Le père de ma fille vient de venir la chercher pour le week-end. Alors qu'il m'avait fait part "exceptionnellement" de son envie de la garder lundi aussi (vacances scolaires) parce qu'il travaille la semaine et que j'ai mes vacances scolaires, et que c'est normalement "sa" semaine et qu'il voulait en profiter un peu quand même... Il m'avait fait part jeudi de son souhait d'intervertir les lundis avec celui de la semaine prochaine, chose qui n'est pas possible puisque j'ai prévu autre chose ce jour-là. Il m'avait donc dit qu'il la ramènerait chez moi ce lundi matin pour avoir tout le week-end avec elle. J'ai suivi ses changements de plan, là encore.
Or, tout à l'heure il m'annonce: donc je te la ramène dimanche soir. Moi de m'étonner: mais non, tu m'avais dit lundi matin... Il ne s'en souvenait plus (classique!). Il recherche dans l'historique des textos, ne trouve plus... Bref, on a fini par s'en sortir, et lui d'ajouter "je te tiens au courant dans quelques heures.". Moi: non, tu me dis maintenant, et en plus, j'en ai marre de suivre tous tes changements de plan tout le temps. J'avais mon week-end pour moi, je prévois des choses et je n'ai pas envie de dépendre de tes changements tout le temps". (sachant qu'à la base, je voulais prévoir qqch la semaine prochaine, que je n'ai pas organisé, et je pensais bien que ma fille serait avec moi dès le lundi matin, et que son histoire de lundi m'avait déjà agacée et que j'avais accepté en me disant que oui, c'était normal qu'il passe un peu de temps avec elle aussi pendant les vacances).
Là dessus il ajoute qu'il a deux côtes fellées. Moi de ne pas comprendre le rapport et de le lui dire. Et lui d'enchainer sur le comment et le fait qu'il a donc mal. Je n'ai toujorus pas saisi le lien, si ce n'est qu'il se plaint, encore et toujours et attend que je m'apitoie, ce que je ne fais plus. Je lui ai simplement dit qu'il cumulait (divers bobos et accidents depuis plusieurs mois). Nous en revenons au sujet qui nous occupait et il me dit: Bon d'accord alors, donc je te la dépose lundi matin. Et moi de lui rétorquer à nouveau: non, je viens la chercher, comme on fait d'habitude. Lui: non, j'ai mes raisons, je te la dépose. Moi (juste à peine agacée): à quelle heure? Lui: je sais pas, entre 10 et 11 heures.
Alors, je sais que le meilleur moyen d'éviter tout ça est de passer par la loi, mais pour l'instant, je n'arrive toujours pas à envoyer le dossier au JAF que j'ai préparé.
D'autre part face à ses plaintes et ses changements perpétuels, je ne sais pas comment me positionner pour "garder le cap" tout en tenant compte parfois de remarques compréhensibles et "entendables", comme le souhait de passer une journée de plus avec sa fille le lundi, sans rester rigide et campée sur mes positions, tout en sachant, comme cela vient de se reproduire, qu'avec lui, tout change tout le temps, tout est modifiable, adaptable, exceptionnalisable et surtout que l'on peut bien s'arranger, et que rien n'est grave! Et que, bien entendu, je peux bien faire un effort. Sauf que je me sens contrôlée. Déjà le week-end dernier il m'a fait un sale coup sous couvert de "mais c'est évident qu'on fait comme ça", sauf qu'on avait pas parlé du comment ni du quand avant le samedi soir où je l'ai appelé à 21h40 pour en parler, sans ça, il ne me tenait pas au courant de ses plans du lendemain.
Et puis, au milieu de tout ça quand même, j'essaie de suivre, et j'essaie de dire à ma fille de quoi il retourne, quand elle part, quand elle revient, sauf que lorsque tout change, je ne sais plus quoi lui dire. J'ai l'impression qu'elle n'est qu'un paquet qu'il prend, qu'il dépose, qu'il garde, qu'il veut, qu'il a, pour reprendre ses mots. Et ça m'énerve. Et en même temps, je joue son jeu. Et je m'en veux.
Ensuite, pour son histoire de "j'ai mes raisons, je te la dépose lundi matin", il me laisse dans une interrogation. Certes je n'ai pas à savoir ce qu'il fait chez lui, mais il joue là-dessus et ça m'énerve. Il reçoit probablement à nouveau sa canadienne, enfin c'est ce que j'imagine du coup. Et je dois me taire et accepter. Point.
Que pensez-vous de tout cela?
Cécile. G.. Psy...
Symboliser la séparation
Vous avez tout dit en parlant de ce dossier et du JAF.
Il me semble que vous résistez quant à l'envoi du dossier au JAF car il symbolise votre séparation d'avec le père de votre fille, comme le ferait un couple marié en passant par le divorce. Votre long post montre qu'il est temps d'accepter cette réalité et d'acter votre rupture.
Sofia M
Vous n'avez pas d'autre choix
Entièrement d'accord avec le commentaire de Cécile. G. : c'est le seul moyen dont vous disposiez pour débloquer la situation. J'ai eu dans ma fratrie un cas similaire avec un de mes frères qui avait pris la décision de se séparer de sa compagne sur une simple parole puisqu'ils n'étaient ni mariés ni pacsés. Ils avaient un petit garçon en commun. Plus le temps passait et moins il voyait son fils. Tout le monde avait beau lui dire qu'il était impératif qu'il aille voir un avocat, il ne faisait pas la démarche. Un jour j'ai tiré la sonnette d'alarme : je lui ai dit que son fils finirait par imaginer que son père se désintéressait de lui et ne l'aimait pas. C'est ce qui a fait réagir mon frère. Il a vu une avocate qui a mis un dossier en route et, même si ça n'a pas été simple puisque son ex a été obligée de prendre aussi un avocat, en attendant elle n'en a plus fait qu'à sa tête et je peux vous assurer que les horaires, les week-ends et les périodes de congés scolaires sont respectés...
Floriane
c'est fait!
Je sais bien que vous avez raison... j'ai envoyé le dossier hier matin.
Je n'avais pas pensé qu'il pouvait y avor résistance de ma part quant au fait d'acter la séparation, étant donné que nous avons dissout le pacs qui nous liait l'été dernier et que, pour cette démarche, j'avais voulu agir sans tarder afin, justement, d'acter la séparation. Comme quoi, inconsciemment il y a toujours un truc.
En même temps, hier, nous étions le 25 février, et le 25 février c'est la Saint Roméo; bravo! Je ne sais pas comment je dois le prendre. Et hier, c'est le jour que ma mère a choisi pour envoyer un texto amoureux, "par erreur", à mon ex... Là non plus je ne sais pas comment prendre cet acte manqué de sa part.
Bref, c'est fait. Maintenant, faut que je lui dise... Et j'ai les chocottes.
Gilbert
Une confusion qui confirme
Votre mère semble confirmer (un 25/02) une certaine confusion familiale quant à ce roman d'amour qui se termine enfin, et de façon beaucoup moins dramatique que la tragédie de Shakespeare.
Une autre histoire, plus adaptée à votre désir, peut enfin advenir... C'est fait, écrivez-vous. N'ayez donc plus peur !