Est ce que c'est la destinée de ma fille et la mienne?

Mère de 3 garçons, dont 2 sont de jeunes adultes, je voudrais témoigner de mon expérience personnelle... Je n'ai que très rarement laissé pleurer l'ainé... Je me suis rendue "très esclave" de son bien-être, mais bien entendu, parce que très angoissée en tant que mère... totalement disponible pour lui jusqu'à ce qu'il ait un peu plus d'1 an. Le soucis, c'est qu'en fin de compte, très vite, nous n'avons jamais eu une nuit "normale" jusqu'à son entrée au CP... Je peux vous dire que 6 ans c'est long... D'ailleurs, entre sa 1ère et 2ème année, j'ai suivie durant plusieurs mois, une formation adulte, que j'ai failli abandonner tant c'était difficile au niveau du manque de sommeil... Du coup, pour le second, 4 ans plus tard, je me suis positionnée différemment... Mais sans rentrer trop dans les détails, ce serait un peu trop long... Je crois surtout, qu'il faut absolument que vous stoppiez vos culpabilités ! Je suis persuadée, qu'en tant que mère vous avez fait du mieux que vous pouviez... Et bien entendu, vous avez pris soin de votre fille... Ceux et celles qui donnent des recettes toute faites, pour moi, sont de véritables dangers... parce que non seulement chaque individu en tant que tel s'exprime différemment, mais aussi parce que tout simplement si recette il y avait, plus aucun enfant ou jeune adulte ne seraient en souffrance, sous quelque forme que ce soit ! La vie n'est pas un long fleuve tranquille, pour personne... Et les difficultés que chacun vit, sont bien loin de n'être à envisager que sous l'angle parental et de l'éducation... Vu comme celà, ce serait d'ailleurs d'un narcissisme déplacé de la part des parents déjà et en plus fort "réducteur" quant à l'individualité de l'enfant. Je pense que la destinée de chacun appartient à chacun... En lien aussi aux liens familiaux... Quoi qu'on en dise...

Pour ma part, je crois en la destinée et aime lui associer le principe de la réincarnation. Je peux très bien imaginer que dans une autre vie les rôles aient été inversés et que vous ayez été comme cette petite fille infernale dont parle votre amie. Pourquoi pas ? C'est comme si les destinées respectives de vos âmes se rencontraient encore pour expérimenter l'autre côté du " jeu "(je) existentiel. Tout cela étant évolutif pour les deux entités. Quant à cet article, vous avez bien fait de le mettre à la poubelle. Encore un donneur de leçon qui ne fait que culpabiliser, comme ce maître d'école qui ne prendrait aucun intérêt à cet élève en difficulté qui pourtant devrait faire l'objet de toute son attention. Les bons élèves n'ont pas besoin tant que ça de lui. C'est le mauvais enseignant qui a besoin d'eux pour alimenter son narcissisme de sujet-supposé- tout savoir ! Je rejoins donc Isabelle. Arrêtez de culpabilisez et prenez de la hauteur. D'ailleurs, si vous avez posté votre question dans la rubrique Astro, c'est que vous êtes sur la bonne planète, celle qu'il vous faut et qu'il faut à votre fille, ici et maintenant, pour évoluer toujours et encore " en-corps " !

Mon fils était un bébé pleureur, agité... À la maternité, on m'avait dit qu'il fallait le laisser pleurer pour qu'il se fasse les poumons ! De toute façon, la nuit on ne laissait pas les bébés aux mamans pour qu'elles puissent un peu récupérer... En rentrant à la maison, j'ai donc continué à laisser mon bébé pleurer... Et puis nous avons déménagé. Dans notre nouvel appartement et contre toute attente, il a fait toutes ses nuits sans se réveiller (il avait 15 mois). Mon fils a été un écolier et un lycéen sans problème. Il a fait de bonnes études. Il est aujourd'hui un quadragénaire marié et papa, heureux mais... dépensier ! Il ne se met cependant pas en danger... En revanche, j'ai une amie qui a élevé sa fille " à la demande " comme on disait autrefois : dès l'âge de 13 ans, elle a mal tourné (alcool, joints, petite délinquance...). Elle est devenue mère célibataire (le papa était toxico) à 16 ans. Nos amis (milieu social privilégié) ont récupéré la maman et le bébé chez eux... Leur fille a continué à leur en faire voir de toutes les couleurs. Elle avait fini par poser un déni sur son enfant. Elle sortait avec des hommes peu fréquentables. Elle s'est suicidée à l'âge de 22 ans... Je pense effectivement qu'on peut parler de destinée. Quant à ce genre d'articles, ils sont à éviter absolument !

