourd'hui je prends réellement conscience que le point de départ à toute avancée se trouve dans le present, y compris de la difficulté rencontrée. Passer à autre chose serai fuire dans le futur. Ceci rejoint finalement les autres posts sur l'acceptation... comment résoudre une problématique si l'entiéreté du psychisme ne l'accepte pas à l'instant "t"...
Comme Jeanne, un grand merci à vous tous pour cetteprécieuse transmission applicable au quotidien!