Je lis souvent que pour obtenir un résultat attendu et espéré, il faut lâcher ce but et ça marche...
Ça ne risque pas de marcher pour moi étant donné que je ne comprends pas pourquoi c'est la méthode pour que ça marche et comment elle fonctionne !
Est-ce que vous pouvez m'en dire un peu plus ?
Gilbert
Ne pas se focaliser sur le résultat
Je vais essayer avec mes modestes moyens de répondre à votre question.
Dans un livre du pédagogue Célestin Freinet (intéressant le patronyme quand vous connaitrez la suite !), un passage m'a toujours marqué au point de m'en rappeler aujourd'hui. Il raconte l'histoire d'un cycliste, pas très à l'aise sur son vélo, se promenant sur un chemin . Au loin, il aperçoit un obstacle et se concentre pour être sûr de l'éviter. Son regard fixé sur le lointain, il en oublie cependant de voir le caillou qui se trouve juste devant sa roue... Je vous laisse imaginer la suite ! Pour moi cet exemple image bien ce que peut être une focalisation sur un résultat et les dégâts que cela peut engendrer puisqu'on y risque une perte de conscience de la réalité du moment présent. Se fixer des objectifs est dynamisant, à condition de ne pas en faire un but, c'est-à-dire accepter aussi qu'il peut ne pas se réaliser et que le plus important reste d'être présent à ce que l'on fait. En yoga, on parle de karma-yoga, le yoga des actes. Il s'agit d'agir sans s'attacher au résultats qui in fine ne nous appartiennent. La Voie, c'est le chemin prône aussi le bouddhisme Zen, et non un but à atteindre. Le sens a donc à voir, selon moi, avec le lâcher-prise dont il était question dans une discussion récente.... Tout cela est un peu succinct mais j'attends avec impatience l'intervention d'autres personnes et même des psys qui je crois ont un avis à donner sur votre question...
Lili
Accepter de changer son regard sur le but .
Bonjour Clémentine-78,
Et pour ma part, il y a une question d'équilibre à respecter quand on parle de but : effectivement, poursuivre un but, dans le sens d'un objectif à atteindre fait généralement avancer dans la vie, mais un but en tant que « résultat attendu et espéré » est souvent une promesse de satisfaction, c'est quelque chose qui nous projette dans le futur. D'où le risque, quand on y arrive pas comme on pensais, de se « cramponner » à ce but, cette satisfaction promise, et de se déconnecter d'une part de soi-même, de sa réalité à l'instant T, alors l'avenir est plus important que tout, au risque de vider le présent de son sens et de se trouver dans une insatisfaction permanente, en attendant « le but » pour être heureux. C'est pourquoi on peut dire que lâcher la crispation que l'on peut avoir sur le but, en ce recentrant sur soi et sur l'instant présent, est équivalent à une forme d'acceptation du chemin à parcourir, même si celui-ci ne nous mène pas directement au but que nous nous étions fixé au départ, et qui ne peut pas être notre seule source de satisfaction. Car quand on a des difficultés à atteindre son but, cela peut signifier soit que nous ne sommes pas prêts, soit qu'il ne nous convient pas malgré les apparences, dans les deux cas, c'est protecteur pour soit, alors, mieux vaut lâcher . Ainsi, à mon avis, « lâcher » le but ne doit pas être entendu comme une méthode infaillible, une garantie d'atteindre le but espéré et attendu, car alors, cela reviendrait à remplacer un but par un autre. Si on lâche, on enlève ses œillères, cela permet d'accepter d'élargir son champs de vision pour comprendre que peut être ce but n'est pas l'essentiel dans notre vie à l'instant T en tout cas, et pas essentiel tout court d'ailleurs. Alors, peut être arrivera-t-il quand même, s'il correspond à notre chemin de vie, mais peut être plus tard, ou pas du tout, ou encore il peut arriver mais sous une forme inattendue ! Mais on accepte, car l'important est d'avancer, quelle que soit la direction, tant que c'est la bonne pour soi.
Euh, je sais pas si mes explications sont claires, j'espère en tout cas ne pas vous avoir embrouillée, ça n'était pas le « but » !
Bonne journée Clémentine .