De façon un peu radicale, j'opterais plutôt pour une histoire de destinée. Ce qui me fait aller dans ce sens c'est que nous connaissons tous des célébrités aux origines a priori protégées, privilégiées, et qui ont rencontré des problèmes d'ordre psychologique. Je pense à Carlos, le fils de Françoise Dolto, qui souffrait d'addiction. Pourtant, il avait eu la mère, médecin et psychanalyste de renom, (voire le père), dont tout le monde rêve d'un point de vue d'un lien qualitatif d'exception. Il me semble aussi que Madame Dolto devait savoir doser la notion de pleurs au regard des conseils qu'elle dispensait dans le domaine de la petite enfance, entre autres... Si je prends un autre exemple : François Léotard, l'homme politique, et Philippe Léotard, son frère et acteur de cinéma qui disait : " Mon frère est ministre de la defense, moi je suis ministre de la défonce ! "... Mêmes parents, même éducation, des résultats psychiques diamétralement opposés... En outre, s'il est vrai que grâce aux courants psychanalytiques notamment, on sait aujourd'hui qu'un bébé qui pleure, et après vérification qu'il ne soit pas malade, est en demande d'affection, comment faire pour ne pas laisser pleurer un bébé dans une crèche, alors qu'il est coupé de sa maman de surcroît et qu'il aurait bien besoin de ses bras mais que le personnel de l'établissement est débordé ?

Il y a quelque temps, j'ai lu un article similaire à celui qu'évoque Nathalie-196. Il m'a effrayée car la journaliste citait l'avis de médecins qui disaient que laisser pleurer un bébé pouvait occasionner des lésions cérébrales ! Je pense que c'est surtout les personnes qui se prêtent à ce jeu malsain qui souffrent d'un déséquilibre psychique car, avec un peu de bon sens, on ne peut pas dire des choses pareilles : comment voulez-vous qu'une maman puisse prendre et garder dans ses bras systématiquement un enfant qui pleure ou qui hurle ? Il y en a un peu marre de faire culpabiliser les mères et c'est trop facile de publier n'importe quoi pour vendre des magazines superficiels. Le drame c'est que certains parents qui rencontrent des difficultés avec leur ado, autre exemple, peuvent se dire que s'ils ne l'avaient pas laissé pleurer, il ne serait pas déglingué... Selon moi, Nathalie-196, si vous cherchez des exemples parmi les people, vous ne vous accuserez plus de la moindre faute quant aux comportements rebelles de votre fille. Je vais même plus loin : elle pourrait avoir sa meilleure copine qui ait la même histoire de naissance qu'elle, le même profil de maman, et être dans le moule systématiquement ! Je pense aussi à Margareth d'Angleterre qui a développé une toxicomanie et un alcoolisme qui lui ont laissé des séquelles très graves dont elle est morte, tandis que sa sœur, la Reine, se porte comme le pont neuf à près de 90 ans ! Alors oui il y a une destinée et contre ce processus terrestre, d'essence peut-être spirituelle, nous ne pouvons rien, si ce n'est nous interroger et tenter de comprendre et d'avancer pour sublimer ce qui se trouve de douloureux sur notre chemin de vie...

Il est dommage, à mon sens, que ce post n'ait pas suscité plus de réactions et de témoignages dans la mesure où le questionnement qu'il entraîne est fondateur...