pipi au lit encore a 15 ans

Bonjour Annie,

Je me permets de vous répondre, bien que n’étant ni médecin ni psy, puisque visiblement, vous avez déjà eu des avis de professionnels qui ne vous ont pas beaucoup éclairée et pas aidée à résoudre le problème.  Si d’après les examens médicaux, votre fils ne souffre pas de problème purement mécanique, c’est sans doute que l’énurésie révèle un problème plus profond, d’origine psychique. D’après mes connaissances en psy, (mais je ne le suis pas moi-même), l’énurésie peut être le symptôme  d'un conflit psychique dominé par angoisses oedipiennes . C'est-à-dire que le garçon énurétique fantasmerait dans son sommeil, à des moments où il est fragilisé par des angoisses liées à ce qu’il vit réellement (stress divers),  avoir une relation sexuelle avec le parent de sexe opposé, ce qui est également très angoissant. En effet, les éléments que vous donnez sur la vie de votre fils, stress de la « rentrée » (double sens), stress en raison de « compétitions »(confrontations avec un ou des rivaux), sont  œdipiens. Cette problématique inconsciente traduit souvent que la loi (celle de l’interdit de l’inceste) n’a pas été bien posée pour son inconscient, cette loi normalement posée par le père. Angoisses d'autantplus fortes que votre fils est à l’âge que l’on appelle en psychanalyse le période de réactivation œdipienne, c'est-à-dire ou son inconscient retraverse une phase ou il est « inconsciemment » amoureux de sa mère et veut « inconsciemment » se débarrasser de son père pour pouvoir vivre son amour avec sa mère librement .

La manière dont vous en parlez peut donner l’impression que c’est un petit secret entre lui et vous, dont le père ne se mêle pas, ainsi, il reste votre « petit » à vous et cela l’empêche de grandir et de se confronter aussi aux jeunes de son âge car ce symptôme l’isole de ses amis , c'est-à-dire de ceux qui l’aideraient à traverser cet interdit en l’incitant à sortir de la famille symboliquement pour « aller voir ailleurs ».

Est-il possible que votre plus jeune fils ait été un peu « couvé » par vous et par la même pas directement exposé  à la « fermeté » paternelle  (des fessées par exemples) de son père quand il était plus jeune.  Que diriez - vous de la relation qu’entretient votre fils avec  son père aujourd’hui :  l’emmène-t-il aux compétitions sportives, suit-il bien sa scolarité, etc.? Comment son père se positionne-t-il quand son fils manifeste son anxiété ? Est-il plutôt rassurant, lui inspire-t-il confiance, le soutient-il dans ces épreuves que doit affronter tout adolescent aujourd’hui ?  En fonction des réponses que vous apporterez à ces questions, peut être vous rendrez-vous compte que les places de chacun dans la famille peuvent évoluer (y compris celle de votre fils aîné) pour que votre fils soit moins angoissé par rapport au monde extérieur à sa famille et aux défis qu’il doit relever à cet âge (trouver sa place dans la société).

Ce ne sont que des pistes mais peut-être qu’elles pourront vous faire avancer dans la compréhension du symptôme qu'exprime votre fils.

Sinon, je ne doute pas que des psys  ou des personnes ayant connu cette expérience viendront vous proposer leurs conseils avisés.

Cordialement.

Compte tenu de la façon dont vous décrivez le problème de votre fils, notamment comme ayant un profil psychologique angoissé, le recours à un psychanalyste est indispensable. Je dis bien un (ou une bien entendu) psychanalyste et non un pédopsychiatre ou un psychologue.

Effectivement, la psychanalyse est une méthode qui travaille spécifiquement sur l'origine des conflits inconscients et la genèse de ces manifestations.

Bonjour Annie,

Comme l'induit notre amie Sofia M, foromeuse très compétente en ce qui concerne la discipline psychanalytique, la spécificité de la cure  consiste à ne pas s'attaquer directement au symptôme, ce qui a pour premier effet de le dédramatiser et donc de ne pas alimenter l'angoisse. La méthode et la méthodologie psychanalytique vont donc prêter attention aux conflits profondément enfouies dans l'inconscient de manière à les dénouer au fil des rencontres. Pour autant, il est nécessaire qu'une confiance s'installe, dès le premier entretien, entre votre fils et la ou le professionnel de manière à ce qu'il ait véritablement le désir de se rendre à ses séances.

Bonjour Dlgromit, soyez le bienvenu sur le forum de Signes et Sens.
Votre témoignage vient confirmer ce qui a été dit et est porteur d'espoir. C'est parce que des gens, comme vous Dlgromit, osent parler de leur expérience que d'autres vont pouvoir avancer. 
Merci à vous et au plaisir de vous lire...

Tout d'abord, je me joins à Cécile G.  pour vous souhaiter la bienvenue, Dlgromit.

Vous dites fort justement qu'il y a pire et je suis bien d'accord avec vous.