Viviane
"Je remets mon destin entre tes mains"
Je suis assez d'accord avec ce que dit Gilbert, et l'exemple qu'il met en avant est très parlant... Personnellement il me semble que le but en soi, est incontournable ne serait-ce que parce qu'il symbolise aussi des objectifs que l'on se donne, un moteur nécessaire pour avancer quand même... Dans le sens d'une anticipation... Mais le but me semble-t-il, reste en lien au temps, un temps qui n'est pas juste en quelque sorte, puisqu'en projection d'un futur tout à fait hypothétique, puisque fondamentalement, personne ne connaît "l'heure de sa mort" déjà... C'est donc bien dans l'idée d'une transformation "du but au sens"... qu'une réalisation est possible... Mais ce qui revient à dire pour moi sous la forme d'une prière en quelque sorte... Etre en accord, autant qu'il est possible pour chacun, entre dire et faire autant que faire et dire, autrement dit "tracer sa route et garder son cap" par ses mises en actes quotidiennes et en parallèle accepter véritablement, qu'ensuite ce qui adviendra ou pas d'ailleurs, reste un "devenir réalisable" qui ne m'appartiens pas en soi... Ne serait-ce aussi que parce que cette réalisation possible est en lien avec "au service du plus grand nombre"... quelle qu'en soit la forme... Mon "intelligence humaine" étant le reflet de toutes mes limites, Lui Seul Saît ce qui est Juste...
Ugo
Laisser la place au comment!
Je rejoins ce qui a été dit par Lili et Gilbert. Pour compléter, de part ma modeste expérience, je dirais que le but à rélier au " pourquoi " donc de l'ordre de la stratégie. Lâcher le but c'est lâcher le pourquoi nous voulons tel résultat ( dans le futur souvent en résonnance au passé, pour réparer ). Ceci laissant la place au " comment " qui lui implicite déja une notion d'ici et maintenant." Tendre vers, si la vie me le permet " est ce que j'essaie de me dire lorsque lâcher le but résiste encore... ce n'est pas une méthode miracle mais elle me permet de prendre un peu de recul et de me recentrer.
Lucien
Par-delà la mort...
Je peux vous confier un épisode familial récent qui, selon moi, illustre bien cette notion de but à lâcher quoi qu'il arrive...
Un de mes oncles est décédé le mois dernier. Selon ses dernières volontés, il avait demandé une crémation et dit qu'il se fichait complètement du lieu où se trouveraient ensuite ses cendres... Ses proches choisiraient d'en faire ce qu'ils voudraient !
Il se trouve qu'il est décédé à Paris et qu'une branche de notre famille a une " chapelle " dans un cimetière des Pyrénées. J'ai souvent entendu dire par certains de cette filiation, depuis mon enfance, que ce serait un privilège d'être inhumé dans cette chapelle ! Sauf que la branche familiale propriétaire de ce gros caveau a fait un sacré tri, disant oui ou non selon leur bon vouloir... C'est ainsi que mes grands-parents se trouvent dans une tombe modeste, dans ce même cimetière, à l'opposé de ladite chapelle, alors qu'ils y avaient plus que leur place ! Je reviens à mon oncle défunt...
Un de nos cousins, qui a maintenant la responsabilité de la chapelle, a pensé que les cendres de notre oncle y seraient bien et l'oncle y repose donc maintenant, sans avoir rien demandé !!! Quand je pense à tous ces membres de la famille qui avaient pour but de faire de ce lieu leur dernière demeure et qui n'y sont pas parvenus, et que l'oncle désintéressé par la finalité s'y trouve, il me semble que ça illustre tout à fait l'inutilité de s'acharner sur le but...
Jean
Lâcher la pulsion de mort ?
Pour avoir suivi quelques commentaires psys, j'ai appris qu'il existait en tout individu une pulsion de mort et une pulsion de vie... Le post de Lucien fait justement allusion à la mort, envisagée comme but avec cette " chapelle " par une partie de sa famille. Or, ce n'était pas le cas du cousin incinéré. Serait-ce à dire qu'il se préoccupait plus le la pulsion de vie que de la pulsion de mort ? Cas auquel, lâcher le but reviendrait à lâcher cette même pulsion de mort...
