Comment développer mon intuition ?

En effet, je pense aussi comme vous iverlaine, que tout être humain a  de l’intuition et pour moi, la développer, c’est apprendre à être relié avec elle , c’est à dire avec  avec une sorte de « for intérieur », avec soi-même finalement  : je considère aujourd’hui  l’intuition comme  cette part intime de nous qui sait ce qui nous convient ou pas, qui nous souffle que nous pouvons aller dans une direction car elle sera bonne pour nous ou qui nous alerte sur une voie qui sera mauvaise pour nous (dans le domaine affectif ou professionnel). Il peut arriver que nous ayons des difficultés  à laisser s’exprimer cette partie de nous-mêmes,  parce qu’étant unique, elle ne correspond pas aux normes sociales ou aux injonctions familiales ou que nous avons peur de la confronter au regard des  autres.  Pour moi, développer cette intuition, c’est apprivoiser la peur du regard extérieur ou de son propre regard qui peut juger durement parfois, afin d’oser  exprimer cette partie profonde de notre être.J'ai longtemps pensé que je n’avais aucune intuition, car je ne m’autorisais pas à écouter cette voie intime qui peut parler à tout être humain s’il tend l’oreille et accepte de faire taire les voix intérieures et extérieures qui jugent  pour  l’écouter. Cela peut vraiment être un travail de longue haleine et je sais que ne suis pas au bout du chemin, mais je suis convaincue que cela en vaut la peine.

Je suis d’accord également ! Je crois fondamentalement que nous avons tous de l’intuition… Mais que nous muselons bien souvent cette faculté, par manque de confiance en nous et parce que nous nous jugeons… Comme le souligne justement Lili, il y a d’une part l’éducation et l’histoire familiale qui peut « jouer les troubles fêtes » en quelque sorte…

Notre intuition fait appel à quelque chose de véritablement intime, mais que selon les circonstances ne nous autorisons pas à « laisser parler », parce qu’effectivement, le regard extérieur aura vite fait de renvoyer des aspects négatifs parce que ce n’est pas rationnel, voire en lien à la folie, en définitive « ça ne fait pas sérieux » et donc ce n’est pas crédible puisque pas objectivable… Au fond cela ne fait que confirmer nos propres doutes et bien évidemment, c’est un cercle vicieux, nous alimentons allègrement nos désaccords intérieurs !  Il s’agit donc avant tout, de nous accorder une vraie confiance vis-à-vis de nous-même… Je dirais même, en tout cas c’est comme ça que je vois les choses, que c’est une question de Foi de façon fondamentale. D’ailleurs si je ne me trompe pas… C’est Jacques Lacan qui disait que dès l’instant où on posait la question c’est qu’on avait déjà la réponse…

Mais alors comment s’autoriser cette confiance et ne plus museler cette « petite voix » ? Si l’intuition est incontestablement en lien direct avec le subjectif, il est vérifiable cependant qu’un apport plus objectif, c’est-à-dire symbolique donc extérieur permet de vérifier la justesse d’une intuition… Lorsqu’on « pressent » telle ou telle situation, il s’agit d’être également attentif au signes extérieurs qui confirme ou non ce ressenti… Mais, et c’est aussi une question de persévérance, il faut toujours s’appliquer à ne pas « dramatiser », autrement dit apprendre à « penser positif », qu’on peut aussi envisager sous l’angle de « à tout problème sa solution »… Car tant que nous restons « attaché » à nos pensées négatives, l’aspect surmoïque nous barreras du chemin de la confiance dans la mesure où l’intuition est le lien direct à notre inné, autrement dit aussi notre âme…

L’âme en tant que telle et par essence, ne juge pas, étant parcelle divine… Dans les classiques scénarios de nos névroses diverses et variées, notre âme est en souffrance, puisque nous lui interdisons ce libre échange avec nous-même… Nos censures en lien aux regards intérieurs autant qu’extérieurs s’acharnent à la rendre muette… Pourtant, les signes confirmant que nous devrions faire confiance à notre intuition sont immanquablement toujours présents… Et ils ont bien des formes différentes… Ce peut être quelqu’un que vous rencontrez, alors que vous ne l’aviez pas vu depuis longtemps, et justement, sans raison « apparente », auquel vous pensiez pas plus tard que le matin même... Reprenons l’idée d’une rencontre fortuite… Lors d’une discussion « tout à fait imprévue » votre interlocuteur va comme par « hasard » vous parlez d’un sujet qui « vous préoccupe » plus particulièrement, et très souvent « verbaliser » la réponse… Ou bien encore, alors que vous êtes sur la route, et que tout en conduisant « votre réflexion est en marche » sur quelque chose de bien précis, juste devant vous la plaque minéralogique vous « donne » un signe en lien direct avec ce que vous pensiez à l’instant… Ce peut être tout autant, une inscription, un nom, même un logo, un dessin… Cet extérieur pourra tout autant se « matérialiser » par une chanson alors que vous mettez en route la radio, ou bien encore le sujet d’un débat télévisé, et même, lorsque vous doutez encore… L’ouverture d’un livre, au « hasard », et la page que vous lisez correspond directement à votre « ressenti »… 