Cordialement,

Jean

bonjour jai un garçon de 15 ans qui fait régulièrement pipi au lit

c'est le 4eme d'une fratrie,il est le seul à avoir ce soucis qui l'empêche

d'aller dormir dans la famille ou chez des copains

il le sait ,mais rien pour le moment n'a été trouvé pour que ca s'arrête.

nous avons essayé differents médicaments qui lui donnait des nausées,

puis le stop pipi qui sonne la nuit sans succès sauf celui  nous réveiller  et pas lui.

les protections de nuit mais a son âge difficile d'avoir sa taille,

nous avons essayé les pédopsychiatre,l'hypnose (mais sans doute pas assez longtemps)en avoir un bon ne se trouve pas au pas de sa porte.

puis depuis un an il utilise sont portable pour se réveiller vers 5 heures du matin 

mais même à fond il ne l'entend pas,toute la maisonnée l'entend et si on le lève pour quil aille aux toilettes

il y va mais ne s'en souvient pas,ca lui évite de mouiller son lit sauf s il redort jusqu'à 10h.

JE cherche dautres idées de solutions ,si vous pouvez m'aider

merci

PS:sans me donner l'impression d'être coupable

car depuis des années je nentend que cela.

Pour les problèmes d'énurésie particulièrement résistants, une méthode marche bien, c'est le dessin et/ou la peinture. Peu importe que votre fils aime ou n'aime pas cette dimension artistique. Présentez-la lui comme pouvant lui permettre d'extérioriser quelque chose qui le gêne en lui, comme une peur infantile refoulée. Ensuite et s'il est d'accord, questionnez-le sur les représentations qu'il aura couchées sur le papier ou sur la toile. Vous entendrez tous les deux des choses importantes dont vous pourrez parler ensemble. Parfois et paradoxalement, il faut juste un petit déclic par rapport à une dédramatisation pour que la difficulté disparaisse. L'art le permet souvent.

merci à vous ,il aime dessiner ,on va essayer,ici la famille est tres soudée,

il ne cache pas son problème à  son frère et ses sœurs,

il en a même  parlé à son meilleur ami ,

Mais la confiance semble régner dans votre famille et c'est un atout de poids pour contribuer à ce que les choses se normalisent...

Bonjour

J'ai été dans ce cas il y a qq années (énurétique primaire toutes les nuits jusqu'à environ 12 a puis ça s'est amélioré et finalement guérison vers 15-16 a, ça m'est arrivé encore très rarement quand j'étais en seconde. J'étais aussi TDA-H et précoce intellectuellement. Je suis l'ainé d'une soeur et d'un frère qui n'ont jamais eu ce soucis. Vers 13 a les PB de TDA étaient finis et pour l'hyperactivité les sports judo, vélo permettaient d'évacuer...

Les 2-3 dernières années les nuits humides étaient liées aux évènements ex si j'angoissais pour 1 raison style rentrée des classes ou competition sportive ou si je me baggarais ça déclenchait à coup sûr une série de pipis au lit. Une des dernières fois: A la fin du collège, je suis allé en séjour linguistique en Angleterre et en 4 semaine pas un seul accident. En rentrant à la maison tous fier j'annonce ma guérison à mes parents, et le surlendemain un accident...

Bien-sûr je ne pouvais jamais inviter qui que ce soit dans ma chambre (bien trop peur d'être découvert). Je pense que ce qui a été décisif dans mon cas, c'est -le pipi-stop (à la 2° tentative, vers 10 ans ça n'avait pas marché) - prendre en charge moi même les changements de litterie et lavages et - l'arrêt des couches. Pour le psy (un me suivait vers 8-9 a pour le TDA, je l'ai revu à 13 a en entrant en 4° pour l'énurésie) en 1 seule séance il avait conseillé et à moi et à ma mère les mesures préconisées ci dessus...OK ça pris 2,5 a avant la guérison totale, (mais seulement un trimestre pour passer de 25 à 5 nuits mouillées par mois) Je ne suis pas du tout persuadé que ça aurait été plus vite avec une très longue psychothérapie à 30E la séance non remboursé...

Enfin je n'ai jamais été puni ou grondé pour les pipis au lit par contre bien qu'interdit par les parents ma soeur et mon frère se moquaient. Ma famille au sens large (grd-parents, tantes-oncles, cousinnes//cousins) le savaient. Un de mes cousins, ado, avait aussi ce Pb. C'est bien le seul avec qui je pouvais en parler.

Je suis très heureuse d'avoir lu votre témoignage et de son issue favorable. Toutefois, tous les profils sont différents et une psychothérapie peut donner d'excellents résultats dans certains cas d'énurésie. Cette méthode n'est donc pas à négliger, combien même a-t-elle un coût...

Certes mais toutes les familles ne peuvent pas se le permettre...Donc à partir du moment où la motivation est là (absolument indispensable) autant viser en 1° approche ce qui est à la portée de toutes les bourses...

De la motivation avec le pipi-stop il en faut beaucoup au début (et de la famille et de la victime de ce petit handicap) : parents qui viennent lever le patient...perso pendant une quinzaine ça ne réveillait que bien (et beaucoup) trop tard, puis petit à petit j'ai réussi à me lever seul assez tôt, puis avant même que ça arrive...résultat au bout de 3 mois: 2 semaines sans aucune sonnerie.

Par contre pendant  2 ans, (jamais de mois complet sans pipi au lit avant 15 ans), il m'arrivait encore de rechutter plutôt par séries que par nuits isolées en liaison avec les évènements... ex 10 nuits au sec, puis 3 accidents en une semaine encore 2 la suivante, puis à nouveau rien pendant 8 jours.

Tout de même un résultat partiel très substantiel...comparé à juste avant (au mieu une à 2 nuits au sec par semaine) Et la sortie du cercle vicieux...