Juliette
Ne rien figer !
Vos post m'amènent vers la pulsion de vie ! La pulsion de vie, c'est une énergie qui doit circuler. Le but fixe, bloque cette énergie, ce serait donc de la pulsion de mort. Lâcher le but, c'est alors être en mouvement, ne rien figer et accepter que les choses changent.
Juliette
Ici et maintenant
Je reviens sur ce sujet car je viens de lire un article très intéressant, écrit par Chantal Calatayud dans le magazine Signes et Sens, " Changer pour se réaliser ". Elle écrit : "Un résultat obtenu vaut mieux qu'un obectif à atteindre " . Je comprends qu'il ne faut pas se projeter trop loin non plus. Ne rien figer et être dans le Ici et Maintenant.
clémentine-78
Je suis une très mauvaise élève !
Une fois de plus, j'ai été heureuse de vous lire (je sais que je ne suis pas la seule... Ma maman vous adore et fait des progrès constants grâce à vos commentaires, ce que j'apprécie au plus haut point ! Je ne vous dis pas comme elle a gagné en tolérance et en acceptation... C'est super pour elle, pour son entourage et pour moi car enfin elle ne coupe plus les cheveux en quatre !).
Cette répétition de réponses, j'en ai besoin car, autant au conscient je crois comprendre, autant à l'inconscient il semblerait que le blocage soit des plus résistants... En plus, je suis très paradoxale parce que je pense que tout est écrit. Alors pourquoi m'inquiéterais-je ? Mais je sais malgré tout que je serai amenée à revenir vous demander votre avis...
Merci et très belle soirée...
Lili
Après coup.
Je dois moi aussi être une très mauvaise élève (en tant qu’enseignante, c’est le comble !) car bien que je travaille (très) régulièrement cette question, je crois que je n’avais pas compris ou évité l’aspect évoqué par Viviane qu’il ne s’agit pas simplement lâcher le but, mais d’opérer une transformation du but au sens, ainsi que le lien fait entre le sens de notre « chemin » et le « au service du plus grand nombre », et qui fait que tout ça nous échappe parfois (souvent, toujours ? ) au présent.
Merci donc à vous deux, Viviane et Clémentine-78 et aussi aux autres qui me font bien avancer.
Bonne journée.
Viviane
Toujours de vraies et justes réflexions...
Votre "Après coup" Lili... Me parle bien ! Car c'est aussi "après bien des coups" si je puis dire... y compris que je me suis assénée... que j'en arrive "de temps en temps", mais encore bien peu si je suis honnête... à "m'appliquer"... Mais "rester centrer", devient au fil du temps, ma plus grande priorité... D'abord parce que les années passent (c'est un vrai principe de réalité...), et parce qu'il me semble que c'est encore la meilleure façon, en parallèle, de lâcher-prise avec tout ce que cela implique, y compris aussi pour s'en remettre à Dieu... Je vous remercie à mon tour, Clémentine-78 et Lili, autant que tous les foromers ici, qui permettent encore et toujours de vraies et justes réflexions...
khangi
C'est simple : parce qu'une
C'est simple : parce qu'une des lois universelle est la loi d'attraction = plus tu désires un truc, moins il vient car ça fonctionne comme 2 aimants qui s'attirent : pour avoir quelque chose il faut respirer cette chose.
Donc si tu veux de l'amour, par exemple, il faut déjà que tu t'aimes toi même.
Et il faut être patient, sans être dans le manque.
il faut s'occuper de soi et parfois en plus on cherche à l'extérieur ce qu'il y a en nous (même l'amour).
Il faut positiver pour que les choses changes.
C'est sûr on est pas superman donc c'est normal d'avoir des moments où notre mental nous fait tout voir en noir mais il faut vite renverser la tendance et ne pas laisser notre mental avoir le dessus et nous faire corire que tout va mal.........notre ego nous aide pas
sur youtube il y a des livres audio sur la loi de l'attraction.
Je conseil souvent Wayne Dyer ou encore Louise Hay....ce sont des personnes qui savent bien expliquer les choses de la vie et nous aide à une meilleure compréhension ce qui nous permet une transformation