Bien évidemment, malgré toutes mes limites limitatives, un solide travail analytique, m’a appris cela… Mais si malgré mes doutes encore, au fil du temps je me fie de plus en plus à mes intuitions, c’est parce que pour ma part, ce travail analytique justement, ne fait en aucun cas l’impasse de tout l’apport « ésotérique » entre autres, qui véhicule tout autant ce qu’est l’intuition, pas plus d’ailleurs que toute approche ontologique voire spirituelle… Car je crois aussi, que nous développons largement notre intuition, lorsque nous acceptons d’être humble et n’oublions pas d’où nous sommes issu… Car au fond, « laisser parler son intuition » c’est avoir déjà « à l’idée » que bien souvent nous ne sommes que « canal »… Ce qui à mon sens, est la différence fondamentale entre pseudo et véritable professionnel de la psyché dans son sens le plus large… Une autre forme de ce qu'Amour veut dire...

Merci infiniment Isabelle pour ce développement à propos de l'intuition. Il y a beaucoup de choses que j'expérimente dans ce que vous dites mais j'aurais été incapable de le transmettre comme vous l'avez fait. Vous passez par le symbolique, l'extérieur (la plaque d'immatriculation, le livre ouvert... etc.) pour sécuriser l'intuition et ne pas partir dans un quelconque délire. C'est comme une ouverture du coeur que vous proposez, puisque c'est toujours positif ! Quelle pêche vous me donnez !-) Bonne fin de matinée à tout le monde !

En découvrant les commentaires précédents, ce que je vais vous dire de mon expérience personnelle leur ressemble beaucoup et, par voie de conséquence, ça a renforcé ma conviction de continuer à fonctionner ainsi...
Étant croyante, j'ai pris l'habitude de voir et d' " écouter " les signes pour éviter au maximum de me tromper. Je vous donne un exemple récent...
Hier je voulais téléphoner à une relation de bénévolat (que l'ensemble de notre Association bénévole critique, avec des raisons plus ou moins objectives, mais les gens font aussi comme ils peuvent quand ils n'agissent pas dans les règles de l'art et j'essaie personnellement d'être dans une démarche de pardon...). Je la savais en difficulté professionnelle. Comme elle a un caractère un peu particulier et qu'elle est toujours sur la défensive, j'hésitais. J'ai prié le Seigneur pour qui'il m'envoie Sa réponse. En fait, j'en ai reçu deux ! :
. En allant au marché, j'ai vu une publicité d'un concurrent de cette relation.
. En rentrant, une de mes filles m'a appelée, nous avons parlé de ma structure associative qu'elle connaît et elle m'a demandé si j'avais des nouvelles de cette relation bénévole !!!
Dans la journée et à la suite de ces deux signes, j'ai pris mon téléphone pour prendre de ses nouvelles. Au début, elle m'a répondu froidement parce qu'elle est donc un peu parano et qu'elle sait que certains lui ont fait du tort. Je l'ai mise en confiance, elle s'est détendue peu à peu et elle m'a dit qu'elle avait été très heureuse de parler avec moi...
Pour des choses plus importantes, je fonctionne aussi comme ça car, dans ce que je ressens, l'intuition venant de l'esprit, elle ne peut être que " spirituelle ", c'est-à-dire divine... En agissant de la sorte, j'ai l'impression que non seulement je me protège mais que je ne prends pas le risque s'abîmer quiconque. Par contre, où il faut être fort, c'est quand les signes qui nous sont envoyés ne nous conviennent pas : il faut absolument les respecter ! Ou quand Le Seigneur fait silence et ne nous répond pas : à nous d'avoir la sagesse de faire silence et de passer notre chemin parce que nous ne sommes pas systématiquement à même d'intervenir pour la bonne cause...

Mon intuition se traduit de façon spontanée évidemment, comme si j'avais des antennes qui sortaient et qui me mettaient en alerte. Ce sont des signes extérieurs qui viennent faire échos avec moi, parfois je les recents jusque dans mon corps.

L'intuition ça se travaille et ça s'améliore. Plus on se fait confiance, plus on est à l'écoute des signes et mieux ça fonctionne.  Comme dit Cricri quand il n'y a rien, pas de signe, il faut passer son chemin.  C'est que ça ne nous regarde pas. Chaque fois que j'en ai tenu compte, cela m'a permis d'être à ma place.